[PDF] Biomarqueurs du liquide céphalo-rachidien et neuroimagerie





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Les marqueurs du liquide céphalo-rachidien amyloïde bêta 1-42 (Ab1-42) tau totale et tau phosphorylée sur thréonine 181 (ptau181) reflètent des pathologies cérébrales de type amy-loïdose et neurodégénérescence liées à la protéine tau et font partie des biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer (MA) les mieux validés



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Intérêt des biomarqueurs du liquide céphalo-rachidien dans les états démentiels et pré-démentiels La Revue de Gériatrie Tome 33 N°3 MARS 2008 243 Pathologies Vieillissement normal Alzheimer



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Dans la maladie d'Alzheimer, les troubles cognitifs touchent, isolément ou non, la mémoire épisodique et évoluent lente ment progressivement. Combinés aux caractéristiques cli niques, les marqueurs biologiques du liquide céphalo-rachidien et l'imagerie cérébrale fonctionnelle permettent, dans cer- taines situations, d'augmenter la précision du diagnostic. Des critères diagnostiques associant phénotype de l'a?ection et processus physiopathologiques sous-jacents ont été dé?nis récem- ment à des ?ns de recherche (?g.

1). La maladie d'Alzheimer (MA)

est comprise comme un continuum entre stade préclinique, prédé- mentiel, prodromique et démentiel (1,

2). Nous discutons dans cet

article deux situations de patients hospitalisés de notre Service de gériatrie, pour lesquelles le recours aux biomarqueurs du liquide céphalo-rachidien (LCR) et à la neuroimagerie fonctionnelle a per- mis de préciser l'étiopathologie de la démence. Marqueurs biologiques du liquide céphalo-rachidien La plaque amyloïde et la dégénérescence neuro?brillaire sont les lésions pathognomoniques retrouvées dans la MA. En contact direct avec le parenchyme cérébral, les protéines du LCR re?ètent les perturbations biochimiques qui s'y opèrent. Une diminution du peptide β-amyloïde 1-42 (Aβ1-42 ) témoigne de l'aggrégation extracellulaire de ?laments d'amyloïde (plaques). Une augmenta- tion de la protéine tau totale (T-tau) et tau phosphorylée (P-tau 181P
témoignent de la désintégration du cytosquelette, qui aboutit à la perte neuronale (dégénérescence neuro?billaire). Des variations dans le LCR de ces trois biomarqueurs sont retrouvées dans plu- sieurs a?ections neurodégénératives (tab.

1) (2, 3). En comparaison avec les résultats de l'examen neuropathologique (gold standard), leur sensibilité et leur spéci?cité en faveur du diagnostic de MA

sont comprises globalement entre 80 et 95%. Ces performances ne sont pas supérieures à celles des critères diagnostiques cliniques, qui décrivent la présence d'un syndrome amnésique de type hippocam- pique évoluant lentement progressivement sur une période d'ob- servation d'au moins six mois, mais permettent un diagnostic plus précoce de l'a?ection, le processus dégéneratif débutant dix à quinze ans avant les troubles cognitifs. La mémoire épisodique (enco- dage, consolidation et récupération de l'information) peut être tes- tée à l'épreuve du rappel di?éré au Mini-Mental State Examination (MMSE) ou par l'apprentissage standardisé d'une liste de mots. En dehors de leur contexte clinique, les biomarqueurs du LCR ne per- mettent donc pas de discriminer MA d'une autre forme de démence, d'une maladie psychiatrique (dépres- sion) ou du vieillissement cérébral nor- mal. Ils sont peu utiles dans l'approche diagnostique d'une présentation typique de MA chez la personne âgée.

Les biomarqueurs du LCR pourraient

par contre permettre de préciser le diagnostic de formes atypiques et / ou précoces (avant 65 ans) de MA. Des présentations inhabituelles où prédo- minent symptômes non mnésiques ou focaux (variantes frontales, visuelles ou langagières), peuvent échapper aux critères cliniques usuels, qui sup- posent une atteinte obligatoire de la mémoire épisodique. L'analyse du pro- ?l des biomarqueurs permet d'in?rmer un diagnostic di?érentiel (démence fronto-temporale (DFT), démence à corps de Lewy (DCL), aphasie primaire

Dr Stephan Eyer

Sierre

Pr Joseph André Ghika

Sierre

Diagnostic de maladie d'Alzheimer

Biomarqueurs du liquide céphalo-rachidien

et neuroimagerie fonctionnelle TAB. 1Diagnostics différentiels des biomarqueurs du LCR A 1-42 , T-tau et P-tau 181P
en fonction de leur profil et de leurs variations de la norme LCR : liquide céphalo-rachidien ; T-tau : protéine tau ; P-tau 181P
: protéine tau phosphorylée

PathologieA

1-42

T-tauP-tau

181P
Vieillissement normal†N > 450 ng/lN < 360 ng/lN < 60 ng/l MA

Dépression

NNN

Maladie de Parkinson

NNN

Démence alcooliqueN

NN

DFTN ou faibleN ou faibleN ou faible

DCL faible à modéréeN ou faibleN

Maladie de Creutzfeldt-Jakob

constanteN ou

AVCN transitoireN

Démence vasculaireN ou faibledonnées divergentes NAβ 1-42 : peptide -amyloïde 1-42 ; N : normal ; MA : maladie d'Alzheimer ; DFT : démence fronto-temporale ; DCL : démence à corps de Lewy ; AVC : accident vasculaire cérébral. (adapté de (2, 3)) 20 02 _ 2016 _ la gazette médicale _ info@gériatrie

FORMATION CONTINUE

progressive (APP) par ex.) ou, au contraire, de con?rmer la proba- bilité du diagnostic de MA. Lorsque l'a?ection se déclare préco- cement (formes familiales ou sporadiques) ou évolue rapidement progressivement, la sévérité des troubles cognitifs est fortement associée à la charge en plaque amyloïde et à la perte neuronale. Les biomarqueurs gagnent alors en sensibilité. En raison de l'incerti- tude diagnostique et pronostique qui subsiste (faux positifs et faux négatifs), la prudence reste néanmoins de mise lors de la restitution des résultats aux patients et à leurs proches.

Imagerie cérébrale fonctionnelle

Dans la MA, le processus de perte neuronale touche initialement le lobe mésiotemporal (hippocampe, cortex entorhinal), avant de s'étendre de façon hiérarchisée vers d'autres régions du cerveau (aires associatives néocorticales). L'imagerie cérébrale fonctionnelle visua- lise des dé?cits de perfusion ou de métabolisme globaux ou régionaux. La tomographie par émission monophotonique de perfusion (SPECT) utilise un traceur au technétium-99m et montre une diminution du débit sanguin cérébral dans les régions où a lieu la perte neuronale. La tomographie par émission de positons montre, après injection de glucose marqué au ?uor-18 ( 18

FDG-PET), un hypométabolisme dans

ces régions. Dans la MA, on trouve une altération du débit sanguin cérébral (SPECT) ou de l'utilisation du glucose ( 18

FDG-PET) dans les

régions temporo-pariétales et cingulaires postérieures. La scintigra- phie marquant les transporteurs de la dopamine marquée à l'iode-123 (DaTSCAN TM ) permet d'objectiver une diminution de ces transpor- teurs dans la DCL.

Situations cliniques

Un prêtre de 65 ans, ancien traducteur-interprète, traité pour une hypertension artérielle, est hospitalisé pour épuisement psycho- logique. Le patient décrit des di?cultés croissantes à suivre l'en- chaînement des idées lors de conversations ou de lectures. Il est également gêné par des blocages de la parole par manque du mot ainsi que des pertes du ?l de la pensée lorsqu'il prononce des ser- mons. Les e?orts de concentration lui procurent une grande fatigue intellectuelle. Il se dit surmené mais nie une humeur dépressive ou anxieuse. Les performances au MMSE sont légèrement diminuées à 27/30 avec rappel di?éré à 0/3; le test de l'horloge est dé?citaire à 2/10 avec absence des chi?res et des aiguilles. L'examen neuro- psychologique met en évidence une atteinte modérée du langage (aphasie non ?uente, paraphasies sémantiques) et de la mémoire épisodique (rappel libre dé?citaire, peu amélioré par l'indiçage sémantique) ainsi que des fonctions exécutives (tâches de program- mation, plani?cation, inhibition, incitation). L'IRM montre une atrophie cortico-sous-corticale di?use. L'analyse des biomarqueurs du LCR ne montre pas de diminution de Aβ 1-42 (485 ng/l, N 450)
mais une élévation de T-tau (444 ng/l, N < 360) et P-tau 181P
(76 ng/l, N 60)
, laissant ouvert le diagnostic di?érentiel de possible MA ou d'une autre tauopathie (DFT ou APP). Une a?ection psychiatrique (trouble dépressif, trouble de l'adaptation) est par contre exclue. L'évolution à six mois est marquée par une progression des troubles de la mémoire de travail (empan verbal dé?citaire, dyscalculie) et de la mémoire épisodique (occurrence d'intrusions, désorientation), qui complète le tableau d'un syndrome amnésique. L'hypoperfusion des régions temporo-pariétales et cingulaires postérieures révélée au

SPECT (?g.

2) conforte le diagnostic de probable MA débutante (ici

une variante aphasique logopénique). Une femme de 72 ans, connue pour une hypothyroïdie et un syn-

drome d'apnées obstructives du sommeil, présente une crise d'épi- lepsie inaugurale. Son mari décrit une diminution rapide depuis six mois des habiletés à se vêtir et à s'alimenter ainsi que de l'ai- sance à parler et à se déplacer. La soeur de la patiente aurait pré- senté un tableau similaire à un âge précoce. L'examen clinique révèle des myoclonies de l'hémicorps droit ainsi qu'une bradykiné-

FIG. 1

Définition de la MA

critères diagnostiques cliniques et physiopathologiques

Probabilité

physiopathologique

Preuves de plaques séniles

A 1-42

Preuves de dégénérescence neuro-

fibrillaire (T-tau, P-tau 181P

IRM volumétrique,

18

FDG-PET)

Probabilité clinique

Début insidieux

Evolution lentement progressive

Atteinte de la mémoire épisodique

Atteinte d'un autre champ cognitif

Impact fonctionnel significatif

Maladie d'Alzheimer définie

FIG. 2

Bilan de démence débutante. Hypoperfusion temporo- pariétale et cingulaires postérieure au SPECT SPECT : tomographie par émission monophotonique de perfusion au technéti um-99m.

FIG. 3-4

Neuroimagerie structurale et fonctionnelle

caractéristique de MA avancée MA : Maladie d'Alzheimer ; IRM : imagerie par résonnance magnétique ; 18

FDG-PET

: tomographie par émission de positons au fluorodésoxyglucose-18

Atrophi

e des hippocampes sur les coupes coronales à l'IRM et hypométa bolisme temporo-pariétal prédominant à gauche au 18 FDG-P ET la gazette médicale _ info@gériatrie _ 02 _ 2016 21

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FORMATION CONTINUE

sie et une diminution des ré?exes posturaux. Le langage est réduit à l'écholalie et aux cris. La mémoire épisodique explicite n'est pas testable. La mémoire implicite est par contre intacte, la patiente s'opposant vivement ou, au contraire, acceptant les soins donnés par tel ou tel soignant. Le tracé de l'EEG montre des ondes lentes compatibles avec une encéphalopathie modérée di?use. L'IRM montre une atrophie des hippocampes assez nette sur les coupes coronales (?g.

3), sans hypersignal aux séquences de di?usion dans

les noyaux gris centraux et le cortex (maladie de Creutzfeldt-Jakob exclue). Dans le LCR, Aβ 1-42 (68 ng/l, N > 600) est diminué, T-tau (392 ng/l, N 300)
et P-tau 181P
(65 ng/l, N < 60) sont augmentés. La protéine 14-3-3 n'est pas détectée. Le 18

FDG-PET montre un

hypométabolisme des régions temporo-pariétales prédominant à gauche (?g.

4). Ces anomalies re?ètent la propagation de l'amy-

loïdogenèse et la dégénérescence neuro?brillaire, qui s'opèrent à un stade d'évolution tardif d'une MA. Valeurs de références du laboratoire des HUG Valeurs de références du laboratoire du CHUV

Dr Stephan Eyer

1

Pr Joseph André Ghika

2 1 Service de gériatrie et Centre de consultation mémoire 2 Service de neurologie et Centre de consultation mémoire Hôpital du Valais (HVS), Centre Hospitalier du Valais Romand (CHVR) Hôpital de Sierre, Rue St-Charles 14, 3960 Sierre stephan.eyer@hopitalvs.ch

Conflit d'intérêts

: Les auteurs n'ont déclaré aucun conflit d'intérêts en relation avec cet article.

Références:

1. Jabri A et al. Nouveautés en gériatrie 2010. Rev Med Suisse 2011;7 :30-5 2. Büla C et al. Du vieillissement cérébral a la maladie d'Alzh eimer: Autour de la no- tion de plasticité. Chapitre 8: Vieillissement cérébral patholo gique: Les pathologies démentielles. 2e édition, Neurosciences et Cognition, De Boeck, Br uxelles, 2013 3. Blennow K et al. Cerebrospinal fluid protein biomarkers for Alzheimer' s disease. NeuroRx 2004;1(2):213-25

Messages à retenir

L'atteinte de la mémoire épisodique et l'évolution lenteme nt progressive sont les critères cliniques qui définissent le diagn ostic de probable MA.

Les biomarqueurs du LCR et la neuroimagerie fonctionnelle apportent la preuve physiopathologique des processus d'amyloïdogenèse et

de dégénérescence neurofibrillaire.

Le recours à ces examens chez la personne âgée permet de conforter la probabilité du diagnostic de MA lors de présentations

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