[PDF] [PDF] Cahier de LHerne n° 45 : Heidegger - Pileface





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Heidegger et la question de la technique. Notions concernées

le texte de Heidegger dans lequel il prend des exemples pour montrer ce qu'est la technique moderne en tant que mode de dévoilement du réel en quoi elle se 



TECHNÈ ANCIENNE ET TECHNIQUE MODERNE SELON

du texte de Heidegger. D'autant plus que celui-ci évoquer d'autres textes de la pensée grecque pour in rapport possible entre d'une part



MÉTAPHYSIQUE ET TECHNIQUE

développées dans les deux textes. * * *. Heidegger a donc posé en principe que "L'essence de la technique n'est absolument rien.





LA QUESTION DE LA TECHNIQUE Dans ce qui suit nous

sujet de la' technique et voudrions ainsi préparer un libre rapport à elle. Le rapport est libre quand il ouvre notre être (Dasein) à l'essence (Wesen) de 



LESSENCE TECHNO/LOGIQUE DES TECHNIQUES

Il sera (il est) question du texte de Heidegger La question de la technique



Cahier de LHerne n° 45 : Heidegger

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Heidegger et Hölderlin : technique et poétique de la « nature »

ce court texte nous nous intéresserons seulement au rapport qu'entretiennent la terre et le monde. Si les concepts de terre et de monde peuvent



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5 déc. 2014 Le texte original est de Martin Heidegger (1889-1976) et du Spiegel. ... pensée et de la philosophie à l'époque déterminée par la technique.



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15 mai 2011 · Heidegger qui a écrit de nombreux textes sur cette question : il veut montrer que pour penser le danger de la technique contemporaine 



la question de la technique

Martin Heidegger Essais et conférences LA QUESTION DE LA TECHNIQUE [1953] (Éd Gallimard trad André Préau 1958 p 9-48)





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Sans doute Heidegger a-t-il de maintes manieres souligne qu'il n'etait pas contre la technique La majeure partie des textes pertinents se tient 



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Heidegger et les critiques de la technique : une clarification - Érudit

La critique de la raison instrumentale est-elle antihumaniste ? Le texte le plus connu de Heidegger sur la technique est la Conférence de 1954 cependant il

  • Quelle est la conception de la technique de Heidegger ?

    Pour Heidegger, la « technique » n'a jamais un sens étroitement technologique ; elle poss? une signification métaphysique, en tant que type de rapport que l'homme moderne entretient avec le monde : en ce sens, elle est un mode de décèlement (dévoilement) de l'étant, un moment de la « vérité de l'être ».
  • Pourquoi la technique moderne Repose-t-elle sur l'arraisonnement selon Heidegger ?

    La technique moderne repose sur l'« arraisonnement ».
    En effet, elle ne constitue plus un simple dévoilement ; elle est au contraire une « provocation » dans la mesure où elle impose sa propre loi à la nature.
  • C'est quoi la technique moderne ?

    La technique moderne ne relève plus d'un dévoilement libre de l'être. Le dévoilement qu'elle opère est plus actif : il s'agit, pour Heidegger, d'une provocation (Herausfordern) ou une réquisition, par laquelle la nature est mise en demeure de livrer une énergie qui puisse comme telle être extraite et accumulée.
  • Mais la technique moderne, dit-il, est bien plus qu'un simple dévoilement, elle est une "provocation" : elle impose sa loi à la nature. Par elle, la nature est en effet mise en demeure de livrer une énergie.

L'Herne

Les Cahiers de l'Herne paraissent

sous la direction de

CONSTANTIN TACOU

Tous droits de traduction, de reproduction

et d'adaptation réservés pour tous pays.

O Éditions de l'Herne, 1983

41, rue de Verneuil, 75007 Paris

Martin

Heidegger

Ce cahier a été dirigé par

Michel Haar

Édité avec ie concours

du Centre National des Lettres bornmaire 11 15 20 27
38
44
47
59
63
73
81
84
93
98
1 O0 1 O6 116
119
120

Avant-propos

Chronologie

Michel Haar La biographie reléguée

Textes de Martin Heidegger

Le concept de temps, 1924

Seconde version de l'article R Phénoménologie », 1927

Lettre à Husserl, 22 octobre 1927

Qu'est-ce que la métaphysique? 1929 (traduction nouvelle)

Chemins d'explication, 19 3 7

Sur un vers de Morike, 1951

Principes de la pensée, 1958

Esquisses tirées de l'atelier, 1959

La provenance de l'art et la destination de la pensée, 1967 Entretien entre Richard Wisser et Martin Heidegger, 1969

Sprache (Langue), 1972

Lettre au rectorat académique de 1 'Universitt? Albert-Ludwig, 1945 Neuf lettres à Roger Munier, comprenant un texte sur Rimbaud,

1966 à 1976

Deux lettres à Jean-Michel Palmier, 1969 et 1972

Passage du soir sur Reichenau, 1917

Vers de Holderlin choisis par Martin Heidegger et lus par son Ys sur sa tombe ouverte

Souvenir

127 Walter Biemel Le profes:ieur, le penseur, 1 'ami

138 Hans-Georg Gadamer Le rayonnement de Heidegger,

avec un poème de Paul Celan (c Todtnauberg B entretien

145 Ernst Jünger Le travailleur planétaire,

151 Roger Munier

Todtnauberg 1949

156 Carl Friedrich von Weizsacker Rencontres sur quatre décennies

161 Herbert Marcuse

Entretien

163 Herbert et Sophie Marcuse Lettres à leurs amis Beck

Histoire de la métaphysique

169 Hans-Georg Gadamer Heidegger et 1 'histoire

177 Jean-Luc Marion Du pareil au même

192 John Sallis

Au seuil de la métaphysique

200 David Farrell Krell HeideggerlNietzsche

21 1 Jean-François Courtine Phénoménologie et science de la philosophie

de l'être

La pensée de l'être

225 Jean Beaufret

En chemin avec Heidegger

239 Dominique Janicaud

A Jean Beaufret

242 Otto Poggeler

L'être comme événement

255 Jean-Louis Chrétien La réserve de l'être

269 Jean-Pierre Charcosset Chemin jhisant ...

278 Francis Wybrands

Le jeu et la parole appropritznt

L'époque de la technique

287 Jacques Taminiaux

L'essence vraie de la technique

292 Hubert L. Dreyfus De la technè à la technique

302 Marc Froment-Meurice L'art moderne et la technique

315 Michel Haar

Le tournant de la détresse

Politique

333
354
369
379
389
403
419
43
1 443
449

453 Jean-Michel Palmier

Reiner Schürmann

Dominique Janicaud

Jean-Marie Vaysse

Henri Biraul

t

Jean Greisch

Jacques Derrida

Gérard Granel

Roger Munier

Daniel Charles

Gabriel Liiceanu

461 Jean Greisch

477 René Gonner

Heidegger et le national-

socialisme

Que faire

à la fi de la

métaphysique

Face à la domination. Heidegger,

le marxisme et

1 'écologie

Heidegger et l'essence

de l'Université allemande

La question de Dieu

Philosophie et théologie.

Heidegger et Pascal

Holderlin et le chemin vers

le sacré

Signes et chemins

Geschlecht, dgérence sexuelle,

diférence ontologique

Les fondements de la

linguistique

L'eau d'oubli

L'Ereignis et le Tao

Journal d'un traducteur

Annexes

La Gesamtausgabe (Les oeuvres

complètes)

Bibliographie

Remerciements

Nous tenons à remercier à la toute première place Monsieur Hermann Heidegger

qui a encouragé et favorisé ce projet dans un esprit de compréhension et de libéralité.

Pour son aide amicale, nous remercions Monsieur le professeur Samuel Ijsseling,

Directeur des Archives Husserl

à Louvain.

Notre reconnaissance particulière s'adresse ensuite

à Roger Munier, non seulement

pour ses importantes contributions à ce Cahier, mais pour le soutien actif et l'encou- ragement qu'il n'a cessé de nous apporter. Nous remercions en même temps très cordialement Dominique Janicaud, Jean-François Courtine et Jean-Louis Chrétien, qui nous ont aidé généreusement de leurs conseils et de leur savoir. Si cette tâche a pu

être entreprise et menée

à bien, c'est grâce à l'amitié de chacun d'entre eux, à leur confiance,

à leur bienveillante et patiente attente.

A tous les collaborateurs du Cahier, et spécialement à Jean Greisch pour sa précieuse recension de la Gesanztausgabe ainsi qu'à René Gonner qui a bien voulu se charger de la Bibliographie, à Frédéric de Towarnicki et à ceux qui nous ont aimablement commu- niqué divers documents, notamment iconographiques, nous redisons nos vifs remer- ciements. Que Monsieur Constantin Tacou, qui a veillé avec efficacité, ferveur, et sérénité l'élaboration lente et cependant mouvementée de ce Cahier, trouve ici l'expression formelle de notre gratitude.

Avant-propos

Michel Haar

A côté des textes et des lettres qu'il présente, ce volume réunit divers interprètes de Heidegger. Les uns sont ses commentateurs et ses porte-parole privilégiés, historiques, ou plutôt H destinaux : Jean Beaufret - dont nous saluons ici la sereine mémoire - qui a eu le talent rare, le bonheur, dans les deux sens du mot, de faire partager un dialogue de trente ans avec le penseur et l'a affaire )) même de la pensée; Henri Birault, qui a témoigné et témoigne, par tout l'art rigoureux et limpide de son enseignement et de ses écrits, d'une parenté exceptionnelle, d'une affinité élective avec u l'expérience de la pensée » ; Walter Biemel, impeccable exégète, étonnant pionnier de la traduction, qui publia dès

1950 une étude décisive, écrite dans le français le plus pur, sur la

phénoménologie de l'être-au-monde; Otto Poggeler, en qui Heidegger a reconnu - il y a de cela vingt ans - son plus fidèle interprète dans sa langue natale. Les autres, philosophes et historiens de la philosophie pour la plupart, élèves ou non de ces initiateurs, s'avouant ou non heideggériens, traducteurs de Heidegger, écrivains et poètes comme Roger Munier, philosophes de renom comme Jacques Derrida ou Gérard Granel, suivent chacun un chemin bien distinct. Ils appartiennent aussi à des traditions, à des contextes, et, très extérieurement, à des pays différents,-en dehors de la France : la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne, la Roumanie, les Etats-Unis. Ce

Cahier n'est ni

national ni inversement mondial, comme l'est presque toute recherche aujourd'hui.

Que possèdent-ils en commun

à travers leurs différences? Ils partaeent, sans faire toujours acte d'allégeance, la reconnaissance d'une dette, difficile

à estimer, tant elle

est immense. (( Rien de ce que je tente n'aurait été possible sans l'ouverture des questions heideggériennes », reconnaît Jacques Derrida (Positions, p. 18), bien que dans tous ses

écrits, il ait marqué, dit-il,

(( un écart )) par rapport à ces questions (ibid., p. 73). Nous devons tout à Heidegger. Dans ce (( tout >) se déclare un excès qui dépasse l'ordinaire gratitude. I1 n'y a pourtant ici aucune orthodoxie, aucun esprit de secte ou de chapelle. Notre dette n'implique pas davantage l'adhésion

à un programme, à un parcours ou à un

style obligés. Nous sommes à l'école de Heidegger, mais il n'y a pas d'école heideg- gérienne. 11 Nous pourrions, il est vrai, analyser en termes de connaissances ce que nous avons appris de Heidegger, lu chez lui, ce que pour la première fois il nous a donné

à voir,

à la lumière de la question de l'être, sur l'être-au-monde, sur la temporalité, sur l'essence

de la métaphysique, sur les grands philosophes d'Anaximandre

à Nietzsche, sur la

technique moderne, l'histoire, l'art, le sacré, le langage ... Mais infiniment plus précieux que des u thèses N, qu'un corps de doctrine (y en-a-t-il un d'ailleurs?), est le question- nement de Heidegger, sa manière, sa (( méthode ». C'est de celai que nous lui sommes reconnaissants, et qui est u tout )) pour nous : l'ouverture de sa méthode, le tracement même de son chemin. Impossible de caractériser ici hâtivement l'essence de ce ehemin. Ce Cahier tout entier s'y efforce lentement. Disons cependant que les différents u thèmes H qu'il aborde - histoire de la métaphysique, technique, politique, question de Dieu - dépendent du chemin, dont le secret unique, transparent, tient

à ceci: il commence et se poursuit

par de vraies questions. Non pas des sujets ou des problèmes. Les vraies questions, celles qui nous interpellent au lieu d'être posées par nous, sont les questions les plus élémentaires et les plus radicales. Un tel retour

à la racine des choses elles-mêmes, à

la racine des mots, déconcertera toujours, car il est aussi rare que simple. Heidegger a pourtant la réputation d'être un penseur dificile, voire hermétique.

I1 n'est sûrement as hermétique, c'est-à-dire volontairement obscur. I1 considère plutôt

effet que signifient le u non cèlement », u l'être à découvert B quii caractérisent l'essence de la vérité? Ces expressions indiquent que toute clarté accomplit secrètement une occultation, un recouvrement. Cette occultation ne veut pas dire que (( quelque chose n nous soit effectivement caché, mais que la présence garde en son coeur même une face inaccessible, une dimension (( incontournable ». C'est en ce sens que u l'obscur est le séjour secret du clair ». L'obscurité est l'indice de lajnitude de la présence, le rappel de sa limite interne sans laquelle à chaque fois l'absolu nous serait dévoilé. que la vérité ou P a présence comportent une dimension inexpugnable d'obscurité. En La dificulté de lire Heidegger ne viendrait-elle pas d'ailleurs? Certes il a créé un nouveau vocabulaire, et même une nouvelle syntaxe. Mais ce n'est pas de façon arbitraire, c'est plutôt, comme il l'a expliqué, afin d'éviter autant que possible que les concepts traditionnels de la métaphysique ne servent à celle-ci de cheval de Troie. En réalité, la langue heideggérienne repose sur des mots simples et courants en allemand. L'obs- curité résulte donc partiellement d'un effet malheureux des traductions. Qu'il y ait eu

des flottements, voire des contradictions, entre divers traducteurs, rien d'étonnant. L'histoire confuse et pleine de tribulations des traductions françaises de Heidegger,

depuis celle de Henry Corbin (1937), reste encore à écrire. Songeons qu'il n'existe toujours pas en France en 1983, bien plus d'un demi-siècle après sa publication, de traduction intégrale de Etre et Temps, dont seule la première moitié a été traduite par de Waelhens (Gallimard,

1964). Mais osons dire que certains, fascinés par la langue-

mère ai: point de ne pouvoir se résoudre à la quitter, ont mis en circulation un jargon pour initiés, pesant et précieux, parsemé de médiévismes arbitraires et de calembours à usage privé. Comme le remarque Henri Birault dans son grand ouvrage @. 406) : u Extraire des mots souvent les plus simples de la langue allemande (das Gestell, das Ereignis) la sagesse qu'ils peuvent porter, au prix parfois des plus étranges reconductions ou dislocations, cela n'a rien à voir, avouons-le, avec la création en français de certains néologismes qui honnêtement ne veulent rien dire parce qu'ils ne donnent rien penser. B Soyons persuadés que cet ésotérisme artificiel n'est qu'une maladie infantile qui finira par guérir. Car, empressons-nous de le souligner, Heidegger dispose aussi fort heureusement d'excellents traducteurs. Et tout écrit u sur N ou à partir de lui, qui ne cède pas à la complaisance de l'ésotérisme, est une nouvelle et bonne traduction.

Espérons que le présent volume contribuera

à l'effort, dont nous avons déjà de si

brillants exemples, vers une lecture plus libre et plus lucide. 12 Lire Heidegger, c'est relire autrement tout ce que nous lisons. Les questions les plus rebattues se changent en questions encore jamais entendues. Retraduisant, aus- cultant mot à mot le texte de la tradition, comme si le moindre de ses mots n'avait

jamais été écouté auparavant, la méthode heideggérienne repense le déjà pensé comme

jamais encore pensé. Elle découvre le non encore pensé dans le !,lus qu'ancien, l'inouï dans ce qui passe pour évident. Par un prodigieux élargissement, étonnement séculaire des philosophes se voit métamorphosé dans le pur émerveillement de la présence, leur soupçon dans la réponse à une revendication silencieuse de l'être sur l'homme. Le dépaysement heideggérien nous conduit tout

à la fois sur place, loin en arrière

et en avant. I1 nous dérange, de là où nous croyons être, du séjour accoutumé, dans la familiarité des choses bien connues. I1 recule vers l'initial et l'originel, en deçà du

passé le plus vieux et de l'histoire elle-même. I1 avance vers l'avenir le plus éloigné,

annonçant une rupture, un tournant et la possibilité d'une u autre histoire n au-delà de la déconstruction de l'acquis et de l'achèvement technologique de la métaphysique, que nous endurons aujourd'hui.

Les étiquettes habituelles ne conviennent pas

à cette démarche, si radicale qu'elle

n'est ni conservatrice ni révolutionnaire. Elle pense

à la fois le même et le tout autre.

Elle conserve l'enchaînement didactique de l'exposé professoral, et simultanément laisse jouer le jeu aphoristique et poétique qui délie la langue. Elle se soumet au désert de

la plus sombre détresse, et atteint des régions d'inaltérable sérénité. Elle sait analyser

sobrement la violence calculatrice de la Technique, et trouve aussi le ton pour célébrer avec réserve l'humble présence de la chose sur la terre face au ciel pour des

N mortels ».

La dimension multiple que nous révèle Heidegger laisse-t-elle entrevoir la fin des dilemmes où nous piétinons? La fin non seulement des vieilles antinomies entre corps et âme, matière et esprit, objet et sujet - ainsi que de la ruse qui les réconcilie dialectiquement - mais des débats sans fin où nous oscillons entre optimisme et pes- simisme, théologie et athéisme, théorie et pratique, ordre et anarchie, philosophie et non-philosophie? Faut-il parler alors d'une (( espérance heideggérienne », comme on l'a fait avec une certaine condescendance? Si espérance il y a, elle ne nous laisse pas privés de ce regard critique sans lequel la pensée ne serait qu'une attente vague.

Michel Haar

Chronologie

1889
1903
1903
1909
1909
1914
Naissance le 26 septembre de Martin Heidegger à Messkirch, pays de Bade. Ses parents sont Friedrich Heidegger, sacristain et maître tonnelier (1851- 1924)
et Johanna Heidegger, née Kempf (1858-1927), a tous deux de confes- sion catholique n (précision donnée dans le curriculum vitae joint à la thèse de doctorat de

1914). Une soeur, Mariele, meurt prématurément. Son frère

n unique n (cf. Dédicace d'Essais et Conférences), Fritz, qui sera peut-être le plus proche confident de sa pensée (il se charge aussi de dactylographier ses textes) lui survivra jusqu'en

1980. - Enfance à Messkirch, où il fréquente

l'école communale. Études secondaires aux lycées de Constance, puis de Fribourg (à partir de 1906) : grec, latin, allemand.

1907 : lecture décisive de la thèse de Franz Brentano De la SigniJication

multiple de l'étant chez Aristote (1862); le livre lui est donné par Conrad

Grober, ami de la famille et

futur archevêque de Fribourg.

1908 : première lecture de Holderlin.

1909 : Abitur (Baccalauréat).

Études de théologie puis de philosophie et de sciences

à l'uiliversité de Fri-

bourg.

1911 : après 4 semestres de théologie, décide de se consacrer entièrement à

la philosophie, continue cependant de suivre les cours de théologie de Carl

Braig.

Depuis

1909 : lecture de Husserl (Recherches logiques) et de E. Lask. Sémi-

naires de Rickert.

1910-1914 : découverte de Nietzsche, Kierkegaard, Dostoïevsky, Rilke, Trakl.

Approfondissement de Hegel et Schelling. Lecture de Dilthey.

1913 : Promotion au doctorat en philosophie avec la dissertation : La Doctrine

du jugement dans le psychologisme. 15 1914
1915
1916
1917
1917
1919
1919
1922
1927
1928
Heidegger, réformé pour raisons de santé, poursuit ses études à Fribourg.

Thèse d'habilitation dédiée

à Rickert : Le Traité des catégories et de la signzfiation chez Duns Scot. Heidegger est nommé Privatdozent à l'université de Fribourg. Leçon inaugurale : u Le Concept de temps dans la science his- torique. Husserl étant nommé à Fribourg comme successeur de Rickert, Heidegger travaille en collaboration avec lui sans être

à proprement parler son assistant.

Entre les deux philosophes vont se nouer, malgré l'incompréhension de

Husserl, des relations amicales

et même affectueuses. Heidegger exprimera à plusieurs reprises l'admiration et le respect qu'il éprouve pour le maître, la fascination pour la méthode phénoménologique des

Recherches logiques qu'il

étudie avec ses étudiants

u sous les yeux de Husserl, magnanime, mais au fond réprobateur

N (Questions IV, p. 169).

Mariage avec Elfriede Petri, qui fut son étudiante.

Mobilisé,

il est affecté au service météorologique de l'armée près de Verdun.

I1 reprend son enseignement

à Fribourg. Naissance de son premier fils, Jorg.

Naissance de son second fils, Hermann, en 1920.

En 1922, Heide gel- est nommé, très jeune (34 ans), professeur (Extraordi- existentiel et ontologique se lie harmonieusement avec une relecture radicale des grands textes et une réinterprétation de leurs mots directeurs, frappe comme révolutionnaire. Début d'une longue amitié et d'échanges avec le théologien Rudolf Bultmann (qui interprétera le Nouveau Testament à la lumière de Sein und Zeit). C'est de 1922 que date la construction de sa u Hütte n à Todtnauberg en Forêt-Noire. C'est là qu'il se réfugiera désormais le plus souvent possible pour méditer et travailler.

Remontent au début des années

20 les premières ébauches de Sein und Zeit,

dont la méthode, le vocab2laire et les analyses apparaissent dès les conférences encore inédites de 1923 (Etre-là et être-vrai) et de 1924 (Le Concept de temps, cJ: le présent Cahier de L'Herne p. 27 et suiv.) et dans les cours de cette

époque (surtout les

Prolegomena de 1925, vol., 20 des Euvres complètes). I1 achève Sein und Zeit à Todtnauberg le 8 avril 1926 (le livre est dédié à Husserl en témoignage de vénération et d'amitié B, daté du jour anniversaire de sa naissance, et Heidegger vient le lui remettre avec un bouquet de fleurs).

1927 : Publication de Etre et Temps (u 1"' partie n) dans le Jahrbuch fir

Philosophie und phanomenologische Forschung dirigé par Husserl. narius, non titu f aire) à Marbourg. Son enseignement, où le questionnement

Heidegger est nommé professeur titulaire

(Ordinarius) à l'université de Fri- bourg. Il succède à Husserl qui prend sa retraite et qui l'a proposé pour occuper sa chaire. Une brève collaboration s'était instaurée en

1927 entre

les deux philosophes à l'occasion de la rédaction de l'article u Phénoméno- logie pour I'Encyclopaedia Britannica. Heidegger rédige une u Seconde ver- sion )J ($ p. 38) et envoie des remarques à Husserl (($ p. 44), mais un abîme sépare l'analytique du Dasein de la philosophie de l'Ego transcendantal.

Publication par Heidegger des

Leçons sur la conscience intime du temps (1905- 1910)
de Husserl. 16 1929
1930
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