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LE ROLE DES ONG DANS L’EDUCATION DE BASE AU MALI

Une des valeurs ajoutées de la stratégie d’implication des ONG dans l’éducation au Mali est la structuration des ONG en coordinations nationales en collectifs et en ONG nationales affiliées comme partenaires de grandes ONG internationales

Quel est le rôle des ONG dans le Mali?

Les analyses effectuées sur le rôle des ONG sont essentiellement fondées sur le postulat qu’une implication plus accrue des ONG est souhaitée dans le contexte démocratique dans lequel le Mali est engagé. Cette position est une option délibérée parce que conforme à la politique globale de développement socio-économique et culturel. 3.

Pourquoi n'allons-nous pas les aider à traquer les ONG au Mali ?

« Nous ne leur répondrons pas », indique un diplomate européen, « nous n'allons pas les aider à traquer les ONG ». Et de rappeler que toutes les ONG sont soucieuses de leur indépendance – elles sont précisément « non gouvernementales » – et qu'elles sont par surcroît enregistré au Mali et en contact direct avec les autorités.

Pourquoi les communautés gèrent-elles des milliers d’écoles au Mali?

Les communautés gèrent aujourd’hui des milliers d’écoles grâce au développement de leurs capacités suite à l’appui de nombreuses ONG nationales et internationales intervenant dans le secteur de l’éducation au Mali.

Qu'est-ce que l'action pour le développement social au Mali ?

Action pour le Développement Social au Mali – ADSO-MALI – est une ONG malienne, créée par des volontaires expérimentés dans d’intervention humanitaire. Elle a pour but de soutenir les efforts du peuple malien pour son développement dans les zones nomades et semi nomades.

1 LeMalienguerre:enactionhumanitaireetdéveloppementdansledomainedelasantéHubertBaliqueMaîtredeconférencesàlaFacultédeMédecinedeMarseilleAlorsqu'uneinsécuritégrandissanteavaitgagnédepuis2010lesrégionsseptentrionalesduMali,empêchanttouteprésenceétrangèreetlimitantlesinterventionsdesONG,l'Arméemalienneaétédéfaiteenjanvier2012parleMouvementnationaldelibérationdel'Azawad,(MNLA)renforcépardescombattantsvenusdeLibyeetalliéauxmouvementsdjihadistes.Le22mars2012,unemutineriedemilitairesconduisitàuncoupd'État,quirenversalePrésidentenexercice,unmoisavantlepremiertourdesélectionsauxquellesilneseseraitpasprésenté.Profitantdelaconfusionquis'estalorsinstalléeàBamako,lesdifférentesforcesenprésencesemutualisèrentpourrefoulerlestroupesprésentesendehorsdelazonebaptiséeAzaouadetproclaméeindépendantele6avril2012.Lesnouveauxoccupantsselivrèrentàundéchainementdeviolence,dedestruction,demeurtres,deviols,tandisquelachari asalafistes'abattaitsurles1 ,4millionsd'hommes,defemmes etd'enfantsquivivaientdanscettezonesahélo-sahariennedeprèsde800000km².Devantladominationdesforcesd'occupationetlesexactionscommises,laquasi-totalitédesreprésentantsdel'Étatcentralsereplièrentsurlapartielibredupays,situéeausud.Situationhumanitaireaprèslecoupd'ÉtatDeshôpi tauxetdenombreuxcentresdesantécommun autairesfur entpillése tparfoissaccagés(arrachagesdeportes,defenêtres,detôles,etc.).Craignantpourleursécurité,laplupartdespersonn elssoignants quittèrentégalementlazoneoccupée.O nassistaenconséquenceàuneffondrementdusys tème desanté, privantlespopulationsdeto utepossibilitéd'accèsàun eoffrefor melledesoins.Consultations,hospitalisations,vaccinations,dépistages,traitementsdespatientss ouffrantd'inf ectionparleVIHou latuberculose,etc.,furentinterrompus.Devantlaviolenceperpétréeparcesnouveauxmaîtres,200000personnespartirentverslespaysvoisins(Niger,Burkina,MauritanieetAlgérie)etseretrouvèrentpourlaplupartdansdescampsderéfugiésorganisésetsoutenusparlesorganisationsspécialiséesdesNationsUnies(UNHCR),del'Unio neuropéenne(laDirectio ngénéraleECHO),etnon gouvernementales(MSF,CroixRouges,etc.).Paraill eurs,300 000autrespersonnesserendirentdanslazonelibredupaysets'installèrentdanslesvillesdel'axeMopti-Bamako.Seulsdeuxcampsvirentlejour:unàMopti-Sévaré(regroupantprèsde600personnes),l'autreàproximitédelacapitale.Laplupartdesdéplacésfurenteneffetsoitaccueillispardesparentsoudesrelationssociales,soithébergésdansdeslogementsenlocation.Nonseulementleursconditionsd eviefurentprécaires,m aisilsseretrouvèrentdevantdes difficultésfinancièresmajeurespourfairefaceauxloyers,auxchargesquotidiennesetauxdépensesdesanté,malgrélagratuitéquileurétaitofficiellementaccordéeparleMinistèredelaSanté. Auf ildutemps,des tensions apparurentaus eindenombreusesfamillesd'accueil,quineparvenaientplusàfairefaceaupoidssupplémentairesdeleurprésence.

2 DesONGfirentdel'aideàcesfamillesundeleursaxesd'interventionprivilégiés.CefutnotammentlecasdelaCroixRougeetdel'ONGACTED,quiconcentrasesactivitéssurladistributiondenourriture,ainsiqu edespr ogrammesde"travailcontrepaie ment»(principalementdestravauxd'assainissementetdeprotectiondel'environnement)etdedistributiondecouponsalimentaires.Ladisparitiondelalégitimitédel'Étatquifitsuiteaucoupd'Étatconduisitàlasuspensiondel'aideinternationaleetàl'arrêtdesgrandsprogrammesdedéveloppement,saufdesprojetshumanitairesoutouchantdirectementlespopulations.Alacrainteressentieparlesétrangerspourleursécuritéetcelledeleurfamilles'ajoutalafermetureduLycéefrançaisdeBamako,autantdemotifsdedépartpournombred'entreeux.Ladisparitiondesactivitéstouristiquesetdesrencontresinternationales(conférences,ateliers,etc.),laréductiondesmissionsd'experts,entrainèrentlafermeturedenombreuxhôtelstandisquelesrestaurantsattendaientlesclients.Laforte diminutiondesservices etdesconsommationsintermédiairess'ajoutaàl'arrêtdenombreuxchantiersliésàdesfinancementsétrangers(moinsde20%dusecteurduBâtimentettravauxpublics(BTP)etàlasidérationdelasociété(moins10%du commerce)àl' origined'uneforterég ressiondel'ac tivitééconomiquedupaysquientraenr écession.Fortheureuse ment,laqualitédelapluviométriedansunpaysoù70%delapopulationvitdel'agriculture(mil,riz,coton,etc.)etdel'élevage,ainsiquelemaintiendelaproductionminière(activitésaurifères)permirentdelimiterladécroissanceduPIBquifutseulementdemoins1,2%en2012,alorsqu'enjanvier,letauxannoncépourlamêmeannéeétaitdeplusde6%.Devantlafortebaissedesesressources(diminutiondestaxesdouanières,suspensiondesaidesbudgétaires,etc.),lebudget2012del'Étatpassade1483,5à988,6milliardsdeFCFA,soitunediminutionde33%.Pour fairefaceàcettebais se deprèsd'1milliardd'US$desesre ssources,l' Étataccordasaprioritéauxdépensesdesalaires,auxdépensesmilitairesetauxdépensesdesouveraineté,privantlaplupartdesservi ces,et,notammentceuxdelasanté, deleursbudgetsdefonctionnement.AssistancehumanitaireinternationaleDevantlacatastrophehumanitairequis'enestsuivie,lesONGnationalesetétrangèressemobilisèrentimmédiatementpourapporterleurssoinsaux900000personnesrestantesquisetrouvaientcoupéesdurestedupays.Leursinterventionsfurentremarquables.LesONGcommeMSF,MDM,ALIMA,ACF,Savethechildren,lesCroixRouge,CARE,...(dontcertainesétaientdéjàprése ntesauMalidep uisplusieursannées)purentmontrerd'embléeleurprofessionnalisme.Lesrisquesmajeursde prisesd'otageinterdisanttouteprésenc edevolontaires"blancsdetypeeu ropéen»,elles recrutèrentdesméd ecinsetautresprofessionnelsdesantémaliens(provenantparfoisd'autrespaysafr icains).Enquelquessemaines,unepartdesactivitésrepritdansleshôpitaux,descentresdesantéderéférenceetuncertainnombredecentresdesantécommun autaires(CSCOM).Bénéficiantderessourceshumainesetd'unapprovi sionnementfournisparle sONG, lessoins etlesproduitspharmaceutiquesyétaientdonnésgr atuitement.Fort sdeleurn eutralité,desaccordsentrecertainesONGetdesreprésentantsdeforcesd'occupationfacilitèrentleursinterventions.Endehorsdespillagesetdessaccagesdesstructuresdesantéquipouvaientreleverdemembresnoncontrôlésdesforcesd'occupation(maisquipouvaientaussiêtreconsidérées

3 commedessymbole sdupouvoir deBamako),aucun eexactiondirecteà l'encontredeprofessionnelsdesantén'aétérévélée:lesoccupantsconsidéraienteneffetquel'aidehumanitaireetnotammentlessoin smédi cauxétaientdesactivitésnécessairesàleurimplantationetnedevaientdoncpasêtreentravées,àconditionqu'ellesnerelèventpasdirectementdupouvoircentraldeBamako.Lesgrandesorganisationsinternationales(OMS,UNICEF,HCR,etc.),multilatérales(ECHO1)oubilatéral es(Pays-Bas,Canada,États-Unis,France,Espag ne,etc.)sem obilisèr entégalementsansdélai,apportantessentiellementleursoutienmatérieletfinancierauxONGprésentessurleterrain.Commeelleslefontdevantlessituationsd'urgence,lesorganisationsdesNationsUniesmirentenplace9"clusters2»danslesdomai nesessentie ls(santé,nutrition,é ducation,sécuritéalimentaire,agriculture,abri,eau,assainissementethygiène(WASH),etc.)pourassurerlacoordinationdel'aidehumanitaire.Leurdirectionfutconfiéeàleursagences,commel'OMSpourlasantéetl'UNICEFpourlanutrition.Certainsfurentdécentralisésauniveaurégional,confiantàuneONGspécialiséeleuranimation.Laco ordinati oninter-clustersfutassuréeparl'Officedecoordinationdesaffaireshumanitairesdel'ONU(OCHA).Pendanttoutel'occupation,lalibrecirculationdespopulationsentrezoneslibreetoccupéefutuneréalité.Lesparentsvivantdanslapremièreonttoujourspuenvoyerdel'argentoudesproduits essentielsàle urfamillerestéedanslasecon de,enfaisantf aceauxcoûtsadditionnelsdesconvoyeursetdeséventuels autresintermédiaires.L'essentielétaitderespecterlesd irectivesdes nouveauxpouvoirsdjihadistes,enad optantlesatti tudesettenuesvestimentaires qu'ilsimposaient.Profitantdecetteporosité,des médecins(y comprisdesfonctionnaire s)pouvaients erendreentoutediscrétiondans leurcirconscription.Desinitiatives remarquablesfurentainsiprises.C'estainsique l'OrdrenationaldesMédecinsduMaliorganisa(avecnotammentl'aidefinancièredelaFranceetdel'OMS)cinqmissionssuccessivesdeprofessionnelsdesantémaliens,quiserendirentdanslesdifférentscerclesdelazoneoccupéepourdispenserdessoinsdansleshôpitauxetlescentresdesantéderéf érence.C'estégalementai nsiquel'ONGlyonnaise" SantéMaliRhôneAlpes»(SMARA)procédaàlaréhabilitationetàlarelancedesactivitésdeCentresdeSantéCommunautairesdelarégiondeTombouctou,qu'elleappuyaitdepuisplusde20ans,etputdoncpoursuivresesappuisantérieursmalgrél'occupation.Sil'onajouteàcesexpériencestouscesmédecinsetinfirmiersmaliensquiontacceptédeserendredanslazoneocc upéepoury travaill ersouscontrataveclesONG malgrélesconditionsrestrictivesetlesri sques,onpeutaffirmerqueles événementsde2012ontrévélélescapacitésde résilience delasociétécivilem aliennedevantledramequ'ellesubissait.Danslazonelibredupays,lesONGpoursuivirentleursengagements,enfaisantfaceàlasuspensiondelaplupartdesprojets soutenus parde spartenairesbilatéraux .Nombred'entreellesdurents'engagerdanslesoutienauxpersonnesdéplacées.L'unedesapprocheslesplusremarquablesfutcelledelacoopérationnéerlandaisequiorganisalefinancementparappeld'offresd'ONGdevantsoutenirlesactionsdesantédanslesdistrictssanitaires. 1Officed'AideHumanitairedelaCommunautéEuropéenne2Lesclusters(grappesougroupesenanglais)sontdesréunionsdetravailentreONG,AgencesdesNationsunies,bailleursetparfoisautoritéslocales,destinésàcoordonnerl'aidehumanitaire.

4 Lecoupd'Étatdu22mars avaitétéparailleur sd'uneviolenceex trême.Au-delàdesadimensionpolitique,deshomicidesetdesarrestations quil'accompag nèrent,ilfutégalementl'occasiondepillagesetdesaccagesdontceluiduMinistèredelaSantéetdecertainsdesesservicesadministratifs.Letraumatismefuttelquependantlapériodequiluifitsuiteunecertaineconfusions'instauraàBamako.Maisellefutprogressivementmaîtriséeettroismoisplustardlesdifférentesadministrationsavaientretrouvél'essentieldeleurfonctionnalitéd'avant2012,mêmesicertainesavaientdûtrouverrefugedansdenouveauxlocaux,oùellesseretrouvaientparfoisàl'étroitdansdesbureauxexigus.Contrairementàcequiaétévéhiculéparcertains,lareconnaissanceparlaCommunautééconomiquedesÉtatsd'Afriquedel'Ouest(CEDEAO)etlesprincipalescapitalesétrangèresdelanominationle12avril2012duPrésidentdel'AssembléeNationale,auxfonctionsdechefd'Étatintérimaire,conformémentàlaConstitution,adonnétoutesalé gitimité aupouvoirenplace,malgrésafaiblesseobjectivecomptetenudesévènements.Onpeutaffirmerparailleursquefinjuin2012leMinistre(nomméfinavril),soncabinet(reconduit)ettoute sonadministr ation(identiqueàelle-même)étaientalorsparfaitementopérationnels.Or,l'analysedesévènementsmontrequedejuin2012àfévrier2013,lemoisdelalibé rationduterritoirenational,sil'action humanitaireaétéd'une efficacitéindiscutable,lesorganismesspécialisésontévoluésanstenircompteautantqu'ilsauraientpuetdûlefaire,ducontextenationalduMalietdesesresponsablesofficiels.AinsilaplupartdesONG,le sNationsUnie setcertainsautre spartenairesontcondui tleursinterventionscommesil'Étatn'étaitpasenmesured'assurersesfonctions.Certes,ilssesontsoumisauxprincipesdeladiplomatie,enobtenantlesautorisationsetenrespectantlesprocéduresadministrativesrequisespourintervenirauMalietentenantinformésdeleursactivitéslesresponsablesduMinistèredelaSanté.Maisdanslesfaits,ilsontdécidéeux-mêmesdesactionsàmeneretdeleurspropresmodalitésd'intervention.Deplus,lesdifférentsclustersmisenplaceparlesNationsUniesonteffectivementpermisderegr ouperdefaçon régulièreautou rdesmêmestablesetparinternet, lemaximumd'intervenants(ONG,organismesd'aide,...),contribuantainsiàleurinformationréciproqueetàla coordinationdeleursinterventions.Cepe ndant,cesclusters ontfonctio nnétopsouventcommedes "ministèresbis»,quiinvitaientles directeursdesadministrationscentralesauxréunionsqueprésidaientdesexpertsdesNationsUnies.Lesrésultatsàcourttermeontétéàlahauteurdeleurscompétences.Maissilesservicesdel'Étatontété"sonnés»pendantles2ou3premiersmois,justifiantainsil'interventiondesONGetlerôledesclusterspourfairefaceàlasituationd'extrêmeurgencequevivaitlepays,dèslemoisdejuillet,ilsétaientdenouveauparfaitementopérationnels.Cettepriseen maindel'actionsan itaireparl 'aideinternati onaleaété amplifiée parl'utilisationducanaldesONGpourp ermettreau xÉtatsetinsti tutionspartenairesd'atteindrelespopulations,co mptetenudescontraintes institutionnellesquineleurpermettaientplusd'apporterdefaçond irectedesfinanceme ntsauxinstancesgouvernementales.OrdanslecontextegénéralduMali,ilauraitététrèsimportantqueles

5 acteursdel'aideinternationalesoientdavantageconscientsdel'importanceduleadershipnationalsurlaconduitedesactionshumanitaires.Undestémoignageslespluséloquentsdecettedifficultédel'Étatàreprendrel'exercicedesonleadershi psurlesaction sdesantéestl'utilisationdesdirecteursrégionauxetdesmédecinschefsdedistrictdeszonesoccupéesàdestâchesliéesàlazonelibre.Ornonseulementilsétaienttoujoursofficiellementenfonction,maisdeplusleurconnaissancedeleurcirconscriptionconstituaitunatoutcertainpourcon duirelesactionshumanitairesdepuisBamako.Leseffetsdecettesituationontétéloind'êtrenégligeables.Lesunsétaien tlargementpositifs.Ilsontconcerné(i)laremiseenfonction desétablissementsdesoinsdansleszonesd'interventiondesONG(MSFdanslescerclesdeTombouctouetGourma-Rharous,MDMBelgiquedanslarégiondeKidaletlescerclesdeGaoetAnsongo,ALIMAdanslecercledeDiré,...),(ii)ladispensationdesoinsgratuits,d'uneaidealimentaireetd'autresservicesessentiels:Maisd'autresétaientnégatifs.Ilsontportésur(i)l'accentuationdusentimentd'abandonparl'Étatdeszonesoccupées,(ii)ladisparitiondetoutegouvernancedusystèmedesantédeceszones,(iii)lamiseenretraitdesservicesdel'État,quiaeupourconséquencesnonseulementunmanqued'efficacitéetd'efficiencedanslesactionsentreprises,maisaussiunaffaiblissementduprocessusdedéveloppe ment,qui devraprendreprogressivementlerelaisdesactionshu manitairesd'urgence .Ileste neffe tessentielquelage stiondes évènementscommeceuxde2012n'imposepasauMaliunedoublepeineencontribuantàaffaiblirlesoclesurlequelreposesondéveloppement.LeMalipouvaitgarderleleadershipdesdécisionsetinterventions-leDéveloppementresterl'objectifprincipalLarepriseenmainparl'Étatdesonleadershipétaitpossibleetsouhaitabledèslemoisdejuillet2012.Apartirdecettedate,plusieursmesuresauraientpuetdûêtreprises:- unréajustementdesclustersauraitdûleurpermettredeseplacerprogressivementàcôtéetnondevantl'administration.Lasymboliqueayantsonimportancedansdetellescirconstances, quelquessignesvisiblesauraientpuais émentmarquercechangement.Ilsauraientpucomprendrel'organisationdesréunionsofficiellesdesclusterssantéetnutritiondansunedessallesderéunionduMinistèredelaSanté,laconvocationdesréunionsetlasignaturedesdocumentsofficielsparleSecrétaireGénéralouundesescollaborateurs,l'octroidelaprésidencedesréunionsdesdeuxclustersauSecrétaireGénéralduMinistèredelaSantéouàundesescollaborateurs,...- lamiseenplaced'une"CelluleNord»structuréeauseinduMinistèredelaSanté.ConstituéedesDirecteursRégionauxdelaSantéetdesmédecinschefsdesdistricts(départements)delazoneoccupée,sadi rection auraitdûêtreconfiéeàcadre supérieurduMinistèredelaSantéayantunetrèsbonneconnaissancedelazoneoccupée.Unlocaladéquatauraitdûêtremisàladispositiondecettecellule,afindeluipermettredetravaillerenéquipeetdelesréuniraussisouventquenécessaireaveclesautresacteursdel'actionhumanitaire.Totalementdégagésdetouteautre

6 activité,cescadresauraientainsipucontinueràexercerleursfonctionsvis-à-visdeleurcirconscriptiondepuisBamako.- l'élaborationd'unPland'Opératio n(PO)parchacun des14districtssanitairesconcernés.LacréationdelacelluleNordauraitnotammentpermisàchacundes14médecinschefsdedistrictd 'animerl'élaboration parlesdiff érentsacteursdesacirconscriptiond'unPOpourl'année2013.Aur aientétéassociés àcetravail deprogrammationlesONGetpartenaires,lesmairesdescommunes,lesprésidentsdesASACO,desassociationsdefemmes,dejeunes,...GrâceauPOainsiproduit,chaquedistrictdisposeraitainsid'undocumentrigoureux,parfaitementlégitime,cohérentetpermettantàchacundesacteursdesavoirdefaçonprécisecequ'ilavaitàfaire,encoordinationparfaiteaveclesautresetenayantl'assurancequelesfinancementsnécessairesétaientdisponibles.Deplus,lesexigencesdelarepriseduprocessusdedéveloppementdudistrictauraientétérespectées.- l'utilisationd'autresvoiesdefinancementpossibles.SilesoutiendespartenairesauxONGdevaitêtremaintenuetmêmerenforcé,comptetenudel'importancemajeuredeleursactivités,ilauraitétéégalementsouhaitabled'utiliserdefaçonprogressivelecanaldescommunespourassurerlefinancementdelaremiseàniveauetdufonctionnementdesformationssanitairesd eszonesoccupées.Enef fet,sil'Étatdéconcentrénepouvaitplusagirsurleterrain,l'Étatdécentralisérestaitpleinementopérationnelàtraverslaprésenc eperm anentedemembresdescons eilscommunaux.Lapr océdure,quiauraitpuêtreutilisé e,auraitpermisàd'autresmembresdesConseilscommunauxd'organiserlestransfertsdefinance mentsoud'intrants,commelesmédicame nts,sanspossibili téd'utilisationfrauduleusedescrédits.Elleauraitdeplu scontribuéàre nforcerlapl acedes communesdanslechampinstitutionnelmalien.- lamiseenplaceetlagestiond'unsitewebfacilementaccessible.S'appuyantsurunlogicielappropriédontleMinistèredelaSantéaparailleursunbesoinurgentpourrenforcersescapacitésd'action,ilaurai tpermisà touslesacteu rsdel'actionhumanitairededisposerdetouteslesinformationsrequisespouragiretce,entoutetransparence.Toutlaissaitpenseren2012quelasituationallaitseprolongertoutaulongdel'année2013etpeut-êtreau-delà,maisfortheureusement,ellen'aduréque9moisets'estterminéeparlalibérationduNordaprèsl'interventionfrançaiseenjanvier2013.Leshumanitairesinvitésàrevoirleursmodalitésd'interventionCeconstatfaitauMaliinvitelesacteursdel'actionhumanitaireàs'interrogersurleursmodalitésd'intervention.Eneffet,qu'ilsagissentdanslecadredelamédecineindividuelle(commelefaitunSAMU)oucollective,ilsseconcentrentsurl'efficacitéàcourttermedeleursinterventionsetsontamenésànégligerlecontexteinstitutionnelauseinduquelilsévoluent.S'ilssontlesseulsàpouvoiragir,commec'étaitlecasauMalipendantles3moisquiontfaitsu iteaucou pd'État,leur engagementsej ustifiepleinement.Maisdèsquel'analysedelasituationmontrequelesstructuresnationalessontenmesuredereprendreleurleadershipaprèsl'avoirperdu,ouontretrouvéleurscapacitéscommecefutlecasauMaliàpartir du moisdejuill et2012,l'ado ptiondenouvellesmodalitéd'inte rventions'imposent.

7 Elless'imposentd'abordpourdesraisonsdesouveraineténationaleetdoncdelégitimité.N'endéplaiseàcertains,laresponsabilitédeprotégerlespersonnesd'unpaysappartientd'abordetavanttoutàl'Étatquigouv ernecep ays.Ilappar tientauxorganisationsétrangèresvenuesaidersapopulationàlasuited'unecatastrophehumanitaire,commecefutlecasauMali,d'aidercetÉtatàréaffirmersesresponsabilitésenreprenantenmainl'exercicedesonleadership.Lemanquederéactiondespouvoirspublicsquel'onapuconstaterauMaliàlasuiteducoupd'Étatpeutêtreattribuéà3causesprincipales:(i)lasidérationdelasociétéengénéraletdelaclassepolitiqueenparticulierquiarésultédelabrutalitédesévènements,(ii)lesentimentdehontequiamarquétouslesmaliensdevantcedrameetleursconséquences,(iii)l'idéeselonlaquelle"lamaind'enhautdominecelled'enbas»:laforcefinancièredespartenairesresteencoreunde sdéterminantsmajeursdesconduitesdesinstancesgouvernementalesetdeleursadministrations,quisontàlareche rch eper manentederessourcesadditionnellesetseretrouv entenconsé quencedansuneattitude dedépendancevis-à-visdespartenaires.Fortheureusement,l'aideinternationaleacommencéàretrouverpartiellementsaplacedepuisl'adoptiondelafeuillederouteparleParlementmalienle29janvier2013,quiengageaitlep ouvoiren placevisàvisd'unesortiedecr iseprogrammée.Dep lus,laconférencedesdonateurs"EnsemblepourlerenouveauduMali»,tenueàBruxellesle15mai2013apermisd'annoncerunecontributionde3,25milliardsd'eurosdefinancementssurdeuxansdont280millionsd'eurosprovenantdelaFranceet500millionsdel'UnionEuropéenne.Lamobilisationd'unepremièrepartiedecesfinancements,labonnecampagneagricoleetlavigueurdu secteur minie rpermettentd'espé rerunecroissancede4,8%duPIBen2013.ConclusionEnconclusion,lesorganisationshumanitairesontjouéunrôlemajeurpendantetaprèsl'occupationgrâceàleurprofessionnalismeetleurengagement.Maislessituationsentrelespaysnesontpastoujourslesmêmes.AuMali,le ursmodalités d'interventionétaie ntparfaitementjustifiéespe ndantles3premiersmoisdel'occupation.Maisàpartirdu4emois,ilauraitétésouhaitablequ'ellesfacilitentlareprisedesonleadershipparl'administrationmalienneenl'aidantàaccomplirsamissionpourdesraisonsdesouverainetéetd'efficacitéàcourt,moyenetlongterme.L'exempleduMaliposeleprobl èmedesm odalitésd' interventiondel'ai dehumanitaired'urgence.Silagravitédelasituatio nexigelamobi lisationsansdélaisdelasoli daritéinternationale,ellenejustifiepastout,caraprèslaphased'urgence,ilyaleretourdudéveloppement,quirelèved'aborddelaresp onsabilitédu pays.Silescapacités d'interventiond'unÉtatsontaffaiblies,lesacteursdel'actionhumanitairedoiventl'aideràlesretrouver dèsquepossible. Larepr iseenmainparl'Étatdesonle adershipest fondamentale,carendépend entlarelan ceduprocessusded éveloppem entetparfois,commeauMali,lerenforcementdelacohésionnationale.

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