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Vivre chez ses parents ou chez une autre personne à lâge adulte

Lecture > 47 % des adultes vivant chez leur enfant sont dans cette situation pour des raisons de santé (handicap invalidité). Champ > France



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– si l'un des parents de l'enfant recueilli désire le reprendre : « il appartient à celui-ci s'il est en âge de discernement



REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

recueilli il appartient à celui-ci



Contraception chez la femme adulte et ladolescente en âge de

Les contre-indications évoluent avec l'âge notamment pour l'utilisation des L'adolescente sera reçue de préférence sans ses parents



âgés de 6 à 17 ans

d'introduire des vaccins pour les enfants plus âgés compagnée par les parents ou par un tuteur légal. ... doit normalement être obtenu auprès de ses.



Interruption volontaire de grossesse

tement de celle-ci pour que l'un de ses parents ou son représentant légal une canule de calibre adapté à l'âge de la grossesse introduite par le.



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Dans ces situations le DPJ a l'obligation d'aider les parents pour que l'enfant évaluer les besoins de l'enfant en tenant compte de son âge



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consentement indépendamment du consentement des parents nécessaire aux mineurs. Toutefois



QUAND LE DROIT SINVITE DANS LES RELATIONS ENTRE

armé pour prendre ses décisions et peut être vulnérable. Il a la A partir de 18 ans un parent n'est plus civilement responsable de son enfant.



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À qui devrait revenir le dernier mot pour ce qui est fixant l'âge légal du mariage à 18 ans 14 millions de ... chez ses parents.



Quitter ses parents avant 18 ans - Infor Jeunes

8 sept 2022 · Nous parlons ici des situations où le jeune mineur vit des situations conflictuelles ou de violence chez ses parents telles qu'il n'y a pas 



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19Gérard associe à l'idée d'une anormalité le fait pour un jeune qui n'y est pas contraint économiquement de rester au-delà d'un certain âge chez ses parents



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Selon la loi les adolescents demeurent sous l'autorité de leurs parents jusqu'à leur majorité Leurs droits sont donc limités jusqu'à l'âge de 18 ans



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Pour les adultes qui auraient les moyens financiers d'accéder à un logement indépendant par eux-mêmes ou avec l'aide de leurs parents l'enquête ne permet pas 



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morale reconnue intervenant dans le domaine de l'enfance et agréée par le tribunal pour enfants soit encore de ses parents ou de ses représentants légaux



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Tant que l'enfant est mineur (moins de 18 ans) il ne peut pas décider seul chez quel parent il vit Mais il peut donner son avis Quel que soit son âge 



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Le juge n'accorde cette autorisation qu'après avoir entendu le mineur ses parents ou son représentant légal Il doit recourir à une expertise médicale pour 



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Il aura entendu au préalable les parents du mineur ou son représentant légal De même il aura fait procéder à une expertise médicale ou à une enquête sociale 



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Meilleure réponse: L`age légal de partir de chez tes parents est 16 ans j`ai parler à la station de police et ils no dit que les parents ont rien sur toi 

  • Quel est l'âge légal pour ne plus aller chez son père ?

    Le point de vue légal
    Après, il est libre de ses choix. À partir de 12 ans, dans le cadre d'une procédure judiciaire, il peut par contre, s'il le souhaite, être entendu par le juge et exprimer ses préférences. Le juge n'est toutefois pas tenu de statuer en fonction de ce que l'enfant lui a dit.
  • Quel est l'âge pour partir de chez ses parents ?

    A partir de tes 16 ans, tes parents peuvent demander ton émancipation auprès du juge aux affaires familiales. Dans ce cas, tu peux choisir ton domicile. A ta majorité, tu pourras quitter le domicile de tes parents qui seront toujours contraints de t'aider financièrement, et ce, même si tu vis en concubinage.
  • Puis-je mettre ma fille de 16 ans dehors ?

    Si ses parents sont d'accord, un mineur peut aller vivre ailleurs, un des parents doit alors l'accompagner à la commune pour effectuer son changement d'adresse. En principe, sans l'accord des parents, un mineur ne peut pas aller vivre ailleurs.8 sept. 2022
  • À partir de l'âge de 14 ans, un enfant peut consulter seul son médecin, obtenir des soins, accepter ou pas un traitement, refuser un vaccin, se faire prescrire la pilule ou un médicament pour une infection transmissible sexuellement sans que le parent soit consulté ni avisé.

Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiquesDirection de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques

Vivre chez ses parents

ou chez une autre personne

à l'âge adulte

ni sur le bail de location du logement

Pauline Virot (DREES)

DOSSIERS DE LA DREES

n° 58 • juin 2020 Retrouvez toutes nos publications sur : drees.solidarites-sante.gouv.fr Retrouvez toutes nos données sur : data.drees.sante.gouv.fr

Vivre chez ses parents

ou chez une autre personne

à l'âge adulte

ni sur le bail de location du logement

Pauline Virot (DREES)

Vivre chez ses parents ou chez une autre personne à l'âge adulte > Les dossiers de la DREES n° 58 > juin 2020 v5

Sommaire

INTRODUCTION ................................................................................................................. 9

VIVRE CHEZ SES PARENTS .......................................................................................... 13

Qui sont les adultes vivant chez leurs parents ? Surtout des étudiants, mais pas

seulement .......................................................................................................................... 13

Trois quarts des adultes qui vivent chez leurs parents n'ont pas les moyens financiers

de vivre dans un logement indépendant ........................................................................... 14

La " génération boomerang » : 920 000 adultes sont revenus vivre chez leurs parents 16 VIVRE CHEZ UNE AUTRE PERSONNE À L'ÂGE ADULTE .......................................... 21

Vivre chez son conjoint ..................................................................................................... 21

Vivre chez son enfant ........................................................................................................ 25

Vivre chez un autre membre de sa famille ........................................................................ 27

Vivre chez un ami ou une personne sans lien familial ...................................................... 30

LES MÉNAGES OÙ RÉSIDENT DES ADULTES N'ÉTANT PAS OCCUPANTS EN

TITRE DU LOGEMENT .................................................................................................... 32

Un niveau de vie un peu inférieur à celui des autres ménages ........................................ 32

Deux tiers de ménages propriétaires ................................................................................ 32

De plus grands ménages et deux fois plus de surpeuplement ......................................... 33

Plus de personnes handicapées ou dépendantes dans les ménages où un adulte vit

chez son enfant ................................................................................................................. 33

FOCUS SUR TROIS SITUATIONS .................................................................................. 34

Vivre chez autrui à la suite d'une rupture familiale............................................................ 34

Vivre chez autrui pour des raisons de santé ..................................................................... 35

Vivre chez autrui en outre-mer .......................................................................................... 37

VIVRE CHEZ AUTRUI VERSUS ÊTRE " HÉBERGÉ CONTRAINT » ............................ 41

La définition des adultes vivant chez autrui ...................................................................... 41

Les différences de définitions entre " vivre chez autrui » et " être hébergé » ................. 41

Les différences de définitions entre " vivre chez autrui » et " être hébergé contraint »... 43

SOURCE ........................................................................................................................... 45

GLOSSAIRE ..................................................................................................................... 46

BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................. 47

Tableau complémentaire ................................................................................... 48

v6 Vivre chez ses parents ou chez une autre personne à l'âge adulte > Les dossiers de la DREES n° 58 > juin 2020

VIVRE CHEZ SES PARENTS OU CHEZ UNE AUTRE

PERSONNE À L

'ÂGE ADULTE

Dans un contexte où la part du revenu consacrée aux dépenses de logement s'est accrue pour les locataires depuis

les années 2000 et où la hausse des prix immobiliers freine l'accession à la propriété (Laferrère, Pouliquen, Rou-

gerie, 2017), vivre chez autrui à l'âge adulte représente une des solutions alternatives lorsqu'il est difficile d'accéder

à un logement à soi.

Un adulte sur sept vit chez autrui

D'après l'enquête Logement de l'Insee de 2013, 7,3 millions d'adultes habitent chez autrui, soit 14 % des adultes.

Ils ne figurent ni sur l'acte de propriété, ni sur le bail de location. Ce critère permet de couvrir une population

beaucoup plus large que celles des " hébergés contraints », définis habituellement par l'Insee (Pouliquen, 2018).

Ainsi, seuls 6 % des adultes vivant chez autrui sont considérés comme étant des " hébergés contraints ».

4,7 millions d'adultes résident chez leurs parents

1 , dont un sur cinq est revenu vivre au domicile parental. De plus,

2 millions d'adultes habitent chez leur conjoint - et pourraient donc se trouver en situation de vulnérabilité en cas

de rupture conjugale. Également, 160 000 adultes résident chez un de leurs enfants : cette situation concerne en

particulier 3 % des femmes âgées de 75 ans ou plus. Enfin, 270 000 adultes vivent chez un autre membre de leur

famille et 70 000 adultes vivent chez un tiers sans lien familial.

En outre-mer, habiter chez autrui à l'âge adulte est plus répandu qu'en métropole : cela concerne près d'un adulte

sur quatre contre un sur sept en France métropolitaine. Ces adultes sont à la fois plus nombreux à n'être jamais

partis de chez leurs parents et à vivre chez leur conjoint. Des profils qui dépendent avant tout de chez qui ces adultes habitent.

La plupart des adultes vivant chez leurs parents sont des jeunes (sept sur dix ont entre 18 et 24 ans, soit 3,3

millions 2

) et des hommes (57 %). Toutefois vivre chez ses parents renvoie à des situations variées : quatre sur dix

sont étudiants mais trois sur dix sont en emploi et deux sur dix au chômage par exemple. De même vivre chez ses

parents n'est pas toujours contraint. En effet, les trois quarts n'ont pas les moyens financiers d'avoir un logement

indépendant (graphique A). Cependant, un tiers des jeunes n'ayant pas les moyens financiers de se loger de façon

indépendante ne partirait pas de chez leurs parents, même si leurs finances le permettaient.

920 000 adultes sont revenus vivre chez leurs parents. Une fois sur cinq, le retour chez les parents à l'âge adulte

intervient à la suite d'une rupture familiale. Cette situation, plus souvent vécue comme une contrainte que de n'être

jamais parti du domicile, peut s'inscrire dans la durée : 27 % des adultes de retour chez leurs parents sont revenus

depuis 3 ans ou plus. 1

Ou leurs grands-parents. Il s'agit toutefois essentiellement des parents, c'est pourquoi par simplification dans cette étude nous désignons

cette catégorie d'adultes simplement comme " ceux vivant chez leurs parents ». 2

Parmi eux, neuf sur dix résident dans le logement de leurs parents tout le temps ou presque, tandis qu'un sur dix y habite au moins un

mois dans l'année. Cet effectif est proche du nombre de jeunes vivant de façon permanente chez leurs parents, issu de l'enquête nationale

sur les ressources des jeunes (DREES, 2014) selon laquelle 3,1 millions de 18-24 ans habitent de façon permanente chez leurs parents.

Vivre chez ses parents ou chez une autre personne à l'âge adulte > Les dossiers de la DREES n° 58 > juin 2020 v7

Graphique A • Situation financière des adultes vivant chez leurs parents et souhait de départ

du domicile parental

Lecture > 16 % des adultes vivant chez leurs parents ont les moyens financiers par eux-mêmes d'obtenir un logement indépendant.

Champ > France, logements ordinaires, adultes vivant chez leurs parents ayant renseigné le module hébergement.

Source > Insee, enquête Logement 2013.

Vivre chez son conjoint, qui représente un risque de précarisation en cas de séparation, concerne plus de femmes

que d'hommes mais aussi plus souvent les personnes au chômage ou les salariés en contrat court. Plus de la

moitié des 30 ans ou plus qui vivent chez autrui vivent chez leur conjoint (graphique B). Au total, dans 13 % des

couples, un des conjoints n'est pas occupant en titre du logement. Graphique B • Répartition des adultes vivant chez autrui selon leur lien avec la personne chez qui ils habitent (en %) Lecture > 94 % des 18-24 ans vivant chez autrui habitent chez leurs parents. Champ > France, logements ordinaires, personnes âgées de 18 ans ou plus vivant chez autrui.

Source > Insee, enquête Logement 2013.

Les adultes vivant chez leur enfant sont quant à eux essentiellement des femmes (82 %) et des personnes âgées

(71 % ont 75 ans ou plus). Dans quatre cas sur dix ils sont dans cette situation depuis 10 ans ou plus. Pour eux,

plus souvent que pour les autres personnes vivant chez autrui, d'autres contraintes que les finances, comme par

exemple leur état de santé (47 %, graphique C), les conduisent à ne pas pouvoir se loger autrement. Ainsi, parmi

les adultes vivant chez leur enfant, 16 % ne pourraient pas partir même si leurs finances le permettaient.

16725 14 26 93

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

A les moyens financiers

A les moyens financiers seulement avec l'aide de sa famille Quitterait le logement s'il en avait les moyens financiers Ne pourrait pas quitter le logement même s'il en avait les moyens Ne souhaiterait pas quitter le logement même s'il en avait les moyens

Pas les moyens, mais souhait de départ inconnu

Moyens financiers inconnus

94
71
42
23653
24
53
68
6328
263
44574
0%

10%20%30%40%50%60%70%80%90%100%

18-24 ans 25-29 ans 30-44 ans 45-64 ans 65 ans ou

plusEnsemble chez un ami ou une autre personne sans lien familial chez une autre personne de sa famille chez son enfant chez son conjoint chez ses parents

74 % n'ont pas les moyens financiers d'accéder à un logement indépendant

v8 Vivre chez ses parents ou chez une autre personne à l'âge adulte > Les dossiers de la DREES n° 58 > juin 2020

Graphique C • Principales raisons de vivre chez son enfant (plusieurs réponses possibles, en %)

Lecture > 47 % des adultes vivant chez leur enfant sont dans cette situation pour des raisons de santé (handicap, invalidité).

Champ > France, logements ordinaires, adultes vivant chez leur enfant.

Source > Insee, enquête Logement 2013.

340 000 adultes vivent chez un autre membre de leur famille ou chez un tiers sans lien familial. Parmi eux, 30 %

vivent chez leur frère ou leur soeur, 24 % vivent chez le conjoint de leur parent et 20 % vivent chez le(s) parent(s)

de leur conjoint. Les autres vivent chez leur bel-enfant (2 %) ou chez un autre membre de leur famille (23 %).

Diverses raisons expliquent la vie chez un membre de la famille : 27 % sont en couple avec une personne du

ménage (ceux qui vivent chez les parents de leur conjoint), 20 % sont dans cette situation pour des raisons de

santé (en particulier ceux qui habitent chez leur frère ou chez leur soeur), 15 % ont voulu se rapprocher du lieu

d'études ou d'emploi et 13 % sortent d'une rupture familiale. Enfin, 12 % sont dans cette situation à la suite de

problèmes financiers, plus particulièrement ceux vivant chez un frère ou une soeur (16 %). Ruptures familiales ou problèmes de santé : deux raisons d'habiter chez autrui

Certains incidents de vie, comme les ruptures familiales ou des problèmes de santé peuvent précariser les

personnes et font l'objet d'un intérêt particulier des pouvoirs publics.

Or, dans un contexte où les unions deviennent plus fragiles (Bodier, Buisson, Lapinte, Robert-Bobée, 2015),

270 000 adultes vivent chez autrui à la suite d'une rupture familiale (hors personnes veuves), le plus souvent depuis

moins de trois ans (62 % des cas). Environ huit sur dix sont retournés vivre chez leurs parents.

Par ailleurs, 165 000 adultes habitent chez autrui à la suite de problèmes de santé. Ce sont pour l'essentiel des

femmes âgées et veuves, en particulier parmi ceux vivant chez leur enfant. Le vieillissement entraîne un risque

accru de perte d'autonomie et vivre chez son enfant est pour certaines une alternative, certes minoritaire, à la vie

en institution. Environ 3 % des femmes de 75 ans ou plus vivent chez leur enfant, tandis que 11 % vivent en

institution.

24124122047

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

Autres raisonsPour des raisons liées à son dernier logementEn l'attente d'un logementParce qu'il est en couple avec une personne du ménageA la suite de difficultés financièresA la suite d'une rupture familiale ou d'un deuilPour des raisons de santé (handicap, invalidité)

Vivre chez ses parents ou chez une autre personne à l'âge adulte > Les dossiers de la DREES n° 58 > juin 2020 v9

INTRODUCTION

7,3 millions d'adultes vivent chez autrui

En France, d'après l'enquête Logement de l'Insee de 2013, 7 250 000 personnes âgées de 18 ans ou plus habitent

chez autrui, c'est-à-dire qu'elles ne sont ni sur l'acte de propriété, ni sur le bail de location

3 (glossaire).

Dans un contexte où la part du revenu consacrée aux dépenses de logement s'est accrue pour les locataires depuis

les années 2000 et où la hausse des prix immobiliers freine l'accession à la propriété (Laferrère, Pouliquen,

Rougerie, 2017), vivre chez autrui à l'âge adulte représente une des solutions alternatives lorsqu'il est difficile

d'accéder à un logement à soi. La présente étude vise à décrire les différents profils de personnes concernées par

ces situations plus ou moins contraintes. Graphique 1 • Part d'adultes vivant chez autrui selon l'âge (en %) Lecture > Parmi les 18-24 ans vivant dans un logement ordinaire, 64 % vivent chez autrui. Champ > France, logements ordinaires, personnes âgées de 18 ans ou plus.

Source > Insee, enquête Logement 2013.

Vivre chez ses parents, chez son conjoint ou chez une autre personne à l'âge adulte

Vivre chez autrui concerne 14 % des adultes en France (graphique 1). Les deux-tiers sont des adultes vivant chez

leurs parents 4 (graphique 2). Avec l'augmentation du chômage et du nombre d'étudiants, la part des 18-29 ans

vivant chez leurs parents a de nouveau augmenté depuis les années 2000 (Pouliquen, 2018). Dans le même

temps, le nombre d'adultes de plus de 25 ans revenus vivre au domicile parental a lui aussi augmenté (Fondation

Abbé Pierre, 2015). Pourtant, l'aspiration à quitter le domicile parental pour avoir un logement à soi reste forte,

quitte à accepter des compromis en termes de confort (Datsenko, Guisse, Hoibian, Timotéo, 2018). D'après

l'enquête Logement 2013, c'est bien parmi les 18-24 ans que la proportion d'adultes vivant chez autrui est la plus

forte (64 %) [graphique 1]. Ces jeunes adultes vivent essentiellement chez leurs parents (graphique 2).

Toutefois habiter chez autrui à l'âge adulte ne se limite pas à vivre chez ses parents. Notamment, 2 millions

d'adultes habitent chez leur conjoint. Ainsi, plus de la moitié des adultes vivant chez autrui après 30 ans résident

chez leur conjoint (graphique 2). Au total, dans 13 % des couples, un des conjoints n'est pas occupant en titre du

3

L'enquête Logement porte uniquement sur les logements ordinaires, c'est-à-dire que les logements en structures collectives (résidences

pour personnes âgées, pour étudiants, de tourisme, à vocation sociale, pour personnes handicapées...) et les habitations mobiles sont

exclus du champ de l'enquête. Par ailleurs, l'enquête porte uniquement sur les résidences principales. Les adultes habitant chez autrui

résident donc principalement dans le même logement qu'autrui (leurs parents, leur conjoint, leur enfant ou une autre personne).

4

Ou leurs grands-parents. Il s'agit toutefois essentiellement des parents c'est pourquoi par simplification dans cette étude nous désignons

cette catégorie d'adultes simplement comme " ceux vivant chez leurs parents ». 64
26
10 6414
0

10203040506070

18Ͳ24ans 25Ͳ29ans 30Ͳ44ans 45Ͳ64ans 65ansouplus Ensemble

v10 Vivre chez ses parents ou chez une autre personne à l'âge adulte > Les dossiers de la DREES n° 58 > juin 2020

logement. En cas de séparation conjugale, c'est le conjoint occupant en titre du logement qui le conserve. Dans ce

cas, les personnes ayant les plus faibles ressources économiques risquent d'être confrontées à des difficultés

importantes pour trouver à se reloger.

De façon plus marginale, 160 000 adultes résident chez leur enfant et 270 000 adultes vivent chez un autre membre

de leur famille (frère ou soeur, oncle ou tante...). Après 64 ans, plus d'un quart des personnes vivant chez autrui

habite chez leur enfant (graphique 2). Enfin, 70 000 adultes vivent chez un tiers sans lien familial.

Graphique 2 • Répartition des adultes vivant chez autrui selon leur lien avec la personne chez qui ils habitent (en %) Lecture > 94 % des 18-24 ans vivant chez autrui habitent chez leurs parents. Champ > France, logements ordinaires, personnes âgées de 18 ans ou plus vivant chez autrui.

Source > Insee, enquête Logement 2013.

À autres caractéristiques comparables

5 , les 18-24 ans ont la probabilité la plus forte de vivre chez autrui (tableau 1).

En termes de statut marital légal, la probabilité de vivre chez autrui à l'âge adulte des célibataires est plus élevée

de 12 points et celles des divorcés de 7 points par rapport aux personnes mariées. Enfin, en ce qui concerne

l'activité, les étudiants, les chômeurs, les inactifs en raison d'une invalidité ou d'un handicap, les personnes au

foyer ont les plus fortes probabilités de vivre chez autrui à autres caractéristiques identiques.

5

Ce paragraphe commente les résultats d'une modélisation " toutes choses égales par ailleurs » de la probabilité d'habiter chez autrui en

fonction de diverses caractéristiques individuelles. Cette modélisation repose sur un modèle logit simple réalisé sur la population âgée de

18 ans ou plus résidant dans un logement ordinaire. Il tient compte du sexe, de l'âge, de l'activité principale de l'individu et de l'état matri-

monial légal. 94
71
42
23653
24
53
68
6328
263
44574
0%

10%20%30%40%50%60%70%80%90%100%

18-24 ans 25-29 ans 30-44 ans 45-64 ans 65 ans ou

plusEnsemble chez un ami ou une autre personne sans lien familial chez une autre personne de sa famille chez son enfant chez son conjoint chez ses parents

Vivre chez ses parents ou chez une autre personne à l'âge adulte > Les dossiers de la DREES n° 58 > juin 2020 v11

Tableau 1 • Effet des caractéristiques des adultes sur le fait de vivre chez autrui

Proportion

d'adultes vi- vant chez au- trui (en %)

Effet marginal

Significativité

(1) Sexe

Femme 13 -2 ***

Homme 16 Réf.

Âge

18-24 ans 64 16 ***

25-29 ans 26 6 ***

30-44 ans 10 Réf.

45-64 ans 6 -2 ***

64-74 ans 4 -2 Ns

75 ans ou plus 5 -1 Ns

Activité principale

Chômage 31 6 ***

Étudiant 66 6 ***

Retraité 4 -1 Ns

Au foyer 10 4 ***

Inactif pour invalidité ou handicap 22 8 ***

En emploi non salarié 10 1 Ns

En emploi salarié cadre ou profession intermédiaire en contrat court 23 0 Ns

En emploi salarié cadre ou profession intermédiaire en contrat sans limite de durée 6 -5 ***

En emploi salarié employé ou ouvrier en contrat court 29 3 *** En emploi salarié employé ou ouvrier en contrat sans limite de durée 11 Réf.

Statut marital

Célibataire 32 12 ***

Marié 4 Réf.

Veuf 4 2 **

Divorcé 8 7 ***

Note > (1) *** Significatif au seuil de 1 % / ** Significatif au seuil de 5 % / * Significatif au seuil de 10 % / ns Non significatif. La modélisation est un modèle

logit simple. Le modèle dichotomique logit admet pour variable expliquée, la probabilité d'apparition de cet événement, conditionnellement aux variables

exogènes. Dans le cas d'une variable binaire, x1 par exemple, on calcul son effet marginal, en calculant la probabilité P(y = 1|x) pour x1 = 1 d'une part, et

pour x1 = 0 d'autre part. L'effet marginal de x1 sur P(y = 1|x) est la différence de ces deux probabilités.

Lecture > 13 % des femmes adultes vivent chez une autre personne. À autres caractéristiques comparables, elles ont une probabilité moins forte de vivre

chez autrui que les hommes (-2 points). Champ > France, logements ordinaires, personnes âgées de 18 ans ou plus.

Source > Insee, enquête Logement 2013.

Une situation plus ou moins contrainte

Le plus souvent, les adultes vivant chez autrui n'ont pas les ressources financières leur permettant de se loger

autrement. En effet, les trois quarts des adultes vivant chez quelqu'un d'autre que leur conjoint 6 n'ont pas les

moyens financiers d'obtenir un logement indépendant (72 %), ce qui représente 3,7 millions d'adultes. C'est plus

souvent le cas des adultes vivant chez leurs parents (graphique 3). Les autres adultes déclarent avoir les moyens

6

L'information sur les moyens financiers des adultes vivant chez leur conjoint n'est pas disponible dans l'enquête.

v12 Vivre chez ses parents ou chez une autre personne à l'âge adulte > Les dossiers de la DREES n° 58 > juin 2020

financiers de se loger de façon indépendante, soit seuls (18 %), soit avec l'aide de leur famille (6 %) tandis que

pour un petit nombre d'entre eux, les moyens financiers sont inconnus (3 %).

Toutefois, tous ne vivent pas cette situation avec le même niveau de contraintes. Au total, 24 % des adultes vivant

chez autrui (hors ceux vivant chez leur conjoint) quitteraient le logement si leurs moyens financiers le permettaient.

Ces adultes contraints à ce mode de cohabitation par les finances représentent 1,2 million de personnes. C'est

plus souvent le cas des adultes vivant chez leurs parents et de ceux vivant chez un membre de leur famille (frère,

soeur, oncle, tante..., graphique 3).

Graphique 3 • Situation financière des adultes vivant chez autrui, hors ceux vivant chez leur conjoint

Lecture > 16 % des adultes vivant chez leurs parents déclarent avoir les moyens financiers par eux-mêmes d'obtenir un logement indépendant.

Champ > France, logements ordinaires, adultes vivant chez autrui et ayant renseigné le module hébergement, hors adultes vivant chez leur conjoint.

Source > Insee, enquête Logement 2013.

Par ailleurs, d'autres contraintes peuvent s'ajouter à la contrainte financière. En effet, 14 % des adultes vivant chez

autrui (hors ceux vivant chez leur conjoint) déclarent qu'ils ne pourraient pas quitter le logement même si leurs

finances le permettaient, soit 700 000 personnes. Si les raisons de cet empêchement ne sont pas précisées, l'état

de santé de la personne ou d'un des membres du ménage peut en être la cause, en particulier pour les plus âgés.

C'est un peu plus souvent le cas des adultes vivant chez leur enfant (16 %, graphique 3).

Enfin, 1,3 million d'adultes vivant chez autrui (hors conjoint) ne souhaiteraient pas partir du logement même s'ils

en avaient les moyens financiers (26 %, graphique 3). C'est plus souvent le cas des adultes vivant chez un tiers

sans lien familial et de ceux vivant chez leurs parents.

3233541618

1 7 6 15

2472524

11

12161414

28

18192626

10 5199
4 7333

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Chez un tiers sans lien familialChez un autre membre de la familleChez son enfantChez ses parentsEnsemble - Chez autrui hors conjoint

A les moyens financiers

A les moyens financiers seulement avec l'aide de sa famille Quitterait le logement s'il en avait les moyens financiers Ne pourrait pas quitter le logement même s'il en avait les moyens Ne souhaiterait pas quitter le logement même s'il en avait les moyens

Pas les moyens, mais souhait de départ inconnu

Moyens financiers inconnus

Vivre chez ses parents ou chez une autre personne à l'âge adulte > Les dossiers de la DREES n° 58 > juin 2020 v13

VIVRE CHEZ SES PARENTS

Vivre chez ses parents à l'âge adulte n'est pas un mode de cohabitation qui se limite aux étudiants. Cela recouvre

en réalité une diversité de situations mais aussi de niveaux de contraintes. Après avoir dressé le portrait des adultes

vivant chez leurs parents, nous verrons que cette situation est plus ou moins contrainte, notamment par les moyens

financiers. Enfin, nous nous intéresserons plus particulièrement aux adultes de la " génération boomerang »

7

(Gaviria, 2016), ces 920 000 adultes revenus vivre chez leurs parents par contrainte financière ou pour d'autres

raisons. Ils représentent un adulte sur cinq vivant chez ses parents. Qui sont les adultes vivant chez leurs parents ? Surtout des étudiants, mais pas seulement

4 720 000 adultes habitent chez leurs parents ou chez leurs grands-parents

8 , selon notre définition (glossaire) 9

Par la suite, le champ de l'étude des adultes vivant chez leurs parents se restreint à ceux ayant renseigné le module

hébergement de l'enquête Logement, soit 99,1 % d'entre eux 10 . Ces 4 680 000 adultes vivant chez leurs parents

sont majoritairement des hommes (57 %) et de jeunes adultes : sept sur dix ont entre 18 et 24 ans (soit 3,3

millions 11

), pour un âge médian qui s'établit à 22 ans. Concernant leur activité principale, tous ne sont pas étudiants,

bien que ce soit le profil le plus fréquent. En effet, si 42 % des adultes vivant chez leurs parents sont étudiants,

30 % occupent un emploi et 19 % sont au chômage (graphique 4). Par ailleurs, 60 % sont diplômés du bac ou plus.

La comparaison des adultes de 18-64 ans vivant chez leurs parents aux occupants en titre de 18-64 ans montre

que les adultes vivant chez leurs parents sont deux fois plus souvent au chômage que les occupants en titre de

leur logement (19 % contre 8 %).

À autres caractéristiques comparables

12 , les 18-29 ans, les hommes, les chômeurs, les étudiants, les inactifs en

raison d'une invalidité ou d'un handicap, les salariés employés ou ouvriers en contrat court, les adultes légalement

célibataires ou divorcés ont les probabilités les plus fortes de vivre chez leurs parents (tableau A en annexe).

7

D'après Gaviria (2016), le retour des adultes chez leurs parents " est désigné couramment par les termes de Boomerang kids (Newman,

2012), Boomerang Age (Mitchell, 2005) ou Génération boomerang en référence aux personnes qui partagent cette expérience commune ».

8

Il s'agit toutefois essentiellement des parents c'est pourquoi par simplification dans cette étude nous désignons cette catégorie d'adultes

simplement par ceux vivant chez leurs parents. 9

Par ailleurs, 110 000 adultes occupent avec leurs parents un logement à titre gratuit. Ces derniers ne sont pas inclus dans le champ de

l'étude, car il s'agit d'un statut d'occupation particulier. Leurs parents ne sont ni sur l'acte de propriété, ni sur le bail de location du logement.

10

Par conséquent, le champ de l'étude exclut 0,9 % des adultes vivant chez leurs parents, parce qu'ils n'ont pas répondu au module " hé-

bergement » de l'enquête. Ils sont plus âgés (38 ans en moyenne, contre 25 ans pour ceux ayant répondu) et occupent plus souvent un

emploi (48 % contre 30 %). 11

Ce chiffre est proche du résultat de l'enquête nationale sur les ressources des jeunes (DREES, 2014) selon laquelle 3,1 millions de 18-

24 ans habitent de façon permanente chez leurs parents.

12

Selon une modélisation par modèle logit simple réalisé sur la population des adultes de 18 à- 64 ans, et tenant compte du sexe, de l'âge,

de l'activité principale de l'individu et de l'état matrimonial légal.

v14 Vivre chez ses parents ou chez une autre personne à l'âge adulte > Les dossiers de la DREES n° 58 > juin 2020

Graphique 4 • Activité principale des adultes vivant chez leurs parents (en %) Lecture > 42 % des adultes vivant chez leurs parents sont étudiants.

Champ > France, logements ordinaires, adultes vivant chez leurs parents ayant renseigné le module hébergement.

Source > Insee, enquête Logement 2013.

Trois quarts des adultes qui vivent chez leurs parents n'ont pas les moyens financiers de vivre dans un logement indépendant

La proportion d'adultes vivant chez leurs parents a augmenté depuis le début des années 2000 (+1,4 points entre

2001 et 2013, Pouliquen, 2018). Pourtant, l'envie d'accéder à un logement à soi reste forte (Datsenko, Guisse,

Hoibian, Timotéo, 2018).

Graphique 5 • Situation financière des adultes vivant chez leurs parents et souhait de départ du domicile

parental

Lecture > 16 % des adultes vivant chez leurs parents ont les moyens financiers par eux-mêmes d'obtenir un logement indépendant.

Champ > France, logements ordinaires, adultes vivant chez leurs parents ayant renseigné le module hébergement.

Source > Insee, enquête Logement 2013.

Tous les adultes vivant chez leurs parents ne connaissent pas le même niveau de contrainte vis-à-vis de cette

situation. Au total, 74 % des adultes vivant chez leurs parents n'ont pas les moyens financiers d'accéder à un

logement indépendant (graphique 5).

Parmi ces 3,4 millions de personnes qui n'ont pas les moyens financiers de partir, 1,1 million partiraient si leurs

finances le permettaient tandis que 1,2 million ne souhaiterait pas partir. Par ailleurs, environ 640 000 adultes vivant

chez leurs parents ne pourraient pas partir, même si leurs finances le permettaient. Dans leur cas, d'autres

contraintes s'ajoutent à la contrainte financière, empêchant leur départ du domicile parental. Ces autres contraintes

relèvent notamment de l'état de santé de l'adulte ou d'un des membres du ménage.

Les profils en termes d'activité et de niveau de diplôme de ces adultes sont très différents selon le niveau de

contrainte que représente cette cohabitation. Ceux qui ne souhaiteraient pas quitter le domicile parental s'ils en

avaient les moyens sont surtout des étudiants (63 %) tandis que ceux qui souhaiteraient partir si leurs finances le

permettaient sont plus souvent chômeurs (35 %). Les adultes qui ne pourraient pas quitter le domicile parental

même si leurs finances le permettaient se distinguent des autres par une présence importante d'étudiants (52 %)

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