[PDF] La supraconductivité un soupçon démystifiée ; un sujet chaud





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Résistivité du cuivre en fonction de la température

Résistivité du cuivre en fonction de la température. 150E-08. 1



Influence des très hautes et des très basses températures sur la Influence des très hautes et des très basses températures sur la

les courbes qui donnent la résistance en fonction de la température. -. se coupent. Cela a lieu par exemple pour le cuivre et l'argent pour. --. _. __----. (1) 



Analyse de la résistance dun conducteur électrique en fonction des

résistivité électrique (10-8. Ωm) en fonction de la température. (°C et °F) des impuretés et des déformations pour un cuivre pure et trois alliages de cuivre [ ...



Câbles moyenne tension dénergie

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19 jui. 2006 ... résistivité (partie 5.1.2) concerne la pente de la résistivité en fonction de la température. On considère que la pente de la résistivité en.



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16 déc. 2010 - la variation de résistivité du cuivre est constante avec la température ... température la résistance reste une fonction linéaire de la ...



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18 mai 2013 On remarque également la diminution de la résistivité en fonction de la température de frittage. Cette diminution peut être expliquée par le ...



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23 avr. 2019 Dans la première partie qui concerne les couches minces on étudiera la résistivité des couches de cuivre en fonction de la température et du ...



Chapitre 9 – Propriétés physiques ∆ρ Fe Cr Ni Ag

température : β = 427x10-3 °C-1. Variation ∆ρ (en µΩ.cm) de la résistivité du cuivre pur en fonction de la composition en impuretés (en ppm atomique). -0



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12 jan. 2017 Cette augmentation de la résistance est due à l'augmentation de la résistivité du cuivre en fonction de la température. La deuxième étude ...



Résistivité du cuivre en fonction de la température

Résistivité du cuivre en fonction de la température. 150E-08. 1



LA CONDUCTIVITE DANS LES CONDUCTEURS ET SEMI

Cuivre. (conducteur). 50 m 0.2 mm. 276 ? 1



quà vérifier lhypothèse que nous avons admise lorsquon connaît

résistance augmente encore avec la température. Ces auteurs trou- H. Le Chatelier Ci) sur le cuivre. le platine et l'argent; par le pro-.



Contrôle microstructural du cuivre aux dimensions nanométriques

16 déc. 2010 également sur la croissance de grain de cuivre à température ambiante ... 8 : Résistivité en fonction de la largeur de motif pour des lignes ...



B ARR ES

Résistivité: 00172 Q mm2 / m. Densité: 8



N° 69 - SEPTEMBRE - OCTOBRE 1962

14 janv. 2020 varient en fonction directe de la température ... Résistance à la traction du cuivre et de ses alliages à températures élevées.



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13 févr. 2012 microstructure de films de cuivre stabilisés à température ambiante .........139 ... résistivité en fonction de la contrainte résiduelle sur ...



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10 oct. 2014 Les sondes RTD (Resistance Temperature Detectors - capteurs de ... utilisés pour les RTD incluent le nickel (Ni) et le cuivre (Cu) mais.



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25 janv. 2017 Schéma de la résistance électrique en fonction de la température pour un métal normal (pointillé noir) et un supraconducteur (rouge).



MC - Métaux

la résistivité en fonction de la température par une loi af?n e (loi de Matthiessen : ?(T)=?(T0)[1+ ?(T ?T0)])1 et retrouver le coef?cient ? appelé coef?cient de température tabulé dans le Handbook III) Mesure de la conductivité thermique du cuivre On dispose d’un montage contenant un barreau de cuivre dont la



Chapitre 32 – La résistivité - Collège de Maisonneuve

Pour déterminer la résistivité d’un nouvel alliage on vous donne un fil de 300 m de long et de 1084 mm de diamètre En appliquant une différence de potentiel de 2 volts entre les deux bouts du fil vous mesurez un courant de 08 ampère a) Trouvez la résistivité du nouvel alliage



Résistivité du cuivre en fonction de la température

Résistivité du cuivre en fonction de la température 150E-08 160E-08 170E-08 180E-08 190E-08 200E-08 210E-08 220E-08 230E-08 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Température en °C Résistivité en ? m Title resistivite Author

Comment réduire la conductivité thermique du cuivrel ?

Faire passer une puissance de quelques watts dans la résistance de 47W, et mesurer le gradient detempérature dans le barreau. Attendre l’établissement du égimer permanent (il peut être intéressantd’estimer le temps caractéristique). En déduire la conductivité thermique du cuivrel.

Comment calculer la résistivité d’un alliage ?

Transport d’énergie  Lévitation magnétique Pour déterminer la résistivité d’un nouvel alliage, on vous donne un fil de 300 m de long et de 1,084 mm de diamètre. En appliquant une différence de potentiel de 2 volts entre les deux bouts du fil, vous mesurez un courant de 0,8 ampère.

Comment mesurer la résistance d’un fil de cuivre ?

On dispose d’un long rouleau de ?l de cuivre, de sectionSet longueurLconnues. Principe de la mesure à 4 points La résistance de ce ?l de cuivre étant très faible (quelques entièmesc d’W), on doit utiliser uneméthode de mesure particulière : elle permet de s’affranchir de la résistance parasite des contacts etdes ?ls de liaison.

Comment calculer la valence d’un atome de cuivre ?

Notation : L’atome de cuivre possède un seul électron de valence. = R L ? A A : La résistance du filen ohm (?) I L I ?: La résistivité du matériau (?·m) : La longueur du fil en mètre (m)

La supraconductivite un soupcon demystiee; un sujet chaud

Alexandre Choquette-Poitevin

Departement de physique, Universite de Sherbrooke, Sherbrooke, Quebec J1K 2R1, Canada (Date :25 janvier 2017) Cet article vise a eclaircir les bases de la supraconductivite aux non experts du domaine tout en pr^etant une oreille attentive aux dernieres avancees dans ce domaine en constante evolution.A lire en gardant l'esprit ouvert et l'emerveillement pr^et a eclore.

I. INTRODUCTION

Decouverte a Leiden par le physicienHeike Kamerlingh Onnes, en 1911 [1], la supraconductivite est une phase de la matiere apparaissant a tres basse temperature ou des eets electriques et magnetiques se manifestent. Lors- qu'un materiau devient supraconducteur, sa resistance electrique chute brutalement a zero (voir gure 1) et tout le champ magnetique le traversant est expulse, c'est l'eet Meissner [2]. La temperature a laquelle ces ef- fets apparaissent est appelee temperature critique, notee T c, comme on l'apercoit sur la gure 1. De tels eets ont fascine le genie humain qui tente de les exploiter au maximum. En eet, sans supraconducteurs il serait impossible de construire des accelerateurs de particules, comme leLarge Hadron Collider(LHC) au Conseil Eu- ropeen pour la Recherche Nucleaire (CERN), ou de pra- tiquer l'imagerie par resonance magnetique (IRM) dans les h^opitaux. Cependant, la supraconductivite n'a ja- mais ete observee, a pression ambiante, a plus de 150K (-123 C)[3]. Les materiaux doivent donc ^etre refroidis a l'azote ou a l'helium liquide, ce qui est peu pratique. Voila toute la motivation derriere la recherche : com- prendre le mecanisme qui cause la supraconductivite an de decouvrir et synthetiser un supraconducteur a temperature ambiante. Cet article vise a orir une vue d'ensemble des avancees scientiques qui tentent d'elucider le mecanisme causant la supraconductivite des cuprates, un type de supracon- ducteur a base de cuivre et d'oxygene. Ces ceramiques noires possedent de hautes temperatures critiques, ce qui explique l'inter^et qu'on leur porte.

II. BREF SURVOL DE LA

SUPRACONDUCTIVITE

On dit d'un supraconducteur qu'il est soit conven- tionnel ou non conventionnel. Le mecanisme causant la supraconductivite des supraconducteurs conventionnels est parfaitement compris. La theorie BCS [4] de Bar- deen, Cooper et Schrieer, parue en 1957, et la theorie d'Eliashberg (1960) [5] expliquent avec precision tout ce qu'il y a a savoir sur la supraconductivite convention- nelle. Avant les cuprates, la plus haute temperature cri- tique etait de 23K dans un compose de Nb

3Ge, on pen-

sait donc que les mecanismes conventionnels ne permet- taient pas une supraconductivite a plus de 30K. CelaTempérature

Résistance

Tc Supra Métal normalFigure1. Schema de la resistance electrique en fonction de la temperature pour un metal normal (pointille noir) et un supraconducteur (rouge). La resistance du metal diminue avec la temperature et a une valeur nie aT= 0 (zero absolu). La resistance d'un supraconducteur s'abaisse avec la temperature pour chuter brutalement a zero aT=Tc. a eu pour eet de decourager la communaute scienti- que, car les applications de la supraconductivite sem- blaient donc tres limitees par de si basses temperatures. Ce n'est qu'en 1986 que le domaine de la supraconduc- tivite rena^t quand Bednorz et Muller synthetisent un cristal de Ba-La-Cu-O [6] possedant une temperature cri- tiqueTcde 35K. C'est la naissance des cuprates. L'annee suivante, en 1987, on decouvre qu'en remplacant le lan- thane (La) par de l'yttrium (Y) on fait monter laTca 93K, dans le compose YBa

2Cu3Oy(YBCO) [7]. Cette

decouverte est marquante, car il est desormais possible de rendre un materiau supraconducteur en utilisant seule- ment de l'azote liquide (temperature d'ebullition de

77K) contrairement a l'helium liquide (4.2K) peu pra-

tique et tres couteux. De plus, en seulement un an, laTca presque triple, implantant l'espoir d'uneTcencore plus

haute. Toutefois, la supraconductivite chez les cuprates n'est pas conventionnelle et demeure toujours incomprise. Depuis leur decouverte, des equipes de chercheurs de part et d'autre du globe tentent de lever le voile sur le secret que renferment les cuprates. 2

Qu'est-ce qui cause la supraconductivite?

Pour comprendre a quel point la decouverte de la

supraconductivite etait une surprise totale, interessons- nous de plus pres au comportement de la resistance electrique proche du zero absolu. Avant 1911, trois hy- potheses existaient quant a la resistance de la matiere au zero absolu (T= 0) : une resistance qui tend vers l'in- ni, une resistance qui tend progressivement vers 0 ou une resistance qui sature a une valeur nie quand on di- minue la temperature. Finalement, il s'avere que pour la plupart des materiaux (or, argent, cuivre), on retrouve une resistance nie a temperature nulle, comme on le voit sur la gure 1. Cependant, pour un supraconduc- teur, quelque chose de completement inattendu se pro- duit : la resistance tombe subitement a zero avant m^eme d'atteindre le zero absolu (courbe rouge sur la gure 1). En realite, en dessous de la temperature critiqueTc, les electrons s'apparient et forment ce que l'on appelle des paires de Cooper. Cet appariement est la solution de moindre energie pour le supraconducteur. Dans un supraconducteur conventionnel, la force qui apparie les electrons est generalement causee par l'interaction entre ces electrons et les vibrations de la structure atomique, appelees phonons. Les paires de Cooper forment un condensat, un etat de la matiere tres robuste qui permet a toutes les paires d'electrons d'^etre dans le m^eme etat de basse energie. On dit qu'il s'agit d'un etat coherent : toutes les paires d'electrons agissent ensemble en formant un mouvement collectif, comme un banc de poissons. Pour ces raisons, le uide de paires d'electrons ne subit aucune dissipation d'energie. M^eme un defaut important dans la structure atomique ne possede pas assez d'energie pour briser le condensat. En fait, la mecanique quantique admet qu'il existe ungap d'energie, , dans la structure de bande du materiau, qui s'ouvre aTTc. Lorsqu'on donne assez d'energie aux paires d'electrons pour atteindre cegap, on brise la supraconductivite. Par exemple, lorsque l'energie thermique du cristal (kBT, oukBest la constante de Boltzmann) devient de l'ordre de , on retrouve l'etat normal (non supraconducteur).

A retenir :A cause de cegap, il faut apporter de

l'energie au systeme an de briser la supraconducti- vite. Cette energie peut ^etre thermique, electrique ou magnetique.

III. LES CUPRATES

Il existe plusieurs familles de supraconducteurs non conventionnels dont les principales sont : les fermions lourds, les pnictures a base de fer, les supraconducteurs organiques a base de carbone et les cuprates a base de cuivre et d'oxygene. Les cuprates forment un des do- maines de recherche les plus actifs, car ils presentent les T cles plus elevees.A. Structure de base et dopage Le secret des cuprates reside dans leurs plans de cuivre et d'oxygene (CuO

2) (voir gure 2), ou toute la physique

interessante a lieu. D'ailleurs l'appellation "cuprates" vient de cette presence de cuivre et d'oxygene. Entre ces plans se trouvent des couches isolantes qui font sou- vent guise de reservoir de charges electriques. La struc- ture complete du cuprate YBa

2Cu3O7est exposee a la

gure 3.Plan CuO2 CuO

Plan CuO2

Plan CuO2

Plan CuO2

c

Isolant

Isolant

Électron

CuFigure2. Schema d'un plan de cuivre et oxygene (a droite) et de leur empilement selon l'axe c intercales de plans isolants (a gauche). En bas, schema d'un plan de CuO

2dope au trous.

Par souci visuel, les atomes d'oxygene ne sont pas montres. Le parametre ajustable par excellence pour ce type de supraconducteurs est la concentration electronique dans les plans de CuO

2. Le terme scientique a utiliser

estdopage. Ici, nous allons nous concentrer sur le dopage aux trous (absences d'electrons) qui revient a faire baisser la concentration electronique en retirant chimiquement des electrons dans le materiau. Imaginez un quadrillage d'atomes de cuivre et d'oxygene comme celui presente a la gure 2. Sur chaque atome de cuivre peut se trouver un (ou deux) electron(s). Ces derniers peuvent se deplacer d'un site de cuivre a l'autre. Chaque fois qu'on enleve un electron de ce quadrillage, on introduit un trou. Le dopage, ou concentration en trous, est notep.Ap= 0, il y a un electron par site de cuivre. Contrairement a ce qu'on a mentionne precedemment, ce ne sont pas les plans isolants qui ajustent le dopage chez YBCO. En eet, dans YBCO, le dopage s'eectue en faisant varier la quantite d'oxygene a l'interieur des chaines CuO presentees sur la gure 3. Ayant six electrons sur sa couche de valence, l'oxygene attire les electrons sur lui en les arrachant des plans CuO

2, ce qui

a pour eet d'augmenter le dopage aux trousp.

A retenir :Tous les eets electriques interessants

dans les cuprates se produisent dans des plans de cuivre et d'oxygene. Le dopagepest la concentration (en pour- centage par atome de cuivre) de trous presents dans ces 3 Figure3. Structure atomique cristalline du cuprate YBa

2Cu3O7. Les atomes de cuivre sont en orange alors que

les oxygenes sont en rouge. On remarque la presence de plans CuO

2separes par un atome d'yttrium (bleu). De part et

d'autre de ces plans gurent des chaines CuO. C'est dans ces chaines que le taux d'oxygene est ajuste. Sur cette gure, elles sont satures d'oxygene. plans. Pour YBCO, on ajuste le dopage en changeant la quantite d'oxygene : plus il y a d'oxygene, plus le dopage pest grand.

B. Diagramme de phase

Un diagramme de phase represente dans quel etat est un materiau pour des conditions donnees. Ces conditions peuvent ^etre sa temperature, la pression a laquelle il est soumis ou son dopage aux trous. Pour les cuprates, les phases de la matiere sont dessinees dans un graphique de temperature en fonction du dopagep, comme celui presente a la gure 4. Il s'agit ici du diagramme de phase du cuprate YBCO, mais il est a noter que tous les cuprates ont sensiblement le m^eme diagramme de phase, seules les valeurs changent. On y retrouve notamment l'isolant de Mott antiferromagnetique (AF), l'ordre de charge(CDW pourCharge Density

Waveen anglais), led^ome supraconducteur(sous le

trait pointille noteTc) et lepseudogap(PG, delimite parT). Alors qu'a bas dopage les cuprates sont plut^ot isolants, ils se comportent plus comme des metaux a fort dopage (en blanc et bleu sur la gure 4). Les etudes actuelles sont orientees vers lepseudogap, l'ordre de

charge et, bien entendu, la supraconductivite. Contrai-rement a l'eau ou l'etat de la matiere passe a travers les

phases solide, liquide et gazeuse, les phases des cuprates se trouvent toutes a l'etat solide, c'est la conguration electronique du systeme qui varie d'une phase a l'autre.0.0 0.1 0.20.30100200300400 p

T ( K )

c T* T CDWPG AF YBCOFigure4. Diagramme de phase de temperature en fonction du dopage pour le cuprate supraconducteur YBa

2Cu3Oy(ou

YBCO). Les phases presentent sont l'isolant de Mott an- tiferromagnetique(AF), l'ordre de charge(CDW pour Charge Density Waveen anglais), led^ome supraconduc- teur(sous le trait pointille noteTc) et lepseudogap(PG, delimite parT) [8, 9].

Antiferromagnetisme (AF) :Si un expert fait

b^etement les calculs de structure de bande (calculs de conguration electronique) a bas dopage, il trouvera que le materiau se comporte comme un metal (conducteur). Or, les cuprates sont isolants dans cette gamme de do- page. En realite, deux electrons peuvent se trouver sur le m^eme site de cuivre a condition que leurs spins soient op- poses (principe d'exclusion de Pauli). Un spin represente le moment magnetique d'une particule (une sorte d'ai- mant magnetique porte par la particule). Il peut ^etre represente comme une eche"ou#. Pour que deux electrons coexistent au m^eme endroit, leur spins doivent s'orienter de la facon suivante :"#ou#". Toutefois, dans les plans CuO

2des cuprates, la repulsion coulom-

bienne (repulsion entre deux charges identiques) entre deux electrons est beaucoup plus puissante que la force qui pousse un electron a se deplacer au site de cuivre suivant (propriete chimique des cuprates). Les electrons peinent a se deplacer, car un deplacement sur un site deja occupe requiert beaucoup d'energie pour surmon- ter la repulsion electronique. De plus, pour minimiser davantage leur energie, ils s'orientent de facon antifer- romagnetique, c'est a dire en alternance de spin"et#, comme suit :" # " # " #. Puisqu'aucun electron n'est porte a se deplacer, aucun courant ne peut circuler et le materiau est isolant. Ce type d'isolant est appele isolant de Mott. 4

Ordre de charge (CDW) :Cette phase ressemble un

peu a l'AF, mais au lieu d'avoir un ordre pour les spins, on est en presence d'un ordre pour la charge electrique. Imaginez des vagues statiques qui s'etablissent dans le cristal : un creux pourrait ^etre une charge negative alors qu'une cr^ete une charge positive. La periode de ces os- cillations n'est pas necessairement liee a la congura- tion atomique. Cette phase fait toujours l'objet d'une recherche active.

Supraconductivite (sous T

c) :Par denition, a l'interieur de cette phase, la resistance electrique est nulle. On remarque que la phase supraconductrice a la forme d'un d^ome. Ce comportement est observe chez tous les supraconducteurs connus a ce jour. Sur le graphique 4, le d^ome est dessine en pointilles, car il peut ^etre, en prin- cipe, facilement elimine an d'observer ce qui se passe en dessous, sans supraconductivite. La facon et les raisons de vouloir eliminer la supraconductivite seront discutees plus tard.

Pseudogap(PG) :Lepseudogapest la phase la plus

etudiee et la moins bien comprise. On l'appelle ainsi, car certaines mesures detectent l'apparition d'ungap, mais qui ne serait pas supraconducteur. La transition entre l'etat normal (en haut deT) et le PG n'est pas claire. En eet, plusieurs experiences montrent que de nombreux changements ont lieu a dierentes temperatures. Par contre, on sait depuis plusieurs annees ou lepseudogapse termine aT= 0. Ce point (en rouge sur la gure 4) est appele dopage critique et est notep. Pour YBCO, on ap= 0:19 [10]. Plusieurs pensent que la transition de phase entre l'etat normal et lepseudogap aT= 0 serait claire et precise : tous les changements se produiraient en m^eme temps. Or, prendre des mesures en ce point s'avere dicile experimentalement. Ce sujet sera traite dans le reste de cet article. De plus, ce n'est que recemment qu'on sait que cette phase, aT= 0, se dissocie completement de l'ordre de charge qui se termine ap= 0:16 [9] pour YBCO (point marron sur la gure 4).

A retenir :Lepseudogapet l'ordre de charge

representent les sujets d'etude les plus actifs. Ces phases ne sont pas reliees entre elles. Lepseudogapse termine en un point critiquep= 0:19 aT= 0, ou les proprietes du materiaux changeraient de facon abrupte. IV.

ELUCIDER LEPSEUDOGAP

On appelle le changement majeur qui advient ap

une reconstruction de la surface de Fermi. ATTEN-

TION, terme technique! Il n'est pas necessaire de

comprendre ce qu'est une surface de Fermi. Brievement, il s'agit d'un outil que les physiciens utilisent pour decrire la conguration electronique dans le cristal. En eet, le courant electrique peut ^etre porte par des electrons ou des trous, on parle de porteurs de courant. Concretement, en abaissant le dopage aux trous chezYBCO a traversp, la reconstruction de la surface de Fermi se manifeste via une baisse de la densite de porteurs. Moins d'electrons (ou de trous) sont dispo- nibles pour le transport d'electricite. Quantitativement, certaines theories predisent un changement de la densite de porteurs allant de 1+pdans l'etat normal (metal) ap dans lepseudogap, oupest le dopage. Ce comportement est schematise a la gure 5. A retenir :A la transition dupseudogap, il y a une baisse dans la densite de porteurs en diminuant le dopage aux trous a traversp, comme illustre sur la gure 5.1 + p p

Dopage (p)

Densité de

porteurs ( n) p* PGMétalFigure5. Schema de la densite de porteurs en fonction du dopage. Le point critiquepest marque du trait pointille, c'est la que la transition debute. En diminuant le dopage, on passe de l'etat metallique a la phasepseudogapen subissant une baisse dans la densite de porteurs de 1+p(bleu) ap(gris). On peut s'imaginer une coupe aT= 0 dans le diagramme de phase de la gure 4, ou on balaie sur toute la largeur du d^ome supraconducteur.

A. Mesurer la densite de porteurs

Le de est de mesurer la densite de porteurs aT= 0

dans le cuprate de choix : YBa

2Cu3Oy. La densite de

porteurs se determine de deux facons : avec l'eet Hall et avec laresistivite(on expliquera l'eet Hall par la suite). Malheureusement, ces deux eets electriques ne peuvent pas ^etre mesures a l'interieur du d^ome supracon- ducteur, car la resistance electrique est nulle, on mesure- rait 0 en tout temps. Il est donc necessaire de supprimer la supraconductivite pour mesurer la densite de porteurs. Voila pourquoi on suggerait plus haut d'eliminer la su- praconductivite, ironique non?

1. Tuer la supraconductivite

Comme mentionne plus haut, il faut apporter une

certaine quantite d'energie au systeme an de franchir le 5 gapsupraconducteur et ainsi briser la supraconductivite. Puisqu'on veut faire des mesures proches deT= 0, on ne peut pas utiliser la temperature. Une autre facon serait d'atteindre un courant electrique critique dans l'echantillon, mais les resistances de contact et de ls feraient chauer l'echantillon par eet Joule. La solution reside dans l'application de champ magnetique sur l'echantillon. En plongeant le supraconducteur dans un champ magnetique susamment fort, on fournit assez d'energie aux paires de Cooper pour qu'elles se rompent. Cependant, pour YBCO, le champ magnetique necessaire pour briser la supraconductivite au complet apest de l'ordre de 100 Tesla.A cause de cette contrainte, il est pour le moment impossible d'accomplir des mesures de resistivite et d'eet Hall a travers le pseudogapet aT= 0 sur YBCO. Le d^ome supracon- ducteur pour dierentes valeurs de champ magnetique Hest represente en graphique a la gure 6. On observe bien la reduction graduelle du d^ome lorsqu'on monte le champ magnetique. Apres deja 30 Tesla de champ, il reste toujours un d^ome deTc; max= 60K.Figure6. Diagramme de phase de YBCO montrant la sup- pression du d^ome supraconducteur en fonction du champ magnetiqueH, en Tesla (T).A champ nul (noir), laTcmaxi- male est de 93K. Un champ de 15 Tesla (bleu) abaisseTca

70K alors qu'a 30 Tesla (rouge), laTcmaximale est de 60K.

[11]. A retenir :Pour supprimer la supraconductivite, on doit appliquer un champ magnetique sur l'echantillon. Pour YBCO, le champ magnetique necessaire pour ac- complir cette t^ache est trop eleve pour les laboratoires actuels. On doit pour l'instant se contenter de mesures proches du zero absolu pour etudier lepseudogapsans supraconductivite. Pour atteindre le zero absolu, il faut trouver une alternative.2. Eet Hall Des deux methodes experimentales suggerees plus haut (eet Hall et resistivite), l'eet Hallest la mesure la plus directe pour obtenir la densite de porteurs. En realite, l'eet Hall correspond a la creation d'une tension per- pendiculaire au courant lorsqu'un echantillon est plonge dans un champ magnetique. Si le courant est envoye se- lonxet le champ magnetique selonz, les electrons res- ponsables du transport de charge subissent la force de

Lorentz selony,FLy=q(vxHz), ouqest la charge

des porteurs,vxleur vitesse etHzle champ magnetique. Cette force est perpendiculaire au parcours des por- teurs et au champ magnetique (propriete du produit vectoriel). Si l'echantillon est rectangulaire, il y aura donc une accumulation de charges sur un des c^otes de l'echantillon, provoquant ainsi une tension Vyperpen- diculaire au courant. Connaissant le courantJxqui cir- cule dans l'echantillon, une simple loi d'Ohm nous permet de deduire une resistance dite de Hall, qu'on peut par la suite relier au coecient de Hall : R H=VyJ xtH ouHest le champ magnetique ettl'epaisseur de l'echantillon. Ensuite, on peut relierRHa la densite de porteursnHpar la relation suivante : R H=1n

Hq!nH=1R

Hq(1)

Malheureusement, cette relation n'est valide qu'a

basse temperature et a haut champ magnetique pour les cuprates, d'ou l'inter^et d'aller aT= 0. Outre les com- plications experimentales, il est fascinant de constater qu'une simple mesure de resistance mene directement a la densite de porteurs!

A retenir :Une mesure en champ magnetique de

l'eet Hall, une tension perpendiculaire au courant electrique, mene directement a la densite de porteurs selonnH1=RH.

3. Resistivite

Chez les cuprates, en absence depseudogap, la

resistivite en fonction de la temperature,(T), devrait se comporter comme celle d'un metal (gure 1) : la resistivite diminue lorsqu'on abaisse la temperature. Par contre, que se passe-t-il en presence depseudogap? Continue-t-elle a descendre jusqu'aT= 0? Divergera-quotesdbs_dbs44.pdfusesText_44
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