Les Contes de Guy de Maupassant Texte établi pour Maupassantiana
nouvelles c‟est-à-dire d‟hommes nés de pères ayant manié le pouvoir
Nouvelles fantastiques
Guy de Maupassant (1850-1893) combine les lieux. (Normandie Paris) et les Poe
Guy de Maupassant – LA MAIN
Mais j'ai eu moi
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5 août : naissance de Guy de Maupassant au château de Miromesnil (Nor- Mais dans ses meilleures nouvelles fantastiques - Lui?
Le Papa de Simon et cinq autres nouvelles réalistes et fantastiques
Pendant dix ans de 1880 à 1890
La Chevelure Guy de Maupassant
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Guy de Maupassant - Le Horla
Et dedans on voyait deux formes fantastiques
Mémoire de licence - Le fantastique chez Guy de Maupassant
nouvelles étudiées. Mots-clés : Maupassant fantastique
classe de 4eme : étudier une nouvelle réaliste du xixe siècle afin de
SEQUENCE REALISEE PAR PATRICE DEIDDA. AGREGE DE LETTRES MODERNES. Guy de MAUPASSANT
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Il écrit alors des nouvelles fantastiques essaie de se suicider* et devient fou. Il meurt dans un asile* le 6 juillet 1893. LECTURE. EN. Guy de Maupassant.
Le Papa de Simon et cinq autres nouvelles réalistes et fantastiques
Pendant dix ans de 1880 à 1890
Guy de Maupassant – LA MAIN
Guy de Maupassant – LA MAIN vraiment semblait se mêler quelque chose de fantastique. Il a fallu l'abandonner ... aussitôt vers une figure nouvelle.
? [PDF] Cinq nouvelles fantastiques Classiques et Patrimoine
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Le Horla
21 nov. 2009 Guy de Maupassant. Le Horla ... flamboyant se dessinait le profil de ce fantastique ... scientifique : « Une nouvelle assez curieuse nous.
La peur Maupassant
Au pied du mur contre le poile
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Quels éléments des récits inscrivent le fantastique dans le réel ? 5 août : naissance de Guy de Maupassant au château de Miromesnil (Nor- mandie) .
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MEMOIRE
Analyse d'une nouvelle fantastique de Guy de Maupassant : Le Horla 6 Article en PDF/ Maupassant et la vision fantastique : Laurent Dubreuil ...
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Guy de Maupassant fantastiques essaie de se suicider* et devient fou. ... Nouvelle. La Parure (1883). L'histoire. Mathilde Loisel
Nouvelles fantastiques I
Pierre KYRIA Jean Lorrain
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CONTES FANTASTIQUES 1 Qui est le narrateur? 2 Comment Maupassant nous décrit-il son voisin ? 3 Quelles sont les réactions successives du canotier?
Contes et nouvelles
Guy de Maupassant (1850-1893) Contes et nouvelles par ordre alphabétique A — B — C — D — E — F — G — H — I — J — K — L — M
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Sous la menace du choc les femmes se cachent les yeux et les hommes baissent la tête mais le projectile gracieux rapide et docile décrit une courbe et
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les nouvelles fantastiques (dont la célèbre et vampirique Morte amoureuse) La nouvelle de Gautier s'inspire du Faust de Gœthe Guy de Maupassant
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Nouvelles fantastiques Etude du registre fantastique en Seconde Corpus : Poe Le Masque de la Mort rouge Nouvelles Histoires extraordinaires 1850
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Si vous ne connaissez pas l'œuvre de ce pilier de la littérature du XIXe qui a marqué l'époque avec son sens du fantastique et ses récits sombres voici tout
Quels sont les récits fantastiques de Guy de Maupassant ?
Les Contes cruels et fantastiques réunissent 57 récits, parmi lesquels : « Magnétisme », « La mère aux monstres », « Garçon, un bock », « Châli », « La chevelure », « La tombe », « Un fou ? », « La petite Roque », « Monsieur Parent », les deux versions du « Horla », « La morte », « L'homme de Mars », « Le noyé », «Quelles sont les nouvelles les plus connues de Maupassant ?
Œuvres principales
Boule de Suif (1880), Contes de la bécasse (1883), La Parure (1884), Bel-Ami (1885), Une vie (1885), Le Horla (1887), Pierre et Jean (1888).Quelles sont les caractéristiques des nouvelles fantastiques ?
Le point de départ de la nouvelle fantastique est réaliste, puis interviennent des éléments surnaturels qui ont été annoncé par divers indices. Certains lieux (paysage lugubre, lieu isolé) et certains moments (la nuit, l'hiver) sont particulièrement propices aux manifestations surnaturelles.- Une nouvelle est de genre Fantastique quand elle relate des événements totalement étranges, le plus souvent irrationnels ou incompréhensibles, hors d'atteinte de la puissance humaine ou de l'explication rationnelle (apparition de doubles, de fantômes, de spectres ou de revenants ; labyrinthes étranges ; rêves ou
CHOIX DE NOUVELLES
Poe, Maupassant,Gautier, Gogol
Nouvelles
fantastiquesClassiques
Contemporains
COLLÈGE/LP
2Poe, Gautier,
Maupassant, Gogol
Nouvelles fantastiques
SYLVIEHOWLETT
professeur de lettresCollection animŽe par
Jean-Paul Brighelli etMichel Dobransky
ClassiquesContemporains
Le fantastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 L Texte intŽgral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 DEUXACTEURS POUR UN RïLE
Texte intŽgral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 L ANUIT Texte intŽgral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 LAPERSPECTIVENEVSKI
Texte intŽgral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53Après-texte
POUR COMPRENDRE
D EUXACTEURS POUR UN RïLE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121 L ANUIT. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125 L APERSPECTIVENEVSKI. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127 GROUPEMENT DE TEXTES
Le fantastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131 INFORMATION/ DOCUMENTATION
Bibliographie, filmographie, Internet . . . . . . . . . . . . . . . 137Sommaire
PrŽsentation
5LE FANTASTIQUE
Le fantastique na"t ˆ la fin du
t lÕimagination au profit des sciences. et du bon gožt. Le mot ÇromanesqueÈ (romantic) donne le ton ˆ un mouvement, le romantisme, qui va sÕŽtendre au continent. Les romans gothiques de Walpole (Le Ch‰teau dÕOtrante,1764), de
Radcliffe (
Le Confessionnal des pŽnitents noirs
, 1797) et de Lewis (Le Moine, 1795) lancent le genre fantastique. Leurs intrigues se situent dans des manoirs isolŽs, des couvents inquiŽtants, des landes sinistres. On y rencontre des jeunes filles sŽquestrŽes, des moines pervers et lÕombre du Malin. Le mot fantastiquevient du grec phantastikos, formŽ sur phan- tasia(Çapparition, imaginationÈ). Cette Žtymologie souligne le r™le ambigu de lÕimage. Ce quÕon voit existe-t-il vraiment ou pro- vient-il de lÕimagination? Tout rŽside dans cette incertitude. Les Žcrivains fantastiques puisent dans la religion une inspiration dŽmoniaque: les crimes de lÕInquisition, les fantasmes de lÕenfer. Du Frankensteinde Mary Shelley (1817) au Faustde Goethe (1832), la figure de Satan sÕimpose. Par la suite, le Diable se fait Edgar Allan Poe (1809-1849), romancier amŽricain (traduit par Baudelaire), perd t™t ses parents, puis sa femme. DŽsespŽrŽ, ilCorbeau
(Histoires extraordinaires, 1840, et Nouvelles Histoires extraordinaires, lÕincarnation du remords ou la vengeance posthume de la victime? Nikola• Gogol (1809-1852) vit dans la Russie du tsar autori- taire Nicolas I er (1825-1855). DŽchirŽ entre une ironie caustique et un mysticisme qui le conduira ˆ la folie et ˆ la mort, il voyage en Europe et Žcrit des nouvelles (Tarass Boulba, Les RŽcits deSaint-PŽtersbourg
Le Revizor, 1836) et un roman (Les åmes mortes,1842). La Perspective Nevski(1835) relate deux aventures suscitŽes par le Diable insufflant aux hommes des dŽsirs qui les tuent. tique, expose sa thŽorie de ÇlÕart pour lÕartÈ (culte du beau) dans la prŽface de son romanMademoiselle de Maupin(1835) et
, 1852). Mais il ne dŽdaigne ni le genre historique (Le Capitaine Fracasse
, 1863), ni Morte amoureuseGuy de Maupassant (1850-1893) combine les lieux
(Normandie, Paris) et les genres (rŽalisme, naturalisme, fantas- tique) dans ses romans (Une vie
, 1883 ;Bel-Ami
, 1885 ;Pierre et
Jean , 1888) comme dans ses nouvelles (La Maison Tellier, 1881; Les Contes de la bŽcasse, 1883 ; Le Horla, 1887; etc.). La Nuit fait monter peu ˆ peu une inquiŽtude trouble qui confond narrateur et lecteur dans une mme dŽfiance face ˆ la rŽalitŽ.PrŽsentation
6 7Edgar Poe
Traduction de Charles BAUDELAIRE
9 je lÕai toujours ŽtŽ; mais pourquoi prŽtendez-vous que je suis fou? La maladie a aiguisŽ mes sens, Ð elle ne les a pas dŽtruits,Ð elle ne les a pas ŽmoussŽs
1 . Plus que tous les autres, jÕavais le terre. JÕai entendu bien des choses de lÕenfer. Comment donc suis-je fou? Attention! Et observez avec quelle santŽ, Ð avec quel calme je puis vous raconter toute lÕhistoire. Il est impossible de dire comment lÕidŽe entra primitivement dans ma cervelle; mais, une fois conue, elle me hanta nuit et jour. DÕobjet, il nÕy en avait pas. La passion nÕy Žtait pour rien. JÕaimais le vieux bonhomme. Il ne mÕavait jamais fait de mal. Il ne mÕavait jamais insultŽ. De son or je nÕavais aucune envie. Je taie 2 sang se glaait; et ainsi, lentement, Ð par degrŽs, Ð je me mis en tte dÕarracher la vie du vieillard, et par ce moyen de me dŽli- 5 10 151. Se dit dabord dune pointe ou du
tranchant dune lame, rendus moins coupants. Ici, Poe file la mé- taphore : " La maladie a aiguisé mes sens [...] ne les a pas émous- sés2. Du latin
theca , " étui ». Tache blanche et opaque sur la cornée.BIEN LIRE
L. 1-8 : Quel procédé typographique
rend leffet dobsession ?L. 2-3 : Le narrateur sadresse-t-il à
quelquun en particulier ?L. 13-19 : Quel aspect du "vieux
bonhomme» explique le projet criminel du narrateur ?1. Cette boîte à armature de fer, avec des facettes de
verre, est garnie de volets qui permettent "das- sourdir » la lumière, den diminuer la puissance jus- quà ne laisser quune petite ouverture pour un simple faisceau lumineux ou même occulter complètement la source de lumière.BIEN LIRE
L. 20: Pour la seconde
fois, quel jugement est récusé par le narrateur? Maintenant, voici le hic! Vous me croyez fou. Les fous ne savent rien de rien. Mais si vous mÕaviez vu! Si vous aviez vu avec quelle sagesse je procŽdai! Ð avec quelle prŽcaution, Ð avec quelle prŽvoyance, Ð avec quelle dissimulation je me mis vers minuit, je tournais le loquet de sa porte, et je lÕouvrais, Ð oh! si doucement! Et alors, quand je lÕavais suffisamment entreb‰illŽe pour ma tte, jÕintroduisais une lanterne sourde 1 puis je passais la tte. Oh! vous auriez ri de voir avec quelle vieillard. Il me fallait bien une heure pour introduire toute ma tte ˆ travers lÕouverture, assez avant pour le voir couchŽ sur son lit. Ah! un fou aurait-il ŽtŽ aussi prudent? Ð Et alors, quand ma tte Žtait bien dans la chambre, jÕouvrais la lanterne avec prŽcaution, Ð oh! avec quelle prŽcaution, avec quelle prŽcau- cela, je lÕai fait pendant sept longues nuits, Ð chaque nuit justeEdgar Poe
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BIEN LIRE
L. 53-54: Le narrateur éprouve-t-il,
au moment de commettre son acte, un sentiment de culpabilité? matin, quand le jour paraissait, jÕentrais hardiment dans sa chambre, je lui parlais courageusement, lÕappelant par son nom dÕun ton cordial 1 et mÕinformant comment il avait passŽ la nuit. Ainsi, vous voyez quÕil ežt ŽtŽ un vieillard bien profond, en vŽritŽ, sÕil avait souponnŽ que, chaque nuit, juste ˆ minuit, je lÕexaminais pendant son sommeil. la porte. La petite aiguille dÕune montre se meut plus vite que ne faisait ma main. Jamais, avant cette nuit, je nÕavais senti toute lÕŽtendue de mes facultŽs, Ð de ma sagacitŽ 2 . Je pouvais ˆ peine contenir mes sensations de triomphe. Penser que jÕŽtais lˆ, ouvrant la porte, petit ˆ petit, et quÕil ne rvait mme pas de un petit rire; et peut-tre mÕentendit-il, car il remua soudaine- ment sur son lit, comme sÕil se rŽveillait. Maintenant, vous croyez peut-tre que je me retirai, Ð mais non. Sa chambre 11 4550
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1. Du latin cor, cordis, " coeur ». Se
dit de paroles, de gestes ou datti- tudes qui expriment avec sincérité la sympathie.2. Du latin
sagax , " qui a lodorat fin ». Intelligence fine qui fait dé- couvrir et comprendre les choses les plus difficiles. Perspicacité, sub- tilité, pénétration desprit.1. Substance résineuse brun foncé,
tirée du pin ou du sapin, qui a des propriétés agglutinantes (on peut lutiliser comme colle). Au MoyenÂge, on la faisait chauffer pour la
verser sur les assaillants des châ- teaux forts.BIEN LIRE
L. 77-80: Le narrateur a-t-il déjà lui-
même éprouvé la terreur qui étreint le vieillard?Žtait aussi noire que de la poix
1 Žpaisses, Ð car les volets Žtaient soigneusement fermŽs, de crainte des voleurs, Ð et, sachant quÕil ne pouvait pas voir lÕen- treb‰illement de la porte, je continuai ˆ la pousser davantage, toujours davantage. JÕavais passŽ ma tte, et jÕŽtais au moment dÕouvrir la lan- terne, quand mon pouce glissa sur la fermeture de fer-blanc, et le vieux homme se dressa sur son lit, criant: Ð Qui est lˆ? temps je ne lÕentendis pas se recoucher. Il Žtait toujours sur son sŽant, aux Žcoutes; Ð juste comme jÕavais fait pendant des Mais voilˆ que jÕentendis un faible gŽmissement, et je recon- nus que cÕŽtait le gŽmissement dÕune terreur mortelle. Ce nÕŽtait pas un gŽmissement de douleur ou de chagrin; Ð oh! ‰me surchargŽe dÕeffroi. Je connaissais bien ce bruit. Bien des nuits, ˆ minuit juste, pendant que le monde entier dormait, il avait jailli de mon propre sein, creusant avec son terrible Žcho les terreurs qui me travaillaient. Je dis que je le connaissais bien.Edgar Poe
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1. Du latin furtivus, " dé-
robé ». Fait à la dérobée et rapidement. Subrepticement.BIEN LIRE
L. 86-88: Combien dexplications le
vieillard trouve-t-il au bruit qui la éveillé?L. 90-92: Le vieillard a-t-il eu la
prémonition de sa propre mort?L. 100: À quoi est comparé le rayon
de la lampe? Je savais ce quÕŽprouvait le vieux homme, et jÕavais pitiŽ de lui, ŽveillŽ, depuis le premier petit bruit, quand il sÕŽtait retournŽ dans son lit. Ses craintes avaient toujours ŽtŽ grossissant. Il avait t‰chŽ de se persuader quÕelles Žtaient sans cause, mais il nÕavait pas pu. Il sÕŽtait dit ˆ lui-mme: Ð Ce nÕest rien, que le vent dans la cheminŽe; Ð ce nÕest quÕune souris qui traverse le par- quet; Ð ou: cÕest simplement un grillon qui a poussŽ son cri. cela a ŽtŽ vain.Tout a ŽtŽ vain
, parce que la Mort qui sÕappro- chait avait passŽ devant lui avec sa grande ombre noire, et quÕelle avait ainsi enveloppŽ sa victime. Et cÕŽtait lÕinfluence ne v"t et nÕentend"t rien, Ð qui lui faisait sentirla prŽsence de ma tte dans la chambre. lÕentendre se recoucher, je me rŽsolus ˆ entrouvrir un peu la lanterne, mais si peu, si peu que rien. Je lÕouvris donc, Ð si fur- tivement 1 , si furtivement que vous ne sauriez lÕimaginer, Ð jus- quÕˆ ce quÕenfin un seul rayon p‰le, comme un fil dÕaraignŽe, 13 8590
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Il Žtait ouvert, Ð tout grand ouvert, et jÕentrai en fureur aus- sit™t que je lÕeus regardŽ. Je le vis avec une parfaite nettetŽ, Ð tout entier dÕun bleu terne et recouvert dÕun voile hideux qui glaait la moelle dans mes os; mais je ne pouvais voir que cela de la face ou de la personne du vieillard; car jÕavais dirigŽ le rayon, comme par instinct, prŽcisŽment sur la place maudite. Et maintenant, ne vous ai-je pas dit que ce que vous preniez pour de la folie nÕest quÕune hyperacuitŽ 1 des sens? Ð Maintenant, je vous le dis, un bruit sourd, ŽtouffŽ, frŽquent vint ˆ mes oreilles, semblable ˆ celui que fait une montre enve- loppŽe dans du coton.
Ce son-lˆ
, je le reconnus bien aussi. Mais je me contins encore, et je restai sans bouger. Je respi- rais ˆ peine. Je tenais la lanterne immobile. Je mÕappliquais ˆ prŽcipitŽe, et ˆ chaque instant de plus en plus haute. La terreur du vieillard devaittre extrme! Ce battement, dis-je, devenait de plus en plus fort ˆ chaque minute! Ð Me suivez-vous bien?Edgar Poe
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1. Mot composé à partir du préfixe
grec hyper, " au-dessus, plus », et du substantif acuité, " qui est aigu ». Dé- veloppement excessif des percep- tions sensorielles.BIEN LIRE
L. 108-109: Pour la seconde fois,
le narrateur insiste sur une capacité très particulière.Laquelle?
L. 110-114: Le battement du coeur
est comparé deux fois en quelques lignes. À quels objets?POUR COMPRENDRE
.................................118 DEUXACTEURS POUR UN RïLE
Aigle ˆ deux ttes
.............................123 ....................124 L ANUIT ..................125 LAPERSPECTIVENEVSKI
GROUPEMENT DE TEXTES
Le fantastique........................................................................INFORMATION/DOCUMENTATION
Bibliographie, filmographie, Internet ........................................................137Après-texte
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