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Les marques du diable et les signes de l'Autre.

Rhétorique du dire démonologique à la fin de la Renaissance Par

Hélène Hotton

Thèse de doctorat

Département des littératures de langue française

Faculté des arts et des sciences

Université de Montréal

Thèse présentée à la Faculté des études supérieures et postdoctorales en vue de l'obtention du grade de Philosophiae Doctor (Ph.D.) en Littératures de langue française

Mai 2011

© Hélène Hotton, 2011

ii

Université de Montréal

Faculté des études supérieures et postdoctorales

Cette thèse intitulée :

Les marques du diable et les signes de l'Autre : rhétorique du dire démonologique à la fin de la Renaissance présentée par :

Hélène Hotton

a été évaluée par un jury composé des personnes suivantes :

Francis Gingras (Université de Montréal)

Président-rapporteur

Jean-Philippe Beaulieu (Université de Montréal)

Directeur de recherche

Luc Vaillancourt (Université du Québec à Chicoutimi)

Membre du jury

Grégoire Holtz (Université de Toronto)

Examinateur externe

Javier Rubiera (Université de Montréal)

Représentant du doyen

iii

RÉSUMÉ

Comment le motif de la marque insensible du diable a-t-il pu se frayer un chemin au sein du discours théologique, juridique et médical de la fin de la Renaissance jusqu'à s'imposer comme une pièce essentielle du crime de sorcellerie ? Selon quels mécanismes et à partir de quels systèmes de croyance cette marque corporelle en est-elle venue à connaître une si large diffusion et une aussi grande acceptation tant chez les gens du livre que parmi les couches populaires ? En cette époque marquée par la grande chasse aux sorcières et le développement de l'investigation scientifique, l'intérêt que les savants portent à cette étrange sémiologie constitue une porte d'accès privilégiée pour aborder de front la dynamique du déplacement des frontières que la démonologie met en oeuvre au sein des différents champs du savoir. Cette thèse a pour objectif d'étudier le réseau des mutations épistémologiques qui conditionne l'émergence de la marque du diable dans le savoir démonologique français à la charnière des XVI e et XVII e siècles. Nous examinons par quels cheminements l'altérité diabolique s'est peu à peu intériorisée dans le corps et l'âme des individus sous l'influence grandissante des vertus de l'empirisme, de la méthode expérimentale et de l'observation. En analysant la construction rhétorique de la théorie des marques du diable et en la reliant aux changements qui s'opèrent sur la plateforme intellectuelle de l'Ancien Régime, nous entendons éclairer la nouvelle distribution qui s'effectue entre les faits naturels et surnaturels ainsi que les modalités d'écriture pour en rendre compte. Mots clés : démonologie ; Renaissance ; marque du diable ; altérité ; rhétorique ; empirisme. iv

ABSTRACT

How did the motive of the Devil's Mark wend its way through the theological, legal and medical discourse at the end of the Renaissance to such a point that it became a critical component of the crime of witchcraft? Through what mechanisms and what belief systems did this idea of the Devil's Mark become so widely disseminated and greatly accepted among both the scholars and the general public? In a period marked by the Great Witch Hunt, as well as the development of scientific investigation, the fact that the scholars are interested in this strange semiotics is a very interesting starting point to address head-on the shift in boundaries that demonology brought about within these different fields of knowledge. The purpose of this thesis is to study the network of the epistemological mutations that shaped how the Devil's Mark emerged in French demonological knowledge between the end of the 16 th century and the beginning of the 17 th century. We will review how diabolical otherness gradually became internalized in the individuals' heart and soul under the increasingly powerful influence of empiricism, experimental method, and observation. We will analyze the rhetorical construction surrounding the Devil's Mark theory and relate it to the changes that took place in the intellectual platform of the Ancien Régime in order to shed light on the new classification that appeared between natural and supernatural facts, as well as on the rhetorical strategies used to report on them. Key words: demonology; Renaissance; Devil's Mark; otherness; rhetoric; empiricism. v

Table des matières

INTRODUCTION 2

Première partie

CHAPITRE 1

HISTOIRES DE LA SORCELLERIE : 24

LES ENJEUX D'UNE ÉNIGME

Écrire la sorcellerie 29

Les espaces de la sorcellerie : l'Ailleurs et l'Autrefois 32 Sorcellerie et savoir : les chemins d'une reconnaissance 47 Paroles sorcières et discours savants 56

La main seconde 60

Faire parler les textes 70

La rhétorique des sources 77

La Nature, ses écarts et ses démons 82 Éprouver le réel à la Renaissance 87 La science des signes et les qualités occultes 101

Funestes présages et fin du monde 115

vi

CHAPITRE 2

LES DISCOURS DU DIABLE 124

Métamorphoses dans la scénographie diabolique 136

Les alliances maudites 139

Le Marteau des sorcières ou l'effort de synthèse 151

Le sabbat ou le lieu de l'Autre 158

L'émergence du scripteur-témoin 184

De l'inquisiteur au spécialiste 187

Expériences du diable 203

Deuxième partie

CHAPITRE 3

CONSTRUCTIONS DE LA MARQUE DU DIABLE 230

Genèses du marquage sorcier 235

Identifier pour exclure : les formes de l'altérité 235

Ces sorciers qu'on ne voit plus 241

" Regardez sous ma langue si je suis marquée ! » 254

Des ancêtres et des modèles 262

Les caractéristiques de la marque et ses modalités d'écriture 281

Une insensible présence 286

Une obscure visibilité 304

Une fonction incertaine 319

vii

CHAPITRE 4

LE CORPS DIABOLIQUE 339

L'inconstance des signes du diable 344 Corps marqués, corps possédés 345 Fixer les signes : de l'aveu au discours du corps 351

CONCLUSION 364

BIBLIOGRAPHIE

Traités démonologiques étudiés 372 Manuels d'inquisition médiévale et autres traités démonologiques 372

Ouvrages des XV

e , XVI e , XVII e et XVIII e siècles 374

Études critiques 375

viii

REMERCIEMENTS

Un travail comme celui-ci réside d'abord dans la confiance accordée à la personne qui l'entreprend. Aussi tiens-je à remercier M. Jean-Philippe Beaulieu, qui a su donner au titre de directeur de recherche une justesse et une authenticité peu communes. Ses lectures attentives, ses conseils toujours justes et son soutien de tous les instants m'ont été d'une aide inestimable. La réalisation de cette thèse a été rendue possible grâce à l'appui financier du Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture et du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Je remercie également le Département des littératures de langue française, la Faculté des études supérieures de l'Université de Montréal ainsi que le groupe de recherche interuniversitaire GARSE XVI pour l'octroi de contrats d'assistance de recherche, de charges de cours et d'une bourse de rédaction. Toutes mon affection et ma reconnaissance vont enfin vers ceux qui m'ont accompagnée pendant les diverses étapes de la recherche et de la rédaction : Joselle Baril, Laëtitia Desanti, Sandra Gignac, Marie-Christine Gagnon, Renée-Claude Breitenstein, David Dorais, Isabelle Arseneau, Emily Campeau, Yasmina Saad, Steve Beauséjour et Marie-Luc Beaudin. Les plus beaux moments de la vie ne sont jamais ceux dont l'histoire et la littérature tiennent le registre : je remercie mes parents de me l'avoir montré et

Pablo Iván de me l'avoir fait vivre.

INTRODUCTION

En 1611, Jacques Fontaine, médecin de Louis XIII, est mandaté à titre d'expert lors du procès de Louis Gaufridy, à Aix-en-Provence : ce prêtre est accusé d'ensorcellement par l'une de ses jeunes pénitentes du couvent des Ursulines, Madeleine Demandols de la Palud. À la suite à cette expérience, le médecin rédige un court traité, intitulé Discours des marques des sorciers ou de la reelle possession que le diable prend sur le corps des hommes et entièrement consacré à la valeur probante des marques diaboliques. Dès l'entrée en matière, Jacques Fontaine déplore le peu de cas que font la plupart des démonologues de telles marques, qu'il considère quant à lui comme " une preuve nécessaire de la sorcellerie & suffisante pour la faire punir 1

». La visite judiciaire qu'il a effectuée

s'est en effet révélée concluante sur ce point : l'accusé est trouvé marqué en plusieurs endroits du corps d'empreintes insensibles et exsangues, que l'auteur, 1 Jacques Fontaine, Discours des marques des sorciers et de la reelle possession que le diable prend sur le corps des hommes, Paris, Denis Langlois, 1611, p. 9-10. 2 assisté de ses collègues chirurgiens, ont sondées à l'aide de longues aiguilles. Selon les critères qui guident leur jugement en cette matière, les marques trouvées ne sont ni naturelles ni dues à une quelconque maladie : il s'agit bien là de marques extraordinaires, " telles que les sorciers ont accoustumé d'avoir 2

», et

qui prouvent hors de tout doute leur alliance avec l'Ennemi. L'accusé a beau nier toute implication, ses marques parlent d'elles-mêmes et le discours qu'on leur prête, malgré les incertitudes et les contradictions qui le trament, emporte autant la conviction des juges qu'il enflamme l'imagination des foules. Soumis à la question, Gaufridy passe aux aveux avant d'être exécuté sur le bûcher. Dans sa longue confession, dont le texte sera repris et largement diffusé, il aura reconnu tous les crimes qui lui sont reprochés : son pacte avec Satan, l'enchantement de la religieuse et des quatre autres Ursulines qui se sont vite jointes à l'accusation, les assemblées du sabbat auxquelles il les a menées et les rituels abominables qu'ils y ont accomplis.

En ce début de XVII

e siècle, la grande chasse aux sorcières bat son plein en France et s'accompagne depuis peu d'un autre phénomène : celui des retentissantes affaires de possessions conventuelles, qui défraient la chronique, engendrent de spectaculaires séances publiques d'exorcisme et suscitent de vives polémiques entre médecins, magistrats et ecclésiastiques 3 . Les contemporains de 2

Ibid., p. 4.

3 La possession démoniaque n'est certes pas une nouveauté dans la France chrétienne, mais les

cas de possessions collectives dans les couvents féminins se multiplient et gagnent en théâtralité

dès la fin du XVI e siècle, notamment après l'affaire Marthe Brossier (1599). Selon Michel de

Certeau, le procès de Louis Gaufridy (1609-1611) fournirait le modèle de cette nouvelle série où

se couplent sorcellerie et possession (la possession étant bien souvent causée par un maléfice

lancé par un sorcier). Suivront ensuite les cas célèbres de Loudun (1632-1640), de Louviers (1642-1647) et d'Auxonne (1658-1663). Voir Michel de Certeau, La possession de Loudun, Paris, Gallimard/Julliard, 1980 [1970] et, sur les trois grandes affaires d'Aix, de Loudun et de 3 cette période savent alors très bien ce qu'il en est des marques diaboliques et comment celles-ci constituent une pièce essentielle du crime de sorcellerie. De fait, depuis la fin du XV equotesdbs_dbs22.pdfusesText_28
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