[PDF] Les sept pendus et autres nouvelles





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II s'agit du Joueur de flute de Louis. Hamelin de ha logeuse d'Eric Dupont et de ha conjuration des batards de Fran cine Noel. Ecrit par Louis Hamelin en 2001



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fraie une voie nouvelle laissé à son seul arbitre rien de semblable chez les autres membres de la ... pu laisser la soupière chez la logeuse ? ».



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au moins y accuser les autres de tout le mal et se nouvelle d'une source sûre. ... ma logeuse vient de sonner... et je l'ai entendue moi-même... oui.

Les sept pendus et autres nouvelles

Les sept pendus

et autres nouvelles BeQ 2

Leonid Andreïev

Les sept pendus

et autres nouvelles

La Bibliothèque électronique du Québec

Collection À tous les vents

Volume 1150 : version 2.0

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Numérisation :

Bibliothèque russe et slave.

Relecture :

Jean-Yves Dupuis.

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Les sept pendus

5 I

À -midi, Excellence !

Comme le ministre était un homme très gros,

prédispo épargner toute émotion dangereuse, on prit de communiqua les détails lieu le lendemain, au moment où Son Excellence quitterait la maison pour aller au rapport. Quelques terroristes, munis de revolvers et de et qui se trouvaient maintenant sous la surveillance de la police, se rassembleraient à une -midi près du perron, et criminels seraient arrêtés. 6

Pardon ? interrompit le ministre surpris.

Comment savent- ésenter mon

-midi, alors que je -même que depuis deux jours ? Le commandant du corps de défense eut un -midi, Excellence ! Étonné et en même temps satisfait des actes de la po ministre hocha la tête ; un sourire dédaigneux parut sur ses grosses lèvres cramoisies ; il fit rapidement tous les préparatifs nécessaires pour aller passer la nuit dans un autre palais ; il ne voulait gêner en rien les policiers. Tant que les lumières brillèrent dans cette nouvelle résidence, que des familiers lui exprimèrent leur indigna de lui, le ministre éprouva un sentiment grande récompense inattendue. Mais les amis partirent, les lumières furent éteintes. La clarté 7 intermittente et fantastique des lampes à arc de la rue frappa le plafond et les murs, pénétrant au travers des hautes fenêtres symbole de la fragilité de tous les verrous, de tous les murs, de toutes les surveillances. Alors, dans le silence et

Il avait une maladie de reins. Chaque émotion

et des mains et le faisait paraître plus lourd, plus massif. Maintenant, pareil à un tas de chair bouffie qui faisait plier les ressorts du lit, il alades, son visage se gonfler et devenir comme étranger à son corps. Sa pensée revenait obstinément au sort cruel que ses ennemis lui préparaient. Il évoqua récents, où des bombes avaient été lancées contre des personnes aussi nobles que lui et même plus titrées ; les engins déchiraient les corps en mille lambeaux, projetaient les cerveaux contre dents des mâchoires. Et à ces souvenirs, il lui semblait que son corps malade éprouvait déjà 8 bras détachés des épaules, ses dents cassées, son cerveau écrasé. Ses jambes, allongées dans le lit, toussa, pour ne ressembler en rien à un cadavre ; il remua, pour entendre le bruit des ressorts métalliques, les froissements de la couverture de ivant, e :

Braves gaillards ! Braves gaillards !

police, les gendarmes, les soldats, tous ceux qui protégeaient sa vie et avaient empêché emuer, louanger, rroristes, il ne pouvait la mort, évoquée pour lui par les anarchistes, et qui existait dans leurs pensées, était déjà là et assassins eussent été saisis, privés de leurs bombes et jetés dans une prison sûre. La mort 9 obéissant placé en sentinelle de par une volonté inconnue. " -midi, Excellence ! » Cette phrase revenait, prononcée sur tous les tons : tantôt joyeuse et ironique, tantôt irritée, tantôt obstinée et stupide. On eût dit application des machines : -midi, Excellence !

Et cette " -midi » du

lendemain qui, si peu de temps auparavant, ne se distinguait en rien des autres heures, cette heure avait pris une importance menaçante ; elle était rideau noir, qui partageait la vie en deux. Avant : elle seule, présomptueuse et obsédante, avait droit à une vie particulière.

En grinçant des dents, le ministre se souleva

10 impossible de dormir. Avec une netteté terrifiante, en serrant contre sa figure ses mains boursouflées, il se représenta comment il se serait l habillé dans le vestibule. Et ni lui, ni le suisse qui lui aurait mis sa pelisse, ni le valet de chambre quelques instants après, tout serait anéanti par lui, ce bon suisse prévenant, aux yeux bleus, au regard franc, aux nombreuses décorations propres mains la porte terrible... Ah ! fit tout à coup le ministre à haute voix ; lentement il enleva les mains de son visage. En regard fixe et attentif, il tendit la main pour tourner le bouton de la lampe. Puis, il se leva et, pieds nus, fit le tour de la chambre étrangère, inconnue de lui ; trouvant un autre bouton, il le tourna aussi. La pièce devint claire et agréable ; 11 seul, le lit en désordre, la couverture tombée vait pas encore complètement disparu. embroussaillée, le regard irrité, le ministre ressemblait à tous les vieillards tourmentés par arraché du luxe dont il était entouré. Sans uteuil, ses yeux errèrent au plafond.

Imbéciles ! cria-t-

convaincu. Imbéciles ! Et il parlait des policiers que, il avait qualifiés de " braves gaillards » et qui, par excès de zèle, lui projeté.

Évidemment, pensa-t-

peur main tranquillement pris mon café. Et ensuite, évidemment, cette mort... Mais ai-je donc si peur 12 de la mort sais rien. Et ces imbéciles me disent : " À une heure -midi, Excellence ! » Ils ont !... Au lieu de cela, la mort est venue se placer dans le coin et elle ne ma pensée certitude absolue. Et ces idiots qui me préviennent : " -midi,

Excellence ! »

Récemment, il avait été malade, et les devait prendre ses dernières dispositions. Il ne les avait pas cru ; et en effet, il était resté en vie. Dans sa jeunesse, il lui était arrivé de perdre il avait chargé son revolver, écrit des lettres et suprême, une circonstance inattendue peut se 13 produire ; aucun homme, par conséquent, ne peut savoir quand il mourra. " -midi, Excellence ! » informé seulement parce que sa mort était conjurée ; et cepen mais ce ne serait pas le lendemain... ce ne serait pas le lendemain, et il pouvait dormir tranquille, comme un être immortel. Les imbéciles ! ils ne savaient pas quel gouffre ils avaient creusé en disant, avec une stupide amabilité : " À une heure -midi, Excellence ! » aiguë, le mi sommeil, ni repos, ni joie, tant que cette heure maudite, noire, et comme en dehors des jours, opaques de la peur. Une fois réveillée, la peur de dans les os, suait de tous les pores. 14 Le ministre ne pensait déjà plus aux assassins de demain : ils avaient disparu, oubliés dans la foule des choses néfastes qui entouraient sa vie. Il : une attaque gant trop juste sur des doigts enflés. Son cou gros et court lui faisait peur ; il r humeur fatale. Et si, auparavant, da il devait remuer pour ne pas ressembler à un mort, maintenant, sous cette lumière vive, froide, hostile, effrayante, il lui semblait horrible, impossible même de se mouvoir pour allumer une cigarette ou sonner un domestique. Ses nerfs se tendaient. Les yeux rouges et convulsés, la tête en feu, il étouffait. endormie, parmi la poussière et les toiles c plafond. La petite langue métallique frappait en saccades pressées le bord de la clochette sonore. 15 Elle se tut, puis tinta de nouveau en un bruit continu et terrifiant. aux murs et aux lustres ; il y en avait trop peu pour que la clarté fut intense, mais assez pour faire apparaître les ombres. Elles se montrèrent partout : elles se dressèrent dans les angles et toutes les saillies, courant le long des murs. Il était difficile de comprendre où se trouvaient auparavant toutes ces ombres taciturnes, monstrueuses et innombrables, âmes muettes de choses muettes. Une voix épaisse et tremblante disait on ne sait quoi. Puis on téléphona au médecin : le ministre se trouvait mal. On fit aussi venir la femme de Son Excellence. 16 II

À la peine de mort par pendaison

Les prévisions de la police se réalisèrent.

Quatre terroristes, trois hommes et une femme,

porteurs de bombes, de revolvers et de machines infernales, furent pris devant le perron de la résidence ; on arrêta un cinquième complice à son domicile, où les engins avaient été fabriqués et le complot tramé. On trouva là une grande quantité -huit ans, la plus jeune des femmes dix-neuf. On les jugea dans la forteresse où ils avaient été emprisonnés après leur arrestation ; on les jugea vite, sans public, comme on le faisait à cette époque impitoyable.

Devant le tribunal, tous les cinq furent

paisibles, mais sérieux et pensifs : leur mépris pour l 17 pas souligner leur hardiesse par un sourire inutile ou une gaieté feinte. Ils furent juste assez tranquilles pour protéger leur âme et sa grande malveillants. Parfois ils refusaient de répondre aux questions, parfois ils répondaient eussent parlé à des statisticiens désireux de compléter des tableaux de chiffres et non pas à hommes, donnèrent leur véritable nom ; deux refusèrent de fournir leur identité, qui resta inconnue au tribunal. Ils manifestèrent pour tout ce qui se passa cette curiosité lointaine et atténuée propre aux gens gravement malades ou possédés par une seule idée toute puissante. Ils apides, saisissaient au vol une parole intéressante et se remettaient à déclaré se nommer Serge Golovine, ancien fait jeune, avec de larges épaules, et si robuste 18 bleus. Pendant tout le temps des débats, il tourmenta sa barbe blonde embroussaillée, dont il la fenêtre, en fronçant les paupières. parmi des tourmentes de neige et des journées de froid morne, le printemps proche envoie parfois, en précurseur, un jour lumineux et tiède, ou même une seule heure, mais si passionnément jeune et étincelante que les moineaux de la rue deviennent fous de joie et que les hommes semblent enivrés. Maintenant, à travers la fenêtrequotesdbs_dbs29.pdfusesText_35
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