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Elude de documentation 52

L'enseignement des sciences

dans les ecoles canadiennes

Volume III

Eludes de cas

avril 1984

Conseil des sciences du Canada

100, rue Metcalfe

17 e etage�

Ottawa, Ont.

KIP SM1

© Ministre d'Approvisionnements et Services Canada, 1984 En vente au Canada par l'entremise de nos� agents libraires agrees� et autres librairies,� ou par commande postale au�

Centre d'edition du gouvernement du Canada�

Approvisionnements et Services Canada�

Hull, Que., KIA OS9, Canada�

This volume is also available in English�

at the above address�

N° de catalogue SS21-1/52-3-1984F�

ISBN 0-660-91149-3�

Prix -

Canada: 10,95 $�

Autres pays: 13,15 $�

Prix sujet achangement sans avis prealable.

Etude de documentation 52

L'enseignement des sciences

dans les ecoles canadiennes

Volume III

Etudes de cas

Sous la direction de

John Olson

Thomas Russell

'kl:YZED

John Olson

John Olson enseigne la didactique des sciences ala faculte d'education de l'universite Queen's. 11 a enseigne la biologie dans des ecoles secondaires du Canada et d'Angleterre, et il continue de s'interesser aux problernes que pose l'amelioration du programme d'etudes en sciences. Ses recherches portent actuellement sur la facon dont les enseignants utilisent la techno logie micro-informatique en classe. 4 F

Thomas L. Russell

Thomas L. Russell enseigne ala faculte d'education de l'universite Queen's. II y donne, al'intention des enseignants debutants ou experimentes, des cours sur les sciences, les programmes d'etudes et l'amelioration des tech niques d'enseignement. M. Russell a commence sa carriere de dictaticien des sciences au Nigeria apres avoir fait des etudes de 1er cycle en physique al'universite Cornell. II est titulaire d'une maitrise en education de l'uni versite Harvard et d'un doctorat en philosophie de l'universite de Toronto. M. Russell enseigne aQueen's depuis 1977, et il est actuellement en conge sabbatique au Mills College, en Californie, ou il travaille ades etudes de cas portant sur des enseignants qui tentent d'innover dans leurs classes. 5

Table des matieres�

Avant-propos 9�

Collaborateurs

11�

I. Themes et questions a debattre : introduction aux etudes de cas 13

John Olson et Thomas Russell

II. L'enseignement des sciences al'ecole primaire de Seaward

Mary M. Schoeneberger

III. L'enseignement des sciences al'ecole primaire Trillium

Thomas Russell et John Olson

IV. McBride en trois volets : l'enseignement des sciences dans une ecole secondaire du cycle interrnediaire

Brent Kilbourn

32
68
102
7 137
166
V. Le programme de sciences au premier cycle du secondaire de l'ecole Northend

P. James Gaskell

VI. Les sciences a l'ecole secondaire de Derrick

Patricia M. Rowell

VII. Les sciences aI'ecole secondaire de Red Cliff

Lawson Drake

VIII. Lavoisier: I'enseignement des sciences dans une polyvalente 221

Pierre-Leon Trempe

IX. L'enseignement des sciences a l'ecole secondaire des Prairies 273

Glen Aikenhead

Publications du Conseil des sciences du

Canada

8 194
311

Avant-propos

L'excellence en science et en technologie est essentielle a la participation active du Canada a la revolution engendree par l'explosion de l'informa tion. Les jeunes Canadiens doivent donc recevoir un enseignement des sciences qui soit de la meilleure qualite possible. Voila l'une des princi pales conclusions du rapport intitule " Al'ecole des sciences -La jeunesse canadienne face a son avenir » qui a ete publie recemment par le Conseil des sciences. Ce rapport est le fruit d'une vaste etude sur l'enseignement des sciences dans les ecoles canadiennes entreprise par le Conseil en 1980. Le pro gramme de recherche, elabore par le Comite de l'enseignement des sciences aupres du Conseil, de concert avec chaque ministere de I'Education et asso ciation de professeurs de sciences du

Canada, a ete mene par une quinzaine

de chercheurs a l' oeuvre dans chaque province et territoire. Des rapports provisoires de recherche, des exposes a debattre et des comptes rendus d'ateliers ont constitue la base d'une serie de conferences tenues dans dif ferentes regions du pays, au cours desquelles parents et eleves, enseignants et administrateurs, scientifiques et ingenieurs, representants du monde des affaires et des syndicats ont envisage les orientations a donner a l'ensei gnement des sciences. Les resultats des conferences ont ensuite servi a elaborer les conclusions et recommandations du rapport final. C'est pour susciter un debat soutenu menant a une reforme reelle de l'enseignement des sciences au

Canada et pour fournir une base de donnees

utile a cette fin que le Conseil des sciences publie maintenant les resultats des recherches accomplies, sous la forme d'une etude de documentation intitulee " L'enseignement des sciences dans les ecoles canadiennes. » Cette etude, qui porte le n? 52, ne renferme pas de recommandations comme telles mais vise a provoquer un approfondissement de la reflexion.

La presente

etude de documentation comporte trois volumes rediges sous la direction de

MM. Graham Orpwood et Jean-Pascal Souque, charges

du programme de l'enseignement des sciences. Le premier volume, inti tule " Introduction et analyse des programmes d'etude », decrit la philo sophie et la methodologie de l'etude. 11 comprend aussi une analyse des manuels de sciences utilises dans les ecoles canadiennes. Le deuxieme volume, qui porte le titre " Donnees statistiques de base pour l'ensei gnement des sciences au Canada », fait etat des resultats d'une enquete nationale effectuee aupres des professeurs de sciences. Le troisieme volume, intitule " Etudes de cas », a ete prepare par MM. John Olson et Thomas 9 Russell, professeurs al'universite Queen's de Kingston (Ont.). en colla boration avec les charges de programme et une equipe de chercheurs appar tenant adifferentes regions du pays. Ce volume renferme huit etudes de cas montrant comment se deroule l'enseignement des sciences dans les eccles canadiennes. Les noms des enseignants qui ont accepte d'etre observes dans l'exercice de leurs fonctions, et ceux de leur ecole, ont ete changes pour preserver leur anonymat. Comme pour toutes les etudes de documentation publiees par le

Conseil des sciences, la

presente etude renferme les vues des auteurs, qui ne sont pas necessairement celles du Conseil.

Le Directeur de la recherche

au Conseil des sciences du

Canada,

James M. Gilmour

10�

Collaborateurs

Glen Aikenhead, College of Education, universite de la Saskatchewan Lawson Drake, departernent de biologie, universite de l'Ile-du-Prince

Edouard

P.� James Gaskell, Faculte d'education, universite de la Colombie

Britannique

Brent Kilbourn, Curriculum

Department, Institut d'etudes pedagogiques

de l'Ontario [ohn Olson, faculte d'education, universite Queen's, Kingston Patricia M. Rowell, departement de l'enseignement secondaire, universite de l'Alberta Thomas L. Russell, faculte d'education, universite Queen's, Kingston Mary M. Schoeneberger, Atlantic Institute of Education, Halifax Pierre-Leon Trempe, Faculte des sciences de l'Education, Universite du

Quebec

aTrois-Rivieres 11 I.

Themes et questions a

debattre : introduction aux etudes de cas

John Olson et Thomas Russell

La conception des etudes de cas

Les soi-disant critiques et reorganisateurs du systeme scolaire doivent tirer profit des lecons importantes decoulant des reformes apportees aux pro grammes d'etudes pendant les annees. Merne si ces reformes ont touche la plupart des matieres, leur influence s'est particulierernent manifestee dans les matieres scientifiques. Les concepteurs de ces nouveaux pro grammes semblaient souhaiter que leurs idees novatrices s'appliquent effec tivement, et dans une large mesure, telles qu'elles avaient ete concues.

Toutefois, les recherches entreprises

par la suite ont revele deux choses : ce qui se passe en classe est plus complique qu'on ne l'imaginait et les pro fesseurs sont moins enclins au changement que ce qu'on avait prevu. En meme temps, ces etudes ont semble montrer que les nouveaux programmes de sciences etaient " meilleurs » que les programmes traditionnels, mais seulement parce que les criteres utilises pour les evaluer avantageaient par hasard les premiers. De facon generale, les eleves retenaient plus facile ment les points sur lesquels les enseignants insistaient. Ceux qui critiquent l'enseignement des sciences, aussi bien que les theo riciens du programme d'etudes au Canada, ont rernarque Ie role impor tant joue par les enseignants dans la mise en relief de l'une ou de l'autre dimension de l'activite scientifique. Les critiques ne tendent pas aporter sur Ie contenu des cours de sciences mais sur la facon de Ie traiter, et plus particulierernent sur Ie manque apparent d'interet pour l'histoire des sciences ou pour les rapports entre la science et la technologie au Canada. 13 Les presentes etudes de cas sont concues pour examiner les lignes de force adoptees par les enseignants pour la matiere qu'ils enseignent. Dans cet examen, nous admettons que les enseignants jouent un role de premier plan dans la definition de ce qui peut se passer et se passe reellement en classe. En preparant et en dispensant leur enseignement, les enseignants font intervenir leurs propres modes de pensee et leurs croyances particu lieres. On peut deduire directement de ce qui se passe en classe les lignes force du programme prevu par les enseignants, mais, pour evaluer la vali dite des deductions touchant la pratique et comprendre ce qui motive l'adoption de lignes de force particulieres, il faut aussi, par un dialogue avec les enseignants, examiner leurs modes de pensee et leurs croyances apropos de la pratique, lesquels sont sous-jacents ace qui se passe en classe.

Les etudes de cas

qui font ici l'objet de rapports ont ete entreprises dans huit eccles differentes au Canada. Chaque ecole a ete etudiee par une personne possedant ala fois les competences necessaires en matiere de recherche et une bonne connaissance de I'enseignement des sciences dans la region. Au cours de plusieurs mois, les enqueteurs ont recueilli sur place des donnees d'observation et d'entrevues et analyse des documents, au moyen de strategies qu'ils avaient mises au point lors d'une conference de planification qui a precede le travail proprement dit. Ce groupe de recherche sur les etudes de cas comprenait Glen Aikenhead, Lawson Drake,

Jim Gaskell, Brent Kilbourn, John

Olson, Pat Rowell, Tom Russell, Mary

Schoeneberger et Pierre-Leon Trempe. Graham Orpwood fut des le depart associe au travail en qualite de conseiller et de critique bienveillant.

Les eccles choisies I'

ont ete de facon arepresenter des regions et des milieux scolaires varies.

Dans ces eccles. on a rassemble des renseigne

ments varies -par exemple des renseignements sur ce qui se passait en classe, sur les documents utilises par les enseignants, sur ce que disaient les enseignants de leur travail -pour obtenir le tableau le plus complet possible de l'enseignement des sciences tel qu'il se fait. Amesure que se poursuivait I'observation, les hypotheses naissantes etaient verifiees. modi fiees et developpees. L'acces direct sur les lieux s'est revele important, parce que les donnees recueillies sont assez complexes et les significations aen tirer assez incertaines pour amener les chercheurs aobserver eux-memes ce qui se passe en classe et a en discuter avec les enseignants. Ce n'est qu'apres l'examen de plusieurs options que I'on a choisi cette methode particuliere. Afin d'examiner l'etat d'avancement de la methodologie des etudes de cas et de discuter des bases les plus propices pour entreprendre cette serie d'etudes, l'equipe de recherche s'est reunie pendant quatre jours en fevrier

1981. La reunion a permis d'identifier un certain nombre de ques

tions aconsiderer dans chacune des eccles. questions reliees ace qui se passe en classe et aI'ecole et ala maniere dont les enseignants l'interpre tent. Les etudes de cas devaient etre centrees sur le vecu de l'enseignement des sciences dans la mesure OU il subit I'influence de I'enseignant, des 14 s manuels et d'autres facteurs qui composent l'environnement de la classe. On devait analyser ces evenements pour determiner quelles dimensions de la matiere enseignee sont privilegiees par les enseignants, de quelle Iacon ceux-ci " socialisent » leurs eleves, et l'interaction entre ces deux facteurs.

Enfin, les

enqueteurs devaient examiner les objectifs des enseignants tou chant leur activite pedagogique pour determiner quels facteurs de l'envi ronnement educatif, aleurs yeux, Faconnent ce qui se passe en classe. La discussion sur la facon d'utiliser ces idees a occupe une bonne partie de la premiere reunion. Tous les enqueteurs se sont inspires d'un certain nombre de strate gies qui ont ete discutees longuement ala premiere reunion et ont cons titue le contexte de la conduite de ces etudes. Ces strategies touchaient la maniere de choisir les eccles. d'y avoir acces. les regles d'ethique con cernant notre travail aupres d'enseignants particuliers et d'autres sujets semblables. Les strategies qui suivent ont ete definies pour la totalite des huit etudes de cas. Le personnel aqui nous nous sommes adresses dans les eccles devait etre prevenu qu'il pouvait, an'importe quel moment et sans prejudice, mettre fin asa collaboration. II devait aussi etre inforrne de son droit de prendre connaissance de ce qui s'ecrivait sur lui et de rectifier les inexactitudes relevees dans tout expose de fait ason sujet, d'examiner les interpretations faites a son egard et de faire imprimer d'autres interpretations dans le rapport final et, en dernier ressort, d'y faire radier des faits et des interpretations le concernant. Avec la mise en marche de la recherche, al'automne 1981, nous avons visite chacune des eccles en vue de comparer nos notes, de sonder le terrain et de deceler les problemes eventuels au tout debut de la recherche. Ces visites ont inspire un certain nombre de questions de methodologie. ques tions qui ont ete rassemblees sous forme de rapport al'intention de I'equipe de recherche. Lorsque cette derniere se reunit de nouveau en juin 1982, soit environ seize mois apres la premiere reunion de planification, elle tenta de definir ce que revelaient collectivement les etudes de cas sur le travail des professeurs de sciences.

Des le depart, il fallait evidemment tenir

compte des differents niveaux d'enseignement al'interieur du systeme scolaire. II n'y avait guere adouter que le programme d'etudes, l'enseignement et le contexte de l'enseignequotesdbs_dbs29.pdfusesText_35

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