[PDF] LES SIX POINTS CLÉS DU SUIVI DU PATIENT GLAUCOMATEUX





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    - La première carte montre en chaque point du champ visuel testé des nombres : ils indiquent (en décibels) le degré d'atténuation de la luminance permettant quand même au patient voir le point dans 50% des cas. Un nombre élevé indique que le patient voit des points de luminance très faible.
  • Comment interpréter un champ visuel Humphrey ?

    Résultats des examens
    Dans le champ visuel normal, une seule zone est déficitaire : il s'agit de la tache aveugle. Elle correspond à un endroit de la rétine où il n'y a pas de cellules visuelles (la papille optique). Les champs visuels anormaux comportent une ou des zones déficitaires, appelées scotomes.
  • Comment évaluer le champ visuel ?

    L'examen du champ visuel permet de délimiter cet espace. En pratique, il consiste à explorer les limites de ce champ de vision, en présentant à différents endroits une petite lumière d'intensité variable, tout en demandant à la personne examinée de fixer un point central.
  • L'indication la plus fréquente de cet examen est le dépistage ou le suivi des patients suspects ou atteints de glaucome. Il peut aider à détecter d'autres pathologies affectant le nerf optique comme les affections cérébrales ou neurologiques.
LES SIX POINTS CLÉS DU SUIVI DU PATIENT GLAUCOMATEUX

GENERAL REVIEW

LES SIX POINTS CLÉS DU SUIVI DU PATIENT

GLAUCOMATEUX

DETRY-MOREL M.*

RESUME

Le traitement du glaucome a deux objectifs princi- paux : préserver la qualité de vision et de vie des patients pour le restant de leur vie d'une part, ra- lentir la pente naturelle de progression de leur ma- ladie d'autre part, et ce en réduisant leur pression intraoculaire (PIO) à un niveau auquel le risque de détérioration est susceptible d'être réduit le plus pos- sible. Les rythmes de progression du glaucome va- rient de manière très importante d'un patient à l'autre. Basée sur l'évaluation de la structure et de la fonc- tion, la détection réalisée suffisamment à temps de la progression d'un glaucome, la détermination du rythme de progression des pertes glaucomateuses et de son impact éventuel sur la qualité de vie des patients doit être une priorité au moment où l'on pla- nifie un traitement. Cette procédure est complexe et nécessite un bilan de départ approfondi et surtout fiable. Un examen documenté annuel de la tête du nerf optique et des périmétries fréquentes, en parti- culier au cours des deux premières années du suivi, permettront de déterminer le rythme de progression des déficits glaucomateux pour chaque patient et d'apprécier le niveau requis d'agressivité du traite- ment. L'absence de progression des déficits glauco- mateux est étroitement liée à la qualité de l'infor- mation dispensée au patient et de la communica- tion avec celui-ci, ainsi qu'à la tolérance des médi- cations, garants d'une bonne adhérence et obser- vance au traitement. D'autres facteurs de risque que la PIO devront être recherchés et traités autant que

se peut toutes les fois que l'on constatera une ag-gravation des déficits glaucomateux en dépit d'une

bonne compliance et d'un contrôle satisfaisant de la PIO. Le suivi″moderne″du patient glaucomateux peut se résumer en six points clés. Les limites de cette ap- proche seront brièvement discutées.

THE SIX KEYS OF THE MONITORING OF THE

GLAUCOMA PATIENTABSTRACT

Treatment of glaucoma aims at preserving the visu- al function and the Quality of Life (QoL) of the pa- tients. To slow down the progression of the disease, the IOP should be decreased to a level where the risk of further deterioration is reduced to a mini- mum. Rates of progression vary between patients.

Detection of glaucoma progression should be based

on the assessment of structure and function. When making a treatment plan, one should take into con- sideration the rate of progression and the impact of visual field deterioration on the QoL. Therefore, a careful and reliable baseline examination is crucial. Furthermore, yearly documentation of the optic disc and frequent examinations of the visual field, espe- cially during the first two years of follow-up, are man- datory to evaluate how aggressive the treatment should be. Slowing down progression of the disease is closely related to a good communication with the patient, the quality of the information provided, and the tolerance of the medications, all keys to a good adherence. Other risk factors than IOP should be looked for and treated if possible, especially when worsening of glaucoma damage is observed despite apparently good IOP control and compliance. Mod- ern monitoring of the glaucoma patient can be sum- marized in six keys. Current limitations of this ap- proach will be briefly discussed.zzzzzz* Service d'Ophtalmologie,

Cliniques Universitaires St Luc, Université

Catholique de Louvain

Bruxelles

Submitted: 30.11.2010

Accepted: 19.10.2010

63Bull. Soc. belge Ophtalmol.,316, 63-84, 2010.

MOTS CLES

Glaucome, qualité de vision, qualité de vie, essais cliniques, champ visuel, imagerie du disque optique, GDx, HRT, OCT, progression de la maladie, compliance, medications antiglaucomateuses, effets secondaires, facteurs de risque

KEY WORDS

Glaucoma, quality of vision, quality of life, clinical trials, visual field, optic disc imaging, GDx, HRT,

OCT, disease progression, compliance,

antiglaucoma medications, side effects, risk factors.

Ce manuscrit a fait l'objet d'une communication

pendant le Symposium organisé par la Société bel- ge d'Ophtalmologie le 26 novembre 2009 sur le thème "Le suivi du patient glaucomateux".

INTRODUCTION

Deuxième cause de cécité irréversible dans le monde, le glaucome primitif à angle ouvert (GPAO) affecte un peu plus de 2% des sujets de plus de 40 ans et comme tel, grève les pa- tients, leurs familles et les dispensateurs des soins de Santé, d'un poids social et économi- que important. Pour l'ophtalmologue, le glau- come est une réalité quotidienne dont l'impor- tance ne fera que s'accroître dans l'avenir, en raison de l'amélioration du diagnostic précoce de la maladie et surtout de l'allongement de l'espérance de vie des personnes. Selon les es- timations à venir, la proportion de patients glau- comateux dans le monde devrait en effet pas- ser de 67 millions en 2010 à près de 80 mil- lions d'ici à 2020 ; parmi ceux-ci, un peu plus de 11 millions pourraient être atteints de cé- cité bilatérale par glaucome. 5% des patients atteints d'un glaucome bilatéral évoluent vers la cécité bilatérale sans traitement (1). Suivre et gérer un patient glaucomateux, sa vue et sa qualité de vie s'échelonne parfois sur plu- sieurs décennies... Par la multiplicité et la du- rée des examens requis, chaque visite de contrô- le représente un investissement important. In- former le patient à chacune de ses visites si son glaucome est stable ou s'aggrave et quel est son avenir visuel, doit pourtant être et/ou devenir une constante priorité. Il est en effet impératif de pouvoir sérier le moindre changement dans l'état des patients pour être en mesure "d'agir quand il est encore temps..." (2). Beaucoup trop de patients progressent faute souvent d'un suivi suffisamment rigoureux...

Approche complexe aux multiples facettes, le

suivi "moderne" du patient glaucomateux se base sur une réflexion et une méthodologie de travail tout à la fois réaliste, rationnelle et sys- tématisée.

QUELQUES RAPPELSUTILES

Comprendre les principes actuels du suivi du

patient glaucomateux commence par le rappel d'un certain nombre de dogmes pratiques. - Le glaucome est une neuropathie optique chro- nique progressive caractérisée par une exca- 64
vation de la papille optique et une perte du champ visuel. La destruction des fibres ner- veuses qui en est à l'origine est le plus sou- vent considérée comme étant liée à une apop- tose accélérée des cellules ganglionnaires de la rétine (3). - La pression intraoculaire (PIO) en est le prin- cipal facteur de risque. - Plusieurs autres facteurs de risque pour l'hy- pertension oculaire et la progression du glau- come ont été mis en évidence. Parmi ceux- ci, l'âge, l'ethnie, notamment les sujets de descendance africaine, une PIO de départ élevée, une PIO élevée durant le suivi, une cornée fine, des hémorragies papillaires et l'existence d'un syndrome exfoliatif (3). - Les facteurs de risque de cécité les plus im- portants sont la sévérité de la maladie au mo- ment du diagnostic et l'espérance de vie (3). - La maladie est asymptomatique et "incons- ciente" jusqu'à un stade très avancé, ce qui a pour implications que •la moitié des cas de glaucome ne serait pas diagnostiquée dans la population généra- le.

•le diagnostic en serait méconnu chez plus

de la moitié des patients qui ont eu un exa- men ophtalmologique.•50% des patients traités n'auraient en fait pas de glaucome.

•50% des patients traités ne seraient pas

observants à leur traitement (4-7). - Les pertes glaucomateuses s'aggravent très probablement chez tous les patients, mais à des rythmes très différents (8). - La périmétrie qui teste la fonction visuelle est complémentaire de l'imagerie de la tête du nerf optique. L'analyse des modifications de la tête du nerf optique prévaut à un stade dé- butant de la maladie, alors qu'à un stade avancé de la maladie, lorsque la destruction des fibres nerveuses est sévère, c'est sur l'exa- men du champ visuel que le suivi du patient sera essentiellement basé (Figure 1)(9). - Les essais cliniques randomisés ont montré que la réduction thérapeutique de la PIO im- plique une meilleure protection contre la per- te de la vision. Toute fois,

1. Celle-ci ne sera pas forcément bénéfique

pour tous les patients

2. Il existe une large variation d'un individu

à l'autre dans la relation entre la réduc-

tion de PIO et la progression des déficits glaucomateux.

3. La progression des pertes glaucomateu-

ses augmente avec le temps et n'est pas

Fig. 1;A un stade débutant de la maladie, l'analyse des modifications de la tête du nerf optique est prioritaire. A un

stade avancé, c'est sur l'examen du champ visuel que le suivi du patient sera essentiellement basé

Shields' Textbook of Glaucoma, Lippincott Williams and Wilkins, 702 pages, Fifth Edition,2005 (ISBN 13-978-0-

7817-3939-9).

65
synonyme d'une menace pour leur Qua- lité de vision chez tous les patients.

4. Il est important de faire la distinction en-

tre un risque de progression qui peut né- cessiter un traitement ou non selon les cas, et une progression évidente, corro- borée par l'aggravation des modifications papillaires et du champ visuel et qui elle aussi, peut ou non requérir un traitement selon que cette aggravation risque de di- minuer à terme la qualité de la vision et de vie des patients (3, 10-16). - Une réduction plus importante la PIO au mo- ment où l'on commence à traiter la maladie a été prouvée comme étant susceptible d'avoir une influence favorable sur sa progression des années plus tard (3). - Beaucoup de glaucomes s'aggravent en dé- pit d'une PIO statistiquement normale, ce qui montre bien que le suivi d'un glaucome ne peut se limiter à la seule mesure de la PIO (3). - Enfin, le "parcours" du patient glaucomateux pourra être jalonné par la coexistence ou la survenue d'autres pathologies, cataracte, oc- clusion veineuse rétinienne, rétinopathie dia- bétique, dégénérescence maculaire liée à l'âge, neuropathie optique antérieure ischémique, décollement de rétine entre autres, qui vont êtres susceptibles d'altérer sa vision et de compliquer d'autant le suivi de son glaucome.

BUTS ET LES PRINCIPESDU TRAITEMENT DUGLAUCOME

Le but du traitement du glaucome n'est pas de

stopper complètement la progression de la ma- ladie mais de ralentir à un coût raisonnable la pente de la courbe naturelle de sa progression pour atteindre un niveau auquel la Qualité de

Vision du patient ne sera pas mise en danger

durant les années qui lui restent à vivre (3). Les traitements instaurés doivent être basés sur l'évidence scientifique rapportée dans la litté- rature et discutés au cas par cas (8, 17).

Les récentes directives de l'European Glauco-

ma Society montrent que l'on raisonne aujourd'hui en termes de qualité de la vue, de qualité de vie et de maintien d'un coût suppor- table, aussi bien par ses inconvénients, ses ef-fets secondaires que par ses implications fi- nancières. Ce coût devra en effet rester sup- portable pour le patient et pour les organismes de soins de santé et être adapté non plus à l'échelle de chaque pays mais à l'échelle d'un monde dont les ressources sont limitées (3). PROGRESSION ET VITESSEDE PROGRESSION DESDEFICITS GLAUCOMATEUX.UN CONCEPT ESSENTIEL

Retarder la progression d'un glaucome suppo-

se trois requis préalables.

1. Détecter une éventuelle progression de la

maladie,

2. Déterminer ensuite à quel rythme les per-

tes glaucomateuses progressent et/ou ont progressé, pour identifier quels patients en- courent un risque de perte visuelle à terme, et

3. Ajuster le traitement en conséquence.

Les fluctuations du champ visuel sont une ca-

ractéristique inhérente du patient glaucoma- teux et compliquent d'autant l'estimation pré- cise de la stabilité ou de l'aggravation des défi- cits. Ces fluctuations sont plus importantes en cas de glaucome sévère, même si celui-ci est stable, qu'en cas de glaucome débutant (18).

1. La progression d'un glaucomefait classi-

quement référence à une notion d'aggravation des pertes structurelles et /ou des déficits fonc- tionnels. A ce jour, toutefois, on ne dispose pas encore de critères bien établis et uniformes qui permettent de dire qu'un glaucome s'aggrave de manière formelle quel que soit le stade concer- né de la maladie. Les différents essais clini- ques randomisés ne se sont pas basés sur les mêmes critères périmétriques d'aggravation (3,10-16). Parallèlement, les travaux qui ont recherché si les techniques digitalisées d'ima- gerie de la tête du nerf optique (HRT, GDX, OCT) avaient une meilleure capacité de déce- ler une aggravation de la maladie que les sté- réophotographies papillaires et la périmétrie automatisée, en sont arrivées aux conclusions suivantes: 66
a. A l'exception des glaucomes sévères, il n'exis- te pas de corrélation bien définie entre struc- ture et fonction, b. Différents tests sont capables de déceler une progression chez différents patients, c. Concrètement, le suivi de tout patient glau- comateux doit se baser à la fois sur l'éva- luationdelastructureetdelafonction(17,

19-23).

La possibilité d'un chevauchement entre les

modifications structurelles liées au vieillisse- ment physiologique et celles provoquées par la maladie elle-même vient compliquer l'interpré- tation des observations structurelles à un sta- de débutant de la maladie (8).

Une analyse minutieuse de la papille optique

à chaque visite de contrôle reste cependant ir- remplaçable, car elle seule permettra de déce- ler une hémorragie papillaire, un coude d'un ou de plusieurs vaisseaux sur l'anneau neuroréti- nien ou un rétrécissement localisé de ce dernier. A une époque où ni la périmétrie automatisée, ni les techniques d'imagerie de la tête du nerf optique n'étaient pas encore couramment em- ployées, les travaux de H.A. Quigley avaient clairement montré que les modifications mor- phologiques de la tête du nerf optique précé- daient les déficits du champ visuel (24-25). Cette notion a été depuis lors remise en ques- tion et souligne que les photographies du dis- que optique, les techniques d'imagerie digita- lisée de la tête du nerf optique et la périmétrie sont complémentaires et non interchangeables pour suivre l'évolution de la maladie. Les trois méthodes sont en tout cas indispensables pour éviter de passer à côté d'une progression dans une hypertension oculaire ou un glaucome dé- butant (19,26-27).

Dans l'état actuel des connaissances, la vali-

dité des données fournies par les techniques d'imagerie de la tête du nerf optique pour ap- précier s'il y a ou non progression des pertes glaucomateuses et leur vitesse de progression, doit encore certainement être améliorée. Au rythme du développement de leurs logiciels et des travaux de recherche, ces techniques oc- cuperont selon toute vraisemblance une place très importante dans un proche avenir. De ces différents points, il ressort qu'on ne pour- ra affirmer qu'il y a aggravation des pertes glau-comateuses que si l'on dispose d'un bilan de départ approfondi et fiable.

2. Le rythme de progressiondes pertes glau-

comateuses qui peut être désormais mesuré chez tout patient pris individuellement, rensei- gne sur le risque de perte visuelle et de handi- cap visuel qu'encourt ce patient. Ce rythme de progression est le facteur prédictif qui a la plus grande valeur prédictive pour l'évolution ulté- rieure (28-30). Ses implications thérapeuti- ques sont de toute première importance.

Tous les patients s'aggravent probablement mais

à des rythmes très différents (Figure 2) (3, 8,

17). La trajectoire de la fonction visuelle d'un

patient donné tout au long de sa vie peut en effet décliner lentement ou rapidement et être modifiée par un traitement approprié. On peut la reproduire facilement sur un graphique en inscrivant au fil des examens, la valeur de la déviation moyenne (MD) en ordonnées et les années du suivi en abscisse. Selon que l'on s'at- tend à ce que la capacité fonctionnelle de ce patient atteigne un seuil invalidant pour les an- nées présumées qui lui restent à vivre, il convien- dra de mettre en oeuvre un traitement plus Fig. 2:The European Glaucoma Society. EGS Terminology and Guidelines for Glaucoma 3rd ed., Savona, Italy, DOG-

MA, Srl; 2008

"No glaucoma patients are really stable; all patients are progressing, but at different rates" Caprioli J, Zeyen T. J Glaucoma 2009; 1888: S1-S21. 67
"agressif" pour lui maintenir une qualité de vie correcte.

L'identification précoce des"progresseurs ra-

pides"permettra donc d'intensifier à temps le traitement. D'autres patients au contraire, sem- blent "stables" ou ne progressent que lente- ment("progresseurs lents")et seront présu- més n'atteindre jamais un seuil de handicap vi- suel sévère, ce qui implique un traitement moins lourd, moins de surdosages thérapeutiques et donc une morbidité liée à ce traitement amoin- drie et/ou évitée (30).

L'estimation du rythme de progression d'un

glaucome est clairement tributaire de celle de la longévité maximale du patient. Certaines Com- pagnies d'Assurances fournissent des abaques statistiques d'espérance de vie qui s'appliquent

à des groupes de populations mais qui sont

souvent difficiles à appliquer au cas par cas (8). L'espérance de vie devra bien entendu être pé- riodiquement réévaluée. Parvenir à déceler à temps une aggravation des pertes du champ visuel, identifier suffisamment à temps les progresseurs "rapides" ou ceux à risque de l'être -notamment les patients jeu- nes, les sujets de descendance africaine, les pa- tients porteurs d'un syndrome exfoliatif- et ap- procher avec précision le rythme de progres- sion d'un glaucome avec une puissance statis- tique suffisante, implique en revanche des exa- mens fréquents du champ visuel, c'est-à-dire idéalement trois périmétries automatisées par an au cours des deux premières années du sui- vi. Cette fréquence d'examens a été montrée comme étant nécessaire pour mettre en évi- dence une perte globale de 4 dB sur 2 ans chez un patient présentant des fluctuations moyen- nes normales du champ visuel (Tableau 1) (28,29). L'un des avantages de relever un nom- bre élevé de champs visuels au début du suivi, est de pouvoir mieux estimer les fluctuations du champ visuel. Une fois que le rythme de progression de la maladie aura pu être établi et/ou approché, la fréquence des examens pé- rimétriques pourra être réduite à deux voire un par an, lorsque la maladie est stable ou d'évo- lution très lente. Les examens du champ vi- suel devront en revanche être plus fréquents et rapprochés toutes les fois où l'on observera des modifications au niveau papillaire, lorsque la

PIO ne sera pas optimalement contrôlée, quel'on aura affaire à un patient jeune, à un pa-

tient peu compliant, en cas de déficit sévère du champ visuel, ou encore à un patient monophtalme, etc... (8,17,32). Les logiciels d'analyse statistique des périmè- tres actuels (Progressor Programme, Peridata,

Statpac, et Glaucoma/Guided Progression Ana-

lysis (GPA) pour le périmètre Humphrey, et Pe- ridata, Peritrend et EyeSuite pour l'Octopus (33-

39) permettent précisément d'apprécier à la

fois si un patient pris individuellement s'aggra- ve ou non, et de mesurer le rythme de progres- sion de sa maladie en fournissant deux types d'analyse : une analyse ponctuelle ou basée sur l'événement et une analyse de tendance. a. L'analyse "basée sur l'événement"permet de répondre à la question: le patient s'est-il ag- gravé depuis le début du suivi en comparant le dernier champ visuel à deux examens de base (GPA). Le Visual Field Index (VFI) et le Glau- coma Progression Index (GPI) sont de nouveaux indices qui mettent l'accent sur les déficits cen- traux en raison de leur importance fonctionnel- le et serait moins influencé que la déviation moyenne (MD) par des opacités des milieux, Tableau 1:Taux de perte du champ visuel correspondant à la perte totale de la déviation moyenne (MD) sur un délai de 2 de 3 ans et de 5 ans (a) et nombre d'examens du champ visuel requis par année pour déceler la perte cor-quotesdbs_dbs29.pdfusesText_35
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