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  • Pourquoi la Chine constitue un modèle de développement pour l'Afrique ?

    Les milliards de dollars déversés par la Chine sur le continent noir ont permis de soutenir la croissance. « La Chine a permis de générer une croissance endogène des pays africains. Gr? à elle, l'Afrique s'est sortie de sa trop forte dépendance à ses matières premières », ajoute le chercheur.
  • Quelle place occupe la Chine comme partenaire commercial de l'Afrique ?

    La Chine occupe la première place dans les échanges commerciaux avec l'Afrique. Après le record de 254 milliards de dollars enregistré en 2021, les échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique maintiennent une croissance à deux chiffres et ont augmenté de 23% au 1er trimestre 2022.
  • Elle s'est tournée vers l'Afrique pour avoir un minimum de garanties d'approvisionnement, investissant dans tous les pays qui ont du pétrole et des ressources naturelles. Maintenant, elle cherche aussi à accroître son marché, à avoir des débouchés pour ses produits et ses capitaux. »
Partenariat Chine-Afrique : un bilan positif ?

Partenariat Chine-Afrique : un bilan positif ?

Les leçons de la crise alimentaire du Malawi

Querelles de succession

Stabilisation de la Somalie

www.un.org/africarenewal/frJanvier 2013Département de l'information des Nations Unies

Janvier 2013

La Chine active au coeur de l'Afrique

Panos / Dieter Telemans

Janvier 2013

??Vol. 26 No. 3

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Rubriques

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25

Afrique Horizon

26

Nominations

27

Livres

Photo en couverture :

Des ouvriers chinois et tchadiens côte à côte.

Ruth Fremson / The New York Times / Redux

Dossier spécial

Le Chine au cœur de l'Afrique6

Avantages et difficultés d"une

relation en pleine expansion

Anciennement ‘Afrique Relance'Au sommaire

Rédacteur en chef

Masimba Tafirenyika

Chef d"édition

Ernest Harsch

Rédaction

Kingsley Ighobor

Jocelyne Sambira

Recherche & Liaison media

Rebecca Moudio

Arao Ameny

Pavithra Rao

Design & Production

John Gillespie

Mulumba Lwatula

Administration

Bo Li

Distribution

Atar Markman

Prière d"adresser toute correspondance au

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Afrique Renouveau est publiée en anglais et

en français par la Division de la communi- cation stratégique du Département de l'in- formation des Nations Unies. Toutefois son contenu ne reflète pas nécessairement les vues des Nations Unies ou des organisations soutenant la publication. Les articles de cette publication peuvent être reproduits librement, à condition de mentionner l'auteur et la source, “ONU,

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adresser une copie. Les photos protégées par un droit d'auteur ne peuvent être reproduites.

3 Janvier 2013

L e 16 mars dernier, l'atterrissage d'un vol de la Turkish Airlines à l'aéroport international d'Aden

Adde situé près de la capitale somalienne,

Mogadiscio, a marqué un renouveau. Pour

la première fois en 20 ans, un avion de ligne en provenance d'Europe avait fait le voyage jusqu'à cette capitale considérée comme l'une des plus instables de la région. Aujourd'hui, six mois après, le pays dispose d'un parlement, d'une constitution provisoire, d'un nouveau président et d'un premier ministre.

Jadis qualifiée de " ville la plus

dangereuse du monde », Mogadiscio

déborde à présent d'activité. Comme l'expliquait récemment à des journalistes réunis à Nairobi le Représentant spécial de l'ONU pour la Somalie, Augustine Mahiga, les rues de Mogadiscio grouillent aujourd'hui de gens et de voitures et le bruit des marteaux-piqueurs a remplacé

celui des coups de feu. Lors de la première visite du Représentant spécial en 2010,

Mogadiscio était une ville fantôme.

Les seuls véhicules qu'on voyait sur les

routes étaient des camions militaires avec parfois, tout au plus, une charrette tirée par un âne. " Il n'y avait pas un seul immeuble sans impact de balles et la plupart avaient été détruits. » Pendant sa rencontre de plusieurs heures avec un dirigeant somalien, " tout ce qu'on entendait, c'était le bruit des armes à feu, des armes de tous calibres, armes légères, armes lourdes - et des explosions répétées, assourdissantes... »

Mogadiscio a été libérée du joug des

milices Al-Shabaab au mois d'août 2011.

Les milices avaient alors été chassées

par les forces du gouvernement fédéral

de transition somalien aidé des quelque 9 000 soldats de la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM). Des dizaines de milliers de personnes furent déplacées par les combats, pendant que les insurgés étaient repoussés vers le sud et le centre de la Somalie. Au même moment, la famine se propageait rapide-

ment dans tout le pays où, selon le Bureau de la coordination des affaires humani- taires (OCHA), quelque 3,8 millions de personnes avaient besoin d'une aide d'urgence. La décision des Al-Shabaab d'interdire à plusieurs organisations humanitaires l'accès aux régions toujours sous leur contrôle a contribué à leur impopularité.

Déjà affaiblies, les milices Al-Shabaab

ont, début octobre, perdu une autre ville stratégique, Kismayo, suite à une autre offensive de l'AMISOM et des forces du

Deux étudiantes de l'Université de

Mogadiscio. Après des dizaines d'années de

guerre, de nombreux Somaliens reprennent maintenant une vie normale.? ?Panos / Sven Torfinn

Amorce historique de la Somalie

vers la paix et la stabilité

Une étape décisive

pour les nouveaux dirigeants somaliens

Par Jocelyne Sambira

4 Janvier 2013

gouvernement somalien. Ces cinq der- nières années, les rebelles dépendaient de cette ville portuaire du sud de la Somalie pour se ravitailler et pour exporter du charbon de bois. Les revenus qu'ils en tiraient leur permettaient de financer leurs opérations militaires. La prise de Kismayo a donc représenté un revers important pour les milices, qui entretiennent en outre des liens avec Al-Qaida.

Un vote pour le changement

C'est, de l'avis de nombreux observateurs,

un plan d'action soutenu par l'ONU - la " feuille de route pour achever la transi- tion en Somalie » - qui a en grande partie permis de mettre fin à huit ans d'impasse politique dans ce pays. La feuille de route énonçait les mesures prioritaires à prendre pour achever le processus de transition avant le 20 août 2012 et rétablir la stabilité dans l'ensemble du pays. Après la dissolu- tion du gouvernement fédéral de transition mis en place en 2004, des négociations politiques tendues se sont tenues entre différents acteurs politiques somaliens en vue de l'adoption d'une constitution provi- soire, de l'élection d'un nouveau parlement et de la désignation d'un nouveau prési-

dent et d'un premier ministre. Certains membres de la classe politique étaient déterminés à maintenir le statu quo afin de se maintenir à leurs fonctions. Mais les pressions du Conseil de sécurité de l'ONU,

qui menaçait de prendre des " mesures sévères » contre les " obstructions répétées », ont fini par aboutir.

Pour la première fois depuis la chute du

gouvernement de Mohammed Siad Barre en 1991, un nouveau parlement fédéral a donc été choisi. Comme les conditions de sécurité ne permettaient toujours pas l'organisation d'élections législatives,

135 chefs traditionnels appartenant à

différents clans ou venus de différentes régions se sont réunis à Mogadiscio pour élire à bulletin secret les 275 députés - dont des femmes - au parlement. Les chefs traditionnels somaliens sont des dirigeants influents nommés à vie par leurs commu- nautés.

Cette approche, explique Augustine

Mahiga, a permis de donner une " légiti-

mité » au processus. Mais pour l'Interna- tional Crisis Group, un centre de réflexion de Bruxelles, ce processus de sélection " antidémocratique » a été entaché " d'un niveau d'interférence politique, de corrup- tion et d'intimidation sans précédent ».

L'envoyé spécial des Nations Unies avait

demandé aux chefs traditionnels de

recourir au scrutin secret. " Entre vous et l'urne, Dieu seul est juge », leur avait-il dit. Les nouveaux législateurs ont, semble-t-il, pris à cœur ces recommandations, et surpris la plupart des Somaliens en votant pour de nouveaux dirigeants. Ils ont ainsi nommé le professeur Mohamed Oswan

Jawari, juriste ayant à son actif une longue

carrière dans la fonction publique, à la prés- idence du parlement. Le 10 septembre, ils ont aussi élu un nouveau venu en politique,

Hassan Sheikh Mahmud, à la magistra-

ture suprême, rompant avec le passé et en particulier avec l'ancien président, Sharif

Sheikh Ahmed, habitué de la scène poli-

tique somalienne et ancien chef de l'Union des tribunaux islamiques, dont les milices

Al-Shabaab étaient issues. A l'opposé,

M. Mahmud était un universitaire et un

militant dont la carrière politique n'avait commencé qu'un an auparavant, avec le lancement de son Parti pour la paix et le développement. À son tour, le Président

Mahmud a choisi comme Premier Ministre

Abdi Farah Shirdon, économiste et homme

d'affaires qui s'est engagé à combattre la corruption et le népotisme.

Plus récemment encore, M. Shirdon a

nommé Fauzia Yusuf Haji Adan au poste de vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères - la première femme à accéder à de telles fonctions en Somalie.

Pour Abdul Sharif, journaliste et analyste

américain d'origine somalienne basé dans le Minnesota (États-Unis), ce résultat est une très bonne surprise. " Les Somaliens ont fait un grand pas sur le chemin de la prospérité. Nombreux étaient ceux qui pensaient que le gouvernement de tran- sition ne prendrait jamais fin. Le peuple

Somalien leur a donné tort. »

Climat propice aux affaires

Pour le Président Mahmud, qui a

survécu à un attentat suicide deux jours à peine après sa prise de fonction, la priorité est claire : " Sécurité, sécurité, sécurité ». Même si les milices

Al-Shabaab ont battu en retraite,

elles restent une menace autour de

Mogadiscio, ou dans la ville récemment

libérée de Kismayo, et dans d'autres régions du sud et du centre de la

Somalie.

Une arche historique est repeinte à

Mogadiscio. Les travaux de reconstruction

de la capitale ont commencé. ?Panos / Sven Torfinn

5 Janvier 2013

Abdirashid Duale, directeur exécutif de

Dahabshiil, la plus grande entreprise de

transfert d'argent de la Corne de l'Afrique, ne sait que trop bien ce qu'il en coûte de faire des affaires en Somalie. Après vingt ans passés au service des habitants de

Mogadiscio, ses bureaux n'ont pas été

épargnés par la violence. En 2009, une

attaque des Al-Shabaab a coûté la vie à plusieurs de ses employés, l'obligeant à fermer certains de ses établissements.

Mais les 29 officines de son entreprise

qui sont encore ouvertes assurent un service essentiel à beaucoup d'habitants de

Mogadiscio.

Ces attaques n'ont pour l'instant pas nui au

boom économique de la capitale soma- lienne. Comme l'a indiqué Abdirashid

Duale à

Afrique Renouveau, Dahabshiil

a vu ses transactions à Mogadiscio progresser de 20 % ces derniers mois, alors que le shilling somalien s'est renforcé face au dollar. " Nous constatons que certains de nos clients reconstruisent et que la demande d'immeubles à usage locatif est forte, en particulier pour les locaux profes- sionnels. » Abdirashid Duale note aussi qu'il y a désormais des vols quotidiens à destina- tion de Mogadiscio remplis de membres de la diaspora somalienne qui rentrent dans leur pays d'origine pour y investir.

Dans le Minnesota, Abdul Sharif est

impatient de retrouver sa grand-mère qui vit à Hamarweyme, un quartier relative- ment calme de Mogadiscio. " La Somalie traverse des transformations majeures, les premières depuis la guerre de 1991. Il faut donner plus de chance à ce gouvernement et attendre de voir ce qu'il va faire, au lieu de critiquer. »

Renforcer la sécurité

La plupart des personnes qui souhaitent

voir s'installer la paix en Somalie s'ac- cordent sur la nécessité de réformer et renforcer les forces de sécurité. L'Union africaine (UA) fait actuellement pression sur le Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'il lève son embargo sur les armes à l'égard de la Somalie, tout en le maintenant pour les acteurs non-étatiques. L'UA demande aussi le renforcement des mesures de soutien à la Somalie, ainsi qu'une aide permettant de financer le déploiement intégral des effec- tifs militaires prévus de l'AMISOM, soit

12 000 hommes.

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban

Ki-moon, est convenu avec le Président

Mahmud de la mise en œuvre d'activités

de consolidation de la paix. Ban Ki-moon souhaite que l'ONU établisse une " forte présence » en Somalie, autrement dit que tous les organismes, fonds et programmes des Nations Unies concernés - qui pour la plupart opèrent actuellement depuis le

Kenya voisin - s'installent en Somalie d'ici à

janvier 2013.

Le rétablissement des services de base tels

que l'eau, l'éducation ou la santé est aussi indispensable à la réussite du nouveau gou- vernement. C'est ce qu'explique Maxamed

Ibrahim, étudiant en développement inter-

national à l'Université du Vermont (États-

Unis). Maxamed Ibrahim vient de Bardera,

une ville essentiellement agricole proche du port de Kismayo. Il a quitté la Somalie en

1995 et n'est plus rentré depuis. Il ne cache

pas son scepticisme quant à l'avenir du pays.

Les guerres de clans, la corruption, les prob-

lèmes de sécurité et les conséquences de la famine - tous ces problèmes ont été hérités du gouvernement précédent. " Personne ne parle de réformer l'armée, ni de payer des impôts... Le gouvernement a-t-il l'argent nécessaire pour financer tous ces projets ?

De son côté, l'AMISOM ne parle que de ses

succès militaires. Mais que fait l'AMISOM une fois qu'une ville est prise ? Personne ne parle vraiment de ces questions. Les soldats de l'UA sont déjà déployés au maximum de leurs capacités et le Gouvernement ne dit rien des services de base. Les gens se tourneront vers les Al-Shabaab pour avoir accès à ces services et vivre en sécurité si le

Gouvernement ne le leur permet pas. »

En janvier 2012 on estimait à 184 000 le

nombre de personnes déplacées vivant

à Mogadiscio, selon Russell Geekie de

l'OCHA. Un nouveau décompte qui devrait être publié dans les semaines à venir porte ce chiffre à 200 000 personnes. Pour le

Gouvernement, le défi le plus immédiat à

relever est de mettre en place une admini- stration locale et régionale, et d'instaurer la justice et l'état de droit. Une fois cet objectif atteint, le Gouvernement sera plus à même de répondre aux attentes des populations locales.

Pour l'heure, les Somaliens " en ont assez

des groupes comme les Al-Shabaab », affirme Maxamed Ibrahim. Tant qu'ils garderont le contrôle des efforts de stabili- sation à venir, estime-t-il, ils feront preuve de " tolérance » et donneront du temps au nouveau gouvernement pour résoudre des problèmes qui ne datent pas d'hier.

Installation d'une enseigne de l'une des

premières banques commerciales à rouvrir

à Mogadiscio.

Panos / Sven Torfinn

6 Janvier 2013

La Chine au coeur de l'Afrique

L e don de la Chine à l'Afrique ». Le nouveau siège de l'Union afri- caine, un imposant immeuble de 20 étages à Addis-Abeba est ainsi décrit parce que la Chine a pris en charge les frais de construction (200 millions de dollars) de ce complexe ultramoderne. Le plus haut bâtiment d'Éthiopie, achevé en décembre 2011,

à temps pour un sommet de l'UA

organisé le mois suivant, comprend une salle de conférence de 2 500

places. Ce cadeau n'a pas été salué par tous les Africains. Le commentateur politique ouest-africain Chika Ezeanya considère comme une " insulte à l'UA et à tous les Africains, qu'en 2012, un bâtiment aussi

symbolique que le siège de l'UA soit conçu, construit et entretenu par un pays

étranger ». En découvrant le complexe

ultra-chic en janvier, les dirigeants afri- cains se sont cependant succédé pour remercier la Chine.

La largesse de la Chine envers l'Afrique

ne date pas d'aujourd'hui. Auparavant, la

Chine avait soit fait don soit participé à

la construction d'un hôpital à Luanda en

Angola, de stades en Sierra Leone et au

Bénin, d'une raffinerie de sucre et d'une

plantation de canne à sucre au Mali, pour ne citer que quelques exemples. À la cinquième Conférence ministérielle du

Forum sur la coopération sino-africaine, qui s'est tenue à Beijing en juillet 2012, le Président chinois, Hu Jintao, en a mentionné d'autres projets, notamment : 100 écoles, 30 hôpitaux, 30 centres de lutte contre le paludisme et 20 centres pilotes agricoles.

Les dirigeants africains répètent volontiers que la coopération avec la Chine n'est pas

à sens unique et qu'elle se concrétise plus

par des échanges commerciaux que par de l'aide. En effet, selon l'hebdomadaire britannique The Economist, les échanges entre l'Afrique et la Chine ont atteint 166 milliards de dollars en 2011.

L'intérêt de la Chine

Que gagne donc la Chine ? Dans un recueil

d'essais intitulé

China Returns to Africa

publié par la Columbia University Press, les rédacteurs Chris Alden, Daniel Large et

Ricardo Soares de Oliveira soulignent que,

" La principale motivation du gouverne- ment chinois est la recherche stratégique de ressources et sa volonté de faire en sorte que les besoins énergétiques grandis- sants de la Chine soient satisfaits par les fournisseurs de matières premières ». La deuxième économie mondiale achète actu- ellement plus du tiers du pétrole africain.

En outre, les industries chinoises s'appro-

visionnent en matières premières telles que le charbon de l'Afrique du Sud, le minerai de fer du Gabon, le bois de la Guinée équato- riale et le cuivre de la Zambie.

Les industries chinoises ont aussi besoin de

nouveaux marchés pour leurs produits et l'Afrique pourrait être un marché énorme. " La Chine se repositionne en permanence

Avantages et diffi-

cultés d'une relation en pleine expansion

Par Kingsley Ighobor

En échange de pétrole, la Chine participe

à la construction d"infrastructure, ici de

lignes ferroviaires et d"une gare en Angola.

Les échanges commerciaux entre la Chine

et l"Afrique ont atteint 166 milliards de dol lars en 2011.quotesdbs_dbs30.pdfusesText_36
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