[PDF] Les matériaux de construction locaux un appui pour une





Previous PDF Next PDF



Larchitecture marocaine : Cest toute une longue histoire de styles P

27 août 2019 Le zellige habille les murs et les sols de toutes les maisons marocaines et qui rentre également dans la construction des maisons des mosquées



Maroc: un habitat occidentalisé subverti par la tradition

1 mars 2013 et tradition engrammée » in Maghreb



LES MAISONS À PATIO Continuités historiques adaptations

De très grandes maisons marocaines peuvent dispo- Au Maroc le patio disparait physiquement



RCHITECTURE

Maison Marocaine Moderne Nassim. Immeubles logements sociaux R+5 l'architecture bioclimatique



ATELIER 212 / conception SOPHIA SEBTI A R C H I T E C T E

3ème prix Concours Maison de l'Architecture Tanger [avec Yasmine El Kasri Architecte] 2015. Aménagement Stand Aluminium du Maroc & Alucoil



rendu final option.indd

Anthropologie de la religion. I. Approche sociologique de la maison traditionnelle marocaine. Il est récurent lorsqu'on s'intéresse à l'architecture.



Les matériaux de construction locaux un appui pour une

Le Maroc se distingue par une architecture vernaculaire riche En général



Epreuves Concours ENA-2018

Concours commun d'accès aux Ecoles Nationales d'Architecture. 15 Juillet 2018. Epreuve : QCM L'espace polyvalent d'une maison Marocaine est :.



Architecture moderne La modernité au Maroc architecture et

Le moderne au Maroc : Projets et bonnes intentions. • La trame 8x8 Verticale (à l'avant centre) entourée par la succession des maisons et le bidonville ...



1

Les matériaux de construction locaux,

un appui pour une architecture contextuelle autosuffisante en énergie Hassan Kharmich1, Mouna Sedreddine2, Siham El Rharbi3

1HDR Géographie et Aménagement,

hassanekharmich@gmail.com

2Architecte, Doctorante, . m.sedreddine@gmail.com

3Architecte, Doctorante,

siham.elrharbi.ena@gmail.com

Résumé

Le Maroc se distingue par une architecture vernaculaire riche, profondément liée à son milieu naturel

et fortement conditionnée par le contexte dans lequel elle est conçue. Grâce au génie Les formes de manifestation des matériaux locaux changent selon les savoir-faire, les usages, les architecture contemporaine durable et résiliente.

Mots clés : Milieu, matériaux de construction, durabilité, confort thermique, transition énergétique.

Abstract:

Morocco is renowned for its rich vernacular architecture, which is deeply associated to its natural environment and strongly conditioned by the context in which it is conceived. Indeed, the genius of Man in add to the vital need of adaptability, were at the origin of a secular know-how, creating specificities of each region. Thus, the forms of manifestation of local materials change according to the technical knowledge, the

uses, the purposes and the constraints. A single material can indeed offer a variety of uses giving rise

to forms of habitat adapted to their environment.

The purpose of this paper is to learn on the variety of uses offered by certain local materials and to

evaluate their contribution in terms of thermal comfort and the development of a sustainable and resilient contemporary architecture. Key words: Environment, building materials, durability, thermal comfort, energy transition.

Introduction

L incontestable et profondément ancrée , pour qui, langage qui les distingue, traduit leur culture et marque leur présence. E pays en rayonnant au-Que ce soit en milieu urbain ou rural, les techniques

constructives ancestrales ont fait leurs preuves par leur adaptation aux aléas du temps et de la nature

mais aussi par le confort fonctionnel à procurer à une population diversifiée par sa culture et par le milieu dans lequel elle évolue. Lu territoire ont offert aux différents savoir-faire le statut Le génie 2

humain, combiné aux éléments de la nature, a su incarner pendant longtemps le vrai sens des notions

de résilience et de durabilité, où culture et contraintes sont en parfaite osmose.

La terre, la pierre et le bois furent .

Profondément conditionnés par les facteurs liés au contexte, les formes de manifestation de ces

matériaux de construction locaux changent selon les régions, les savoir-faire constructifs (adobe, pisé,

appareillage de la pierre, etc.), les usages, la finalité et les traditions socioculturelles des communautés

locales.

Un seul matériau peut en effet,

Toutefois, intensivxode

s plusieurs régions du Royaume depuis le protectorat, les matériaux locaux ont

été abandonnés au profit de matériaux de construction industriels (béton, verre, acier, etc.) nécessitant

moins de main-isation.

Ldoption de nouveaux procédés constructifs importés, standardisés et désolidarisés du milieu au

, "hybrides», en rupture avec le milieu, mais aussi avec la culture Les formes mais aussi

les usages sont devenus identiques quelque soit la région ou le contexte, et le paysage architectural

ne rappelle que rarement la spécificité e, urbain soit-il ou rural. Au-delà ces modes et matériaux de construction restent

énergivores et peu adaptés au climat, donnant ainsi lieu à un modèle urbain inéquitable et peu résilient.

Face et irréversible des changements climatiques, et à une conscience écologique de plus en plus prononcée, la reconnaissance des matériaux locaux reste incontournable afin de

répondre aux défis liés à l'environnement et à la diversité culturelle. Le retour vers les savoir-faire

Ccette contribution

iaux locaux en proposant une lecture centrée sur la flexibilité et la variété tel que la terre et la pierre ou le bois, sur

de leur utilisation, sur leur impact vis-à-vis de la production architecturale et sur leur apport en termes

upée par -valorisation des ressources énergétiques renouvelables locales.

Pour ce faire, le choix sera porté sur deux régions : le Haut Atlas et le Pré-Rif, où les formes de

manifestations des matériaux terre, pierre, et bois diffèrent selon les usages, les savoir-faire, les

finalités et les nuances climatiques de chaque milieu, influençant considérablement les modes de

groupements Il sera également question de se pencher sur les possibilités active de ces matériaux et sur comment les faire valoir dans les nouvelles architectures. 3

1- Les matériaux locaux, entre diversité régionale, savoir-faire local, usages et

performance énergétique

C puise ses

composantes et forge son savoir faire traduisant ainsi ce rapport séculaire

Une histoire, une culture puis une identité se forgent et marquent le temps, les lieux et les êtres. La

force de cette architecture, au-delà de la conception technique et de son aspect

formel, réside dans sa dimension vivante à la fois en tant que langage culturel transcendant et que

projet social intemporel. Une architecture

La diversité régionale

tant et le distingue du reste des contrées. Autant de spécificités climatiques et géographiques qui

constituent souvent des contraintes enrichissantes donnant lieu à une culture constructive en parfaite

communion avec le milieu. Ce savoir faire original et sav

se veut au service de finalités diverses liées au confort, à la fonctionnalité, à la culture et parfois même

à la politique.

En effet, dans les régions du Haut Atlas et du Pré-Rif, est très présente et réside

dans la flexibilité même qui caractérise les matériaux primaires que sont la terre, la pierre ou encore

le bois et qui sont localement les plus présents. L est conditionné par les

contraintes, les besoins et les finalités fonctionnelles ou culturelles qui distinguent ces milieux et leurs

habitants.

Que ce soit en fondations, soubassement, mur de construction, toiture, mortier ou enduit, ces

matériaux ont contribué à évolutives, durables et résilientes. La flexibilité des matériaux, combinée aux contraintes a donné lieu à une technicité, , des formes de manifestation et des modes de groupement propres à chacune des deux régions.

1.1- pierre et de la terre dans le Haut-Atlas

Le pays Chleuh du Haut-Atlas, Adrar-n-dern » voulant dire " la montagne des

montagnes », représente la partie la plus élevée du pays avec des sommets variant entre 3500 et 4000

et englobe la quasi-totalité du versant nord du Haut Atlas.

Rles plus anciens du Maroc et les plus

caractéristiques de la Région Marrakech--Beni Mellal, le pays Chleuh du Haut-

haute montagne. En effet, le Haut-Atlas témoigne, à travers la richesse de son patrimoine

architecturalgéniosité et de la patience de ses tribus qui, au fil des siècles, ont su humaniser

ce milieu caractérisé par une nature rude et austère et ont réussi à développer et maintenir un mode

n retrait en haute montagne ont, par ailleurs, permis à cette région de maintenir son mode de vie et sa culture. Cette intégration au milieu se manifeste, en outre, sage des matériaux locaux. Ainsi, les groupements de cette région ont et de la terre comme

matériaux principaux de construction au regard de leur forte disponibilité mais aussi au regard du

aux habitants. Loffre une unité 4

révèle différentes variantes conceptuelles conditionnées par des facteurs naturels, spatiaux,

économiques, sociaux et culturels.

En effet, la topographie de ce milieu a fait que certaines entités se distinguent par leurs particularités

climatiques et physiques mais aussi par le choix des matériaux de construction donnant ainsi lieu à

différentes , les unes situées en haute montagne " Dern » (Figure 1), utilisant

exclusivement la pierre, et les autres au niveau du piémont " Dir » (Figure 2), optant davantage pour

la terre. Culminant à une altitude variant entre 1000 et 2000 m, les habitations en haute montagne occupent

les parties rocheuses des versants de montagne qui se caractérisent par de fortes déclivités. La nature

accidentée du site ition des groupements trois composantes parallèles froment le paysage, à savoir Le choix de localisation, malgré les

contraintes géographiques du site, se justifie entre autres par la stabilité les zones rocheuses

aux constructions.

La topographie et le climat du site ainsi que la

rganisation sociale des habitants ont profondément conditionné la morphologie des Douars situés en haute montagne. En effet, la rareté du terrain à bâtir et la rudesse du climat, aux cô une forte cohésion humaine, ont donné lieu à une structure spatiale compacte composition de plus en plus dense selon un aménagement spontané et organique dicté par les déclivités du terrain. (Figure 3).

La forme des habitations, leur disposition et le choix des matériaux de construction, reflètent donc

cette forte intégration au site dictée Ainsi, les bâtisses dont la typologie est la plus répandue, se distinguent par en raison de sa forte

présence dans la région, de ses caractéristiques techniques face à des terrains pentus, de sa résistance

Figure 1 -Atlas

Source :

chegaga-marrakech-7-jours/

Figure 2 -

Atlas

Source :

https://www.morocco-adventure villages.php Figure 3 : Disposition linéaire dictée par la

Source : https://www.flickr.com/photos/homer

5 et de ses qualités thermiques face à un climat sec et froid. En effet, plus on gagne de la

hauteur et plus la terre se raréfie laissant place à la pierre dans ses différentes formes : basaltique et

calcareuse ou schisteuse sédimentaire. Lcaractérisent également par une disposition compacte en terrasse et une

Ceci explique par ailleurs la dimension relativement réduite des espaces intérieurs (2,50 m x 3,50 m)

dont la hauteur ne dépasse pas en général 2,20 m.

Conçues selon deux ou trois niveaux avec des accès souvent indépendants, les habitations sont

exclusivement construites en pierre et présentent des plans irréguliers du fait de la topographie

accidentée du site. Lutre marquant de ce fait la vocation

affectée à chaque niveau et soulignant davantage la volonté de séparer les espaces dédiés aux

Hommes et ceux réservés au bétail. (Figure 4) Le choix du matériau, la conception des espaces, leur répartition et leur affectation même, sont profondément conditionnés par le contexte géographique et les caractéristiques naturelles du milieu. Face à un climat la pierre est utilisée dans la construction en raison, non seulement de son abondance mais surtout présente des qualités thermiques qui procurent un microclimat favorable à la vie et aux activités humaines. En effet, ce matériau se caractérise par des propriétés thermo physiques intéressantes de par sa diffusivité1 et conductivité2 thermiques moyennes mais il possède surtout une régulation hygrothermique3 et une inertie thermique4 très intéressantes. La rudesse du climat rend donc nécessaire la réalisation de parois de forte inertie thermique

ayant la capacité de stocker la chaleur le jour et de la restituer la nuit, pour réguler au mieux les

variations de température qui procurent les situations d'inconfort thermique. La pierre ralentit les

transferts de chaleur entre extérieur et intérieur et garde longtemps la chaleur ou la fraîcheur.

E, le confort thermique oriente également

espaces. La présence du bétail au sein des habitations permet, dans ce sens, de lutter contre le froid

dans ce sens. La présence de deux cuisines, pour sa part et la finalité. La c, sert en même temps à chauffer les pièces habitables, et joue en parallèle le rôle de régulateur 1

2 La conductivité thermique est la quantité de chaleur qui passe en une seconde au travers de 1m² d'une couche de

matériaux homogènes de 1 mètre d'épaisseur, soumis à une différence de température de 1 degré.

3 L'hygrothermie caractérise la température et le taux d'humidité de l'air ambiant d'un local. Une bonne hygrothermie

4 déphasage des variations de la température extérieure et intérieure. Figure 4 : Coupe illustrant les trois niveaux qui composent la demeure (le 1er niveau réservé au bétail et réserves, le 2ème niveau, dit intermédiaire, accueille la cuisine et une réserve alimentaire et le

3ème est dédié à la vie familiale.)

Source : Les architectures régionales : Région de

Tensift. p.32

6 thermique. En outre, les ouvertures éviter le plus possible les déperditions de chaleur.

Concernant la structure, les murs extérieurs sont construits en pierre à travers un appareillage de

moellons équarris, conférant stabilité et solidité à la structure (Figure 5).

de pierres schisteuses, celles-ci sont appareillées en assise en raison de leurs formes plates et

irrégulières. Les murs intérieurs de séparation sont quant à eux en pisé.

Les toits, pour leur part, sont

matériaux, dans le site même. Ls taillés font office de poutres supportant le reste des

éléments de la toiture à savoir : les poutrelles en rondins, les roseaux et une couche de 20 cm de terre

argileuse damée. Une corniche en saillis faite de pierres plates vient compléter le tout, servant ainsi à

protéger les murs extérieurs des intempéries. (Figure 5) La composition de la toiture se caractérise par une résistance et une inertie thermiques importantes mplitude de la température extérieure qui peut atteindre en hiver des valeurs négatives (au-dessous du zéro). Cette résistance aux variations de températures de construction qui composent les habitations à savoir : les murs extérieurs en pierre (pouvant atteindre 40 cm qui permettent grâce à leur inertie thermique de transmettre la fraicheur ou la chaleur vers une restitution douce et un amortissement important ; et la toiture en terre qui offre une isolation thermique et une étanchéité importantes en période de froid.

Aux côtés de ces

adaptabilité dont les habitants ont fait preuve face au déterminisme du milieu, les ouvertures restent

un autre exempl, grâce à laquelle savoir faire, culture et contraintes,

ont donné lieu à un cadre de vie durable et équilibré. Ainsi, faire face aux aléas climatiques et au

manque de ressources tout en veillant à maintenir et procurent aux ouvertures un rôle à la fois fonctionnel et identitaire. Strois typologies sont relevées. Les meurtrières qui sont des percements sommair40 x 40 cm² placées dans le niveau bas de la demeure

et qui servent à la ventilation des pièces (étables et réserves) ; les fenêtres, dont les dimensions varient

entre 60 x 80 cm² et 80 x 100 cm², qui qui

par du fer forgé (Figure 6), et les portes enfin, qui pour leur part sont basses, en bois et dont les

dimensions varient entre 100 x 180 cm² et 140 x 190 cm² (Figure 7).

Figure 5 : Détail de la structure du mur et

du toit

Source : Les architectures régionales :

Région de Tensift. p.38.

7

Ces ouvertures témoignent du caractère extraverti des habitations, certes, mais participent en outre,

par leurs faibles dimensions, à la préservation de la température intérieure selon les saisons (maintient

de la chaleur en hiver et de la fraicheur en été).

Situés à une altitude variant entre 300 et 1000 m sur les versants à faible pente, le groupement du

" Dir » entre deux » (entre la plaine et la montagne) par la diversité des

matériaux utilisés, des techniques de construction développées mais aussi par son rôle communautaire

plaines et des montagnes. A s douars de haute montagne, ceux situés an aval (entre la plaine et la montagne) se

caractérisent par une morphologie dictée, non seulement par les contraintes du site et les conditions

imposées par le milieu, mais aussi par la nature de la structure sociale et la culture des différentes

compositions humaines qui les forment. Ainsi, l

disposition spatiale (ruelles étroites, habitations contigües, etc.) une forte cohésion sociale tandis que

ceux de type lâches se distinguent par une répartition spatiale éparse sous forme de noyaux isolés.

Uces noyaux

sont établis soit de façon linéaire le long des oueds, soit sur les flancs des collines. Contrairement aux habitations de haute montagne, c expriment par leurs volumes fermés le caractère introverti des douars. L

espaces et le choix des matériaux de construction diffèrent nettement de ceux de haute montagne.

En polyvalente

de forme carrée ou rectangulaire et dont la surface varie considérablement selon le niveau de vie et

la taille de chaque famille. Les ouvertures sont plus larges, la hauteur sous plafond peut dépasser les

3 m et la terre est associée à la pierre pour former les principaux éléments de structure.

Figure 6

Source : Les architectures régionales : Région de Tensift. p.40

Figure 7 .

Source : Les architectures régionales : Région de

Tensift. p.43

8 Généralement, les demeures ont un caractère évolutif : elles sont construites au fur et à mesure que le beseption finale préétablie.

Comme en haute montagne,

espaces de vie et les espaces réservés aux animaux donnant parfois lieu à une seconde cour pour le

bétail ou à un étage réservé à la famille.

Cette répartition spatiale répond à des besoins aussi bien fonctionnels et économiques que culturels

et sociaux. A la cour, en plus de son rôle communautaire (espace de détente et de refuge

pour le bétail, etc.) joue un tout autre rôle lié cette fois ci au confort thermique des habitants. En effet,

elle représente en même temps un régulateur de température en fonction des saisons, et un puits de

pour cractère sobre et introverti. (Figure 8)

Concernant les techniques de construction,

le matériau principalement utilisé dans la plupart de ces Douars reste la terre en raison de son abondance sur le site, mais aussi au regard de ses qualités thermo physiques en

été comme en hiver.

En effet, la terre se caractérise par une résistance thermique élevée. Que ce soit en mur ou en toit, ce matériau présente une très faible diffusivité et conductivité thermiques et procure, de ce fait, une diminution de la variation de la température intérieure dans assez rude.

Utilisée s

quotesdbs_dbs49.pdfusesText_49
[PDF] architecture marocaine moderne

[PDF] architecture marocaine wikipedia

[PDF] architecture matérielle des systèmes informatiques

[PDF] architecture mosquée

[PDF] architecture technique informatique

[PDF] archive guerre indochine

[PDF] archives etat civil maroc

[PDF] archives immigration italienne en france

[PDF] archives journal officiel république française

[PDF] archives marocaines pdf

[PDF] archives martinique aix en provence

[PDF] archives militaires outre mer

[PDF] archives protectorat français maroc

[PDF] archivistica pdf

[PDF] archivo pdf descargar