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à l'étude du Saint Coran. © 1995 Islam International Publications Ltd. ... explicitant les versets présentant certaines difficultés pour les lecteurs.
RÉSUMÉ
Thèse de Doctorat
SOCIOLOGIE /ANTHROPOLOGIE
Colonel Birane WANE
L'ISLAM AU SÉNÉGAL, LE POIDS DES CONFRÉRIES OUL'ÉMIETTEMENT DE L'AUTORITÉ SPIRITUELLE
Thèse dirigée en cotutelle par les Professeurs • Papa Samba DIOP, Directeur, Université Paris-Est, Créteil • Boubakar LY, Codirecteur, Université Cheikh Anta Diop, Dakar Soutenue le 18 Octobre 2010 à l'Université Paris-Est Jury:Rapporteurs:
- Pr ACHOUR Christiane, Université de Cergy-Pontoise - Pr GARNIER Xavier, Université Sorbonne-Nouvelle Paris 3Examinateurs:
- Pr LY Boubakar, Président du Jury, Université Cheikh Anta Diop (Sénégal) - Maître de conférences, ZEKRI Khalid, Université de Meknès (Maroc)- Maître de conférences, BAUMGARDT Ursula, Institut national des langues et civilisations orientales
- Pr DIOP Papa Samba, Directeur de Thèse, Université Paris-Est 1RÉSUMÉ
Mots clés: six
Coran, Spirituel, Confrérie, Khalife, Commémoration, Émiettement 00O00Thème: l'Islam au Sénégal, les confréries ou l'émiettement de l'autorité spirituelle
Dans les pages qui suivent, soumises à la haute attention des augustes membres du Jury, nous proposons une synthèse de notre travail. Nous avons voulu dans cette étude, jetant un regard critique sur la gestion du cultemusulman au Sénégal, mettre en lumière le caractère composite de l'autorité spirituelle
qui en assume la charge. Pour marquer cette pluralité de pôles cultuels, nous avons suggéré un double repérage de leurs articulations. - D'une part, au plan horizontal, se côtoient les cellules-islamiques-sources1. La
genèse de celles-ci se confond avec les pérégrinations intellectuelle et spirituelle dufondateur. Celui-ci symbolise l'autorité à laquelle il est fait référence à propos de tout.
- D'autre, part au plan vertical, se meut, au sein desdites cellules-sources, une pléiade de coteries ayant pour noyaux les familles nucléaires. Chaque famille a son pivot. Nous avons tenté de saisir d'une part les rapports entre les animateurs de ce vaste puzzle au travers de leurs généalogies et leur implication dans quelques secteurs de la vie active nationale. Nous suggérons, avant, de proposer le profil schématique de ce panorama du culte musulman, de familiariser le lecteur avec l'articulation d'ensemble de notre analyse. Nous proposons, pour ce faire:1 Identifiées dans le texte, selon leur représentativité, leur localisation, leur rapport avec le temporel, par
confrérie ou foyer autonome 21/ L'Islam confrérique, une spécificité sénégalais
Une particularité de la pratique de l'Islam au Sénégal, est la segmentation de la population musulmane et son agrégation autour de quatre confréries et des foyers autonomes, sous l'égide de certaines familles. a/ les confrériesQadr: Kounta, à Ndiassane
Tijân: Sy, à Tivaouane
Layène: Thiaw dans le Cap-Vert
Mouride: Mbacké: dans le Baol à Touba et environs b/ les foyers autonomes Parallèlement aux confréries, s'activent des foyers autonomes, dont les plus significatifs sont localisés dans les régions suivantes:Centre: Kaolack avec la famille Niasse
Sud Est: Madina Gounasse avec les Bâ
Centre: Thiénaba avec les Seck
Nord: Louga avec les Sall
Cet éclatement concerne essentiellement la Tijâniyya pour laquelle d'autres foyers existent. Nous en avons donné plus loin une, entre autres raisons possibles. Relativement à la Qadiriyya, quelques rares foyers sont localisés dans le Nord- est principalement à Ganguel Sîk Mussa et en Casamance, à Sibicouroto2 mais ce
foyer dépend de la Qadiriyya fadilia de Cheikhna Cheikh Sa'd Bûh. Concernant La Layêniyya et la Mouridiyya, ce sont plutôt des structures monolithiques. Elles sont particulièrement localisées respectivement dans le Centre- Est à Diourbel et environs, et dans l'Ouest à Dakar et environs.2 Localité, chef lieu de sous préfecture dans la Région de Sédhiou.
32/ Pertinence des dénominations
L'articulation de ces confréries est classique et identique pour toutes. Il est indispensable d'en saisir d'abord les nuances pour une meilleure approche de ce travail. Aux origines il y a le pôle majeur qui peut être indifféremment: ❖ le Fondateur est celui qui a pensé et édifié la doctrine ou bien ❖ le Khalife initiateur3 c'est un adepte érudit, de très haut rang, d'une Tarîqa déjà là4; il est souvent confondu avec le fondateur.
Succédant à ces pôles majeurs, viennent les Khilâfat (sing. khalifat): ❖ un khalifat5 placé sous l'égide d'un khalife, avec comme attributs: - une résidence familiale (officielle) fixe - une cellule polyvalente (administration et culte) - une population de disciples (composite chargée de toutes les tâches domestiques et de représentation). Le khalifat s'articule en différents niveaux et est assuré par: ❖ un khalife général: chef spirituel et, théoriquement, temporel de la confrérie. Étymologiquement cette appellation suppose une pluralité de khilafat sous tutelle (voir la nuance dans le texte) ou d'un rang plus ou moins équivalent❖ un khalife légataire6: se confond avec le khalife général. Il est le chef spirituel de la
confrérie; il est dénommé Guide dans le texte.À côté de lui s'ordonnent:
❖ Les khalifes légataires autonomes7, plus nombreux dans la branche Tijâniyya, comme indiqué ci-dessus. Ils sont libres de toute tutelle. ❖ Les khilafats des familles: ce sont les représentants des foyers de la mêmegénéalogie que le khalife légataire et ceux des foyers inféodés à la famille du légataire, qui en
acceptent la tutelle. Généralement tous les aînés des foyers maraboutiques sont, de fait, des khalife de leursfamilles respectives. C'est un éventail de tenants d'un pouvoir très relatif au sein des cellules
sources. Statistiquement il est difficile d'en tenir un compte précis.3 Il est aussi dénommé dans le texte propagateur et/ou continuateur
4 El Hajj Cheikh Oumar est, par exemple, khalife initiateur de la Tarîqa tijâni en Afrique de l'Ouest
5 Parfois transcrit couramment Califat. Mais la prononciation en Arabe de kh commande plutôt le guttural.
6 Cette nuance n'est pas très visible au Sénégal. Le Khalifat général suppose l'existence d'autres Khilâfat de rangs
plus ou moins équivalents. Ceux qui sont répertoriés sont inféodés à la Tarîqa et en sont les prolongement dans
les familles .Tout au plus chez les mourides, chaque famille des descendants du Fondateur, sont khalife semi
autonomes par rapport au khalifat central, mais dont il dépend hiérarchiquement7 Ce sont ceux des Foyers autonomes tels Kaolack, Madina Gounasse, Sokone, Thiénaba, Louga, etc.
4L'articulation ainsi schématisée est vérifiée dans toutes les cellules islamiques et prévaut
depuis la stratification des confréries et des foyers autonomes, sous l'égide des fondateurs, continuateurs et/ou propagateurs 8. Ce fractionnement est, en somme, la manifestation la plus évidente, et jusqu'ici intangible, de l'émiettement de l'autorité spirituelle du culte musulman au Sénégal. Nous nous en tenons à ces dénominations essentielles. Elles nous paraissent suffisantes pour l'abord de notre travail. Nous précisons, toutefois, que ce travail n'a pas vocation à juger l'accueil fait au Dogme par les confréries9. Il ne prétend pas, non plus, évaluer la compréhension que
celles-ci en ont; Il se défend aussi et surtout de signaler d'éventuels particularismes
accompagnant les pratiques propres à chacune d'elles. Nous cherchons et discutons exclusivement les points saillantseffectivement perceptibles et mettant en exergue l'éclatement de l'autorité dont sont investies
ces entités religieuses. Dans ce résumé nous nous limiterons à quelques illustrations de cettedivergence qui a conduit à l'émiettement de l'autorité spirituelle. Nous avons, à cette fin,
poussé nos investigations dans deux grandes directions:o Les confréries vues du dedans dans les repères qui définissent leurs activités propres,
et o Les rapports temporel-spirituel dans la réalisation des actes de développement1/ la stratification et le développement des confréries
Les Illustres précurseurs des confréries ont suivi des cursus différents dans leurs
pérégrinations intellectuelle et spirituelle respectives auprès des marabouts de Tarîqa
différentes. D'autres, sans tuteur spirituel, sont venus aux commandes par un processus différent10. C'est la fracture source
Déjà au départ tout avait préparé ces pôles à s'établir indépendamment les uns des autres,
souvent dans leurs carrés paternels respectifs. Ils s'y sont activés fortement en multipliant des
innovations dans leur héritage spirituel pour affirmer leurs personnalités. Au fil des ans, selon
des approches différentes, ils ont acquis audience, organisé leur environnement et favorisé la
8 Dans la suite du texte, pour éviter de répéter "les fondateurs, continuateurs et/ou propagateurs", nous
remplacerons cette dénomination indifféremment par Illustres précurseurs ou Cheikh9 Il y a lieu de noter que toutes les caractéristiques qui définissent les confréries, emportent également celles des
foyers autonomes; cela explique que souvent nous disons simplement Confréries en y assimilant implicitement
les Foyers autonomes10 Seydina Limamou Lâhi n'a pas effectué de cursus, Il dit avoir reçu une révélation divine
5création d'écoles11 qui ont conduit à l'émergence des quatre confréries12, avec chacune son
pôle 13.Les confréries s'étoffent se resserrent autour des cheikh que sont leurs illustres précurseurs et
polarisent avec plus ou moins de bonheur14 des disciples. Elles se structurent progressivement
et ce processus continu engendre la partition profonde de l'espace du culte musulman que vit le Sénégal de notre temps. Les cheikh, retranchés dans leurs retraites respectives, s'affirment et s'emploient, par diversprocédés, à assoir leurs entités propres. Leurs disciples s'enhardissent dans leur dévotion et
multiplient, eux aussi, les initiatives pour fouetter l'aura de leurs chefs.Les adhésions qu'il fallait accueillir et encadrer, se poursuivent et débouchent sur l'émergence
d'une multitude de groupes concourant à la prédominance de leurs confréries d'affiliation.Alors c'est une lutte feutrée, mais sans merci, que se livrent les disciples à travers une pléiade
d'animateurs que sont, entre autres: - les Dahira, groupe d'adeptes des deux genres, ayant prêté allégeance au même guide- les Daara, appellation modernisée des écoles coraniques traditionnelles sous l'égide du
khalife qui en délègue souvent la charge à un érudit, souvent membre de sa famille. - les Mouvements et Associations islamiques, cellules d'animation dynamiques qui sont les fers de lance de la vivification des confréries. Ils organisent les manifestations d'éducation cultuelle, favorisent l'éclosion des artifices15 et aident à la diffusion de l'image du Fondateur
et des ses khalife successifs.D'autres aspects de la vie des confréries freinent la conciliation entre celles-ci. Ce sont, entre
autres, à des degrés divers, les commémorations et les dhikr:- les commémorations ont vocation à retracer la vie et l'oeuvre des Illustres précurseurs de la
Tarîqa.
Cette tendance est étendue, plus particulièrement chez les mourides, à tous les descendants de
ces derniers et parfois à leurs collatéraux.11 Pour la diffusion du Message coranique, ils ont enseigné, construit des mosquées, des zâwiyya. À ce propos,
Hajj Malick Sy, par exemple, a envoyé des muqaddam hors du territoire du Sénégal: en Côte d'Ivoire, au
Soudan, en Guinée. De même La famille Niasse a lié de fortes relations avec le Nigéria, etc.
12 Qâdiriyya, Tijâniyya, layêniyya, Mouridiyya Pour la commodité de l'exposé nous avons retenu ces quatre
confréries.13 Cheikh Bounana Kounta (Qadiriyya), Hajj Malick Sy (Tijâniyya), Seydina Limamou Lâhi (Layêniyya) et
Cheikh Ahmadou Bamba (Mouridiyya)
14 Toutes les sommités religieuses des quatre confréries et d'autres marabouts significatifs, ont eu maille à partir
avec l'administration coloniale. Ils ont tous fait l'objet de surveillance étroite dont certains ont été privé de liberté
par l'emprisonnement, l'exil ou autres contraintes (voir dans le texte: "L'Ordre colonial et les marabouts")
15 C'est la représentation figurée des Illustres précurseurs et de leurs khalife successifs par les disciples. Cette
pratique a pour supports divers matériaux et matériels utilitaires (voir dans le texte: les artifices et épigraphes
confrériques) 6Nous avons cité dans ce volet: Les différentes ziarra chez les Qadiri et Tijâni, l'Appel chez les
Layène et le Grand Maggal
16 chez les Mourides.
- les dhikr confrériques17 ou Wird est une pratique propre à chaque confrérie. Elle constitue
en une déclamation, en Arabes, de litanies extraites soit du Livre (certains versets) soit desprônes des Illustres précurseurs. Ces litanies sont différentes autant dans leur contenu que
dans leur forme, d'une confrérie à l'autre. Il existe cependant quelques éléments communs
dans les formules d'ouverture 18. Les Dhikr confrériques ou Wird sont donc une forme de consolidation de la solidarité entreles disciples d'une même obédience confessionnelle. Cette restriction exclut tout étranger à la
Tarîqa.
Dans un tel contexte, où l'exaltation l'emporte sur le discernement, il est absurde de prêcher la
retenue. C'est en effet d'autant moins aisé de suggérer la conciliation que tous les actes dechaque adepte, traduisent une volonté non voilée de travailler à l'affirmation de sa confrérie
d'affiliation.Cela conduit tout naturellement au Repli collectif qui ne favorise pas l'échange entre les
tenants de la direction du culte eux-mêmes. A cela s'ajoute: - la génération, au sein de chaque confrérie, d'une profusion de foyers des descendants des Illustres précurseurs des turûq, qui ne se privent pas de nourrir entre eux une concurrence discrète 19. - Les acteurs des derniers cercles, ceux ouverts aux disciples, s'arc-boutent en marquant leurs territoiresCet écartèlement entretenu entre les confréries est valable aussi dans les foyers autonomes. Si
l'on y ajoute les soubresauts primesautiers épisodiques des cellules internes qui les structurent,
l'on aboutit à un décor qui ne surprend plus que le touriste en quête de sensations.Nous avons là donc, à l'échelon des Khilâfat, le palier le plus dynamique de l'émiettement de
l'autorité spirituelle du culte musulman au Sénégal. L'onction non négligeable du pouvoir politique qui ne fait rien pour rapprocher les Khalifeslégataires des confréries. Cette position du temporel encourage celles-ci à cultiver, autour de
leurs guides, un certain culte de la personnalité. Cette attitude leur est grandement profitable16 Dans cette confrérie, si le Grand Maggal est le clou des commémorations, il en existe une kyrielle d'autres qui
célèbrent tous les actes du Fondateur sur son parcours allant de son premier exil à son rappel à Dieu.
Parallèlement les collatéraux et tous les ascendants et descendant du Fondateur, les khalife de familles aussi
honorés.17 En Annexes est donné un aperçu sur le dhikr ésotérique ou mystique
18 Voir dans le corps du texte: "Confréries et dhikrs"
19 Notamment entre frères consanguins puisque en milieu maraboutique, la monogamie est l'exception et la
polygamie, la règle 7 puisque les pouvoirs publics, se plaçant constamment en situation de demandeurs, répondent toujours généreusement à leurs requêtes 20 Mais oublierait-ont alors, trop facilement peut-être, que le spirituel et le temporel sont des partenaires naturels dans tous les actes favorisant le mieux être de leur peuple?2/ les politiques publiques du temporel et l'implication du spirituel
Le pouvoir temporel, pour sa gestion des ressources globales de la nation, dont il a la charge, ne peut prospérer qu'en impliquant toutes les ressources humaines bénéficiaires des effets générés. Cette implication peut découler d'une contrainte légale exercée sur le citoyen ou d'un acte volontaire émanant de celui-ci. Il ne devrait y avoir donc aucune discrimination dans la prise de part des citoyens à cette gestion.Il est aussi vrai que les actifs d'une entité, ici la nation, ne peuvent se prévaloir d'aucun rang
ou privilège pour se soustraire de ce devoir citoyen. L'on verra dans ce qui va suivre que cette acception de la notion de partage des obligations,n'est pas perçue sous la même optique par tous les citoyens sénégalais d'un certain niveau.
Ces obligations de la puissance publique, consignées dans le plan de développement, constituent les politiques publiques de l'État. Dans notre travail, nous en avons retenu quelques unes qui nous paraissaient plus pertinentes21. Ce choix visait moins à apprécier l'implication effective du religieux dans les
politiques publiques initiées par l'État qu'à évaluer l'impact de celles-ci sur l'amplification de
cet émiettement.Ce choix renvoie aux points ci-dessous, amplement développés dans le texte. Nous ne
livrerons ici que les points de vue qu'ils nous ont inspirés relativement à la position du
religieux au regard de ce qu'elle aurait dû être. • La mendicité, Nous disions que chaque confrérie avait virtuellement ses mendiants, dont naturellement elleignore tout: le nombre, la localisation, le degré d'indigence, etc. Les indigents toutes
confréries confondues évoluent dans le même espace, partagent le même dénuement se
20 C'est là une forme de contre partie qui leur assure l'électorat des confréries, cette épée de Damoclès au dessus
de la tête du politique.21 Celles-ci se rapportent essentiellement au social tels le cadre de vie, la santé, la sécurité, domaines dans
lesquels le spirituel a bel et bien une fonction primordiale qui lui incombe en raison de ses rapports directs avec
les populations 8côtoient mais ne se fondent pas22. Cette discrimination, affichée même dans l'indigence,
souligne la profondeur de l'émiettement.Pour mieux contenir la mendicité, l'État a engagé une politique de résorption dans laquelle le
religieux devrait être aux premières loges parce que l'on invoque ici le "prochain". Dans ce créneau, les Pouvoirs publics ne manquent pas de partenaires pour organiser l'assistance 23.Avec le Spirituel en ligne, cette politique aurait acquis davantage d'efficacité. Cela est logiquement envisageable car la masse des subsides déversés par les adeptes des
confréries à l'occasion des manifestations religieuses annuelles, pourrait y être partiellement
consacrée24. Les nécessiteux sont sinon oubliés du moins pas logés à la meilleure enseigne
dans leurs confréries respectives.Nous restons persuadés qu'une concertation positive entre les khalife des confréries et la mise
en commun d'allocations annuelles volontaires, auraient pu permettre une approche plusfavorable de la mendicité. Les fonds ainsi capitalisés pourraient servir à l'édification d'asiles
modestes afin de conférer progressivement aux mendiants un profil moins déprimant. Mais malheureusement l'émiettement de l'autorité qu'ils incarnent, ne favorise pas une si noble oeuvre de bienfaisance. • les affects sociaux, Nous les avons distingués par leur nature et livré sommairement leur mode d'expression dans la société. Ils sont de deux ordres - l'affect moral Dans ce volet, nous avons cité: les viols, la pédophilie, l'homosexualité qui sont d'une actualité brûlante. Nous nous en sommes tenus à ces troisdérives sociales même si d'autres aspects de la dégradation des moeurs existent. Des
développements conséquents leur sont consacrés dans le corps du texte 25- l'affect pathologique Nous en citons: le choléra, le sida et le paludisme. Nous avons volontairement associé la
pauvreté à un affect pathologique car elle constitue un élément favorisant des pandémies
redoutables dont souffrent plus d'un continent22 Leurs litanies et leurs accoutrements, symboles de leurs confréries, permettent de les identifier facilement
23 Les Organisation non gouvernementales apportent leur soutien, parmi lesquelles Caritas, une organisation
chrétienne, est la plus active.24 Il est vrai que ces fonds sont en utilisées par leurs destinataires à des actions sociales, dont entre autres
l'éducation (création de Daara, écoles coranique modernisées) investissement dans l'agriculture familiale, etc.
25 Voir: "Les affects sociaux et les confréries"
9 Les modes d'expression de ces deux affects figurent déjà dans le corps de notre texte; il est inutile, pensons-nous, de les reprendre ici.Nous avons essayé, dans la lourde tache d'endiguement de ces deux affects, de saisir la
réaction des partenaires naturels que sont: l'État, les chefs de famille, les jeunesses (garçons et
filles) les femmes, la Presse, les ONG, les chefs religieux. Nous retenons ici de donner notre point de vue sur la réaction des derniers nommés puisqu'ils concernent davantage notre thème. Nous avançons donc un constat; il est poignant.quotesdbs_dbs9.pdfusesText_15[PDF] les berbères marocains et la pacification de latlas central pdf
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