[PDF] [PDF] CORRECTION - 4ème - Le cirque chromatique

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CORRECTION - 4ème

Les raboteurs de parquet, Gustave Caillebotte, 1875. - Musée d'Orsay, Paris -

Identification :

L'oeuvre présentée est une peinture à l'huile sur toile ayant pour titre Les raboteurs de parquet. Elle

a été peinte en 1875 par Gustave Caillebotte. Le format de cette toile est de 102 cm de hauteur pour

142,5 cm de largeur. Cette oeuvre est exposée au musée d'Orsay de Paris, musée mondialement

réputé pour posséder une des plus belles collections de peintures réalistes et impressionnistes.

Dénotation :

Cette toile nous donne à voir trois ouvriers en plein travail : Ils rabotent le parquet d'un bel appartement parisien.

Le cadrage de l'image est un plan large en plongée qui nous offre une vision subjective de la scène.

L'espace est représenté de manière réaliste, les lignes de fuite que forme le parquet accentuent l'effet

de perspective et la profondeur de l'image.

Au premier plan nous voyons deux personnages de face agenouillés ainsi que leur outils posés au

sol. A droite de l'image, partiellement représentée, nous apercevons une bouteille de vin.

Le troisième personnage est au deuxième plan sur le bord gauche de l'image, un peu en retrait des

deux autres, sa jambe droite est hors champs (elle 'sort' de l'image). Au troisième plan, nous voyons le bas des murs de l'appartement et une fenêtre par laquelle on

aperçoit des toits d'immeubles typiquement parisien. Posé contre le mur, en haut à droite de l'image,

nous voyons ce qui semble être des sacs de toiles, peut-être bien des vêtements.

L'ambiance colorée est dominée par une association de bleus et de bruns/jaunes. On note que ces

couleurs sont des couleurs complémentaires : Les tons bleutés s'opposant aux tonalités orange et

jaune pour produire un fort contraste, créant ainsi une intense sensation de luminosité. Les couleurs

nous offrent une représentation assez douce de la scène : La lumière inonde la pièce sans être trop

agressive.

La lumière est naturelle et provient de la fenêtre. Cette lumière éclaire les dos des ouvriers ce qui

permet de mettre en valeur la découpe de leurs corps. Elle se reflètent également sur le parquet en

provoquant un léger effet d'éblouissement. Elle illumine la pièce qui, sans elle, serait plongée dans

l'obscurité. Nous pouvons aisément imaginer que ce moment de vie se déroule lors d'un matin calme et ensoleillé, un matin de printemps ou d'été. Les personnages sont des ouvriers en plein travail. Il sont courbés sur leur tâche. Deux des

personnages sont en interaction, ils semblent discuter. Le troisième est lui plus isolé, concentré sur

son travail. Ces personnages non figés et leurs mouvements nous donnent une impression de

dynamisme, d'actions en cours, comme si l'image était en fait un instantané photographique, une

image volée. Correction : Les raboteurs de parquet, Gustave Caillebotte, 1875 1/2

Connotation :

Gustave Caillebotte nous offre à voir une scène de travail : un travail laborieux et pénible exprimé

par la position des personnages et la courbure de leurs dos nus. On imagine ce travail harassant et

pénible, toutefois, la représentation est baignée d'une lumière douce et apaisante qui rend la scène

poétique et touchante.

On imagine que le peintre a souhaité montrer la beauté de ces gens en plein labeur. Il donne ici une

vision positive de la classe ouvrière et la met au centre de son oeuvre ce qui est une chose nouvelle

dans l'histoire de l'art. En effet jusqu'au milieu du XIXe siècle la peinture tendaità représenter des

classes sociales aisées (Roi, noble, bourgeois, etc ...), des héros ou des divinités dans des scènes

idéalisées et construite comme on peut construire une scène de théâtre. Le cadrage semble maladroit : un personnage 'sort' du cadre. La vision en contre-plongée nous

donne l'impression que nous - spectateur - sommes entré dans cette pièce et que nous avons nous-

même baissé la tête pour regarder ces hommes. Nous avons une impression d'instantané, d'une

vision fugace qui accentue le réalisme de la scène. Nous pouvons parler ici d'une vison quasi photographique.

Cette vision très réelle, qui nous plonge au milieu de la scène, alliée à une thématique sociale très

forte nous permet de reconnaître là deux caractéristiques fortes et essentielles qui définissent le

mouvement artistique dit 'réaliste' dont Gustave Caillebotte est une des chefs de fil. Correction : Les raboteurs de parquet, Gustave Caillebotte, 1875 2/2quotesdbs_dbs10.pdfusesText_16

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