[PDF] Mécanique des structures et dualité





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Mécanique des structures et dualité

Bernard Nayroles

Laboratoire de Mécanique et d"Acoustique, CNRS Marseille bernard.nayroles@wanadoo.fr

15 septembre 2011

Ce petit ouvrage est principalement dédié à Jean-Jacques Moreau, mon maître vénéré en matière de dualité, de convexité, mais avant tout de rigueur scientifique. Je le dédie aussi à Michel Jean, à Michel Frémond et à Olivier Maisonneuve qui m"ont prodigué encouragements et relectures. Sans eux je n"aurais jamais eu le courage de me replonger dans mes sujets préférés, abandonnés depuis 35 ans... Je n"oublie pas non plus Olivier Debordes ni Michel Raous avec qui j"ai eu le plaisir de collaborer quelques années. 1

Chapitre 1

Introduction à l"algèbre des

structures Les structures sont des ensembles de plusieurs solides déformables éven- tuellement assemblés par des liaisons qui en font un solide unique. La méca- nique des structures passe donc par l"étude individuelle des solides qui la com- posent puis de leur assemblage. Si les traités classiques de Résistance des Maté- riaux traitent principalement des divers types de solide : poutres, arcs, plaques, coques, voiles minces etc., l"étude des structures relève plutôt des livres consa- crés à leur calcul, comme les traités d"éléments finis. clés de voûte de la mécanique des structures en petites transformations : - la dualité à quatre espaces : - sa transformation dans l"élimination des efforts de liaison ou dans la dé- composition d"une structure en sous-structures, - la fermeture des images des opérateurs de déformation et d"équilibre, - la récurrence des propriétés précédentes lors des assemblages de struc- tures diverses. Toutes ces considérations, fondamentalement algébriques, sont fondées sur la dualité d"espaces vectoriels et sur les topologies qui lui sont compatibles. Aussi le chapitre prochain expose-t-il quelques rappels indispensables, même pour les lecteurs avertis de ces questions. Quelle est la part de l"analyse fonctionnelle dans tout cela? Elle intervient en premier lieu dans l"étude des solides particuliers et ensuite dans la modéli- sation de leurs assemblages : par exemple que faire d"une poutre droite soudée perpendiculairement à la face supérieure d"une plaque? Il y a là un problème de charges concentrées que seule l"analyse peut résoudre correctement. 2

1.1 Un paradigme : la dualité à quatre espaces en

mécanique des structures FIGURE1.1 - Dualité à quatre espaces en mécanique des structures

VariablesDualitésVariables

uUh;iuFF D7! 7!D t eEh;ieSs La mécanique des structures s"appuie sur deux dualités décrites par la fi- gure 1.1 : celle entre déplacementsuet chargesFd"une part, et celle entre déformationseet contraintessd"autre part. Si le nom des variablesu;e;s évoque évidemment celles qui interviennent dans l"étude des solides bi ou tri- dimensionnels il s"agira tout aussi bien des variables "généralisées" utilisées dans l"étude de solides aussi différents que les poutres et les plaques : cour- bure, moment de flexion etc. Ces deux dualités sont reliées deux opérateurs : - l"opérateur de déformationD, qui fait passer d"un champ de déplace- mentsuau champ de déformationsequ"il engendre, - l"opérateur d"équilibreDt, transposé du précédent, qui fait passer d"un La forme bilinéairehdu;Fiuest celle de la puissance virtuelle des charges F2Fdans les vitesses virtuellesdu2Utandis que la forme bilinéairehde;sie est celle de la puissance virtuelle des contraintess2Fdans les vitesses vir- tuelles de déformationde2E. Le principe des puissances virtuelles s"écrit en effet :

8du2U:hdu;Fiu+hDdu;sie=0(1.1)

qui est l"équation d"équilibre entre une chargeFet un champ de contraintes s2S, équation équivalente à :F+Dts=0.

1.2 Orthogonalité

Nous allons maintenant compléter le diagramme de la figure 1.1 en intro- duisant les noyaux et les images des opérateursDetDt. Le noyauker(D)de l"opérateur déformation est l"ensemble des déplace- ments qui n"engendrent pas de déformation, son image est l"ensemble des champs de déformations engendrés par un déplacement : ce sont les défor- mations usuellement dites "compatibles" ou encore "intégrables". Le noyauker(Dt)de l"opérateur d"équilibre est l"ensemble des champs de contraintesautoéquilibrés

1.SonimageDt(S)estl"ensembledeschargesDt(s)1. souvent nommés "champs d"autocontraintes"

3 FIGURE1.2 - Orthogonalité dans la dualité à quatre espaces

Var:DualitésVar:

U kerDUh;iuF(kerD)oDt(S)F

D7! 7!D t eD(U)(kerDt)oEh;ieS(DU)o=kerDts qui peuvent être en équilibre avec un champ de contraintess2S. On vérifie immédiatement l"une des propriétés classiques de la transposi- tion : kerD=u2U=8F2Dt(S):hu;Fiu=0=Dt(S)o(1.2) kerDt=fs2S=8e2D(U):he;sie=0g=D(U)o(1.3) c"est-à-dire quekerDetkerDtsontles orthogonauxrespectifs deDt(S)et de D(U).

On en déduit les inclusions :

D t(S)(kerD)o(1.4)

D(U)(kerDt)o(1.5)

dont on souhaiterait qu"elles soient vraies en tant qu"égalités. En effet l"égalité dans (1.4) signifierait qu"un champ de déformationseest engendré par un champ de déplacementsusi et seulement s"il est orthogonal à tous les champs de contraintes autoéquilibrés : sie2Ealors :[9u=e=Du]()[8s2kerDt:he;sie=0](1.6) Nous verrons que c"est le cas pour quelques modèles de solides usuels

2et pour

les structures qui résultent de leur assemblage. Alors, pour les topologies dites "compatiblesavec ladualité"

3,l"imageD(U)estun sous-espacevectoriel fermé

deE.

Ensuite l"égalité dans (1.5) signifie que

8u2kerD:hu;Fiu=0

est une condition nécessaire et suffisante pour qu"une chargeFpuisse être équilibrée par au moins un champ de contraintess. L"imageDt(S) = (kerD)o est alors un sous-espace vectoriel fermé deF. aucune déformation. Il est presque toujours de dimension finie, inférieure ou égal à 6 dans le cas d"un solide unique; on montrera qu"alors l"imageDt(S)est effectivement fermée (proposition 4.2). Lorsqu"il s"agit d"un solide uniquekerDest l"espace des déplacements "so- lidifiants" (i.e. "de corps rigide") et, pour reprendre un vocabulaire cher aux mécaniciens, son orthogonal(kerD)oest l"espace des charges "de torseur nul".

On voit que l"égalitéDt(S) = (kerD)oest essentielle à toute construction.2. et probablement pour tous les modèles classiques, ce qui reste à démontrer au cas par cas.

3. notion que nous préciserons au chapitre suivant.

4

1.3 Réductions de liberté et quotients

Nousprésentons trèssuccinctementci-dessous lesnotionsde quotientdroit et de quotient gauche. Elles seront détaillées au chapitre 3.

1.3.1 Liaisons implicites et quotient droit

FIGURE1.3 - Dualité pour le quotient droit

VariablesDualitésVariables

vVh;ivF=Voy I d7! 7!I td=Qd uUh;iuFF D7! 7!D t eEh;ieSs Revenons au diagramme de la figure 1.1.Une liaison linéaire sans frotte- ment est une loi d"effort définie par un sous-espace vectoriel ferméVUet par son orthogonalVoF: u2VetFv2Vo(1.7) oùFvdésigne l"effort de liaison. Pour rendre cette liaison implicite on accepte de perdre temporairement l"information sur l"effort de liaison et l"on remplace la dualité initiale par la dualité entreVet l"espace quotientF=Vo. On obtient ainsi le diagramme 1.3. I dest l"injection deVdansUet sa transposéeQdl"application canonique deFsurF=Vo. Ceci fait on peut oublier la dualité entreUetFet considérer la dualité à quatre espaces (V,F=Vo,E,S) avec l"opérateur de déformationDIet l"opé- rateur d"équilibreQDt.

1.3.2 Sous-structuration et quotient gauche

On veut considérer la structure décrite par le diagramme 1.1 comme une sous-structureS1d"une structureSplus vaste; on accepte alors de perdre tem- porairement l"information sur les déplacements deS1non concernés par les liaisons avec l"extérieur de celle-ci. S"ils forment un sous-espace vectoriel fermé WdeUon considère alors la dualité entreU=Wet l"orthogonalWoauquel ap- partiennent les charges utiles. On obtient alors le diagramme de dualité 1.4. La situation ne se déduit pas de celle du quotient droit par échange des va- riables cinématiques et sthéniques : en effet les applicationsQgetDsont de sens contraires ainsi queIgetDt. L"utilisation pratique du quotient gauche 5

FIGURE1.4 - Dualité pour le quotient gauche

VariablesDualitésVariables

wU=Wh;ivWoF Q g7!7! I g uUh;iuFF D7! 7!D t eEh;ieSs fait intervenir la loi de comportement du matériau, c"est-à-dire une correspon- danceF, en général multivoque, entre déformations et contraintes4: e2E7!s2F(e)S(1.8) On en déduit une correspondance multivoque entre les variableswet le représentantFintdesdansWo: w2U=W7!Fint2(DtFDQ1g)(w)\Wo(1.9) et l"on obtient une dualité à deux espaces seulement entreU=WetWo. On utilise surtout la sous-structuration lors de gros calculs en élasticité linéaire; le produit de compositionDtFDQ1gse ramène alors à une loi matricielle. En revanche nous utiliserons les deux quotients pour relier le modèle du so-

la plaque de Kirchhoff étudiée au paragraphe 3.5.4. On se reportera à la définition 3.2 d"une loi d"effort.

6

Chapitre 2

Espaces vectoriels et dualité

2.1 Supplémentaires,projecteursetpseudo-inverses

Dans ce paragraphe on n"examine que les définitions et les propriétés algé- briques. Quelques propriétés topologiques feront l"objet du suivant (2.2).

Notations 2.1.

SiAdésigne une application linéaire définie surXon note indifféremmentA(x)ou

Axsa valeur enx.

SiAetBsont deux applications linéaires on note indifféremmentABouABleur produit de composition éventuel. On noteraIXl"opération identique sur un ensembleX.

2.1.1 Sous-espaces supplémentaires

Définition 2.1.

On dit que deux sous-espaces vectorielsX1etX2deXsont supplémentaires s"ils véri- fient : X

1+X2=X(2.1a)

X

1\X2=f0g(2.1b)

ce qu"on résume par la notation :

X=X1X2(2.2)

Rappelons que l"équation (2.1.a) signifie :

8x2X9x12X19x22X2:x=x1+x2(2.3)

La proposition suivante rassemble deux résultats banals :

Proposition 2.1.

SiX1etX2sont supplémentaires :

la décomposition (2.3) est unique, l"espace vectoriel quotientX=X2est algébriquement isomorphe àX1. 7

2.1.2 Projecteurs

Définition 2.2.

SoitPune application linéaire deXdans lui même; on dit quePest un projecteur siPP=P. On dit que deux projecteursP1etP2sont supplémentaires siX=P1(X)P2(X).

Proposition 2.2.

Les opérationsP1etP2définies par (2.3), à savoir : x2X7!x1=P1(x)2X1 x2X7!x2=P2(x)2X2 sont des projecteurs. En effet on vérifie immédiatement queP1etP2sont linéaires. Ensuite commex1=x1+0avecx12X1et02X2on aP1(x1) =x1et donc P

1P1(x) =P1(x1) =x1=P1(x), ce qui démontre la proposition.

On dit queP1projette surX1parallèlement àX2et vice-versa. Notons que P

1etP2sont supplémentaires.

Proposition 2.3.

SiPest un projecteur deXles sous-espacesX1=P(X)etX2= (IXP)(X)sont supplémentaires

En effet l"égalité :

8x2X:P(x)+(IXP)(x) =x

montre queX1etX2vérifient (2.1.a).

Ensuite :

x

12P(X))9x2X:x1=P(x)

)x1P(x1) =x1PP(x) =x1P(x) =0

Donc :

x

12P(X))x1P(x1) =0

et de même, en remplaçantPparIXP: x

12(IXP)(X))P(x1) =0

d"où, en rassemblant les deux implications précédentes :

P(X)\(IXP)(X) =f0g

La condition (2.1.b) est donc vérifiée, ce qui achève la démonstration.

2.1.3 Pseudo-inverses

Ce qui suit est directement inspiré d"un article de Wikipedia [47] que nous limitée au cas de la dimension finie, est celle de S.L. Campbell et C.D. Meyer [9]. 8

Définition 2.3.Pseudo-inverses

SoientXetYdeux espaces vectoriels, et deux applications linéairesf:X7!Yet g:Y7!X. Ces dernières sont dites pseudo-inverses l"une de l"autre si l"on a : fgf=fetgfg=g(2.4) La notation en usage d"une pseudo-inverse defestf†.

Proposition 2.4.Propriétés

Sifetgsont pseudo-inverses alors :

- 1. Le produit de compositionfgest un projecteur surYparallèlement àker(g) etgfest un projecteur surXparallèlement àker(f). - 2. On a de plus :

X=ker(f)g(Y);Y=ker(g)f(X)(2.5)

- 3. Les applicationsfetginduisent des isomorphismes réciproquesefetegentre leurs images. En particulier sifest inversible alorsgest son inverse. - 4. SiXetYsont des espaces vectoriels topologiques et sifest une application "ouverte" (i.e.f(A)est ouvert siAest ouvert) alorsgest continue. - 11.Eneffet,enmultipliantàdroiteparglesdeuxmembresdelapremière des relations (2.4) on obtient (fg)(fg) = (fg) ce qui démontre le point 1. - 2. Comme(fg)est un projecteur on a d"après la proposition 2.3 :

Y= (fg)(Y)(IYfg)(Y)

et : y2Y)(g(IYfg))(y) =g(y)g(y) =0 donc : (IYfg)(Y)ker(g)

Inversement :

y2ker(g))(fg)(y) =0)y2(IYfg) ce qui achève la démonstration du point 2. - 3. Soient efla restriction defàg(Y)etegcelle degàf(X). Tout d"abordf et efont la même image ainsi quegeteg. En effet, pourfpar exemple, on a ef(g(Y))f(X)et, inversement : y=f(x) = (fgf)(x)f(g(Y)) =ef(g(Y)) 9 Ensuite leur noyau se réduit àf0g. En effet, pouregpar exemple : e g(y) =0) 9x2X:(egf)(x) =0 )y=f(x) =(fgf)(x) = (fegf)(x) =0

On a donc

ef1=egce qui démontre le point 3. - 4. En effet siAg(Y)est un ouvert pour la topologie induite parXsur g(Y)alorsAest de la formeA0\g(Y)oùA0est ouvert deX;f(A) =f(A0) est donc un ouvert dansYet l"on a, d"après le point 3 : g(f(A)) =A ce qui établit la continuité annoncée.

Existence d"une pseudo-inverse

Soientfune application linéaire deXdansY,Kxun supplémentaire de ker(f)dansX,Nyun supplémentaire def(X)dansY. La restriction defàKx est un isomorphismefKdeKxsurf(Kx)etf1Kse prolonge en une application gdeYsurX: g(y) =f1K(y)si y2f(X)

0si y2Ny(2.6)

etgest une pseudo-inverse def. Il y a donc correspondance biunivoque entre les pseudo-inverses d"une application linéaire et les couples de supplémentaires de son noyau et de son image.

Pseudo-inverse de Moore-Penrose

Un cas particulier très utilisé est celui oùXetYsont munis d"un produit scalaire ou hermitien. En choisissant pour les supplémentaires précédents les supplémentaires orthogonaux on retrouve la notion de pseudo-inverse telle qu"elle a été construite, dans le cas de la dimension finie, par E.H.Moore et par R.Penrose indépendamment l"un de l"autre. Citons la définition du premier, voisine de la nôtre 2.3 :

Définition 2.4.Pseudo-inverse de Moore-Penrose

SiA2Rmnalors l"inverse généralisée1Aest la matrice uniqueA†2Rnmtelle que AA oùPHdésigne le projecteur orthogonal sur le sous-espace vectorielH. Remarque. La définition est encore valable dans le cas d"une matrice com- plexe, en remplaçant partoutRparC.1. synonyme courant de pseudo-inverse. 10

2.2 Supplémentaires et projecteurs : aspects topo-

logiques On considère maintenant l"espace vectorielX, muni d"une topologieT d"espace vectoriel, et dans lequelX1etX2désignent deux sous-espaces sup- plémentaires associés aux projecteursP1:X7!X1etP2:X7!X2. Donnons quelques résultats classiques qui nous seront utiles au paragraphe 2.4. Par un raccourci d"écriture usuel nous écrirons "EVT" en lieu et place de "espace(s) vectoriel(s) topologiques(s)".

2.2.1 Topologie projetée ou topologie quotient

Définition 2.5.Topologie projetée

Par définition la partieA1X1est un ouvert de la topologieT1projetée de la topologie Tsi son image réciproqueP11(A1)est un ouvert pourT. C"est évidemment la topologie la plus fine pour laquelleP1soit continu. On a déjà identifié algébriquementX1au quotientX=X2etP1à l"applica- tion canonique deXsur ce quotient; la topologie projetéeT1s"identifie alors à la topologie quotient. Les propositions (2.5, 2.6, 2.8) qui suivent s"appliquent donc directement à celle-ci. Proposition 2.5.Le projecteurP1est une application "ouverte" Le projecteurP1est une application "ouverte", c"est-à-dire que l"imageP1(A)d"un ouvert deX(pour la topologieT) est ouverte pour la topologieT1.

En effet siAest ouvert alorsP11(P1(A)) =S

x2X2(A+x)qui est ouvert comme réunion d"ouverts.

Proposition 2.6.

SurX1la topologie projetéeT1est moins fine que la topologie induite de la topologie T. En effet cette topologie induite est celle dont les ouverts sont les intersec- tions du typeA1=A\X1oùAest un ouvert deXpour la topologieT; on a donc :A1P(A)qui est ouvert d"après la proposition précédente, ce qui dé- montre la présente. D"une façon générale le singletonf0gn"est pas nécessairement égal à son adhérence, intersection de ses voisinages. Rappelons la propriété suivante Proposition 2.7.Un EVT est séparé si et seulement sif0g(et par suite tout autre singleton) est fermé. En effet si l"espace est séparé tout point distinct de0ne peut être adhérent à f0g; inversement sif0gest fermé (et par suite tout autre singleton) et si l"espace n"était pas séparé on aurait,Vxdésignant un voisinage dex:

9x19x26=x18Vx18Vx29y2Vx1\Vx2

11 en sorte queyserait adhérent àfx1get àfx2gdonc égal àx1et àx2, ce qui est contraire à l"hypothèse. En niant celle-ci on obtient

8x18x26=x19Vx19Vx2Vx1\Vx2=/0

CommeX2=P11(f0g)on peut énoncer :

Proposition 2.8.Séparation de la topologie projetée La topologieT1est séparée si et seulement siX2est fermé dansXpour la topologieT. En effetf0gest fermé pourT1si et seulement si son complémentaire est ou- vert, c"est-à-dire si et seulement si l"image réciproque de ce dernier est ouverte, et cette image réciproque est le complémentaire deX2.

2.2.2 Topologie produit et supplémentaires topologiques

Définition 2.6.Topologie produit

SoientX1etX2deux EVT pour les topologies respectivesT1etT2; les ouverts de la topologie produitT1T2surX1X2sont définis comme les réunions des produits d"un ouvertO1deX1par un ouvertO2deX2. SoientTune topologie surX1X2etO1etO2des ouverts respectifs de X

1et deX2Si les projecteursP1etP2sont continus pourTalorsP11(O1)\

P

12(O2)est un ouvert pourT. On peut donc énoncer :

Proposition 2.9.Finesse de la topologie produit

La topologie produit est la moins fine des topologies qui rendent continus les projec- teursP1etP2 pace vectorielX. L"applicationSdéfinie par : (x1;x2)2X1X27!S(x1;x2) =x1+x22X(2.8) est un isomorphisme algébrique deX1X2surXet l"on a : S

1= (P1;P2)(2.9)

On peut se demander si la topologie d"un EVT s"identifie à la topologie produit des topologies induites; la notion de supplémentaires topologiques répond à cette question.

Définition 2.7.Supplémentaires topologiques

SoientXun EVT pour la topologieTetX1,X2deux sous-espaces vectoriels deX; on dit qu"ils sont supplémentaires topologiques si l"applicationS: (x1;x2)2X1X27!S(x1;x2) =x1+x22X(2.10) est un isomorphisme d"EVT lorsqueX1X2est muni de la topologie produit des to- pologies induitesT1etT2. Ceci revient à dire que les ouverts deTsont les réunions des sommes di- rectes des ouverts pourT1etT2. Les projecteursP1etP2sont continus comme composantes deS1. 12 On note que siXest séparé alors deux supplémentaires topologiques sont fermés; en effetf0gest fermé pour la topologie induite surX1;X2=P11(f0g) est donc fermé. SoitX1un sous-espace vectoriel fermé deX; possède-t-il un supplémen- taire topologique? La réponse est positive dans trois cas usuels :quotesdbs_dbs7.pdfusesText_13
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