La didactique de lécrit une question de savoir faire
Mots clés :L'écrit La didactique de l'écrit
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remettre en question l'enseignement traditionnel de l'écriture centré sur les Savoir tracer des lettres où écrire des phrases c'est être.
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Volume 6, N°1 (2022) pages 365-376
365Date de soumission : 11/01/2022 - GMPH G·MŃŃHSPMPLRQ 12/02/2022 - Date de publication : 23/07/2022
Effets deV VLPXOMPLRQV JORNMOHV VXU O·MPpOLRUMPLRQ GH OM ŃRPSpPHQŃH interculturelle des lycéens en contexte algérien Effects of global simulations on improving the intercultural competence of secondary school pupils in the algerian contextOuardia AIT AMAR MEZIANE1
Université de Tiaret / Algérie
ouardia.aitamarmeziane@univ-tiaret.dzSoumia AOUNALLAH
Université de Tiaret / Algérie
aounallahsoumia@yahoo.frIsmahane BENYAMINA
Université de Tiaret / Algérie
benyamina.ismahane@gmail.comRésumé : I·RNÓHŃPLI GH O·HQVHLJQHPHQP G·XQH OMQJXH pPUMQJqUH ne se limite pas à acquérir une compétence
sociolinguistique, mais vise O·MŃTXLVLPLRQ G·XQH ŃRPSpPHQŃH ŃRPPXQLŃMPLYH HP LQPHUŃXOPXUHOOH TXL permettrait
GH IMYRULVHU XQH RXYHUPXUH VXU G·MXPUHV ŃXOPXUHV HQ SMUPLŃLSMQP j OM ŃRQVŃLHQPLVMPLRQ GH OM QpŃHVVLPp GH
O·MŃŃHSPMPLRQ GH O·$XPUHB GMQV OM SUpVHQPH ŃRntribution, QRXV SURSRVRQV G·LQPpJUHU MX QLYHMX G·XQH ŃOMVVH GH
GHX[LqPH MQQpH VHŃRQGMLUH HQ ŃRQPH[PH MOJpULHQ GMQV O·(QVHLJQHPHQPC$SSUHQPLVVMJH de Français Langue
Etrangère un outil didactique, à savoir les simulations globales, qui serait, suite au résultats du dispositif de
recherche mis en place, susceptible de développer la compétence interculturelle en classe de FLE.
Mots clés : simulations globales, compétence interculturelle, ludique, classe de FLE, contexte algérien.
Abstract: The objective of teaching a foreing language is not limited to acquiring sociolinguistic competence,
but aims to acquire communicative and intercultural competence which would make it possible to promote an
openness to other cultures by participating in raising awerness of the need for acceptance of the Other. One
of the didactic tools that can help learners to acquire this intercultural competence is the global simulation
because it has several advantages. In this contribution we propose to integrate a didactic medium, namely
global simulations, which would be according to the results of the research set up, likely to develop
intercultural competence in FFL clasrooms at the level of a secondary 2nd year class in algerian context.
Keywords: global simulations, intercultural competence, playful, FFL classroom, Algerian context.1 Auteur correspondant : Ouardia Ait Amar Meziane ouardia ; aitamarmeziane@univ-tiaret.dz
Ouardia AIT AMAR MEZIANE, Soumia AOUNALLAH & Ismahane BENYAMINA 366n classe de Français enseigné comme Langue Etrangère (ou FLE), l·MŃŃHQP M pPp longtemps mis sur O·MŃTXLVLPLRQ G·une compétence linguistique. Avec O·MYqQHPHQP GH la sociolinguistique, notamment les travaux de Hymes, (1964) et de la pragmatique avec les travaux de Austin (1962), la Didactique Des Langues (ou DDL) refonde avec
O·$SSURŃOH FRPPXQLŃMPLYH (ou AC) OHV RNÓHŃPLIV GH O·HQVHLJQHPHQP GHV Iangues Etrangères
(ou LE) en prenant en considération O·MVSHŃP ŃRPPXQLŃMPLI HP O·Mspect culturel surtout, à
partir de 1985, avec les écrits de Porcher (2001), Abdallah-Pretceille (1999, 2004) et Zarate (1986, 2004) qui introduisent la dimension culturelle. En termes culturels, l·$Fconçoit la langue comme moyen G·LQPHUMŃPLRQ VRŃLMOHB I·$F YM SUHQGUH surtout en charge
la composante interculturelle qui estOM ŃMSMŃLPp j JpUHU OHV SOpQRPqQHV GH ŃRQPMŃP HQPUH ŃXOPXUHV GLIIpUHQPHV ORUVTXH O·RQ
ŃRPPXQLTXH MYHŃ GHV pPUMQJHUV GMQV OH ŃMGUH GH UHQŃRQPUHV SRQŃPXHOOHV G·pchanges, de
voyages ou de séjours touristiques, en particulier en repérant les incompréhensions causées
par ses représentations SUpMOMNOHV GH OM ŃXOPXUH GH O·$utre, et les mécompréhensions causées
par les interprétations faites sur la base de son propre référentiel culturel. (Puren, 2013 : 5)
Nous allons tenter dans la présente contribution G·LQŃOXUH la composante interculturelle dans une classe de FLE avec des apprenants de deuxième année secondaire (ou 2ème AS) à O·MLGH G·un dispositif didactique proposé par le %XUHMX SRXU O·(PXGH GHV IMQJXHV HP GHVCultures (ou BELC2) à savoir " les simulations globales»3. Celles-ci sont définies selon leur
concepteur comme : Un protocole ou un cadre qui perPHP j XQ JURXSH G·MSSUHQMQPV L"@ de créer un univers deréférenŃH XQ LPPHXNOH XQ YLOOMJH XQH vOH XQ ŃLUTXH GH O·MQLPHU GH SHUVRQQMJHV HQ
LQPHUMŃPLRQ HP G·\ VLPXOHU PRXPHV OHV IRQŃPLRQV GX OMQJMJH TXH ŃH ŃMGUH TXL HVP j OM IRLV XQ
lieu thème de référence et un univers de discours, est susceptible de requérir. (Debyser,
1986 : 32)
Nous retenons les simulations globales car, par leur caractère ludique, nous pensons TX·HOOHV peuvent constituer un outil facilitateur pour la prise de conscience interculturelle en classe de FLE. En fait, nous avons constaté, suite à des observations menées dans plusieurs classes de FLE dans plusieurs lycées de la ville de Tiaret, quelques semaines avant la mise en place de notre dispositif de recherche, que cette dimension interculturelle GMQV O·(nseignement/Apprentissage (ou E/A) du FLE est reléguée au second plan. Pour expliquer ce fait, nous supposons que les activités préconisées par les programmes officiels NMVpV VXU O·$SSURŃOH par les Compétences (ou APC) de Roegiers(2000) Q·RQP SMV G·RNÓHŃPLI PHUPLQMO LQPHUŃXOPXUHO GRQŃ HOOHs Q·LQŃLPent pas par voie de
conséquence MX GpYHORSSHPHQP G·XQH compétence interculturelle.1. Cadrage théorique
2 Le BELC est un organisme qui diffuse dans le monde des principes pédagogiques qui sous-tendent
O·HQVHLJQHPHQP GX )I(B
3 Cf. les articles de Debyser F. sur les simulations globales disponibles sur le site du Centre International
G·(PXGHV 3pGMJRJLTXHV FHEP) https://www.ciep.fr E Ouardia AIT AMAR MEZIANE, Soumia AOUNALLAH & Ismahane BENYAMINA 367Nous allons présenter les deux notions clés de notre travail à savoir celle d· " interculturel » et celle de " simulation globale ».
1.1. I·Interculturel
I·LQPHUŃXOPXUHO HVP Sour Porcher (1986 : 128), selon une approche très sociologique," O·MPPLPXGH TXL ŃRQVLVPH j ŃRQVPUXLUH HQPUH GHV ŃXOPXUHV GLIIpUHQPHV GHV UHOMPLRQV GH
réciprocité, c'est-à-dire des connaissances mutuelles, connaissances étant prises ici au sens
de saisie des lois de fonctionnement organisant chacune des cultures considérées. »4. Dans une optique philosophique et humaniste, Abdallah-Pretceille (2004 : 05) précise :4XL GLP LQPHUŃXOPXUHO V·LO GRQQH PRXP VRQ VHQV MX SUpIL[H inter : interaction, échange,
décloisonnement dit aussi, en donnant son plein sens au terme culture : reconnaissancesymbolique à laquelle se réfèrent les êtres humains, les individus et sociétés dans leurs
relations avec autrui et dans leur appréhension du monde. Reconnaissance des intérêts qui interviennent à la fois entre les multiples registres et les différentes cultures et ceci dansO·HVSMŃH HP GMQV OH PHPSV.
Porcher (1999 : 250) affine le point de vue de Abdallah-Pretceille en écrivant:" l'interculturel [...] s'intègre pleinement dans l'acquisition des capacités à maîtriser
l'altérité, à considérer l'autre comme un ego, à la fois différent de moi et semblable à moi,
exactement comme un alter ego. ». IQŃOXUH O·LQPHUŃXOPXUHO Gans O·HQVHLJQHPHQP des LE aide
donc O·MSSUHQMQP j ŃRPSUHQGUH HP j accepter O·$utre comme alter-HJR Ń·HVP-à-dire,
comme même et différent.1.2. La compétence interculturelle et ses composantes
La compétence interculturelle est une partie intégrante de la compétence culturelle5.
Dans ce sens, Porcher (2004 :102) note que " sans paradoxe, une compétenceLQPHUŃXOPXUHOOH Q·HVP TX·XQ MVSHŃP G·XQH ŃRPSpPHQŃH ŃXOPXUHOOH SURSUHPHQP GLPHB FHOOH-ci
est véritablement fondatrice et pour être complète, doit inclure une compétence
interculturelle ». Abdallah-Pretceille (1996 : 32) oppose " la connaissance des différences culturelles (dimension ethnographique) et la compréhension de la variation culturelle (dimension anthropologique) » et rajoute dans le même sens " aucune culture ne peut être saisie en dehors des discours et des pratiques. ».Il est à noter que OH GpYHORSSHPHQP G·XQH ŃRPSpPHQŃH LQPHUŃXOPXUHOOH ŃOH] XQ MSSUHQMQP
en LE GpSMVVH OM VLPSOH MŃTXLVLPLRQ G·LQIRUPMPLRQV factuelle6 sur la culture du pays en question. Cela nécessite un certain nombre de savoirs (historiques, sociologiques,géographiques, littéraires, musicaux), savoir-faire et savoir être. Quant à l·HQVHLJQMQP
pour sa part, il doit maîtriser avec une certaine aisance la dimension culturelle de la langue qu'il enseigne et des représentations dont elle est porteuse et dont elle est objet,4 Nous avons choisi de prendre cette définition et la replacer dans le cadre d'une simulation globale où la
réciprocité ne peut être réalisée. Seul un simple retour sur sa propre culture peut être opéré.
5 La compétence culturelle inclut à la fois la culture cultivée et la culture anthropologique.
6 Nous pouvons citer à PLPUH G·H[HPSOH G·XQH LQIRUPMPLRQ IMŃPXHOOH la date du 14 juillet qui marque la fête
nationale en France. Ouardia AIT AMAR MEZIANE, Soumia AOUNALLAH & Ismahane BENYAMINA 368ce qui va lui permettre de sensibiliser ses apprenants à la dimension culturelle et interculturelle de cette langue :
I·HQVHLJQMQP GH OM OMQgue se trouve, par excellence à la frontière de plusieurs systèmes. Les
IURQPLqUHV SROLPLTXHV GXCGHV SM\V GRQP LO HQVHLJQH OM OMQJXH VRQP OHV SOXV pYLGHQPHV L"@ PMLV LOa aussi à prendre en compte les frontières symboliques, qui construisent les représentations »
(Zarate, 2003 : 82).1.3. La simulation globale
À OM UHŃOHUŃOH GH SURGXŃPLRQV G·LQPHUMŃPLRQV SRUPHXVHV GH VHQV GHVPLQpHV j VPLPXOHU
O·MŃTXLVLPLRQ G·XQH I( (la langue française dans notre cas), les didacticiens tels que
Debyser (1986), Carré (1996), et Yaïche (1996), ont introduit en DDL la simulation globale une activité de formation qui vient du monde des affaires. S·LQVSLUMQP GX URPMQ " La vie :PRGH G·HPSORL »7 de Pérec, publié en 1978. Cette pratique pédagogique est conçue à
O·RULJLQH pour UpVRXGUH OH SURNOqPH GH O·LQPURGXŃPion du réel en classe de langue du niveau
débutant jusqu'au plus avancé, quel que soit l'âge des apprenants et pour pratiquer toutesles activités langagières en leur redonnant du sens : " les interactions conduisent à réagir à
une situation complexe et les préparent ainsi même à construire une compétence globaleintégrant et mobilisant des savoir-faire parcellaires » (Darot, 1990 : 5). $XÓRXUG·OXL OHV
simulations globales8 connaissent une véritable rénovation, surtout avec l·LQPHUQHP HP le développement des Technologies GH H·LQIRUPMPLRQ HP GH OM FRPPXQLŃMPLRQ SRXU O·(QVHLJQHPHQP RX TICE) TXL SHUPHPPHQP SMU H[HPSOH OM UpMOLVMPLRQ G·XQH VLPXOMPLRQ globale MYHŃ O·MLGH G·XQH SOMPHIRUPH VXU LQPHUQHPB Pour ce qui est du concept de globalité dHV MŃPLYLPpV G·(C$, Yaïche (1996 : 03) affirme que : Décrire le monde, raconter la vie et vivre la comédie des relations humaines, tel est le pari SpGMJRJLTXH GHV VLPXOMPLRQVB F·HVP O·MPSOHXU GH ŃHPPH MPNLPLRQ TXL explique le terme de " global » sans oublier O·pYpQHPHQP TXL YM GpVpTXLOLNrer la situation et permettre la créativité.Donc, LO QH V·MJLP pas G·un assemblage de situations, ni de jeux de rôles limités à un
ŃRQPH[PH SUpŃLV PMLV LO V·MJLP SOXP{P GH l'imitation G·XQ XQLYHUV VRŃLMO ŃUéé et conçu par un
grouSH G·MSSUHQMQPV HQ LQPHUMction. La simulation globale appelée aussi " pédagogie desmasques » (Capriles, 2004) offre des mises en situation véritables en considérant la langue,
en opposition avec un enseignement traditionnel, comme un outil et non plus comme unRNÓHP G·MSSUHQPLVVMJH IMŃLOLPMQP O·H[SUHVVLRQ dans ses formes orales et écrites, en
production et en réception et incitant la créativité et le plaisir du langage. Le rôle de
O·HQVHLJQMQP GMQV une telle approche est plutôt ŃHOXL G·XQ PpGLMPHXU HQPUH O·MSSUHQMQP HP
7 HO V·MJLP GMQV ŃHP RXYUMJH G·XQ récit racontaQP OM YLH G·XQ LPPHXNOH j 3MULV. Il contient 600 pages, 99
chapitres et 2000 personnages O·MXPHXU M XPLOLVp O·pŃULPXUH 2XOLSLHQQH SRXU ŃRQŃHYRLU ŃH URPMQB
8 selon Yaiche (1996), OHV JUMQGHV SOMVHV G·XQH VLPXOMPLRQ JORNMOH Vont 8QH SOMVH G·pPMNOLVVHPHQP GH
O·HQYLURQQHment et de décor du lieu thème8QH SOMVH G·pPMNOLVVHPHQP GHV LGHQPLPpV ILŃPLYHV.
8QH SOMVH G·LQPHUMŃPLRQV RUGLQMLUHV.
Une phase qui donne épaisseur aux événements. Une phase qui fait intervenir des événements et des incidents. Ouardia AIT AMAR MEZIANE, Soumia AOUNALLAH & Ismahane BENYAMINA 369le savoir. I·MSSUHQMQP TXMQP j OXL joue un rôle crucial : Ń·HVP OXL TXL ŃUpH OHV LGHQPLPpV
fictives qui occupent le lieu-thème choisi.Lors de la réalisation GX SURÓHP O·MSSUHQMQP SMUPLŃLSH MX[ pYpQHPHQPV HP MX[ ÓHX[ GH U{OHV
pour offrir un caractère réel aux simulations.2. Méthodologie
I·pŃOMQPLOORQ ŃRPSRVp SMU QRPUH JURXSH H[SpULPHQPMO ŃRPSUHQG 20 O\ŃpHQV kJpV HQ
moyenne de 17 ans inscrits en 2ème AS9B IH ŃORL[ GHV MSSUHQMQPV GH ŃH QLYHMX V·H[SOLTXH SMU O·MGpTXMPLRQ GX ŃRQPHQX GH OHXU SURJUMPPH MYHŃ OM QMPXUH des activités que nous voulions leur proposer. Dans le programme figure, un projet intitulé " Présentez le lycée,le village, la ville ou le monde de vos rêves, pour faire partager vos idées, vos
aspirations ». Cette concordance était une condition sine TXM QRQ ŃMU O·HQVHLJQMQP de
cette classe de 2ème $6 GMQV XQ VRXŃL G·MŃOHYHU OH SURJUMPPH RIILŃLHO j PHPSV M UHIXVp
PRXP ŃH TXL VRUP GX SURJUMPPH LPSRVp SMU O·LQVPLPXPLRQB (Q UHYMQŃOH O·HQVHLJQMQP était
IMYRUMNOH j O·LGpH G·H[SpULPHQPHU GHV VLPXOMPLRQV globales, considérées comme une
QRXYHOOH MSSURŃOH SRXU SRXYRLU VRUPLU GH OM URXPLQH OMNLPXHOOH HP MSSRUPHU GH O·RULJLQMOLPp en vue de passionner ses apprenants qui manifestaient une certaine démotivation envers les activités imposées par le programme officiel. Nous avons opté pour une démarche quantitative en analysant les occurrences des savoirs, savoir-faire et savoir être mobilisées par les apprenants lors de la simulation. Nous avons proposé également deux tests culturels aux 20 apprenants avant et à la fin de la mise en place de la simulation10. Notre expérimentation visait j pYMOXHU OH GHJUp G·LQIOXHQŃH GH OM VLPXOMPLRQ JORNMOH VXU O·MŃTXLVLPLRQ GH OM QpŃHVVMLUH ŃRPSpPHQŃH LQPHUŃXOPXUHOOHB2.1. Déroulement du dispositif de recherche
Simulation globale : Le thème de cette simulation est " 3UpSMUMPLRQ G·XQ Yoyage fictif àParis11 »
Durée : 24 heures étalées sur 8 semaines
Matériel utilisé : Images, CD, internet
Étape 1 : Préparer le voyage
Étape 2 : Le départ
Étape 3 : Les premiers pas à Paris
Étape 4 : La vie en France et ses aléas
Étape 5 : Le retour12
2.2. Déroulement de la simulation " voyage à Paris »
9 Le niveau des apprenants de notre échantillon est très hétérogène donc PMLV HQ JURV LO V·MJLP SRXU OM SOXV SMUP
du niveau A2.10 Il s'agit dans le cas de cette étude d'une observation non participante.
11 Cette thématique " le voyage à Paris » M pPp ŃORLVLH SMU O·HQVHLJQMQP SRXU SRXYRLU PRPLYHU O·HQVHPNOH GHV
apprenants.12 Le scénario des cinq étapes a été GpŃLGp SMU O·HQVHLJQMQP et ses élèves après une phase de négociation.
Ouardia AIT AMAR MEZIANE, Soumia AOUNALLAH & Ismahane BENYAMINA 370La durée attribuée j O·expérimentation a été de vingt-quatre heures réparties sur huit
semaines. Les deux premières semaines ont été consacrées à la sHQVLNLOLVMPLRQ HP O·pYHLO GH
O·LQPpUrP GHV MSSUHQMQPV YX TX·LO V·MJLssaiP G·XQH approche inédite pour eux. Les apprenants ont eu aussi besoin de prendre conscience du travail à accomplir, dans lesactivités qui allaient être présentées. Le temps restant a été consacré au projet
proprement dit, c'est-à-dire le déroulement de la simulation globale " voyage à Paris » qui
était XQ HQVHPNOH G·MŃPLYLPpV ÓRXp en suivant un ŃMQHYMV G·LQtervention établi
précédemment SMU O·HQVHLJQMQP. Dans le premier temps de la simulation, nous avons exposé des définitions simples et assimilables en utilisant un vocabulaire simple. Les principes de la simulation globale ontété aussi détaillés. Nous sommes passées ensuite dans un second temps, à la mise en
±XYUH GX projet de simulation qui se réalise comme suit :2.2.1. Pré-test culturel
Au début de la simulation, nous avons proposé un test culturel qui nous a servi comme instrument de mesure évaluant les connaissances culturelles des apprenants sur la culture française et algérienne avant la mise en place de la simulation globale. HO V·MJLP GH TXHVPLRQV MX[ ŃORL[ multiples, touchant des savoirs linguistique, interculturel, géographique, politique, gastronomique, etc. Il est à noter que pRXU O·pOMNRUMPLRQ GX PHVP nous nous sommes référées en partie aux travaux de Lussier (2007).La démarche interculturelle que nous avons introduit se limitait à la comparaison des
marques culturelles de l'apprenant. Question 1 G·RZ SURYLHQP OH QRP GH OM )UMQŃH ? a- Francia b- Franc c- FrancisQuestion 2 : Quelle est sa capitale ?
a- Rome b- Madrid c- ParisQuestion 3 : Quelle est sa monnaie ?
a- Pound b- Euro c- DollarQuestion 4 I·$OJpULH M pPp ŃRORQLVpH SMU :
a- I·$QJOHPHUUH b- la France c- les USA. Question 5 : IM JXHUUH GH OLNpUMPLRQ MOJpULHQQH M GXUp ŃRPNLHQ G·MQQpH a- 132 ans b- 8 ans c- 20 ans Question 6 : Qui a écrit " O·Hncendie » : a- Dib M. b- Mammeri M. c- Feraoun M.Question 7 : Qui a écrit " Bel Ami » ?
a- Emile Zola b- Nathalie Sarraute c- Guy de MaupassantQuestion 8 : Quel mouvement littéraire de la seconde moitié du XIXème siècle cherche à
UHSUpVHQPHU OM UpMOLPp PHOOH TX·HOOH HVP VMQV O·LGpMOLVHU ? a- le Romantisme b- le Réalisme c- le Symbolisme Question 9 : Qui a chanté " Abdelkader ya Boualem » ? a- Khaled, Taha et Faudel b- Mami c- Soolking Ouardia AIT AMAR MEZIANE, Soumia AOUNALLAH & Ismahane BENYAMINA 371Question 10 IHTXHO GH ŃHV PLPUHV Q·MSSMUPLHQP SMV MX UpSHUPRLUH GH FOMUOHV $]QMYRXU ? a- Hier encore b- Et pourtant c- Nantes Question 11 : Quelles sont les deux fêtes religieuses fêtées par les Algériens : a- I·$LG 6HJOLU HP HO .Hbir b- Premier Moharam c- el Israa et el Miraadj Question 12 : 4XHO HVP O·MXPUH QRP GRQQp MX SMLQ IUMQoMLV ? a- Le bâton b- La baguette c- Le croissant Question 13 : En Algérie, que mange-t-on au déjeuner en général le vendredi ? a- Le couscous b- Les frites c- La harira Question 14 : En France, dans quel ordre les plats et les boissons sont dégustés ? a- Le plat principal, une salade, un dessert et un apéritif, b- I·MSpULPLI XQH VMOMGH XQ poisson et / ou une viande. , c- I·HQPUpH OH SOMP OH IURPMJH HP RX OH GHVVHUP OH café
Question 15 : " le deuil ª MSUqV OM SHUPH G·XQH SHUVRQQH ŃOqUH GXUH HQ ŃXOPXUH MOJpULHQQH :
a- Trois mois, b- Trois ans, c- Trois jours Question 16 : " Avoir un chat dans la gorge » signifie : a- Etre malade b- Etre enroué c- Etre en bonne santé2.2.2. Phase de préparation
Durant cette première étape de la simulation globale, les participants ont eu la possibilité
G·MSSUHQGUH un certain nombre G·pOpPHQPV sur la civilisation, la culture, les coutumes ettout ce qui concerne particulièrement la capitale " Paris » et généralement la " France ».
Ils ont commencé par localiser la ville, connaître un peu de son histoire et ses caractéristiques générales ainsi que quelques quartiers et lieux dits emblématiques. Detelles informations ont été RNPHQXHV j SMUPLU G·LQPHUQHP G·RZ OHV MSSUHQMQPV ont essayé de
télécharger une carte de Paris qui leur servirait de guide pendant leur séjour en France.Nous sommes passées SMU OM VXLPH j O·pPMNOLVVHPHQP GHV LGHQPLPpV ILŃPLYHV ; les participants
du projet ont choisi XQH QRXYHOOH SHUVRQQMOLPp j V·MSSURSULHUB 3RXU LGHQPLILHU OHV personnages, nous avons eu recours à un tirage au sort pour l'attribution des nationalités etdes cultures des personnages ainsi que leur statut social : Algériens, Français ou Algériens
résidant en France. Nous avons laissé le libre choix aux participants de choisir leur identité. Pour ce faire,ŃOMŃXQ G·HX[ GHYMLP rédiger une fiche individuelle dans laquelle il se présentait en
énonçant son prénom, âge, profession, lieu de résidence ainsi que ses caractères physiques
et psychologiques. Les participants joueurs étaient au nombre de 15 (4 Français, 5 immigrants et 6 Algériens). Les cinq apprenants restants étaient des personnages polyvalents : ils participaient à la simulation globale en remplissant plusieurs rôles accessoires mais nécessaires à la conduite et à la continuité du jeu. Au cours de cetteétape, les apprenants ont commencé à V·approprier leur nouvelle personnalité et se sont
intervenus au nom de cette dernières pour essayer de créer des situations de communication.2.2.3. Départ
Ouardia AIT AMAR MEZIANE, Soumia AOUNALLAH & Ismahane BENYAMINA 372Le jeu a débuté avec les personnages algériens qui allaient se préparer pour leur départ en
France en réalisant certaines démarches et les comparer avec celles menées en Algérie (demande de visa, réservation G·O{PHO OH ŃOMQJH GH GHYLVHs, "B Hls contactaient aussi leurs amis ou familles en France pour les accueillir à leur arrivée13. F·HVP GXrant cette étape que les interactions naissaient (dialogue, e-mail, appels téléphoniques, "BI·pYpQHPHQP j VXLYUH était le voyage.
HO V·MJLssaiP G·XQH pPMSH RZ OHV SMUPLŃLSMQPV étaient censés prendre O·MYLRQ SRXU MOOHU HQ
France. Cependant, ils rencontraient des problèmes au cours de ce voyage virtuel, et ilsessayaient bien sûr de les résoudre. A titre d·H[HPSOH, les difficultés au niveau de la
Police Française des Frontières (PFF), ceux qui ont oublié leurs bagages ou ceux qui sont arrivés en France sans trouver personne pour les accueillir. Ces circonstances permettaient MX[ YR\MJHXUV G·MSSUHQGUH j VH GpNURXLOOHr dans un autre pays que le leur.2.2.4. Premiers pas à Paris
À André Malraux, un quartier fictif dans une ville réelle, vivaient tous les personnages de la
simulation globale ; Algériens à l·O{PHO RX ŃOH] OHXU IMPLOOH )rançais et immigrants. Ils
allaient se rencontrer, se présenter et communiquer. À ce stade-Oj O·XQ IMLsait la
connaissance de O·MXPUH HP HVVM\MLP de le ŃRPSUHQGUH HP GH O·MŃŃHpter. Beaucoup de
nouvelles informations ont été apprises par les Algériens qui découvraient la France, ses
habitants et leurs habitudes et traditions.2.2.5. Vie en France
Après une période de découverte, les participants essayaiHQP GH V·MGMSPHU HP de s·LQPpJUHU
socialement et culturellement avec les FUMQoMLV TX·LOV rencontraient dans plusieurs occasions et plusieurs lieux (restaurants, sorties, dîners,"B Au cours de contacts, les débats tournaient autour de la question des cultures française et algérienne. De plus, chaque sortie donnait lieu à de nouvelles connaissances sur un thème précis. Par exemple, au restaurant, on avait abordé le thème de la gastronomie, et les deux sujets (Algérien et Français) avaient échangé des informations sur leur patrimoine gastronomique, sur le mode de vie politique et sociale, le monde du travail et les transports en France. Il fautreconnaitre que cette étape vécue par les participants Q·Mvait pas été dépourvue de
difficultés à surmontHU HP Ń·HVP ŃH TXL avait permis de donner une spécificité au jeu par le
biais des interactions qui se sont établies.2.2.6. Fin de la simulation
L·pOpPHQP SHUPXUNMPHXU TXL MQQRQoMLP la fin de la simulation était la décision que devait prendre chacun des participants concernant la suite de son histoire. Aucun participantfUMQoMLV Q·Mvait pensé YHQLU V·LQVPMOOHU en Algérie, mais certains immigrants ont souhaité
13 Les échanges entre les interlocuteurs se faisaient en grande partie en dialectal algérien.
Ouardia AIT AMAR MEZIANE, Soumia AOUNALLAH & Ismahane BENYAMINA 373passer le reste de leur vie dans leXU SM\V QMPMO G·MXPUHV YRXOMLHQP rester en France, et les autres, MSUqV XQ ŃRXUP VpÓRXU Q·MYMLHnt vu TXH O·$OJpULH ŃRPPH SM\V GH UpVLGHQŃH. Les apprenants avaient eu la possibilité de choisir comment devait se terminer le jeu, et
ŃOMŃXQ G·HX[ avait fait le compte rendu de son expérience : ŃH TX·LO Mvait appris, ŃH TX·LO
avait rencontré comme difficultés et comment il avait pu les surmonter.quotesdbs_dbs23.pdfusesText_29[PDF] L 'oral en classe de FLE
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