FSH.pdf
La FSH (Follicle stimulating hormone) est une hormone glycoprotéique de la famille des gonadotrophines sécrétée de manière pulsatile par l'anté-hypophyse
La dystrophie facio- scapulo-humérale
La dystrophie facio-scapulo-humérale (dystrophie FSH myopathie de Landouzy-Dejerine) est une maladie musculaire (myopathie) d'origine génétique.
La FSH ( follicle stimulating hormone ou hormone folliculostimulante
La FSH (follicle stimulating hormone ou hormone folliculostimulante) est une hormone polypeptidique sécrétée par les cellules gonadotropes hypophysaires au.
FSH recombinante (Gonal-F)
La FSH vous a été prescrite pour permettre le recrutement et la maturation de vos follicules ovariens. La FSH appelée aussi hormone folliculo-stimulante
La déficience en FSH: actualités cliniques et thérapeutiques
L'hormone lutéinisante (LH) et l'hormone folliculostimulante (FSH) – hormones glyco- protéiques hypophysaires – régulent de concert la production de
FSH ELISA
The DRG FSH ELISA is an enzyme immunoassay for the quantitative in vitro diagnostic measurement of Follicle. Stimulating Hormone (FSH) in serum.
Seuil de FSH et FSH recombinante
21 avr. 2004 Les connaissances actuelles sur le développement folliculaire et sur l'ovulation permettent d'utiliser la FSH recombinante pour une bonne.
hug
Elle secrète deux hormones appelées FSH et LH qui orchestrent le cycle ovarien : leurs taux varient au cours du cycle provoquant l'ovulation et les règles. Le
R&S FSH Analyseur de spectre
R&S FSH. Consignes fondamentales de sécurité. 1175.6590.13 - 03 iii. Etats et positions de fonctionnement. L'appareil ne doit être utilisé que dans les
Biosimilar FSH Guideline - FINAL for adoption Feb 2013
21 févr. 2013 Follicle stimulating hormone (FSH) similar biological products
FSH levels: Normal ranges symptoms of high and low and more
Test Name: FOLLICLE STIMULATING HORMONE (FSH) General Information Lab Order Codes: FSH Synonyms: FSH; Follitropin CPT Codes: 83001 –Gonadotropin; follicle stimulating hormone Test Includes: Follicle stimulating hormone (FSH) concentration reported in mIU/mL Logistics
Normal FSH Ranges in Females
A person’s FSH level will change throughout their lifetime. Below is one set of guideline rangesfor FSH levels for females at different life stages. These ranges may vary depending on what exact tests a laboratory runs. If a female has an FSH level of 30 IU/Lor higher and has not had a period for a year, they have probably reached menopause. Howeve...
Normal FSH Ranges in Males
A person’s FSH levels will change throughout the course of their life. Below are one United States medical institution’s typical FSH rangesfor males. Other institutions may have different ranges. These ranges can vary between laboratories and studies. For example, a 2011 studyTrusted Sourcereports that while the Strong Memorial Hospital in Rocheste...
What is an FSH test?
An FSH test usually consists of a simple blood test. A small sample of blood is needed, and the risks are minimal. A person can generally return to their everyday activities afterward. A doctor will not use the FSH test alone to determine if a person is going through menopause or identify reasons for infertility.
What factors affect FSH levels?
During the reproductive years, levels are typically 4.7–21.5 IU/L. Hormonal disruption and other factors can lead to high or low levels. However, many factors can affect FSH levels, including a person’s weight and various health issues. Follicle-stimulating hormone (FSH) plays an integral role in reproductive processes.
What is a normal FSH level?
In general, normal FSH levels for men or people AMAB include: Before puberty: 0 to 5.0 milli-international units per milliliter (mIU/mL). During puberty: 0.3 to 10.0 mIU/mL. Adult: 1.5 to 12.4 mIU/mL. In general, normal FSH levels for women or people AFAB include: Before puberty: 0 to 4.0 mIU/mL. During puberty: 0.3 to 10.0 mIU/mL.
What causes low FSH levels in children?
FSH levels are normally low in children. As puberty approaches (usually between ages 10 and 14), the hypothalamus produces gonadotropin-releasing hormone (GnRH), which triggers FSH and LH. This begins the changes toward sexual maturity and development.
Urologic Vol 13 - N° 3 201716
L'hormone lutéinisante (LH) et l'hormone folliculostimulante (FSH) - hormones glyco protéiques hypophysaires - régulent de concert la production de stéroïdes sexuels et la reproduction. Les stéroïdes sexuels sont indispensables à la virilisation et à la féminisation, et participent également à la gamétogenèse (spermatogenèse chez l'homme et folli
culogenèse chez la femme). Cet article sur le déficit en FSH fait suite à un article précédent
publié dans décrivant le déficit en LH et ses conséquences sur la reproduction.A0837F D es observations rares, telles que les muta tions de la sous-unité bêta de l'hormone folliculostimulante et de son récepteur, ont contribué à mieux comprendre les effets spéci fiques et isolés de cette hormone et de sa voie de signalisation sur la reproduction. Dans cet article, nous rapportons les données historiques et récentes concernant la déficience en FSH et ses conséquences sur la fertilité, ainsi que les dernières avancées thérapeutiques.La découverte de la FSHEn 1927, Zondek et Ascheim font la première
description des effets lutéinisants des gona dotrophines hypophysaires sur la formation du corps jaune ovarien et folliculostimulants sur les follicules ovariens (1). Entre les années 1930 et1972, les gonadotrophines, qui sont destinées
au traitement de l'infertilité, sont extraites d'hy pophyses animales et du sérum de juments gra vides. Ces méthodes seront progressivement abandonnées en raison d'une efficacité insuffi sante et du déclenchement de réactions aller- giques (2). À partir de 1949, les gonadotrophines sont extraites d'urines de femmes ménopausées (2). Entre 1958 et 1988, elles sont produites à partir d'hypophyses humaines cadavériques. La méthode cadavérique sera elle aussi aban-
donnée en raison du risque de transmission de la maladie des prions (Creutzfeldt Jakob). Plus récemment, les formes recombinantes de FSH ont fait leur apparition sur le marché (2, 3).Synthèse et cibles de la FSH
La FSH intègre une famille d'hormones glycopro
téiques, caractérisées par une sous-unité alpha commune et une sous-unité bêta, spécifique de leur action biologique. Au cours de son assem blage et de la dimérisation alpha/bêta dans la cellule gonadotrope, la FSH parcourt un itinéraire allant du réticulum endoplasmique vers l'appa reil de Golgi. Ce faisant, les deux sous-unités incorporent des résidus glyqués, qui modifient la vie plasmatique de l'hormone et modulent son action biologique dans les tissus (3). En fonction de leur composition en résidus glucidiques, on observe plusieurs fractions ou isoformes de FSH dans le sérum. La FSH se lie à un récepteur spé cifique (FSHR) transmembranaire exprimé dans les gonades et les différents tissus, incluant l'os et le système nerveux central. La stimulation de la folliculogenèse chez la femme au cours du La décience en FSH: actualités cliniques et thérapeutiquesHernan Valdes-Socin
1 , Axelle Pintiaux 1 , Anne Delbaere 2,3 , Anne-Simone Parent 4 , Luc Coppens 5Cécile Libioulle
6 , Albert Beckers 11. Service d'Endocrinologie, CHU de Liège
2. Laboratoire de Recherche en Reproduction humaine, CHU Érasme, Brux
elles3. Clinique de Fertilité, Service de Gynécologie-Obstétrique, C
HU Érasme, Bruxelles
4. Service de Pédiatrie, CHU de Liège
5. Service d'Urologie, CHU de Liège
6. Service de Génétique humaine, Laboratoire de Biologie molécu
laire, CHU de LiègeFigure 1: Bernhard Zondek (1891-1966).Les travaux du Pr Bernhard Zondek en
Allemagne, menés en parallèle avec ceux
de Smith et Eagle travaillant aux USA, les conduisirent à démontrer l'existence de deux hormones hypophysaires contrôlant les ovaires. Zondek les désigna du nom "prolans A et B», car en latin proles signifie "descendant ou progéniture». Il s'agit des gonadotrophines FSH et LH, telles que nous les connaissons actuellement (3).Urologic Vol 13 - N° 3 201717
cycle ovarien et des cellules de Sertoli pour assu rer la gamétogenèse chez l'homme et la follicu logenèse chez la femme au cours du cycle ova rien représentent les effets biologiques les mieux documentés de la FSH (3). Différentes formes deFSH sont disponibles en Belgique pour le trai
tement de l'infertilité chez l'homme et pour la stimulation ovarienne chez la femme. Les pre mières formes disponibles l'ont été à partir de la FSH extraite de l'urine de femmes ménopausées (2): ménotropine (Fertinorm , Ménopur ) et uro follitropine (Fostimon ). Plus récemment, on dis pose en Belgique de différentes formes recombi nantes: la follitropine alpha (Bemfola , Gonal-FOvaleap
), la follitropine bêta (Puregon ) et la follitropine delta (Rekovelle Premières descriptions de la déficience en FSH En 1972, en Israël, Rabin et al. ont décrit le cas d'une femme de 22 ans présentant une aménor- rhée primaire due à un déficit isolé d'hormone folliculostimulante (FSH < 3mUI/L) et un taux de LH élevé (entre 50 et 90mUI/L). La concentration plasmatique de 17 -estradiol était < 10pg/ml. La FSH n'était pas stimulable par le clomifène. Cette patiente avait subi une biopsie ovarienne mon trant des follicules primordiaux et pré-antraux normaux. Un traitement par ménotrophines per- mit d'induire l'ovulation et d'aboutir à une gros sesse (4). Cette première patiente fera l'objet d'une deuxième publication en 1979, et son cas sera revisité à l'ère de la génétique, en 1997 (6)Tableau 1
En 1993, Matthews et al. ont décrit, chez une
femme italienne, la première mutation inactivante de la sous-unité bêta de FSH. Ils ont identifié une délétion de deux nucléotides qui touche le codon61 et entraîne un décalage du cadre de lecture avec
formation prématurée d'un codon STOP, 26 résidus en aval (c.236_237delTG, p.Val79Glufs*27). Cette délétion aboutit à une protéine tronquée, empê chant la dimérisation de l'hormone. L'ovulation a été induite par administration de FSH exogène et elle s'est suivie d'une grossesse (5). En 1997, Matthews et al. (6) ont revisité le cas israélien, chez qui le déficit en FSH avait été attribué initialement à des anticorps neutra lisant son action (4, 7). Ils ont démontré que le déficit en FSH est dû à une mutation de la bêta FSH, en l'occurrence, la même mutation décrite en 1993 chez la patiente italienne (6). À la dif férence du déficit en LH, qui a été décrit initia lement chez les hommes (8, 9), le déficit en FSH,Tableau 1:
Patients rapportés dans la littérature porteurs d'une mutation invalidante/inactivante du gène : données cliniques, biologiques, anatomopathologiques et génétiques.Auteurs-
AnnéePatientPhénotypeLH (IU/L)FSH (IU/L)E2 (pg/ml)T2 (ng/dl)Génotype-LocalisationMatthews
et al. 1993 (5)F/28ans/italienneAménorrhée primaireEunuchoïdeSeins non développésInfertilité2810427-Val61XHomozygote
(exon3)Layman et al.
1997 (17)F/15ans/américaineAménorrhée primaireSeins non développés210,6< 25-Val61X/Cys51GlyHétérozygote
(exon3)Matthews
et al. 1997 (6)Rabin et al.
1972 (4)
Rabinowitz
et al. 1979 (7)F/22ans/ israélienneAménorrhée primaireEunuchoïde
Seins petits
Infertilité50< 3< 10-Val61X
Homozygote
(exon3)Layman et al.
2002 (15)F/32ans/brésilienneAménorrhée primaireSeins petitsInfertilité5115912-Tyr76XHomozygote
(exon3)Berger et al.
2004 (16)F/16/brésilienneAménorrhée primaire
Seins petits30< 1< 13-Tyr76X
Homozygote
(exon3)Kottler et al.
2010 (17)F/29/françaiseAménorrhée primaireSeins petits
Ovulation sous
FSHrA79108X
(exon3)Phillip et al.
1998 (28)H/18 ans/israélienRetard pubertairePetits testiculesHypoandrogénieAzoospermie24< 0,5-130Val61XHomozygote
(exon3)Lindstaedt
et al.1998 (29)H/28ans/
serbeRetard pubertairePetits testiculesAzoospermie12< 0,1-246Cys82ArgHomozygote (exon3)Layman et al.
2002 (15)H/30ans/brésilienRetard pubertairePetits testicules
Azoospermie360,54-582Tyr76X
Homozygote
(exon3)Simsek et al.
2016 (30)
H/14ans/
brésilienCryptorchidieInfertilitéSpermatogenèse après FSHr< 0,1< 0,1Cys122ArgHomozygote (exon3)
Zheng et al.
2017 (31)
H/14ans/
chinoisCryptorchidieInfertilitéÉlevéeBasseR115XHomozygote (exon3)F: femmes; H: hommes; FSHr: FSH recombinante
Urologic Vol 13 - N° 3 201718
avec son phénotype d'aménorrhée et d'infertilité, a d'abord été identifié chez la femme. Les muta tions inactivant la FSH illustreront le rôle primor- dial de la FSH dans la folliculogenèse ainsi que dans le cycle menstruel (10, 11). La première description du déficit isolé de FSH chez l'homme date de 1976 (12). Les auteurs identifient alors 3 hommes normalement virilisés avec oligospermie ou azoospermie et un arrêt de la maturation des spermatozoïdes à la biop sie testiculaire. Alors que leur taux de LH était normal, celui de FSH était indétectable. En 1984, d'autres auteurs identifient 2 patients avec infer- tilité primaire et oligospermie (13). Des études génétiques ne sont pas disponibles mais leur taux de FSH était bas. Le traitement par FSH res titue une spermatogenèse normale, avec la pos sibilité de descendance chez un des patients (13).La déficience en FSH
chez la femmePlusieurs mutations inactivatrices de la FSH
ont depuis été identifiées. Ces femmes présentaient un phénotype commun, incluant une aménorrhée primaire et une infertilité (4-7, 14-18), résumées dans le tableau 1 . Layman et al. ont démontré,à partir des études fonctionnelles
in vitro , que 3 des mutations FSH décrites [Tyr76X (p.Tyr94*),Val61X (p.Val79Glufs*27) et Cys51Gly (p.Cys
69Gly)] se caractérisaient par une FSH indétec
table et biologiquement inactive (15). Ces patientes avaient toutes une adrénarche nor- male, un développement mammaire variable, une aménorrhée primaire et une infertilité. Leurs niveaux d'estradiol, de progestérone et d'inhibine B basale étaient souvent diminués. Les taux de FSH étaient généralement indétectables alors que la LH était dans des valeurs normales ou élevées (4-7,14-18). Malgré une sécrétion de LH élevée, la pro
duction d'androgènes restait faible, à la différence des patientes avec sécrétion élevée de LH, mais dans un cadre d'ovaires micropolykystiques. L'écho graphie transvaginale montrait des petits ovaires. Certaines femmes ont bien répondu au traitement par FSH, avec reprise de la fonction ovarienne, et dans 2 cas, une grossesse a été observée.En 1997, un modèle de
knock out (KO) ou d'invali dation du gène de la sous-unité bêta FSH (FSHB) a été développé par Kumar et al. (19) chez la souris. À l'instar des humains, les femelles souris FSHB KO sont infertiles, avec des ovaires et un utérus de petite taille. Les ovaires ne développent pasde corps jaune et ne présentent pas de follicules au-delà du stade pré-antral. Le traitement par
FSH restaure la fertilité des souris FSHB doubles mutantes (20). Fait intéressant, alors que le déficit estrogénique a été longtemps impliqué comme la cause principale de l'ostéoporose chez la femme ménopausée, un model KO de FSHB de souris a révélé un rôle insoupçonné de la FSH sur la résorp tion osseuse (21). Ainsi, les souris qui sont profon dément hypogonadiques, mais qui ne sécrètent pas de FSH, ne perdent pas, étonnamment, de masse osseuse. Les mêmes auteurs ont démontré chez ces souris, in vitro et in vivo , que la FSH est capable de stimuler les ostéoclastes et d'induire une résorption osseuse, expliquant la contribution de la FSH à l'ostéoporose, notamment, lorsqu'elle s'élève au cours de la ménopause (21).L'inactivation du FSHR se traduit par un phéno
type de retard pubertaire et un degré variable de développement folliculaire ovarien. La pre mière mutation de FSHR a été retrouvée en 1995 par Aittomaki et al. chez plusieurs patientes fin landaises (22). Il s'agissait d'une mutation homo zygote FSHR faux-sens (c.566C>T, p.Ala189Val). Ces patientes présentaient une aménorrhée pri maire, un hypogonadisme hypergonadotrope et un arrêt de la maturation folliculaire (21, 22). Depuis lors, 14 mutations inactivatrices du FSHR ont été décrites dans l'espèce humaine à l'état homozy gote ou hétérozygote composé (22, 23, 27, 60, 62). Un défaut complet de fonction du récepteur s'ac compagne d'un retard pubertaire avec aménor- rhée primaire et ovaires hypoplasiques. Les biop sies ovariennes des patientes atteintes montrent la présence de multiples follicules primordiaux et primaires avec un blocage de la folliculogenèse à un stade pré-antral (60, 62). L'identification de ces mutations a permis de progresser dans la com préhension de la folliculogenèse, en soulignant la faible dépendance du follicule à la FSH pour les premières étapes de sa maturation. À l'opposé, certaines mutations activatrices du FSHR, le rendant plus sensible à l'hCG, ont été retrouvées chez des patientes présentant un syn drome d'hyperstimulation ovarienne (SHO) au cours de la grossesse (24, 25, 62). La première cause génétique de SHO spontané récurrent familial a été identifiée à Bruxelles (24), chez des patientes avec des mutations hétérozygotes dans le domaine trans membranaire du FSHR, permettant ainsi de conce voir de nouveaux modèles d'activation du FSHR (24,25, 62). Récemment, une mutation activatrice du
FSHR a été identifiée chez une patiente présentant un SHO spontané en dehors de la grossesse (61). Ces données sur les différents variants de la FSH et de son récepteur ont démontré, d'une part, la faible dépendance du follicule à la FSH pour les premières étapes de sa maturation et, d'autre part, le rôle indispensable de la FSH dans les étapes ultérieures de la folliculogenèse (62).Par contre, comme nous le verrons plus loin, les
études sur la diminution de l'activité bêta FSH ou FSHR chez les souris mâles transgéniques et chez les hommes, comme nous le verrons plus loin, suggèrent un impact mineur du FSHR sur la ferti lité masculine (26).La déficience en FSH
chez l'hommeL'impubérisme des femmes avec des mutations
invalidantes de la FSH contraste avec la puberté des hommes mutants pour cette même hor- mone (Tableau 1
). Comme pour les femmes, ces hommes ont une atteinte de la fertilité. Un cas bien documenté chez un homme avec une muta tion invalidante de la FSH démontre à la biopsie testiculaire une hyperplasie des cellules de Ley dig, témoignant des effets de la sécrétion aug mentée de la LH. On observe, en outre, un nombre réduit de cellules de Sertoli et une aplasie germi nale, explicables par le déficit de FSH (14).Chez les femmes avec des ovaires micropolykys
tiques et chez l'homme normal, l'excès de LH s'accompagne d'une hypersécrétion de testosté rone. Alors que chez les patients avec une défi cience de FSH on observe une LH élevée, certains de ces hommes (13, 28-32), étonnamment, ont une faible sécrétion de testostérone (28-29). Ces don nées suggèrent qu'en conditions normales, c'est- à-dire avec une sécrétion constitutive de FSH, il y a une interaction des deux gonadotrophines vis-à- vis de la stéroïdogenèse et de la gamétogenèse. En effet, lorsque ces femmes ou ces hommes défi citaires en FSH sont traités par FSH recombinante, on observe une augmentation de la sécrétion de testostérone. Ces résultats sont d'autant plus inté ressants lorsqu' on se souvient que les cellules de Leydig ou de la thèque ne sont pas, normale ment, équipées de FSHR. Ainsi, différents auteurs postulent qu'il existerait un ou des facteurs gona diques paracrines FSH-induits susceptibles de sti muler la sécrétion de testostérone par les cel lules de Leydig et de la thèque. Enfin, à la diffé rence du modèle humain, les souris mâles FSHB KO peuvent être fertiles, bien qu'elles aient des testicules petits et une diminution du nombre de spermatozoïdes (20). À l'heure actuelle, 5 mutations différentes FSHB ont été décrites chez les hommes (14, 28-32) (Tableau 1). Le phénotype masculin révélant uneUrologic Vol 13 - N° 3 201719
mutation bêta FSH est celui d'une virilisation et d'une puberté complète mais associées à une oli gospermie. En effet, la sécrétion de testosté rone (LH-induite) est la responsable d'une puberté normale chez l'homme. Les hommes avec des muta- tions FSHR présentent, curieusement, une oligos permie mais pas d'azoo spermie (10). En principe, les mutations inactivantes du ligand et du FSHR (32) devraient produire des phénotypes semblables, voire plus sévères, lorsque le récepteur est inactif, comme c'est le cas avec les femmes. Les raisons de cette différence, particulièrement chez les hommes, ne sont pas encore claires (33). Enfin, une mutation activatrice du FSHR a été décrite chez un homme hypophysectomisé avec, comme attendu, une sper- matogenèse préservée et normale (34).Les polymorphismes de
la bêta FSH et du FSHRConséquences subtiles
sur la pubertéLes concentrations de LH et de FSH augmentent
progressivement au cours de la puberté, mais les modifications de leurs différentes isoformes sont moins bien connues. Les changements vers des isoformes acidiques en LH et en FSH s'ob servent davantage au cours de la puberté chez les hommes, alors qu'il n'y aurait pas de modi fications aussi importantes d'isoformes chez la femme (35).Les polymorphismes de nucléotides simples (SNP
- Single-Nucleotide Polymorphism) sont desvariants naturels. À la différence des mutations inactivantes, ils modifient subtilement la fonction
de la protéine. Par ce biais, les polymorphismes de la FSH pourraient contribuer à l'étiologie des troubles complexes, tels que ceux rencontrés dans certaines formes d'infertilité (38).Récemment, les variants FSHB c.-211G>T et
FSHR c.2039G>A, p.Ser680Asn ont été associés à un retard pubertaire (36). L'âge pubertaire pour- rait être ainsi modulé par la sensibilité aux effets de la FSH sur le FSHR et notamment à partir d'un de ces variants FSHR (c.-29G>A). Ces effets ont été étudiés dans une cohorte de 1.554 garçons d'origine danoise et chilienne. Les auteurs ont démontré une corrélation entre les loci géné- tiques précédents et la survenue de la puberté. Ils ont étudié comme paramètres le volume tes ticulaire, les données anthropométriques et les niveaux de gonadotrophines. Le variant FSHB c.-211G>T était corrélé au volume testiculaire, et cet effet était également modifié par FSHR c.-29G>A. Ces variants déterminent une réduc tion de la transcription du promoteur de FSHB et de la FSH sécrétée ainsi qu'une diminution de l'expression de FSHR. Les auteurs ont estimé un retard de 0,23 année par portage de l'allèle T (36). Dans une étude allemande réalisée chez3.017 hommes adultes, l'association d'un poly
morphisme du promoteur de FSHB (c.-211G>T, rs10835638) et d'un polymorphisme du récep teur FSH (FSHR; 2039G>A, rs6166) s'accompa- gnait d'une réduction significative des taux de FSH (-0,51U/L par T-allèle), de LH (0,28U/L) et du volume testiculaire (-3,2ml). En outre, les porteursTT présentaient plus fréquemment une diminu
tion du comptage de spermatozoïdes. Les auteurs concluent à l'importance de faire cette recherche chez les patients oligozoospermiques, car ils pour-
raient bénéficier d'un traitement par FSH (37).Conséquences subtiles
sur la reproduction humainePuisque les génotypes FSHB et FSHR affectent
tous les deux le phénotype testiculaire et les taux sériques de FSH, il semble intéressant d'évaluer leur prévalence dans la population générale (38).Par exemple, en étudiant des hommes normogo
nadotropiques mais avec une oligozoospermie, la recherche de combinaisons de SNP moins favo rables pourrait être utile, en permettant par la suite d'améliorer la fertilité après traitement de la FSH chez les porteurs, comme suggéré plus haut (38-41).Parmi les polymorphismes du gène FSHB
(Tableau 2), seul un SNP (c.-211G>T, rs10835638), situé dans la région promotrice du gène, a été suffisamment étudié en rapport avec les taux sériques de FSH et les paramètres de reproduction chez les mâles (50). Ce SNP, localisé dans un élément régulateur du promo teur du gène FSHB, occupe une position critique pour le fonctionnement optimal de cet élément.Dans l'étude de Grigorova et al. de 2013
(53), le génotype FSHB -211G>T était présent à l'état homozygote chez 25% des hommes avec oligo spermie et une FSH basse (53). Dans ces cas, les taux bas de FSH sont inadaptés à l'oligos permie, ce qui suggère une réduction de l'acquotesdbs_dbs22.pdfusesText_28[PDF] testosterone
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