Iran Arabie Saoudite : la guerre froide
IRAN ARABIE SAOUDITE : LA GUERRE FROIDE. Agnès Levallois
La dimension religieuse dans la tragédie syrienne
« L'Arabie saoudite et l'emprise iranienne sur le pouvoir syrien l'Orient le Jour
Rivalité et quête de leadership au Moyen-Orient a la lumière de l
et la constante rivalité et hostilité entre l'Iran et l'Arabie saoudite suite de la guerre contre l'Irak que l'Iran a repris ce programme sur décision.
La nouvelle « guerre froide » entre lIran et lArabie saoudite au
croissant chiite » apparue au lendemain de la guerre américaine contre l'Irak
Le Yémen : Enjeux dune guerre civile ou est-ce une gageure globale?
Les Saoudiens ont peur que les Houthis deviennent comme le Hezbollah un mandataire iranien.157 L'Arabie saoudite et les ÉAU ont invité les aînés AQPA et tribus
LE YEMEN : VIOLENCES SECTAIRES ET GUERRE DE
du printemps arabe en 2011 le pays a basculé dans une nouvelle guerre civile dans laquelle s'affrontent par procuration l'Iran et l'Arabie saoudite.
Université de Montréal La rivalité entre les fidèles dAllah : LIran et l
Mots-clés: Iran Arabie saoudite
Diplomatie 91 Mars - Avril 2018
différents se livrent une guerre froide au Moyen-Orient. La rivalité l'Iran et l'Arabie saoudite depuis la fondation de la.
entre espoir et crainte uN Nouvel IrAN?
Sept 4 2016 Chapitre 5 – La rivalité entre l'Arabie saoudite et l'Iran dans ... même que Téhéran s'est rapidement retrouvé plongé dans une guerre.
JCSP 46 PCEMI 46
2019 - 2020
SOLO FLIGHT
LE YÉMEN :
-CE UNE GAGEURE GLOBALE?Major Karen Poirier
attending the Canadian Forces College in fulfilment of one of the requirements of theCourse of Studies. The paper is a
scholastic document, and thus contains facts and opinions which the author alone considered appropriate and correct for the subject. It does not necessarily reflect the policy or the opinion of any agency, including the Government of Canada and the Canadian Department of NationalDefence. This paper may not be released,
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stagiaire du Collège des Forces canadiennes pour satisfaire à l'une des exigences du cours.L'étude est un document qui se rapporte au
cours et contient donc des faits et des opinions que seul l'auteur considère appropriés et convenables au sujet. Elle ne reflète pas nécessairement la politique ou l'opinion d'un organisme quelconque, y compris le gouvernement du Canada et le ministère de la Défense nationale du Canada.Il est défendu de diffuser, de citer ou de
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2LE YÉMEN :
-CE UNE GAGEURE GLOBALE? The country suffers from a weak central government, the existence of strong tribal traditions, the pervasiveness of weapons, and the presence of a range of armed groups and militias. Hamad H. Albloshi, Ideological Roots of the Houthi Movement in Yemen Le Yémen est un pays complexe. Il est actuellement en pleine crise économique, avecune croissance démographique élevée, un chômage élevé, une réduction dans le seul revenu du
pays qui est la production de pétrole et une crise humanitaire sans pareille. Sa structure sociale
fragile. Le Yémen est le pays le plus pauvre du Moyen-Orient, et de plus, depuis le Printemps arabe en 2011, le pays a sombré dans un conflit permanent. Les parties prenantes se multiplient et agissent selon leurs affiliations tribales, leurs orientations politiques, leurs provenancesreligieuses sectaires, leurs divisions ethniques et leurs idéologies respectives. Bon nombre de ces
acteurs jouissent de la turbulence du Yémen pour dominer la région. Toutefois, la crise au Yémen doit-elle être considérée comme un acte de guerre civile nationale? communauté mondiale. La couverture du problème se concentre largement sur les conséquences humanitaires et du soutien américain et britannique dans leur complicité à supporter les simplification excessive, les détails restent minces sur la situation au Yémen. De nombreuses racines du conflit précèdent les atrocités de la guerre de que ceux de provenance yéménite. , mais un 3 premier lieu, ce projet entame un regard sur les acteurs internes incluant le système tribal, le gouvernement, les séparatistes du Sud et les insurgés (Houthis, Al-Qaïda de la péninsule arabique [AQPA]). Un survol du système sociétal tribal aidera à comprendre la structure incapacité du pays. Il brosse ensuite la région du Sud qui comprend compte la plupart des ressources naturelles sans toutefois en recevoir les bénéfices économiques.Ensuite, un survol rapide sur les séparatistes soutenus par les Émirats arabes unis (ÉAU) pour
. Lesmarginalisés tant sur le côté économique que sur le côté pouvoir politique. La région Nord a
: le chiite et le Nord et les séparatistes du Sud. Cela a encore aujo Ensuite, analyse scrute par la coalition menée par lsaoudite et . Il y a très peu de couvertures médiatiques sur la situation au Yémen, ce qui protège de ses violations systémiques du droit international. Celui-ci est soutenu par ces alliés puissants, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni et la France. (coalition dirigée par : ÉAU, Soudan, Bahreïn, Kuwait, Qatar, Jordanie, Maroc, Égypte) utilise des bombes, fournies par les pays ci- dessus, sans discernement pour la population. Le niveau régional se joue sur entre le chiisme et sunnisme. Une compétition féroce se livre saoudite et ses alliés contre lleurs 4intérêts vitaux respectifs (frontière pour Arabie saoudite, influence des musulmans pour Iran)
et de fournir une sécurité humaine (pour les communautés diasporas et/ou tribales). Finalement,
termine , et plus spécifiquement le rôle des États-Unis (E. U.) dans sa guerre contre les terroristes au Yémen : Daesh, Al-Qaïda de lapéninsule arabique (AQPA) et État islamique du Yémen (EIY). Les identités, les stratégies et les
objectifs des acteurs seront analysés pour démontrer leur influence sur la guerre présente.LES ACTEURS
Pour saisir les raisons du conflit interne du Yémen, une compréhension du système tribal et du gouvernement yéménite est de mise. La structure sociale des tribus aide à comprendre comment certaines décisions politiques ont contribué au conflit. Plus de 70 % de la populationyéménite est tribale (18 millions),1 et leur structure sociale peut être décrite comme un système
de castes.2 Au sommet de la hiérarchie se trouve la sada, dorigine non yéménite, qui se déclare
comme le seul descendant de Mahomet et donc le véritable dirigeant. Les Houthis de la secte chiite sont de la caste sada.3 Les tribus sont des organisations sociales et administratives quicastes.4 Cette hiérarchie tribale a changé lorsque le gouvernement yéménite a pris pouvoir en
1990 à cause du clientéliste.
Le Gouvernement yéménite Le parti Congrès général du peuple (CGP)Le pays se dit démocratique, toutefois le parti gouvernemental appelé Congrès général du
peuple (CGP) est un régime autoritaire qui bénéficie du chaos, de la crise et de la compétition
1 Helen Lackner, Yemen in Crisis: Autocracy, Neo-Liberalism and the Disintegration of a State, (London: Saqi,
2018), p.123.
2 La hiérarchie des tribus : sada (véritables dirigeants), quda (juges), tribus (agriculteur, propriétaire-cultivateur),
da'if (commerçants), bani khums (artisans), abeed (esclaves comme serviteurs), zubud / subyan / hujur (cultive des
terres mais ne sont pas propriétaires) et akhdam (nettoyage et mendicité). Ibid., p.170-172.3 Ibid., p.169.
4 Ibid., p.123, 7.
5intertribale.5 Ce parti englobe toutes les élites : cheikhs de tribus, chefs militaires et religieux tels
les islamistes du quartier musulman ou du mouvement salafiste et les sayyids Zaydis,*6 élites de parti politique et technocrates et marchands; cependant, rien ne les lie7 ce qui affaiblitdu partie à contrôler la majorité de la population,8 en particulier ceux ne faisant pas partie de ce
régime.9 En plus, le Yémen a un système politique dysfonctionnel.10 Les divers partis politiques*11 ayant pas de similitudes idéologiques, de vision cohérente ou de politiques viables12 ont permis au CGP de dominer le pays. pour changer les conditions du pays est de négocier ou de persuader le gouvernement, sans offrirde solution alternative à la population.13 Subséquemment, le gouvernement conservera le pouvoir
et mobilisera pour alimenter son régime autocratique créant les conditions propices àla guerre. La véritable identité du gouvernement dévoile comment le Yémen deviendra instable.
Une identité basée sur les revenus
Le CGP tire son identité du leader Ali Abdullah Saleh.14 Saleh a bâti un empire pour , arabe. à protéger la populationpendant une manifestation meurtrière intitulée leௗmassacre du "ௗVendredi de la dignitéௗ» forcera
Saleh à démissionner sous la pression de ce mouvement, laissant place à un gouvernement5 Sarah Phillips, Yemen and the Politics of Permanent Crisis Security Threats, Foreign Money, Dysfunction,
(London: Routledge - The International Institute for Strategic Studies, 2011), p.109,14. 6 de leur secte religieuse leur confère le pouvoir de gouverner politiquement. Middle East Journal, Volume 64, No. 3 (Summer 2010), p. 390.7 Sarah Phillips, Yemen and the Politics-23.
8 Digest of Middle East
Studies, Vol 20, no 2, (published by Wiley Periodicals, Inc. in 2011), p. 253.9 Ibid., p. 243.
10 Sarah Phillips, Yemen and the Politics
11 Ceci inclut le parti Islah, le parti socialiste yéménit
parti al-12 Sarah Phillips, Yemen and the Politics
13 Ibid., p. 113-114.
14 Ibid., p. 120.
6transitoire. Il sera assassiné en 2017 par les Houthis. Malgré tout, il a gouverné le pays pendant
33 ans et son approche a ancré le pays dans le clientélisme. Pour ce faire, est enrichi des
produits pétroliers qui représentent 75 % du budget gouvernemental.15 Il a exploité léchange de
pétrole contre des armes pour se défendre au lieu dinvestir dans une économie productive.16 La
corruption sévit au Yémen en raison de laugmentation de la distribution de diesel aux militaires,
dirigeants et élites corrompus, qui exploitent leur capacité à transporter du diesel vers les
marchés étrangers. La subvention et laugmentation de la distribution de carburant ne fontprofiter que les élites. La plupart des problèmes économiques proviennent de la mauvaise gestion
des ressources, ce qui assure la disparité économique. Irrémédiablement, le clientélisme change
la construction sociale de la tribu, car les élites sont menées par celui-ci et non par les intérêts de
la tribu. Sil .17Les Yéménites perçoivent une injustice
18 Tout cela parce que le gouvernement exclut les bénéfices, privilèges et
succès de la population.19 Le président utilise largent pour obtenir ce quil veut. Il a le pouvoir sur ladistribution emplois, les contrats octroyés et les prêts bancaires. Il contrôle également les
propriétaires immobiliers qui peuvent refuser laccès et la coupure des services des citoyens20 contrôlant ainsi la population et la contraint aux caprices du gouvernement. Le président estmieux décrit comme un spécialiste de la violence qui à son tour empêche les Yéménites de créer
1516 Sarah Phillips, Yemen and the Politics
17 Ibid., p. 61.
18 Ibid., p. 28-29.
19 393.
20 Ibid., p. 404.
7de la richesse.21 En outre, cela génère les conditions pour que les Yéménites croient et mettent
leurs intérêts dans les soi-disant spécialistes de la violence.22 Favoritisme et alliance interchangeable, stratégie préférée du gouvernement e favoritisme; la stratégie préférée du président! Cela lui permet demaintenir le statu quo.23 Le CGP a promu la division pour mieux régner; ce qui a détruit les liens
que les gens avaient avec lÉtat.24 Le favoritisme aide à récompenser, punir et diviser les tribus
des élites.25 Seuls le président et ses élites ont tous les avantages. Les plus proches du président
(tribu et famille)26 sont nommées à des postes importants,27 ce qui lui apporte une certainefidélité en échange pour leur loyauté.28 Seules les élites ayant de bonnes relations avec le
gouvernement obtiennent des contrats, ce qui réduit la concurrence, la croissance économique et
lÉtat de droit.29 Les élites qui ont une forte affiliation avec la population sont un grand atout
pour S30 Les Yéménitesveulent coopérer au lieu de prévaloir sur lordre politique et la prospérité du peuple.31 Une
position plus élevée dans la hiérarchie du régime signifie une adhésion plus élevée au
clientélisme du régime32 et donc du système corrompu.33 En réalité, le gouvernement investit
dans les affaires personnelles au lieu des .3421 Sarah Phillips, Yemen and the Politics 19.
22 Ibid., p. 20.
23 Sarah Phillips, Yemen and the Politics
24 Helen Lackner, Yemen in Crisis-150.
25 Sarah Phillips, Yemen and the Politics
26 Ibid., p. 24.
2728 Ibid., p.395.
29 Sarah Phillips, Yemen and the Politics
3031 Sarah Phillips, Yemen and the Politics
32 Ibid., p.23.
3334 Routledge Survival Global Politics and Strategy, 60:5 (2018),
p.143. 8En faisant ainsi, Saleh récompense
état.35
Une autre stratégie du gouvernement . Si un groupe prend de lélan, Saleh attribue des privilèges à son rival pour diminuer son impact ou son influence.36 joue diminuée.37 Il était normal qu se plaigne de lacorruption du régime, mais suggérer un différend système était considérer une désertion; cest ce
qui sest produit pendant le Printemps arabe.38 Chaos, division tribale et corruption objectifs indéniables du gouvernement Au Yémen, la corruption est la norme.39 Même après sa destitution, Saleh ne pense pasque le conflit sera violent et il croit que cela apportera des conditions propices à des réformes lui
laissant la chance de régner de nouveau.40 En plus, la population croit toujours que Saleh est la seule option, car les autres sont trop faibles pour prendre le relais.41 Enincluant différentes factions à son régime, Saleh assure peu dopposition, mais les ressources
sont rares, ce qui aura un impact sur les revenus et le favoritisme.42 Les cheikhs, les marchands et les élites tribales obtiennent leur part du pouvoir par le clientélisme et en retour doivent contribuer au régime de Saleh.43 Lorsque requis, Saleh leur demandera de lancer des actions35 Sarah Phillips, Yemen and the Politics.
36 Sarah Phillips, Yemen and the Politics.
37 Routledge Handbook of the Arab
Spring Rethinking Democratization, sous la direction de Larbi Sadiki, (New York: Routledge, 2015), p.166.
38 Rappelons-nous que les forces élites étaient restées inactives lors du massacre des manifestants par une force
inconnue. Sarah Phillips, Yemen and the Politics39 Ibid., p.61.
40 Ibid., p.131.
41 Ibid., p.136.
42 .43 Ibid., p.399.
9 violentes contre un autre cheikh afin de réduire son pouvoir.44 La corruption est ancrée dans laffiliation personnelle et la discorde.45 , car le gouvernement dépend des revenus internationaux au lieu de créer de la richesse nationale.46 En plus, le Yémen accepte les terroristes (Afghan, Somalien, Saoudien) et ferme les yeux sur leurs activités, et ce pour essayer augmenter les contributions économiques régionales et ;47 cela engendre des luttes entre islamistes, salafistes et terroristes (AQPA/Daesh, EIY) sur leur territoire.48 -développement du pays et le déclin environnemental (mauvaise gestion des ressources) offrent les conditions parfaites pour enclencher la guerre.Les séparatistes du Sud
Les premières tribus à souffrir du régime sont celles du Sud. Celles-ci la marginalisation;49 les seules ressources naturelles aux fins économiques proviennent du Sud,50 toutefois tirent aucun profit.51 Les tribus du Sud se sont unifiées avec le nord du Yémen espérant une meilleure conjoncture économique toutefois, les conditions se sont détériorées après lunification.52 apporté une hausse des prix, un échange libre(libéralisation du marché des terres agricoles et logements)53 et la fin des subventions pour les
44 Ibid., p.400.
45 Ibid., p.401.
46 Sarah Phillips, Yemen and the Politics.
47 Ioannis Mantzikos, .
48terroristes sont des personnes qui utilisent la coercition pour atteindre leur but. Helen Lackner, Yemen in Crisis
p.162.49 Razvan Muteanu, International Relations: Research
and Science Today: Targu-Jiu, Issue 2 (Nov 2015), p.57.50 Ibid., p.61.
51 Ioannis Mantzikos, .
52 Helen Lackner, Yemen in Crisis, p.150.
53 Ibid., p.151.
10produits de bases, un revirement du régime socialiste.54 Les professionnels et militaires ont perdu
leurs emplois; ils ne peuvent donc plus se prodiguer de la nourriture ouléquipement.55 La privatisation a grandement atteint les habitants du Sud; les entreprises ont été
vendues à prix modiques et lattribution des maisons, des entreprises, etc. sest faite sansmécanismes cohérents.56 La région du Sud est perçue comme étant la menace la plus dangereuse
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