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LA STRATÉGIE NATIONALE POUR LEMPLOI DU ROYAUME DU

Le Maroc connaît depuis plus d'une décennie



LE MAROC ET LES MIGRATIONS

1990) le chômage et notamment le chômage urbain et celui des diplômés (les. Fondation Friedrich Ebert. Le Maroc et les migrations. 69. Page 68. Fondation 



Chômage et employabilité des jeunes au Maroc 2005/06

hommes exposés au chômage ou cantonnés dans des emplois précaires ou temporaires. Les jeunes issus de groupes sociaux défavorisés sont particulièrement 



Maroc - Code du travail

du chômage d'un jour de fête payé ou d'un jour férié même lorsque ce jour n 3° tout salarié exposé à un danger quelconque



Lentrepreneuriat une solution contre le chômage des jeunes

Le chômage présente aujourd'hui un des problèmes majeurs auxquels font face de nombreux pays de l'Afrique francophone. Le Maroc à l'instar d'autres pays



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Le chômage des diplômés au Maroc : une inadéquation à la fois

Maroc s'expose au risque de gaspillage de ses ressources humaines qui se traduira par une persistance du chômage des jeunes. 2.2. La fonction publique un ...



Politiques du marché du travail et chômage au Maroc : une analyse

Les jeunes (15-24 ans) sont particulièrement exposés au chômage dans les zones urbaines avec un taux largement supérieur à 30 pour cent dès le début des 



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Identification du demandeur Objet de la réclamation : Exposé de la

déductions non opérées ; chômage) ; acte de poursuite en matière de recouvrement ; autre (à préciser). Modèle AJC200F-11I. ROYAUME DU MAROC. RECLAMATION. DR 



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Le chômage des diplômés au Maroc : quelques réflexions sur les

En 1997 la mise en place au Maroc du programme. «Action-Emploi » (PAE)



Le chômage cest quoi? - Finances et Développement – Septembre

travail a annoncé que le chômage mondial a atteint l'année dernière un niveau record. Plus de 200 mil- lions de personnes soit 7 % de la population active.



Politiques du marché du travail et chômage au Maroc : Une analyse

le taux de chômage les salaires et la croissance économique au Maroc. sont particulièrement exposés au chômage dans les zones urbaines



Chômage et pauvreté au Maroc*

Nous montrerons dans cet essai pourquoi cette conception est complètement erronée et donnerons un exposé de notre approche qui est fondamentalement différente.



LA STRATÉGIE NATIONALE POUR LEMPLOI DU ROYAUME DU

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Exposé sous le thème de :

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9 juil. 2015 Le taux de chômage au Maroc a connu une stagnation autour de 9% depuis les huit ... 2 Le taux d'exposé du secteur (i) est mesuré par ...



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LE MAROC ET LES MIGRATIONS

de la migration vers l'UE à partir du Maroc mais visait plutôt à rendre s'amenuise au fur et à mesure que s'accroît la pauvreté





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Le taux de chômage au Maroc a grimpé à 10 au premier trimestre 2010 contre 96 à la même période de 2009 indique une note de conjoncture du Haut Commissariat 



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Dans ce dernier la structure du chômage fait ressortir une forte vulné- rabilité des jeunes et un poids considérable du chô- mage de longue durée et du chômage 



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Les jeunes (15-24 ans) sont particulièrement exposés au chômage dans les zones urbaines avec un taux largement supérieur à 30 pour cent dès le début des années 



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La population marocaine est caractérisée par sa jeunesse et par une tendance à l'urbanisation dont les effets sont structurants sur l'activité et le chômage de 



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Le marché du travail marocain d'après les travaux du HCP 19 Rapports détaillés sur l'activité l'emploi et le chômage (de 1999 à 2016) HCP

  • Comment expliquer le chômage au Maroc ?

    Il n'est plus à rappeler que le secteur du travail a été fortement influencé par la fermeture des frontières, mais aussi par le confinement, ainsi que la mauvaise campagne agricole, les principales actuelles causes de chômage au Maroc.
  • Comment faire une introduction sur le chômage ?

    Comment expliquer le chômage ? Introduction : Le chômage constitue aujourd'hui l'un des principaux indicateurs de la santé économique d'un pays. Il détermine, dans la majorité des pays, la nature des politiques de l'emploi mises en œuvre et témoigne des mutations de notre société.
  • Quelles sont les causes et les conséquences du chômage au Maroc ?

    Le chômage est passé de 9,2% à 11,9% en 2020 au Maroc, à cause de la crise du Covid-19 et de la sécheresse. L'agriculture, la p?he et les jeunes (taux de chômage de 31,2%) ont été particulièrement touchés. Au Maroc, le marché de l'emploi a fortement souffert en 2020.
  • Il est définit comme la situation d'un individu ou d'une partie de la main-d'œuvre d'un pays sans emploi et à la recherche d'un emploi. Sur le marché du travail, le chômage apparaît lorsque la demande d'emplois des travailleurs (offre de travail) est supérieure aux offres d'emplois des entreprises (demande de travail).
Le chômage des diplômés au Maroc : quelques réflexions sur les

832002 - N° 79 FORMATION EMPLOI

Regards sur l'insertion

après l'université

Le chômage des diplômés au

Maroc : quelques réflexions sur les

dispositifs d'aide à l'insertion 1 par Mohammed Bougroum et Aomar Ibourk L'intervention publique devient indispensable pour rapprocher l'offre et la demande sur le marché du travail " qualifié » marocain. Cette première évaluation du programme " Action-Emploi » montre d'une part, que la logique fondatrice de ce

dispositif d'aide à l'insertion est réductrice de la réalité du chômage des diplômés ;

et d'autre part, que l'activité de l'intervenant public n'est pas neutre. Mohammed Bougroum,économiste, est professeur à l'univer- sité Cadi Ayyad (Maroc). Il est directeur du CREQ (Centre de recherche en économie quantitative), université Cadi Ayyad, et membre associé au GREQAM (Groupement de recherche en économie quantitative d'Aix-Marseille, France). Ses recher- ches portent sur la relation éducation-formation-emploi, dans un contexte de pays en développement. Contact : bou- groum@univ-aix.fr Aomar Ibourk, économiste, est membre du CREQ. Ses tra- vaux portent sur l'économétrie du marché du travail. Il a publié récemment dans Économie et Prévisionet Région & dévelop- pement. Contact : ibourk@univ-aix.fr La politique d'ajustement structurel, mise en place au Maroc au début des années 1980, a précipité la rup- ture de l'équilibre fragile qui prévalait sur le marché du travail des diplômés, lauréats de l'enseignement supérieur 2 . Le désengagement progressif de l'État en tant qu'employeur des diplômés, conjugué à l'aug- mentation rapide de l'offre expliquent l'apparition et la persistance du chômage des diplômés 3 . La crois- sance rapide de ce phénomène a poussé les pouvoirs publics à s'impliquer activement en matière de poli- tique d'emploi. Prenant acte des potentialités décrois- santes du secteur public 4

à générer des emplois en

nombre suffisant, les pouvoirs publics ont élaboré une stratégie pour favoriser l'insertion profession- nelle des jeunes diplômés dans le secteur privé. Les 1 Les auteurs remercient les référés de la revue Formation Emploi pour leurs remarques qui ont permis d'améliorer la version initiale du papier. Ce travail a bénéficié de l'appui financier de la coopéra- tion franco-marocaine (AI 244/00) et du programme PARS (Projet

Eco 10).

2 La catégorie des " travailleurs diplômés » a évolué en fonction des critères utilisés par les pouvoirs publics dans la détermination des populations ciblées par les dispositifs d'aide à l'insertion. À l'heure actuelle, cette catégorie regroupe les titulaires d'un diplôme de niveau supérieur ou égal à " bac+2» alors qu'aupara- vant elle incluait également les bacheliers. 3 En 2001, le taux de chômage en milieu urbain des lauréats de l'enseignement supérieur s'élève à 26,3 % contre 11,8 % pour les non-diplômés (Direction de la Statistique, 2001). 4 Ce secteur a été longtemps considéré comme la filière tradition- nelle d'insertion professionnelle des diplômés.

DOSSIER

mesures concernent aussi bien la demande, l'offre, que l'intermédiation. Néanmoins, c'est au niveau de l'intermédiation que l'action des pouvoirs publics a été la plus visible, avec la mise en place, dès le début des années 1990, des Centres d'information et d'o- rientation pour l'emploi (CIOPE). Cette structure publique d'intermédiation, totalement dédiée au seg- ment du travail " diplômé », va jouer un rôle pivot dans la conduite de l'action publique en faveur de l'insertion des chômeurs diplômés. L'accent mis sur l'intermédiation se justifie sur le plan théorique. D'un point de vue orthodoxe, la théo- rie du "Job search» (Mortensen, 1986) justifie l'existence du chômage par les rigidités information- nelles qui caractérisent le marché du travail. L'hétérogénéité tant de l'offre (qualification, préfé- rences individuelles, localisations...) que de la demande (rémunérations, conditions de travail, loca- lisation...) rend nécessaire la mise en place d'institu- tions d'intermédiation pour améliorer l'efficacité du processus d'appariement. Théoriquement, l'activité de l'opérateur d'intermédiation se traduit par une réduction de la durée des vacances d'emploi et une amélioration de la qualité de l'appariement (Lesueur et al., 1999 ; Lizé, 1997). D'un point de vue hétéro- doxe, l'activité d'intermédiation est liée à la problé- matique de l'évaluation du travail. Par son savoir-faire de mise en forme et de traduction, l'inter- médiaire devient indispensable. Il permet de prendre en compte la diversité des registres d'évaluation nécessaire à une bonne appréciation de la qualité du travail (Eymard-Duvernay, Marchal, 2000). Plusieurs travaux soulignent les effets structurants induits par l'activité des intermédiaires. La sélection des candidats, opérée par l'intermédiaire, conduit à distinguer les travailleurs employables de ceux qui le sont le moins. Ces derniers forment la classe des exclus du marché du travail (Vincens, 1995 ; Meyer,

1998). Les dispositifs d'aide à l'insertion, auxquels

les intermédiaires publics recourent pour lutter contre le chômage de certaines catégories de travailleurs jugées vulnérables, accentuent le processus de préca- risation de l'emploi. Ils contribuent à donner corps à l'exigence de flexibilité externe mise en avant par les entreprises (Kartchevsky et al., 2000 ; Meyer, 1998).

En 1997, la mise en place au Maroc du programme

"Action-Emploi » (PAE), en tant que dispositif

d'aide à l'insertion des diplômés au chômage depuisplus d'un an, représente une évolution qualitativedans l'action de l'intermédiaire public. De fait, lespouvoirs publics reconnaissent ainsi que les diplômésconstituent une catégorie vulnérable sur le marché dutravail. La logique sous-jacente à ce programmetémoigne d'une conception néoclassique du chômagedes diplômés : les difficultés d'insertion des diplôméstrouvent leur origine essentiellement dans le niveauélevé du coût salarial supporté par l'entreprise et dansl'existence de rigidités liées à la réglementationsociale

5 . Il suffit alors d'assurer les entreprises d'une baisse substantielle du coût salarial, de leur garantir une flexibilité totale des effectifs et de leur permettre, si besoin est, de recourir à la formation, pour qu'elles ouvrent leurs portes aux diplômés chômeurs. Ce travail se propose de présenter une évaluation préliminaire du PAE. En effet, il est trop tôt pour prétendre procéder à une évaluation complète de ce programme. Un tel travail suppose que le programme soit totalement achevé et nécessite des investigations plus poussées (enquête sur le devenir des bénéficiai- res...). L'objectif est double. En premier lieu, il s'agit de montrer que la logique sur laquelle repose ce pro- gramme est réductrice de la réalité du chômage des diplômés ; en deuxième lieu, que l'activité de l'opé- rateur public n'est pas neutre. Elle a des effets struc- turants aussi bien sur la population concernée par le programme que sur le fonctionnement du marché du travail des diplômés dans son ensemble. Cet article est structuré en trois sections. Dans la pre- mière, nous présentons brièvement quelques caracté- ristiques du marché du travail marocain. La deuxième section retrace l'évolution de l'intermédiation publique sur le marché du travail marocain. Dans la troisième, nous nous appuyons sur les réalisations du PAE dans la région de Marrakech pour montrer les

842002 - N° 79 FORMATION EMPLOI

5 On retrouve la même logique dans les dispositifs d'aide à l'inser- tion mis en place en France en faveur des jeunes les moins quali- fiés. À ce niveau, la politique publique de l'emploi mise en place au Maroc est fortement imprégnée par l'assistance française dans le cadre de la coopération bilatérale. Cette coopération, à laquelle prend part l'AFPA (Association pour la formation professionnelle des adultes) et l'ANPE (Agence nationale pour l'emploi), porte sur quatre axes : l'organisation du système de formation profession- nelle continue, l'accompagnement de la restructuration des ensei- gnements et du développement de l'OFPPT (Office de la formation professionnelle et la promotion du travail), la structuration du mar- ché du travail et enfin l'amélioration des conditions de travail en matière de santé et de sécurité. limites de la logique sous-jacente à ce programme et les effets de l'activité de l'opérateur public. Nous esquissons, en guise de conclusion, les grandes lignes d'une politique complémentaire de lutte contre le chômage des diplômés.

LE MARCHÉ DU TRAVAIL

MAROCAIN : QUELQUES

CARACTÉRISTIQUES

6,7 Le marché du travail marocain se caractérise par une forte pression de l'offre et un déplacement des déséquilibres vers le milieu urbain. Dans ce dernier, la structure du chômage fait ressortir une forte vulné- rabilité des jeunes et un poids considérable du chô- mage de longue durée et du chômage de primo-insertion (Bougroum, Ibourk, 2002b).

Une forte pression de l'offre

La population marocaine est passée de 20 millions en

1982 à 26 millions en 1994. Les projections pour

2010 prévoient une population de 33 millions, soit

une augmentation annuelle moyenne de 445 000 per- sonnes (Akesbi, 2001). Au-delà de la croissance de la population, la pression de l'offre de travail est manifeste si l'on examine la pyramide des âges et les modes de fonctionnement du système éducatif. En 1998, plus de sept personnes sur dix ont moins de 35 ans et les moins de 25 ans repré- sentent plus de 50 % de la population totale. Le nombre de jeunes qui quittent le système scolaire sans obtenir une formation suffisante est estimé à 240 000 par an (Akesbi, 2001). Les flux de diplômés de l'enseigne- ment supérieur public ne cessent de croître, passant de 20 000 en 1990-1991 à 27 000 en 1999-2000, soit une augmentation de 37 % en une décennie (ministère de l'Enseignement supérieur, 2000).

La proportion importante des jeunes au sein de la

population induit des besoins présents et futurs en matière d'éducation, de logement, de santé et d'em- ploi. À la lumière du dernier recensement de la popu- lation et de l'habitat (1994), la Direction de la Statistique estime à environ 200 000 le nombre de nouveaux postes de travail nécessaires chaque année pour éviter la détérioration des indicateurs sociaux.

Une dualité entre milieu urbain

et milieu rural L'évolution de la structure de la population par milieu de résidence montre un déplacement de la pression de l'offre du milieu rural vers le milieu urbain. En effet, la croissance de la population s'accompagne de son urbanisation. Représentant seulement 29 % en 1960, la population urbaine n'a cessé de croître rapidement pour atteindre 51 % de la population totale en 1994 et

54 % en 1998. Outre sa propre dynamique de crois-

sance, la population urbaine croît sous l'effet de l'exode rural, d'une part, estimé à 240 000 personnes en moyenne par an entre 1982 et 1994 (Akesbi,

2001) ; d'autre part, de l'émergence de localités

urbaines de petite et moyenne taille à la faveur de l'é- volution du découpage administratif. La structure de la population rurale diffère à plusieurs égards de celle en milieu urbain. La proportion des moins de 15 ans y est plus importante, et l'analphabé- tisme y est plus répandu, particulièrement parmi la population féminine. Les disparités en matière de scolarisation des 8-13 ans sont loin d'être comblées, notamment pour les jeunes filles. Le contraste entre les deux milieux de résidence est perceptible au niveau de la structure de l'emploi. L'essentiel de l'emploi en milieu rural est lié à l'agri- culture (81 %) alors qu'en milieu urbain la structure de l'emploi est plus diversifiée avec, toutefois, deux fortes composantes associées au secteur "Industries » et à celui du " Commerce ». Ces deux secteurs représentent 44 % de l'emploi urbain (Direction de la Statistique, 1999). Plus de six emplois sur dix sont exercés dans le cadre d'une rela- tion salariale en milieu urbain contre moins de deux

852002 - N° 79 FORMATION EMPLOI

Regards sur l'insertion

après l'université 6 Le système statistique sur le travail et l'emploi se caractérise par une dichotomie entre milieu rural et milieu urbain. Le seul disposi- tif régulier de collecte de données concerne le milieu urbain. Il s'a- git de l'enquête annuelle sur la population active en milieu urbain devenue, en 1995, l'enquête " Activité, emploi et chômage ». Les données régulières sur le milieu rural proviennent des recense- ments généraux de la population et de l'habitat (1960, 1971, 1982,

1994). Les données annuelles sur ce milieu ne sont pas toujours

disponibles. 7 Sauf mention contraire, les statistiques fournies dans cette section sont produites par la Direction de la Statistique. sur dix dans les zones rurales. Dans ces dernières,

31 % des emplois sont exercés en situation d'aide

familial (Direction de la Statistique, 1999). Le chômage constitue un autre aspect de différencia- tion entre les deux milieux de résidence. Le taux de chômage reste en deçà de la barre de 10 % en milieu rural contre environ 20 % en milieu urbain (21, 7 % en 2000 et 19,5 % en 2001) 8

Des déséquilibres structurels

sur le marché du travail urbain L'offre de travail en milieu urbain croît de façon sou- tenue. Entre 1990 et 2000, la population active urbaine a augmenté de 39 % soit 1 506 000 actifs sup- plémentaires (Abzahd, 1998 ; Direction de la Statistique, 2001). Cette hausse est davantage due à la croissance de la population urbaine qu'à des modifi- cations des taux d'activité. Ces derniers varient très peu aussi bien pour les hommes que pour les femmes. L'emploi croît faiblement et sa structure est fortement dominée par l'emploi non qualifié. En 2000, la popu- lation active occupée compte seulement 962 000 per- sonnes de plus par rapport à 1990. Le système d'em- ploi urbain continue de générer essentiellement des emplois non qualifiés, comme en témoigne la propor- tion des travailleurs sans diplômes représentant plus de 50 % de l'emploi total. Les diplômés du supérieur (y compris les bacheliers) occupent moins de 16 % des emplois (Direction de la Statistique, 1999). Le tableau 1montre qu'en milieu urbain le chômage touche deux actifs sur dix. Les non-diplômés sont relativement moins concernés par le chômage que les diplômés. En 2001, ils représentent plus de la moitié de la population active et seulement 29,4 % de la population au chômage. En revanche, la part des diplômés du supérieur dans la population au chômage n'a cessé d'augmenter, passant de 15,2 % en 1992 à

24,7 % en 2001. La structure de la population au chô-

mage est dominée par le chômage de longue durée et le chômage de primo-insertion. Pour les quatre der- nières années, plus de sept chômeurs sur dix ont des anciennetés au chômage supérieures ou égales à une année. De même, un chômeur sur deux est en situa- tion de primo-insertion. L'importance prise par le chômage de longue durée et le chômage de primo-insertion témoigne de la crois- sance du chômage structurel. Les jeunes diplômés, et plus particulièrement les lauréats des filières généra- listes des facultés (lettres, droit-économie et sciences), en sont les cibles naturelles. La forte demande sociale

862002 - N° 79 FORMATION EMPLOI

8 La portée de cette comparaison doit être relativisée dans la mesure où, en milieu rural, la sous-utilisation de la main-d'oeuvre se manifeste principalement sous forme de sous-emploi. Indicateurs \ Année19921993199619971998199920002001 Population au chômage (en milliers)650681871845969116211461059 Taux de chômage (en %)1619,918,116,919,12221,519,5 % chômeurs de longue durée (+ un an)65,567,669,675,77475,674,174,5 % chômage primo-insertion52,251,555,156,956,654,254,553,3

Structure par niveau de

diplôme de la popula- tion au chômage (en %)

Sans diplôme39,237,635,630,73235,230,229,4

Niveau moyen45,644,64445,344,643,545,946,4

Niveau Supérieur

15,217,820,423,923,321,323,824,7

Taux de chômage par

niveau de diplôme

Sans diplôme1110,711,69,811,915,213,111,8

Niveau moyen25,524,627,225,327,430,330,327,1

Niveau supérieur16,818,724,324,32627,228,426,3

Tableau 1

Structure du chômage en milieu urbain (1992-2001)

Source : Direction de la Statistique (1992-2001).

* y compris les bacheliers. d'éducation conduit à une extension continue de l'enseignement supérieur public, alors que l'emploi public, filière traditionnelle d'insertion des diplômés, est en phase de décroissance sous l'effet de la politique d'ajustement structurel (cf. tableau 2). Le coût social et politique du chômage des diplômés a conduit les pouvoirs publics à adopter une politique de l'emploi dont l'objectif principal est de favoriser l'in- sertion professionnelle des diplômés dans le secteur privé. La première action dans ce domaine a consisté à mettre en place une structure publique d'intermédia- tion qui, par la suite, a été mobilisée en tant que maître d'oeuvre des dispositifs d'aide à l'insertion.

L'INTERMÉDIATION PUBLIQUE

SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL

DES DIPLÔMÉS

L'intermédiation publique sur le marché du travail des diplômés est relativement récente. Elle est liée auxquotesdbs_dbs29.pdfusesText_35
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