[PDF] Projections de population pour le Nord-Pas-de-Calais : stabilité

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S la population du Nord-Pas-de-Calais resterait à peu près stable : 4 060 000 habitants à l'horizon 2030. Au jeu des migrations, la région perdrait en moyenne 13 000 habitants chaque année, des pertes qui seraient compensées par l'excédent des naissances sur les décès. Toutefois, cet excédent s'amenuiserait au fil des ans du fait du vieillissement de la La population s'accroîtrait assez fortement dans la métropole grandes intercommunalités de la région. Aux franges des agglomérations, la population continuerait de s'accroître sous 5 5 5 00 5 5 5 00 0 5 25
75
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0 5 25
75
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En 2030, selon le scénario central, la région compterait environ 4 060 000 habitants.

La croissance de la population serait ainsi

de 0,7% sur la période 2005-2030. L'évo lution serait du même ordre pour les départements du Nord (+0,6%) et du

Pas-de-Calais (+0,9%) .

Cette projection s'appuie sur des hypothèses

démographiques actualisées issues des premiers résultats des enquêtes du nou veaurecensementdelapopulationetdes données récentes de l'état-civil. Partant d'unesituationobservéeen2005,lespro jections de population consistent à faire

évoluer la pyramide des âges selon des

hypothèses sur l'évolution de la fécondité, de la mortalité et des migrations. Dans le scénario de population dit " central ", l'indicateur conjoncturel de fécondité est supposé se maintenir à 2,0 enfants par femme, valeur observée en 2005. On fait par ailleurs l'hypothèse que l'espérance de vieàlanaissanceaugmenteraitprogressi- vement, un peu plus pour les hommes que pour les femmes. Elle passerait de

73,7 ans en 2005 à 78,2 ans en 2030 pour

leshommesetde82,3ansà85,6anspour les femmes. Enfin, à titre d'hypothèse, le solde migratoire est maintenu à son niveau de 2005, soit -13 000 personnes par an environ .ÉROSION DU SOLDE NATUREL

Selon ces hypothèses, la population du

Nord-Pas-de-Calais atteindrait son maximum

vers2020avec4090000habitantsenviron.

Puisellebaisseraitpouratteindre4060000

habitants environ en 2030 .

L'inflexion de tendance seraitdue àl'évolu

tion relative desnaissancesetdesdécès. Au fil des ans, tout en faisant l'hypothèse d'un maintien de la fécondité, le nombre annueldenaissancess'amenuiserait,pas sant de 56 000 en 2005 à 47 000 en 2030. En effet, les femmes en âge d'avoir desenfantsseraientdemoinsen moinsnom breuses.Parallèlement,lenombreannuel de décès augmenterait progressivement (36000décèsen2005,39000en2030)du fait de l'augmentation des effectifs de personnes très âgées, alors même que solde naturel, qui mesure la différence progressivement, passant de 20 000 en

2005 à 8 000 en 2030.

Tableau: PROJECTIONS DE POPULATION POUR LE NORD-PAS-DE-CALAIS ET SES DÉPARTEMENTS - SCÉNARIO CENTRAL

Unités : nombre, %

Nord-Pas-de-Calais Nord Pas-de-Calais

ensemble hommes femmes ensemble hommes femmes ensemble hommes femmes

Années :

2005

4 032 000 1 953 000 2 079 000 2 577 000 1 248 000 1 329 000 1 456 000 706 000 750 000

2010

4 064 000 1 970 000 2 094 000 2 597 000 1 258 000 1 339 000 1 467 000 712 000 755 000

2015

4 085 000 1 983 000 2 102 000 2 609 000 1 265 000 1 344 000 1 475 000 717 000 758 000

2020

4 090 000 1 989 000 2 101 000 2 612 000 1 268 000 1 344 000 1 478 000 721 000 757 000

2025

4 081 000 1 988 000 2 093 000 2 605 000 1 266 000 1 339 000 1 475 000 721 000 754 000

2030

4 063 000 1 981 000 2 082 000 2 592 000 1 261 000 1 331 000 1 469 000 719 000 750 000

Evolution 2005-2030 :

- en nombre

31 000 28 000 3 000 15 000 13 000 2 000 13 000 13 000 0

- taux d'évolution (%)

0,7 1,4 0,1 0,6 1,1 0,2 0,9 2,0 0,0

Source : Insee - Omphale

Graphique 1:POPULATIONDUNORD-PAS-DE-CALAIS:

Sources : Insee - Recensements de la population de 1962 à 1999 - Omphale 5 5 5 00 5 5 5 00 0 5 25
75
95
100
0 5 25
75
95
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D'AUTRES SCÉNARIOS

SONT POSSIBLES

Les projections démographiques sont

sensibles aux hypothèses faites sur l'évolu tion de la fécondité, de la mortalité et des migrations . Or cette

évolution est incertaine. Parmi les nom

breux facteurs jouant sur ces paramètres, les progrès de la médecine, l'évolution des modes de vie, l'attractivité écono mique de la région ou bien encore l'effet des politiques publiques sont difficilement prévisibles.

L'examen de scénarios concurrents permet

dejuger delarobustessedesprojectionsde population .Unevaria tion de la fécondité est susceptible de lation. Dans l'hypothèse d'une hausse de la fécondité jusqu'à2,2 enfantspar femme en

2015puisd'unmaintienàceniveaujusqu'en

2030, la population de la région augmente-

raitde 140 000 personnes d'ici 2030 au lieu avec une fécondité diminuant jusqu'à 1,8 enfantsparfemmed'ici2015,lapopulation diminuerait de 80 000 personnes sur la période 2005-2030 .

Le solde migratoire peut également évo-

luer sensiblement, et rapidement, par exemple en fonction du marché du travail.

Le Nord-Pas-de-Calais compterait 115 000

habitants supplémentaires selon un scénario de migration haute, 55 000 habitants en moinsselonunscénariodemigrationbasse.

Les projections de population à l'horizon

2030 semblent moins sensibles auxhypo-

thèses de mortalité. En effet, selon des hypothèses plausibles d'évolution plus ou moins favorable de l'espérance de vie,

à celle du scénario central.

UN SOLDE NATUREL DYNAMIQUE

MAIS UNE FAIBLE ATTRACTIVITÉ

Le rythme d'évolution de la population du

Nord-Pas-de-Calais serait loin de la dyna

mique de France métropolitaine (+10% entre2005et2030).Enparticulier,lapopula tion du Nord-Pas-de-Calais évoluerait beau coup moins vite que celle des régions du d'unsoldemigratoirepositif .Parexemple, alors que la population du Nord-

Pas-de-Calais resterait stable, la population

de 18%. À long terme, c'est le solde migratoire qui fait la différence. La région

Provence-Alpes-Côte-d'Azur gagnerait ainsi

28 000 habitants par an du seul fait des

migrations alors que le Nord-Pas-de-Calais en perdrait 13 000 chaque année.

Parmi les régions perdantes du point de

vue des migrations résidentielles, le Nord-Pas-de-Calais serait toutefois assezdynamique grâce à son solde naturel lar gement positif. C'est ainsi que la popula tion du Nord-Pas-de-Calais resterait stable à l'horizon 2030, alors que les régions Champagne-Ardenne et Lorraine perdraient des habitants.

En 2030, le Nord-Pas-de-Calais resterait

taine la plus peuplée, après l'Île-de-France,

Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d'Azur.

Sa population représenterait 6,0% de la

population métropolitaine, contre 6,6% en 2005.

Graphique 2: PROJECTIONSDEPOPULATION

Source : Insee - Omphale

Source : Insee - Omphale

5 5 5 00 5 5 5 00 0 5 25
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95
100
0 5 25
75
95
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LE VIEILLISSEMENT DE LA

POPULATION

De 2005 à 2030, en lien avec la baisse du

nombre de naissances, le nombre de per sonnesdemoinsde20ansdiminueraitde

12%(133000jeunesenmoinsd'ici2030).

Dans le même temps, la population des

60 ans ou plus s'accroîtrait de 350 000

personnes, en hausse de 50% par rapport à

2005. Lesclasses d'âge nombreuses nées

entre 1945 et 1965 auront en effet dépassé augmenteraitfortementjusqu'auxalentours de 2015 puis se stabiliserait .

La population des 70-79 ans connaîtrait

alors à son tour une croissance importante (+ 64% de 2015 à 2030). Enfin, la part des

80 ans ou plus parmi les plus de 60 ans

s'accroîtrait pour atteindre 22% en 2030. augmenterait davantage que celle des femmes, les hommes représenteraient une proportion croissante des personnes de plus de 60 ans. Le vieillissement apparaît donc inéluctable : lesseniorsdeviendraientplusnombreuxque les jeunes gens. En 2030, la part des jeunes de moins de 20 ans dans la population nordiste serait de 24% (contre près de 28% en 2005). À la même date, les personnesde60ansetplusreprésenteraientquantà elles 26% de la population contre 18% en

2005. Le phénomène serait analogue dans

leNordetdanslePas-de-Calais,demanière déjà plus âgé à l'heure actuelle. Dès les années 2020, le nombre de personnes de

60 ans et plus y dépasserait le nombre de

personnes de moins de 20 ans, ce qui ne se produirait dans le Nord que vers 2030.

Le Nord-Pas-de-Calais resterait toutefois

l'une des régions les plus jeunes de France, ausecond rangjusteaprèsl'Île-de-France

à l'horizon 2030.

LAMÉTROPOLELILLOISEENESSOR

Calais recouvre des dynamiques territoriales

très contrastées. À ce niveau géographique, les projections se limitent à l'horizon 2020, pourdesquestionsderobustesseméthodo- logique . Au niveau des territoires plus encore qu'au niveau réelles des modes de vie et de l'attracti- vité des territoires pourraient différer des hypothèses retenues, qui prolongentdes tendances passées. Graphique 3:PROJECTIONDUNOMBREDEPERSONNESDE60ANSOUPLUS

Source : Insee- Omphale

Source : Insee - Omphale

5 5 5 00 5 5 5 00 0 5 25
75
95
100
0 5 25
75
95
100

Les projections de population sont pré-

sentées ici pour les intercommunalités et lorsqu'ilscomptentplusde50000habitants. Les EPCI étudiés représentent environ 75% de la population régionale, les bassins d'habitat 90%. Un dossier complémentaire fournit des résultats pour un vaste ensemble de territoires de la région

Si les tendances observées se poursuivent,

la métropole lilloise verrait sa population augmenterdemanièrenotabled'ici2020 . À cette date, la communauté urbaine compterait plus de 1 170 000 habitants, soit 5% de plus qu'en 2005.

Lacroissancedepopulationdelamétropole

que les naissances contribuent très posi tivement à l'accroissement de la population (17000nouveau-nésen2005).Lenombre de naissances est très largement supérieur tant. Malgré l'amenuisement du nombre de naissances et la hausse du nombre de naturel resterait très largement positif pour la métropole lilloise avec plus de 7 000 personnes chaque année au cours de la période 2005-2020. qui freine la hausse de population. En effet,lesarrivéesdejeunesvenantysuivreleurs

étudessontmassivesmaisunebonnepartie

des étudiants quittent la métropole à la fin s'étend au-delà du périmètre de la commu- davantage de personnes qu'elle n'en ces âges, ainsi que pour les enfants, qui suivent leurs parents .

LOCALEMENT, LES PHÉNOMÈNES

MIGRATOIRES SERAIENT

DÉTERMINANTS

Les autres intercommunalités étudiées,

excepté la communauté de communes Coeur d'Ostrevent, bénéficieraient d'un solde naturel positif, mais pour la plupart sans communemesureavecceluidelamétropole lilloise. de cette étude est sujette à un solde migra toire négatif. Misàpartdanslamétropole lilloise, les jeunes sont plus nombreux à quitter le territoire qu'à venir s'y installer, qu'il s'agisse de partir faire ses études ou de trouver un emploi. Auxâgesd'activité, certains territoires compensent les départs par des arrivées, d'autres pas. L'intensité du déficit migratoire expliquerait tion entre les intercommunalités. L'ampleur

Lacommunautéurbaine d'Arras,lescom

Boulonnaisverraientleurspopulationsresterà peu près stables d'ici 2020 car leur défi cit migratoire serait limité à 0,4 point de population par an au maximum .

Les communautés d'agglomération de

Cambrai,duDouaisis,delaPorteduHainaut

etdeValenciennes,avecundéficitmigra toire unpeuplusélevé, perdraient 4à5% de population de 2005 à 2020. Les autres intercommunalités de l'ancien bassin minier, la communauté urbaine de

Dunkerque, les communautés d'agglo

mération de Saint-Omer et Maubeuge, davantage pénalisées du point de vue des migrations, perdraient des habitants

à un rythme plus rapide.

Cas particulier, la population de la com

munauté d'agglomération du Calaisis ne diminuerait que de 5% malgré un déficit migratoire élevé. En effet, la population y est à la fois plus jeune et plus féconde qu'ailleurs. Le solde naturel excédentaire compenserait ainsi une bonne partie du déficit migratoire.

Le Montreuillois se singularise. Sa population

lesoldenaturelysoitprochedezéro(ilya autant de décès que de naissances). Au jeu des migrations, le Montreuillois gagne cependant des habitants. Si la tendance se poursuivait, ce territoire verrait ainsi sa populationaugmenterrapidement .

LA PÉRIURBANISATION AUX

FRANGES DES

INTERCOMMUNALITÉS

Pour bien des territoires, les franges

de l'intercommunalité connaîtraient des

évolutions de population positives. Les

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