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LES 7 GRANDEURS FONDAMENTALES. LES PRINCIPALES GRANDEURS USUELLES. · Les symboles des grandeurs sont toujours notés en italique les symboles des unités 

DOI:10.1051/rfm/2010002

P. PINOT

Prototype du kilogramme et constante

physique fondamentale : la dissémination de l"unité de masse

Prototype of the kilogram and fundamental

physical constant: The dissemination of the unit of mass

Patrick PINOT

1 , Gérard GENEVES 2 et Marc HIMBERT 1 Laboratoire commun de métrologie LNE-CNAM (LCM)1 Cnam, 61 Rue du Landy, 93210 La Plaine Saint-Denis, France, patrick.pinot@cnam.fr. 2 LNE, 29 Avenue Roger Hennequin, 78197 Trappes Cedex, France.

Résumé

Le kilogramme est encore définià partir d"un objet matériel, le prototype international du kilogramme sanctionné par la 1 re

CGPM en

1889. Il présente trois inconvénients majeurs : disponible en un seul

lieu, non pérenne en termes de masse physique et non universel puisque basé sur un artefact. La définition de l"unité de masse pourrait être chan- gée au plus tôt en 2011 et serait alors basée sur une valeur fixée exac- tement d"une constante fondamentale de la nature. Ainsi, la possibilité de redéfinir le kilogramme en fonction d"une réelle invariance naturelle est en discussion depuis environ 30 ans. Dans ce contexte, la métrolo- gie française a entrepris depuis 2002la réalisation d"une expérience de balance du watt dont l"objectif est de raccorder le kilogramme à la constante de Planck. L"adoption d"une nouvelle définition du kilo- gramme basée sur une constantephysique fondamentale ou atomique devra prendre en compte sa dissémination en évitant tout bouleverse- ment dans la pratique des laboratoires accrédités et de la plupart des utilisateurs. Mais elle aura inévitablement des conséquences sur les éta- lons de transfert utilisés par les laboratoires nationaux de métrologie. MOTS CLÉS: ÉTALONS, UNITÉS DE MESURE, KILOGRAMME,

BALANCE DU WATT, MONOCRISTAL DE SILICIUM, CONS-

TANTE DE PLANCK, CONSTANTE D"AVOGADRO, DISSÉMINA-

TION.Abstract

The kilogram is still defined in terms of an artefact, namely, the

same prototype sanctioned by the1st CGPM in 1889. It has three mainlimitations: available in one place, not really invariant in terms of phys-

ical mass and not universal as based on an artefact. The definition of the mass unit could be revised as early as 2011 by basing it on exactly fixed value of a fundamental constant of nature. Thus, the possibility of redefining the kilogram in function of a true natural invariant has been discussed for about 30 years. In this context, the French metrology de- cided in 2002 to undertake the realisation of a watt balance experiment aiming at linking the kilogram to the Planck constant. The adoption of a new definition of the kilogram based on an atomic or a fundamental physical constant has to take its dissemination into account by avoiding great change for the accredited institutes and most of users. Of course, this will have consequences for the transfer mass standards used by the

National Institutes of Metrology.

KEY WORDS: REFERENCES AND STANDARDS, UNITS OF MEA-

SUREMENT, KILOGRAM, WATT BALANCE, SILICON SINGLE

CRYSTAL, PLANCK CONSTANT, AVOGADRO CONSTANT, DISSEM-

INATION.

1. Introduction

La masse est une grandeur physique dont l"approche expérimentale est non ambiguë, même si, sur le plan théorique, les débats entre physiciens théoriciens sur la nature de cette grandeur ne sont pas clos. La masse in- tervient dans deux phénomènes conceptuellement dif- férents : l"inertie et la gravité, unifiées par le principe PROTOTYPE DU KILOGRAMME ET CONSTANTE PHYSIQUE FONDAMENTALE ...3 d"équivalence,quipostulequele rapportdelamasseiner- tielle à la masse gravitationnelle d"un corps est égal à 1. Pour les métrologues, la masse est une grandeur phy- sique mesurable, scalaire et additive; la définition de l"unité associée à la masse, le kilogramme, fait l"objet d"un intérêt tout particulier, en raison des singularités de cette définition. En effet, le kilogramme est la seule des sept unités de base du Système international d"unités (SI) qui soit encore directement définie par un étalon maté- riel : le prototype international du kilogramme. Cet étalon est un cylindre dont le diamètre est égal à sa hauteur (39 mm, ce qui minimise sa surface ex- térieure). Il est fait de platine allié à de l"iridium pour

10 % de la masse. Depuis plus d"un siècle, il est conservé

dans l"air sous une triple cloche, dans un caveau du Bu- reau international des poids et mesures (BIPM) à Sèvres (France); par définition sa masse vaut un kilogramme exactement. Nousallons d"abordrappelerl"originedela définition actuelle de l"unité de masse qui correspond également à sa " mise en pratique » (Sect. 2), puis décrire la struc- ture de la chaîne nationale d"étalonnage (Sect. 3), avant d"examiner la problématique induite par cette définition. Ensuite, nous présenterons le principe des deux princi- pales expériences (monocristal de silicium et balance du watt) (Sect. 4) dont le but est d"aboutir à une nouvelle définition de l"unité de masse par l"établissement d"une relation entre le kilogramme et une constante physique fondamentale, en l"occurrence la constante d"Avogadro et la constante de Planck. La métrologie française s"est engagée dans une de ces expériences permettant de relier la constante de Planck à l"étalon de masse. Nous décrirons ensuite les préalables à satisfaire avant d"adopter une nouvelle définition de l"unité de masse basée sur une constante fondamentale, ainsi que les conséquences d"une telle définition pour la " mise en pratique» de l"unité (Sect. 5).

Enfin, nous examinerons les implications d"un tel

changementde définition pour les futurs étalons de trans- fert et pour la traçabilité dans la dissémination de l"unité de masse (Sect. 6).

2. Un peu d"histoire

2.1. Les prémices de systèmes nationaux d"unités

de "poids» [1] En Europe et autour du bassin méditerranéen, l"em- pire romain d"occident introduisit comme unité de "poids» la "libra» (livre romaine valant environ 327 g), appartenant à l"un des premiers systèmes non décimaux d"unités communs à plusieurs peuples. Mais, après l"ef- fondrement de cet empire, de multiples systèmes locaux de poids et mesures resurgirent et perdurèrent. Au 9 e siècle, Charlemagne tenta d"unifier par la loi tous les sys- tèmes existant dans l"empire sur lequel il régnait, mais celle-ci ne fut pas réellement appliquée. CNAM Fig. 1. -Une pile de Charlemagne et le kilogramme en platine de l"an 7 (1799). C"est avec le développement du commerce entre les grands royaumes des 15 e et 16 e siècles qu"apparurent la nécessité et une réelle volonté de définir des systèmes de poids et mesures utilisables dans une contrée étendue.

En France, à la fin du 15

e siècle, apparut la " pile » dite "de Charlemagne» (Fig.1) (elle aurait été fabriquée à partir d"étalons remontant à Charlemagne). Elle défi- nissait la livre appelée "poids de marc» (environ 490 g) et ses sous-multiples non décimaux : la livre des poids de marcse subdivisaiten 2 marcs, le marc en 8 onces, l"once en 8 gros, le gros en 3 deniers et le denier en 24 grains.

En Angleterre,à la fin du 16

e siècle, la reine Elizabeth1 re choisit comme unité de " poids» la livre appelée " aver- depois» (nomprovenantde l"expressionfrançaise"avoir du poids», environ 453 g), divisée en 16 onces. Ces sys- tèmes royauxne furentutilisés que pour le commerce des matières précieuses, souvent liées aux monnaies.

À partir du 17

e et surtout du 18 e siècle, alors qu"il suredifférentesselonle lieu,oumêmelanaturedela den- rée considérée, des savantscommencèrent à rechercher un système d"unités plus homogène et universel, en rai- son du développementdu commerce, de l"industrie, mais aussi des sciences.

2.2. Naissance du système métrique et du kilogramme

C"est en 1791 en France, dans l"élan révolutionnaire, que l"Assemblée nationale vota le principe d"un système décimal de poids et mesures basé sur une unité de lon- gueur. On opta rapidement pour lier cette unité à la lon- gueur du méridien terrestre, plutôt qu"à celle du pendule battant la seconde. En 1792, on donna le nom de " mètre » à la future unité de longueur, tandis que Delambre et Méchain com- mençaient les mesures par triangulation du méridien de Dunkerque à Barcelone pour déterminer sa valeur. Leurs travaux ne furent achevés qu"en 1798.

4REVUE FRANÇAISE DE MÉTROLOGIE n

o

22, Volume 2010-2

CNAM

Fig. 2. -Le Kilogramme des Archives.

Le décret-loi de la Convention nationale du 1

er août

1793 adopta le mètre comme unité de longueur égale

à la dix-millionième partie du quart nord du méridien terrestre et le grave comme unité de " poids » égale au " poids» d"un décimètre cube d"eau à la température de la glace fondante. Lavoisier et Haüy furent chargés de réaliser cette nouvelle unité de masse. Enfin, la loi du

18 Germinal an III (7 avril 1795) créa le système mé-

trique décimal et ordonnala réalisation d"un mètre étalon en platine. Cette même année, pour des raisons pratiques, le "gravet» (millièmepartie du "grave») fut choisi comme unité courante de "poids» et prit le nom de "gramme», duction du mot latin " scrupulum», faite par les Grecs à l"époque de l"empire romain (le " scrupulum» étant une unité divisionnaire romaine de masse correspondant à un poids d"un vingt-quatrième d"once). En 1799, les travaux du français Lefèvre-Gineau et de l"italien Fabbroni conduisirent à définir l"unité de "poids» égale à la masse d"un décimètre cube d"eau dis- tillée prise, non pas à 0

C, mais à 4

C correspondantau

maximumdedensité duliquide.Cette unité(différentedu "grave» etvalantenviron1000gravetsougrammes)prit alors le nom de kilogramme. C"est donc à cette époque qu"on attribua à l"unité de masse un nom singulier en ce sens qu"il comprend un préfixe, normalement destiné à désigner les multiples de l"unité. La réalisation pratique de ce kilogramme n"est pas simple. Un étalon matériel de référence fut fabriqué en platine pur. Il a été déposé aux Archives nationales. Il est connu sous le nom de " Kilogramme des Archives» [2] (Fig.2).

2.3. Le prototype international du kilogramme

C"est en 1870 que la première Commission interna- tionale du mètre, réunie à Paris, entreprit des travaux en BIPM Fig. 3. -Le prototype international du kilogramme conservé dans l"air sous une triple cloche en verre. vue de réaliser un étalon international du kilogramme identique autant que possible au Kilogramme des Ar- chives.

Le chimiste Sainte-Claire Deville proposa en 1874

d"utiliser un alliage de platine allié à 10 % d"iridium, qui présentait une dureté suffisamment élevée et un coeffi- cient de dilatation thermique assez faible. Les métallur- gistes du Conservatoire des arts et métiers élaborèrent les premières coulées de platine et d"iridium en vue de réa- liser des prototypes, mais l"examen de ces coulées révéla la société anglaise Johnson Matthey and Co quiréalisa fi- nalement l"alliage et fabriqua en 1878 trois cylindres en platine iridié de 1 kg identifiés KI, KII et KIII. KIII ayant la masse la plus proche de celle du Kilo- gramme des Archives, le Comité international des poids et mesures (CIPM), créé lors de la signature en 1875 de la Convention du mètre, décida en 1883 de choi- sir KIII comme prototype international du kilogramme et de l"identifier par la lettreK. Le prototype est de- puis conservé au pavillon de Breteuil à Sèvres, siège du Bureau international des poids et mesures (BIPM) éga- lement créé en 1875. On réalisa, à partir de 1884, une quarantaine de copies en platine iridié du prototypeinter- national du kilogramme. En 1889, la première Conférence générale des poids et mesures (CGPM), organe délibératif de la Convention du mètre, sanctionna le prototype du kilogramme adopté par le CIPM et attribua par tirage au sort les copies du prototype aux pays signataires du traité [3]. C"est ainsi PROTOTYPE DU KILOGRAMME ET CONSTANTE PHYSIQUE FONDAMENTALE ...5 quela France a obtenul"étalonn

35 : c"est encorede nos

joursla référencenationaled"unitédemasse [4].Enfin,la 3 e CGPM (1901) précisa la définition de l"unité de masse comme suit : " Le kilogramme est l"unité de masse; il est égal à la masse du prototype international du kilogramme.» Depuis plus d"un siècle, l"unité de masse est donc dé- finie à partir d"unétalon matériel conservéau BIPM. Elle reste la seule des sept unités de base du Système inter- national d"unités (SI) dont la définition repose encore au- jourd"hui sur une réalisation matérielle. qu"aux utilisateurs sont rappelées dans la section 3.

3. Les étalons de masse

3.1. La chaîne nationale d"étalonnage des masses

3.1.1. Le prototype national et les étalons de transfert

Au sommet de la chaîne nationale d"étalonnage des masses, la France dispose du prototype national du kilo- gramme n° 35, étalonné en 1889 et raccordé tous les cin- desvérificationsinternationalesdes prototypesnationaux (après 1945 et vers 1988-1992) [5,6]. Le raccordement est effectué par l"intermédiairede copies du prototypein- ternationalexclusivementutilisées à cet effet. Les masses matérialisées par les prototypes nationaux sont obtenues après application d"un nettoyage-lavage spécifique : elles sont fournies par le BIPM avec une incertitude type de l"ordre de 2μg, soit 2×10 -9 en valeur relative. La garde et la conservation du prototype français et la responsabilité du transfert de l"unité de masse aux uti- lisateurs font partie des missions attribuées, par la Mé- trologie française, au laboratoire commun de métrologie

LNE-CNAM (LCM).

Le prototype français présente une dérive positive quasi linéaire à long terme de l"ordre de 1μg par an par rapport au prototype international, dont la masse est in- variante par définition. Il suit en fait l"évolution moyenne de l"ensemble des prototypes nationaux. Afin de préser- ver autant que possible sa stabilité (ou à tout le moins la stabilité de sa dérive), l"usage du prototype national doit êtrestrictementlimité. En effet,toute utilisationduproto- typepeutentraînerdesvariationsnotablesdela massequi se répercuteraient sur l"ensemble de la chaîne nationale d"étalonnage.C"est pourquoiil est nécessaire de disposer d"un ensemble organisé d"étalons de transfert, raccordés avec une incertitude relative de l"ordre de 10 -8 . Pendant la longue période qui sépare deux vérifications interna- tionales successives, des comparaisons intra- et interla- boratoires d"étalons de transfert permettent de garantir la stabilité des références. L"ensemble des raccordements sont effectués dans l"air : il est indispensable à ce degré d"exactitude d"ap- pliquer une correction pour tenir compte de la poussée BIPM

Prototype international du kilogramme

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