La Cimade
14 juil. 2010 l'enseignement dans la langue de Molière dans les pays ... l'école des associations
Cahier Santé SIPES Une relecture des données de lenquête
École de Santé Publique Université Libre de Bruxelles chapitres
Dossier de formation à la préparation des enseignants
de sécurité de perte d'apprentissage et de santé mentale et de bien-être dans les écoles et les salles de classe. Les informations présentées ici sont
INFLUENCE DES ENSEIGNANTS SUR LESTIME DE SOI DES
Les trois principales sphères d'influence des adolescents sont la famille les pairs et l'école (Santé Canada
« De la musique avant toute chose ?»
30 janv. 2016 Francis Wolff est philosophe professeur à l'École normale supérieure (Paris). Il est notamment l'auteur de Socrate.
le langage À lÉCOle MaTeRnelle
La double facette de la pédagogie du langage à l'école . cette évolution le partenaire étant éloigné (connu ou non) ou devenant virtuel.
IMPACT DES VIOLENCES SEXUELLES DE LENFANCE À LÂGE
violences sur la santé sur le développement psychique et l'intégration même
Mise en page 1
santé ou à la protection contre toutes les formes de violence). Ils 12 droits fondamentaux décrits dans 13 fiches pédagogiques.
PREVENIR LA VULNERABILITE DES JEUNES ET FAVORISER
8 mars 2018 Contribution n°23 : ICEM-pédagogie Freinet ... celui de l'école ni celui du centre de loisirs que l'on peut permettre aux enfants de se ...
Tableau synthèse
2 Ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur Les stéréotypes sexuels et leurs effets (sur la santé les choix scolaires
![IMPACT DES VIOLENCES SEXUELLES DE LENFANCE À LÂGE IMPACT DES VIOLENCES SEXUELLES DE LENFANCE À LÂGE](https://pdfprof.com/Listes/38/2812-38memoire-traumatique-victimologie_impact_violences_sexuelles.pdf.pdf.jpg)
IMPACT
DES VIOLENCES
SEXUELLES
DE LíENFANCE
¿ Lí¬GE ADULTE
D...NI DE PROTECTION, DE RECONNAISSANCE
ET DE PRISE EN CHARGE :
ENQU TE NATIONALE
AUPR»S DES VICTIMES.
ASSOCIATION M...MOIRE TRAUMATIQUE ET VICTIMOLOGIE
Mars 2015
REMERCIEMENTS
Nous remercions : les rÈpondant-e-s victimes de violences sexuelles pour leur conance ; toute líÈquipe deStop au dÈni
, les membres de líassociation, nos partenaires et nos soutiens, et tout particuliËrement líUNICEF ; les bienfai teurs qui ont rendu possible líanalyse des rÈsultats de líenquÍte.Le soutien de
líUNICEF France síinscrit dans le cadre de líinitiative mondiale #ENDViolence lancÈe par líUNICEF , le 31 juillet 2013, pour mener une action collective visant ‡ mettre n ‡ la violence contre les enfants et les adolescents. de notre prison intimeu sans vous tous qui nous coutezu sans un changement d'tat d'esprit de la socit face ces violencesu notre vie de victime restera une vieille boule de neige sale et noircie qui saignera au soleilc La parole des victimes n'existe qu'coutec Et lu enÞnu douloureuse elle devient riche de promessesc tSOMMAIRE
REMERCIEMENTS pc 3
PRFACE pc 7
AVERTISSEMENTpc qq
PRAMBULEpc q4
Chapitre I
TAT DES LIEUXpc 24
qc Les donnes statistiques en France pc 252c Les violences sexuelles sont encore lÕobjet dÕun dni massif pc 3q
3c Un dbut de reconnaissancepc 38
Bl Consquences des violences sexuelles et prise en charge des victimespc 46 qc Les consquences psychotraumatiquesu tat des connaissances pc 462c Le soin et la prise en charge des victimes de violences sexuelles pc 56
Chapitre II
LES RSULTATS DE LÕENQUaeTE pc 8nAl Introductionpc 8q
qc Prsentation de lÕenqute pc 8q2c Mthodologie pc 82
Bl Les victimes et les violences subiespc 84
qc Qui sont les rpondantlels pc 842c Les violences sexuelles subies pc 88
SOMMAIRE
Cc Les consquences des violences sexuellespl mmc ml Tentatives de suicidev ides suicidaires et sentiment de danger pl mmc l LÕimpact des violences sexuelles sur la vie des victimes pl m uDc Protection et justicepl mu8
ml Mesures de protection pl mu8 l Le dpt de plainte pl mtt tl Un sentiment dÕinjustice et de nongreconnaissance pl m-tEc Les consquences sur la santpl m6t
ml Les risques lis aux psychotraumatismes pl m6t l Impact des violences sexuelles sur la sant physique pl m68 ul Impact des violences sexuelles sur la sant mentale pl m79Fc La prise en charge mdicalepl m89
ml Les soins dÕurgence pl m89 l Le cadre de la prise en charge distance des faits pl ccChapitre III
SOUHAITS ET PROPOSITIONS DES VICTIMES INTERROGES pl t9 qc Faciliter les dmarches des victimes pl -c2c Former les professionnelllels
pl -u3c Rompre le silence pl -6
CONCLUSIONpl -8
qc Les limites de lÕenqute pl -92c Une situation dÕurgence sanitaire et sociale
pl 6cRECOMMANDATIONSpl 6
FocusVIOLENCES SEXUELLES FAITES AUX ENFANTS pl 68
LES INTERVENANTgEgS DE LA PRISE EN CHARGE pl 98BIBLIOGRAPHIEpl uc7
ANNEXESpl um9
Annexe q : Pour aller plus loinpl u c
Annexe 2 : Questionnaire de lÕenqute
pl u u LÕQUIPE DE LÕENQUaeTE pl u68 6PRÉFACE
LÕtude mene par lÕassociation Mmoire Traumatique et Victimologieu prside par
la Docteure Muriel Salmonau est dÕune importance majeure et lÕUNICEF France y a apport sans hsitation son soutien tant elle rejoint les combats de notre organisationc La prise de conscience de lÕimportance de la prvalence des violences sexuelles en Enqute nationale sur les violences envers les femmes en France sENVEFFi organise la suite de la tenue de la confrence mondiale sur les femmes qui sÕest tenue Pkin enq995c Cette confrence prconisait de Ç produire des statistiques prcises concernant les
violences faites aux femmes Èc LÕENVEFF a t le socle de nombre dÕinitiatives et tudes qui ont peu peu contribu dcrire lÕampleur du ph Commission Genre et Violences en 2nn5u Ç!ce type de violence est rest longtemps souspandmie qui concerne toutes les socitsv toutes les culturesv toutes les couches
socialesl Elles se reproduisent dÕune gnration lÕautre et constituent une part
importante de la violence socialel Elles ne doivent pas seulement tre abordes sous unaspect socialv lgalv voire anthropologiquev mais doivent galement tre considres
comme un ßau de sant publique cPRÉFACE
Malgr une prise de conscience et des avances incontestables depuis q5 ansu malgr lÕimpulsion donne par des personnalits comme Najat VallaudlBelkacemlorsquÕelle tait ministre des Droits des femmesu les statistiques nationales sont loin dÕtre
satisfaisantesc Elles ngligent notamment la question des violences sexuelles commises sur les enfantsu qui demeurent sousldocumentesu et de ce fait invisi blesc Ce qui est invisible nÕexiste pas et constitue des angles morts des politiques publiquesc CÕest l le double drame des victimes d: aux violences qui les saccagent sÕajoutele silence qui les touffeu les isolec CÕest l aussi lÕimmense apport et la russite de lÕtude
sexuelles subies pendant lÕenfance et lÕadolescence d; elle dcrit prcisment lÕancrage et la continuit de ces violences dans le corps et lÕesprit des femmes victimesu depuis leur plus jeune gec Les chiffres rvls par lÕtude frappent autant quÕils donnent la nause d: plus de2 avant qq ansu q sur cinq avant 6 ansc Avant 6 ans
d p LÕtude montre galement avec la force et la prcision statistiques lÕimpact de cesviolences sur la santu sur le dveloppement psychique et lÕintgration sociale des
personnes victimesc Souffrances psychiques et sant fragileu suicides et dpressionsu interruption de lascolarit et des tudesu difÞcults dans la recherche dÕemploiÉ Les consquences
EnÞnu lÕenqute fait un tat des lieux alarmant du manque de protection et de prise en charge des victimes ainsi que de la faiblesse et lÕinadaptation de la rponse judiciaire face ces violences qui vont jusquÕ renforcer le sentiment de culpabilit des victimesc Des victimes invisiblesu non entenduesu non protgesu non prises en chargeu des prdateurs rarement punisu dle rapport dessine les contours dÕun abandon collectif et dÕun schma de violences qui se reproduit lÕinÞnic 8PRÉFACE
aux enfants et aux adolescentsu combat les violencesu dont les violences sexuellesu contre les enfantsc Nous luttons contre le mariage et les grossesses prcocesu contre les mutilations gnitales fmininesc Brefu contre des pratiques qui font du corps des Þlles et des adolescentes le lieu dÕexpression dÕun ordre social devenu inacceptablec Inacceptable et de dveloppement conomiquec mesurer lÕampleuru des campagnes de sensibilisation nationales et internationalesu des nous tentons dÕimpulser une rponse intgre une probl matique aux multiples facettesc Le dernier rapport de lÕUNICEF sur la violence contre les enfantsu paru Þn 2nq4 du qforcs dans le mondec En Franceu chaque anne q5 2n dÕune classe dÕge subirait
des violences sexuelles d; plus de q2ncnnn Þlles et 32cnnn garons de moins de q8 ans un viol ou une tentative de violc travail men par Muriel Salmona et toutes les autres personnes engages en Franceu celui que nous menons au niveau international avec nos partenairesu doivent conduire les tats violences sexuellesc plan dÕactions gouvernemental pour renforcer la prventionu le dpistage et la prise en rponse judiciaire aussi lÕencontre des auteurs de violences et la protection des victimescUnited Nations ChildrenÕs Fundu Hidden in plain sight: A statistical analysis of violence against childrenu
qNew Yorku UNICEFu 2nq4c
9PRÉFACE
Il sÕcoule des annesu parfois des dcennies entre le moment o un enfant subit une violence sexuelle et celui o la femme ou lÕhomme quÕil est devenuu ose parlerc Que de temps perdu dp Que de souffrances tuesdp Nous ne pouvons plus accepter ce silence et ce dni et nous avons une responsabilit collective agir efÞ cacementcPrésidente de l'UNICEF France
10AVERTISSEMENT
Le mot Ç
dvictimedÈ est frquemment employ dans le texte qui suit pour dsigner des personnes ayant subi des violences sexuellesc Oru ce terme a mauvaise presse et certaines personnes voient dans son utilisation une forme dÕinsulte o le statut de victime victimes par natureu par essencec CÕest pourquoi nous avons jug important de dÞnir clairement ce que signiÞe le mot Ç d victime dÈ dans cet avertissementc
Le code pnal franais ne reconna"t pas la notion de victimeu ni ne la dÞnit
contrairement au droit internationalu mais les juristesu les criminologues et les sociologues sÕaccordent pour en donner la dÞnition suivante proche de cell e du droit international : La victime est la personne qui subit personnellement et directement un prjudice sdommage subii physiqueu moral ou matrielu du fait dÕune infraction pnaleu par opposition celui qui le cause : lÕagresseurc lÕONU du 29 novembre q985u dÞnit les victimes comme : Çdes personnes qui, individuellement ou collectivement, ont subi un prjudice, notammentune atteinte leur intgrit physique ou mentale, une souffrance morale, une perte matrielle,
ou une atteinte grave leurs droits fondamentaux, en raison dÕactes ou dÕomissions qui
enfreignent les lois pnales dans un tat membre, y compris celles qui proscrivent les abusAVERTISSEMENT
criminels de pouvoir, c'est-à-dire qui ne constituent pas encore une violation de la législation
pénale nationale, mais qui représentent des violations des normes internationales reconnues enmatière de droits de l'homme. [É] Une personne peut être considérée comme "dvictimed»,
dans le cadre de la présente Déclaration, que l'auteur soit ou non identifié, arrêté, poursuivi ou
déclaré coupable, et quels que soient ses liens de parenté avec la victime. d 2 On ne na"t pas victime, on nÕest pas victime par essence, on lÕest du fait dÕactes rprhensibles commis par un agresseur un ou des moments prcis de son histoire, le ou les actes pouvant tre uniques ou rpts et sÕinscrir e dans la dure.On ne se Ç victimise È pas, on ne Ç
!se fait!È pas harceler, agresser ou violer, on estharcel, battu, agress ou viol par un ou des agresseurs qui commettent ces actes
rprhensibles par la loi. CÕest lÕagresseur qui transforme une personne en victime par un
ou des actes rprhensibles par la loi, cÕest lÕagresseur qui est responsable du statut de
victime dÕune personne et non lÕinverse. La notion dÕactes rprhensibles est essentielle,
elle permet dÕviter des amalgames et des manipulations inversant la culpabilit : on nÕest
excitantesÉaetre victime est un tat, un statut dpendant dÕune situation dÞnie par rapport un
fait prcis, commis par un ou des agresseurs et relie un contexte historique prcis. On
ne na"t pas victime, on le devient en raison dÕactes commis par une ou des personne-s, ces actes tant des infractions portant atteinte lÕintgri t physique ou morale. Mme si les faits de violences prennent Þn ou sÕils se sont produits par le pass, on reste victime de ces faits, ce sont des faits qui appartiennent notre histoire, cela ne peutpas sÕeffacer, que lÕon soit reconnu-e en tant que victime, rpar-e, soign-e ou non, que
lÕauteur-e soit identiÞ-e, jug-e ou non. Mais si on a t reconnu-e, protg-e,
accompagn-e, soign-e, on peut se librer dÕun sentiment de peur, dÕinjustice, dÕabandon,
de solitude, on peut ne plus en souffrir autant, on peut ne plus avoir de troublespsychotraumatiques et on peut ne plus revivre sans Þn les violences lÕidentique, la
Organisation des Nations Unies, Ç
!Dclaration des principes fondamentaux de justice relatifs aux victimes 2de la criminalit et aux victimes dÕabus de pouvoir!È, Assemble gnrale de lÕONU, 40
session,Rsolution 40-34, 29 novembre 1985, p. 226.
12AVERTISSEMENT
mmoire traumatique des violences ayant t traite et intgre en mmoire
autobiographiquec 13PRÉAMBULE
Avec la campagne Stop au dniu lance le 8 mars 2nq4 lÕoccasion de la journe internationale des droits des femmesu notre association Mmoire Traumatique et Victimologie avait pour objectif de dnoncer une Ç culture du viol È construite sur desstrotypes sexistes dans un contexte d'ingalit de pouvoir entre les hommes et les
femmesu ainsi que les adultes et les enfantsu et de sensibiliser le grand public au dniu la culpabilisation et la maltraitance auxquels se heurtent les victimes de violences sexuellescIl sÕagissaitu avec cette campagne
‣de susciter une prise de conscience sur la ralit des violences sexuelles et de leurs consquences : ‣de demander la mise en place dÕune vraie politique de solidaritu de soins et de justice envers les victimes de violences sexuelles ; ‣dÕappeler une politique de respect de l'galit des droitsu de lutte contre les discriminations et de protection des personnes les plus vulnrables comme les enfants et les personnes handicapesu puisque c'est envers elles que s'exercent le plus de violences sexuellesc Notre but tait galement dÕinformer sur les consquences psychotraumatiques des violences sexuellesu sur ce quÕil est normal de ressentir lors dÕune agression ou dÕun violstat de chocu sidrationu dissociationiu puis par la suite stat de stress postltraumatiqueiu
sur les mcanismes psychologiques et neurolbiologiques en jeuu et sur les possibilits dePRÉAMBULE
traitementc Les violences sexuelles font partie des violences qui ont le plus d'impact sur la sant mentale et physique court et long termesc Et plus les victimes sont jeunesu pluspourraient tre vites avec une prise en charge de qualitc Or les professionnelllels de la
sant ne sont toujours pas formlels la psychotraumatologie et la prise en charge des
rcemmentu et il faut le salueru la Mission interministrielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des tres humains sMIPROFi travaille amliorer la formation de toutlels les professionnelllelsicË cette Þnu Thibaut Oskian et son quipe ont ralis pour nous un clip vido
des voix accusatrices qui illustrent les ractions les plus frquentes auxquelles doivent faire face les victimes de violc Tour touru les voix remettent en cause la ralit de son agressionu tentent de la minimiser ou de faire basculer la culpabilit sur la femmec Des victime alors qu'elle est ainsi mise en accusationc Ë cette occasionu nous avons eu lÕideu pour donner la parole aux victimes de violences sexuelles et leur permettre de faire valoir leur avisu de mettre en ligne le 8 mars2nq4u un questionnaire anonyme dÕautolvaluation de plus de q8n questions sur lÕimpact
des violences quÕelles avaient subies et sur leur parcours de prise en charge et de soinsc splus de q2nn en quelques moisiu par leur investissement sremplir le questionnaire leur a pris souvent plusieurs heuresi et par la longueur et la qualit des rponses aux questionsouvertesc Ë lÕvidenceu les personnes victimes de violences sexuelles qui ont rpondu
dÕautant plus important queu comme nous le montrent malheureusement les rsultats duquestionnaire prsents dans ce rapportu la loi du silenceu le dniu lÕimpunit des
agresseursu lÕabsence de reconnaissanceu de protection et lÕabandon des victimes de La campagne Stop au déni avait pour but de mobiliser les pouvoirs publicsu les professionnels et le grand public pour que les droits fondamentaux des victimes de 15PRÉAMBULE
violences sexuelles soient enÞn dfendusu pour que les prjudices subis et la gravit delÕimpact des violences sur leur sant soient enÞn reconnusu et pour quÕenÞn les victimes
des rparationsu ainsi que de soins spcialiss dispenss par des professionnelllels
formlelsc De faon complmentaire et inditeu le questionnaire dÕautolvaluation fait
entendre la voix des victimesu leurs souffrancesu les injustices quÕelles subissent sans Þnu leur solitudeu leurs besoinsu leurs souhaitsu en leur donnant toute latitude de sÕexprimergrce de nombreuses questions ouvertes ; il sÕest rvl un outil de reconnaissance
des informations et des tmoignages collects ne peut que grandement aider une prise de conscience de la ralit des violencesu une reconnaissance de ce que vivent les victimesu et lÕlaboration de recommandations pertinentes et de bonnes pratiques pour amliorer la protectionu la prise en charge et le soin des victimesc en ce qui concerne les violences sexuelles commises sur les mineurlelsu et imposent toutes et tous sdcideurs politiquesu pouvoirs publicsu professionnelllels prenant en charge les victimesu professionnelllels des mdiasu grand publici de se poser de nombreuses questionsc Alors quÕen 2nq5u tout le monde sÕaccorde sur le fait que subir une agression sexuelleu et plus encore un violu est grave et traumatisantu et reprsente une atteinte auxdroitsu la dignit et lÕintgrit physique et psychique des victimesu pourquoi un tel dni
autour des violences sexuelles ? Pourquoi tant de victimes de violences sexuelles sontlelles abandonnes ? Pourquoi doiventlelles organiser elleslmmes leur protection et se dbattre avec des symptmes quÕelles ne comprennent pasu que personne ne leur expliqueu qui les font souffrir sans Þn et les obligent mettre en place des stratgies de survie coteusesu handicapantes et parfois dangereuses pour elles scomme les conduites addictives et les conduites risqueiuqui sont galement des facteurs d'exclusionu de pauvretu et de vulnrabilit de
nouvelles violences ? 16PRÉAMBULE
Comment estlil possible que presque toutes les victimes soient condamnes errerseulesu et sÕpuiser dans des parcours de soins au mieux inadaptsu au pire
maltraitantsu voir leur tat de sant se dgraderu ce qui constitue un vritable scandale
de sant publique ? Puisse cette enquteu laquelle ont particip tant de personnes victimes deviolences sexuellesu tre un vritable tournantu un vnement qui veille les consciencesu
lan de comprhensionu de reconnaissanceu de solidarit et de dsir de justice envers toutes les victimesc des violences sexuelles qui sont commises par des prochesu essentiellement dans la familleu le coupleu les institutionsu et qui touchent majoritairement les enfants et les personnes de sexe fmininc La souslestimation de leur frquence fait que les violences sexuelles sont toujours perues comme des Ç dfaits diversdÈu alors quÕelles reprsentent un La culture du viol et ses fausses reprsentationsu ses strotypesu font que la victimeest a priori considre comme coupable dÕavoir mentiu dÕavoir provoqu le violu de ne pas
sÕtre sufÞsamment protge ou dÕy avoir en fait consentic Et quand bien mme les
violences sexuelles seraient reconnuesu leurs consquences psychotraumatiques ne sontpas identiÞes comme tellesu ni expliquesu ni traites spciÞquement puisque la grande
majorit des professionnels de la sant ne sont toujours pas formsu et ne font pas deliens entre les symptmes prsents par leurs patients et dÕventuelles violences subiesc
Devant des enfants ou des adultes en grande souffranceu des adolescents en criseu sÕautolmutilantu ayant fait des fugues ou des tentatives de suicideu devant des personnes alcooliquesu ou toxicomanesu ayant de graves troubles alimentairesu etccu chercher savoirdÕo vient une telle dtresseu poser des questions prcises pour rechercher des violences
subies ne va malheureusement pas de soic Les traitements proposs seront le plus souvent symptomatiques avec comme unique but dÕanesthsier la douleur sans en rechercher ni en traiter les causesu parfois des diagnostics errons seront possu comme ceux de troubles psychotiques pÉ Etu mme quand les violences sont connuesu les reconna"treu se proccuper de la scurit et de la protection des victimesu les informeru 17PRÉAMBULE
rechercher des troubles psychotraumatiquesu des ides suicidaires et les prendre en charge en proposant des soins spciÞquesu cela ne va pas de soi no n plus pÉ Or la mconnaissance des troubles psychotraumatiques et de leurs mcanismes porte lourdement prjudice aux victimes puisquÕelle entra"ne une nonlreconnaissance deleurs souffrancesu de la gravit des consquences sur leur santu et quÕelle ne permet pas
de faire un lien de causalit entre leurs symptmes et les violences sexuelles quÕelles ont subiesu ni dÕagir pour protger les victimes et prvenir de fut ures violencesc Savoir que les troubles psychotraumatiques sont des consquences normales et universelles des violences dqui sÕexpliquent par la mise en place de mcanismes neurolbiologiques et psychiques de survie lÕorigine dÕune mmoire traumatiqueu est essentielc
Les atteintes sont non seulement psychologiquesu mais galement neurologiques avec des dysfonctionnements importants des circuits motionnels et de la mmoireu visibles sur des IRM dont nous connaissons depuis plusieurs annes les mcanismes psychologiquesquotesdbs_dbs30.pdfusesText_36[PDF] CONTRAT A DUREE DETERMINEE (Accroissement saisonnier d
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