[PDF] Raymond Aron - Introduction à la philosophie politique





Previous PDF Next PDF



PHI-105 Philosophie politique I (3 cr.) - Plan de cours

Introduction à la philosophie politique I. Hiver 2014. 2. B - OBJECTIFS. 1 - Général : fournir une introduction et une perspective critique sur les débats 





PHI 105 – Philosophie politique I (3 cr.)

5 juil. 2010 Fournir une introduction et une perspective critique sur les débats contemporains en philosophie politique. DESCRIPTION. Le citoyen qui se pose ...



PHI-1001 : Philosophie sociale et politique

25 nov. 2019 Platon 2. Face aux sophistes qui par l'introduction de la démagogie dans la vie politique



Introduction-à-la-Philosophie-Politique-L1.pdf

Introduction à la Philosophie Politique — Licence 1 Science Politique (S. 2) majeurs de la tradition philosophique constituée (Les Politiques d'Aristote ...



REVUE PHARES

Hobbes Leviathan



1 INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE POLITIQUE: PLAN DE

20 jan. 2018 INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE POLITIQUE: PLAN DE COURS. Cours. PHI1008 - 20. Professeure Amandine Catala. Session. Hiver 2014.



1 PHI 1008 - 40 Introduction à la philosophie politique Automne

Nous travaillerons ces questions à travers l'étude de sept grands auteurs: Aristote Machiavel



Raymond Aron - Introduction à la philosophie politique

Dans un deuxième type de philosophie politique 1 'ac- Dans ce cours qui a pour titre « Introduction à la philo- sophie politique »



Raymond Aron. De la philosophie critique de lhistoire à lanalyse

11 fév. 2013 temps une introduction à la pensée politique. Si nous voulons comprendre celle-ci sa philosophie de l'histoire demeure un chantier ...

Raymond

Aron

Introduction

à la philosophie politique

Démocratie et révolution

Références inédit 1

INTRODUCTION

À LA PHILOSOPHIE POLITIQUE

Paru dans Le Livre de Poche :

LEÇONS SUR L'HISTOIRE

LE MARXISME DE MARX

LE SPECTATEUR ENGAGÉ

RAYMOND ARON

INTRODUCTION

À LA PHILOSOPHIE POLITIQUE

Démocratie et révolution

LE LlVRE DE POCHE

©Éditions de Fallois, 1997.

ISBN: 978-2-253-90536-3 -tre publication-LGF

AVERTISSEMENT

Entre l'année 1938 où il fut chargé d'une maîtrise de conférences à la Faculté des lettres de Bordeaux et l'année 1955 où il a rejoint la Sorbonne, Raymond Aron n'a pas enseigné dans l'université. La guerre puis le journalisme l'avaient éloigné de l'alma mater. Mais il ne renonça pas à l'enseignement et donna quelques cours à 1 'Ecole nationale d'administration et à l'Institut d'études politiques de Paris de 194 7

à 1955.

On a conservé l'un d'eux, celui qui fut pro

fessé

à l'ENA en treize leçons, du 21 avril au

17 octobre 1952. Ce texte, tel qu'il a été prononcé et à

peine retouché par lui, avait été dactylographié pour être mis à la disposition des élèves, comme il en était alors d'usage rue des Saints-Pères. Le voici enfin publié en livre.

Celui qui le lira y découvrira

l'un des plus grands professeurs des années d'après-guerre. La maîtrise de Raymond Aron, sa clarté que mettait en valeur une voix de bronze, son visage animé, ses gestes mesurés, son regard d'un bleu profond tourné vers ses auditeurs pour saisir leurs interrogations, ce frémissement contenu qui lui était propre, sa pensée parfois ironique, toujours précise, dévoilant l'une après l'autre les facettes du sujet pour faire apparaître l'essentiel, en faisaient, dans le genre universitaire, un orateur exceptionnel. La transcription de ses conférences ne peut certes donner qu'une idée approchée d'un art oratoire caracté risé par la limpidité de l'expression, par le mouvement

8 Introduction à la philosophie politique

de l'argumentation, par la force de synthèse, mais elle offre au lecteur d'aujourd'hui une précieuse introduction à la philosophie politique tout en conservant les princi pales vertus de l'exposé oral. Le cours, dont ce livre est issu, était destiné aux

élèves de la promotion

Paul Cambon devenus depuis

ambassadeurs de France, hommes politiques, dirigeants de grandes banques ou, comme 1 'on dit sans modestie excessive, hauts fonctionnaires.

À l'ENA Raymond

Aron se livrait à un exercice difficile. S'adressant aux élèves de cette déjà prestigieuse école, dans sa première leçon, il constatait que leur formation comme le souci de leur future carrière les éloignaient de la philosophie politique.

Il admettait que par elle on ne pouvait sans

doute rien apprendre sur les sujets décisifs de la fisca lité ou de 1 'histoire diplomatique. Néanmoins il consta tait " que ce cours particulièrement inutile, de ce point de vue, pouvait etre considéré comme particulièrement utile, en raison de sa gratuité meme». En effet, bien que la phi losophie politique soit peu enseignée en France, bien qu'elle ne soit pas la discipline favorite des fonction naires, seule cette forme de réflexion prépare véritable ment au discernement et à l'action politiques, car renoncer à la philosophie politique revient à adopter une philosophie politique implicite, incertaine et peut-etre déraisonnable. C'est pourquoi ce que Raymond Aron va tenter d'expli quer aux élèves de l'ENA en 1952 à propos de la démo cratie et de la révolution -ou, comme il le disait lui-même en sous-titre de ses cours, du machiavélisme et du messia nisme -reste utile au lecteur d'aujourd'hui quel que soit son métier ou sa vocation. Peu importe qu'il ait conduit à

1 'époque sa réflexion à partir

de la Constitution de la Ive République et des régimes socialistes de l'est de l'Eu rope qui ont les uns et les autres disparu. Comme il partait de la réalité historique contingente pour dévoiler les ques tions permanentes que pose la vie démocratique et qui animent l'espérance révolutionnaire, on découvrira dans ces pages un guide stlr et stimulant pour penser soi-même sur les raisons et les passions de la politique. On y trouvera aussi une introduction à deux des oeuvres maîtresses de Raymond Aron, car il développera à nouveau

Avertissement 9

ces thèmes dans L'Opium des intellectuels, qui parut en

1955, et dans Démocratie et Totalitarisme, son cours de la

Sorbonne en

1957-1958, publié en 1965

1•

On voit ainsi que

cet ouvrage que nous présentons au public se situe au coeur d'une oeuvre dans laquelle l'enseignement le plus général et la réflexion la plus haute ne furent jamais séparés.

Jean-Claude

CASANOVA

l. L'Opium des intellectuels, Paris, Calmann-Lévy, "Liberté de l'esprit», 1955 ; réédition Paris, Hachette, "Pluriel », 1991. Démocratie et Totalitarisme, Paris, Gallimard, "Idées»,

1965 ; réédition Paris, Gallimard, " Folio Essais », 1992.

INTRODUCTION

LES PHILOSOPHIES

D'ALAIN ET DE MAURRAS

Les philosophies politiques, autrement dit les efforts pour organiser systématiquement une interprétation des sociétés aboutissant

à des conclusions pratiques, sont de

structures très différentes. Dans certains cas, la philosophie se définit avant tout par une vision d'ensemble métaphy sique ou religieuse.

La philosophie explique la vie humaine

ou en donne une certaine interprétation dans ses rapports soit avec le cosmos, soit avec l'histoire, et l'aboutissement politique est la conséquence de cette interprétation générale. Dans un deuxième type de philosophie politique, 1 'ac cent est mis sur les problèmes propres à la vie en commun des hommes, tels qu'ils se révèlent dans l'expérience histo rique. Les philosophies de ce dernier type comportent

éga

lement un aspect métaphysique ou religieux, mais cet aspect est secondaire. Prenons tout de suite des exemples pour être plus clair. Et d'abord l'exemple de celui qui, dans la tradition occi dentale, est peut-être le plus grand penseur politique ou, tout au moins, un des plus grands, Machiavel. Que Machia vel ait eu une conception du cosmos et une conception re li gieuse, c'est certain, mais ni l'une ni l'autre ne présentent d'originalité par rapport aux conceptions de son temps. Tout l'effort de sa pensée a été d'observer et d'analyser le train de la politique tel qu'il était, non pas tel qu'il devrait

être, et d'en tirer

un certain nombre de conséquences fondées sur 1 'expérience. Du même type que la philosophie de Machiavel serait la philosophie de Montesquieu ou la philosophie de Tocque-

14 Introduction à la philosophie politique

ville. L'un et l'autre ont une certaine idée de l'homme, mais cette conception est assez banale. Leur apport original porte sur l'interprétation de la vie en commun et des condi tions de la vie en commun. À 1 'autre extrémité de ces types de philosophie politique, on trouverait une philosophie comme celle de Kant, où l'objet propre de la politique, c'est-à-dire l'organisation de la vie en commun selon des relations d'autorité, figure à peine. Mais, en fonction d'une certaine conception de

1 'homme, Kant pose ce que doit être la politique.

Cette opposition simplifiée reviendrait à dire que les uns cherchent surtout à voir comment fonctionne la politique, alors que les autres cherchent surtout

à dire comment elle

devrait fonctionner. Comme toujours quand on fait une opposition à deux tennes, il ne manque pas de cas qui n'entrent dans aucune des catégories.

Platon a eu pour

point de départ, et peut-être pour conclusion, de sa médita tion les problèmes de la cité grecque. Il serait donc absurde de le mettre dans la catégorie des métaphysiciens ou des moralistes par opposition aux politiques. Mais, d'un autre côté, ce qui, pour nous, est le plus intéressant dans sa phi losophie, ce n'est pas ce qu'il dit de la cité, mais ce qu'il dit de 1 'homme et des idées.

On a parfois vu dans la philo

sophie de Platon celle d'un réactionnaire et il est parfaite ment vrai que, si l'on regarde la place de Platon dans la cité grecque,

Platon, Athénien admirateur de Sparte, est un

homme de droite, pour employer le langage odieux du xxe siècle. C'est un homme typiquement conservateur, traditio naliste, qui critique la démocratie et qui cherche, dans le modèle des sociétés autoritaires et stables, des leçons pour corriger la société athénienne.

On peut donc interpréter

Platon à la lumière de ses opinions politiques et des conseils proprement politiques qu'il donne, mais il va de soi que, au jou rd 'hui, nous intéresse en lui bien davantage sa philosophie de 1 'homme : le rôle du citoyen, la sagesse, le cosmos, les idées. Aujourd'hui, en France, il n'est pas question de faire une philosophie politique du type métaphysique, tout simple ment parce qu'il n'y a pas de métaphysique, de conception du cosmos ou de conception religieuse qui soit acceptée par

1 'ensemble des citoyens.

De plus, les philosophies qui sont

Les philosophies d'Alain et de Maurras 15

aujourd'hui les plus à la mode ne sont pas spécialement riches du point de vue politique. Je crois que l'on peut dire, sans être accusé de mauvaises intentions, que la partie forte de l'existentialisme n'est pas sa politique. Jean-Paul

Sartre

ou Maurice Merleau-Ponty ont des opinions politiques, mais le rapport entre ces opinions et la philosophie existen tialiste n'est pas immédiatement évident. Ils pourraient être existentialistes et avoir d'autres idées sur la situation actuelle du monde. Jusqu'à présent du moins, ils n'ont pas déduit de leur conception de la liberté une certaine théorie de la société 1. Dans ce cours qui a pour titre " Introduction à la philo sophie politique », nous suivrons donc la méthode induc tive. Nous partirons des réalités politiques et, à partir de là, nous tâcherons de remonter aux problèmes fondamentaux de la vie en commun, de l'autorité, dans la forme où ces problèmes nous sont posés par l'histoire.

Encore s'agit-il,

il est vrai, de savoir de quelles réalités on veut partir. Aux différentes époques, ce qui a fait l'objet de la méditation politique a varié. Platon et Aristote ont réfléchi sur la cité grecque. Aristote déjà réfléchissait sur le déclin de la cité et sur 1 'apparition de l'empire dans sa forme macédonienne. Au Moyen Age, la méditation portait fondamentalement sur les rapports du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel. Par conséquent, la première chose à faire, pour nous, c'est de déterminer quel sera le point de départ de notre réflexion politique. Pour cela, nous allons partir non pas des philosophies politiques dominantesquotesdbs_dbs13.pdfusesText_19
[PDF] introduction ? la physique quantique pdf

[PDF] introduction ? la relativité restreinte : cours et exercices corrigés pdf

[PDF] introduction ? la science administrative pdf

[PDF] introduction ? la science politique pdf

[PDF] introduction ? la sociologie politique dormagen pdf

[PDF] introduction au calcul stochastique appliqué ? la finance pdf

[PDF] introduction au droit civil pdf

[PDF] introduction au droit commercial tunisien pdf

[PDF] introduction au droit marocain cours

[PDF] introduction au droit marocain pdf

[PDF] introduction au droit s3 economie pdf

[PDF] introduction au gps

[PDF] introduction au management livre

[PDF] introduction au management ppt

[PDF] introduction au tourisme pdf