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MISE AU POINT

Traitement des envenimations par les serpents

en France

P. Harry

1 *, L. de Haro 2 1 Centre antipoison et réanimation médicale, CHU 49033 Angers cedex 01, France; 2 centre antipoison hôpital Salvator,

249, boulevard Ste-Marguerite BP 51, 13274 Marseille cedex 09, France

(Reçu le 12 septembre 2002 ; accepté le 20 septembre 2002)Résumé

Le traitement des envenimations vipérines en France s"est considérablement simplifié ces dix dernières années en

que la gravité des envenimations est en relation avec la concentration plasmatique du venin et que celui-ci est mieux

neutralisé par l"administration intraveineuse des immunoglobulines que par voie intramusculaire. La définition des

critères cliniques et biologiques précoces de gravité a permis de mieux évaluer les envenimations. Finalement, la mise

sur le marché d"immunoglobulines F(ab")2 très purifiées ayant un fort pouvoir neutralisant sur le venin des trois

principales vipères d"Europe a amélioré le pronostic de ces envenimations. La précocité du traitement par ces

immunoglobulines spécifiques dès l"apparition des signes d"envenimation de grades II ou III réduit la morbidité, les

séquelles et les durées d"hospitalisation. La tolérance du traitement est très bonne. En Martinique, les fragments

d"immunoglobulines F(ab")2 actives contre le venin deBothrops lanceolatusont permis de réduire de façon importante

les complications thrombotiques, les troubles de la coagulation et la mortalité. L"importation d"animaux exotiques ces

dernières années est la cause d"envenimations nouvelles et impose que des sérums spécifiques soient disponibles en

France. © 2002 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS envenimation / immunotherapy / serpents exotiques / vipères Summary - Snakebite envenomations treatment in France.

The treatment of viper bite envenomations in France has been simplified during these last ten years for three reasons.

First, toxicokinetics ofVipera aspisvenom reveals that severity of envenomation is related to plasma concentration and

that more venom is neutralised by intravenous immunoglobulins than by intramuscular route. Secondly, early clinical

and biological prognosis factors have permitted to assess the severity of envenomations. Finally, new purified F(ab")2

antibodies counteracting strongly the venom of three different European vipers have improved the prognosis of

envenomations.EarlyprescriptionofF(ab") 2 sequelae and total hospital stay and is safe. In Martinique, specific F(ab")2 fragments againstBothrop lanceolatus

venom have significantly reduced thrombotic complications, coagulopathy and mortality. Exotic snake importation

causes new snakebite envenomations and thus specific antibodies have to become available in France. © 2002

Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS envenomation / exotic snakes / immunotherapy / snakebite *Correspondance et tirés à part.Réanimation 2002 ; 11 : 548-53 © 2002 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés

S162406930200292X/SSU

Le traitement des envenimations vipérines en France s"est simplifiéces dix dernières annéesàla suite de différents travaux scientifiques. D"une part la gradation clinique et biologique et la meilleure définition des signes précoces de gravitéont permis de mieuxévaluer les envenimations et de préciser les indications théra- ELISA a permis de définir les données toxicocinétiques plasmatique du venin (veninémie) prélevéeprécoce- Enfin, le troisièmeélément est la mise sur le marché depuis deux ans des fragments F(ab") 2 antivenimeux qui ont amélioréconsidérablement le pronostic des envenimations et radicaliséles indications thérapeuti- ques. se pose désormais le problème des nouveaux animaux de compagnie. En effet, la multiplication d"élevages favorise les envenimations accidentelles des profession- nels ou des amateurs par des serpents exotiques contre mal préparés.

ENVENIMATION PAR LES VIPÈRES EN FRANCE

recensées en France chaque année et sont responsables des envenimations les plus graves. Les spécimens de ces deux espèces maintenus en captivitéont un venin aussi dangereux que leurs congénères sauvages. Les travaux récents ont permis de préciser chez les ques :unpicmaximaldeconcentrationplasmatiquedu venin dèsla30 e minute après la morsure, une demi-vie corrélation entre la veninémie et la gravitéclinique ultérieure[1-3].Lesveninémiessontde0à1 µg/Ldans les morsures sans envenimation, 5±1,8 µg/L pour les morsures bénignes, 32±7 µg/L pour les envenima- tions modérées et 126±50 µg/L pour les envenima- tions sévères. Les données expérimentales chez l"animal 2 est éliminéde l"organisme lentement par phagocytose. La gradation clinique des morsures et des envenima- tions est déterminante pour l"évaluation de chaque victime et guide la conduiteàtenir(tableau I). Lesmorsuresdegrade 0sontcaractériséesparlatrace morsure est très atypique et est un argument pour faire

reconsidérer le diagnostic. Pour affirmer qu"il s"agitbien d"une morsure sans envenimation un délai de

quatre heures de surveillance est nécessaire. Les envenimations de grade I sont caractérisées par une douleur locale modérée, unoedème local ne dépas- sant pas le poignet ou la cheville et l"absence de signes généraux. Les envenimations de grade II peuvent correspondre àdeux tableaux cliniques différents. Il s"agit soit d"un grade IIprécocemarquéparl"apparitionenmoinsd"une heure d"une hypotension parfois associéeàune brady- signes anaphylactoïdes (dyspnée laryngée,oedème pha- ryngolaryngé,éruption). Soit l"envenimation grade II apparaîtplusprogressivementenhuità24 heures,carac- térisée par une extension de l"oedème au membre, une adénopathie douloureuse axillaire ou crurale, un héma- tome local ou des suffusions pétéchiales sur les trajets veineux (saphène, basilique). Les signes digestifs sont parfois observés mais les signes généraux sont limités dans ce cas. Les envenimations grade II sont caractéri- environ 20 % des cas(tableau II). Dans certaines régions, le tableau clinique peutêtre différent, avec des signes de neurotoxicitéque l"on retrouve après morsure par deux populations distinctes de vipères aspics du sud de la France (une population dont les neurotoxines phospholipases A 2 sont différen- tes. Les signes neurotoxiques sont un ptosis, une diplo- Tableau I. Gradation clinique des morsures et des envenimations vipérines d"après Audebert et al. [1, 2].

Grades Envenimations Tableau clinique

0 Morsure blanche Traces de crochets au niveau de la

morsure, absence d"oedème ou de réaction locale

I MineureOEdème local, absence de signes

généraux II ModéréeOEdème régional du membre et/ou symptômes généraux modérés (hypotension modérée, malaises, vomissements, douleurs abdomina- les, diarrhées) III SévèreOEdème extensif atteignant le tronc et/ou symptômes généraux sévères (hypotension prolongée, choc, réac- tion anaphylactoïde, atteintes viscérales) Tableau II. Signes biologiques de gravité d"après Harry.

Leucocytose>à15 000/mm

3

Plaquettes<150 000/mm

3

Taux de prothrombine<60 %

Fibrinogène<1,5 g/L

Produit de dégradation de lafibrine PrésenceTraitement des envenimations 549
pie, une dysarthrie, des troubles de la déglutition, une sensation de difficultérespiratoire, des vertiges et des paresthésies. Ces symptômesévoluent favorablement avec le traitement par Viperfavtqui contient des frag- ments d"immunoglobulines antiphospholipases A 2 du genreVipera[4, 5]. Les envenimations de grade III sont devenues histo- riques car il s"agit de grades II non traités par les immu- noglobulines antivenimeuses ou des envenimations sif au tronc, les signes généraux digestifs sont présents, notamment une diarrhée qui est un signe de gravité, ainsi qu"un collapsus ou unétat de choc résistantà l"expansion volémique.Àce stade, les critères biologi- ques de gravitésont le plus souvent présents. Les com- plications viscérales comportent dès les deux premiers jours des signes d"anasarque avec unépanchement des séreuses (troisième secteur), unoedème pulmonaire laire, parfois d"emblée glomérulaire[6]. Les hémorra- de l"hémostase avec une thrombopénie prolongéeet septiques nosocomiales sont autant d"éléments qui

éviter ce passage au grade III.

MOYENS THÉRAPEUTIQUES

Immunothérapie antivenimeuse

Les anciens sérums antivenimeux sont abandonnés car leur purification insuffisanteétait responsable de réac- tions allergiques fréquentes et les travaux expérimen- taux ont montréque leur administration intramusculaire réduisait leur biodisponibilitéà42 %. D"autre part, le pic de concentration apparaissaitàla 48
e heure etétait dix fois plus faible que celui obtenu lines F(ab") 2 donnent une meilleure immunoneutrali- sation et une plus forte redistribution du venin vers le secteur vasculaire que les fragments Fab[8]. Les premièresévaluations de fragments d"anticorps antivenimeux par voie veineuse ont montréleur effica- citésur les signes généraux d"envenimation et leur bonne tolérance[9, 10]. Actuellement, en Europe du Nord est commercialisé l"antivenin Beritabtconstituéde fragments Fab ovins purifiés actif uniquement sur le venin deVipera berus. En France, depuis 1999 est commercialiséViperfavt (Aventis)composédefragmentsF(ab") 2 dontleproces-

susdefabricationetdepurificationetl"étapedepasteu-risationfinale confèrent aux fragments F(ab")

2

équins

un niveauélevéde pureté[11]. Le pouvoir neutralisant esttrèsélevépuisqu"unedosede4 mLneutraliseplusde

500 DL 50 souris de venin deVipera berus, et plus de

1 000 DL 50 souris de venins deVipera aspiset de

Vipera ammodytes.

La tolérance de Viperfavts"est avérée excellente et en particulier aucune complication allergique modéréeou sévère n"aétéobservée jusqu"àce jour[12]. Des signes mineurs de maladie sérique sont rarement observés. L"évaluation thérapeutique aétéréalisée dans une poraire d"utilisation (ATU) oùle groupe contrôle traité vant bénéficier du traitement par Viperfavten raison de difficultésd"approvisionnement[6]. Le traitement généraux en particulier des signes de choc ou de réac- tion anaphylactoïde. Le groupe traitépar Viperfavta symptomatique. Les durées de séjour en réanimation et les durées totales d"hospitalisations et ontétésignifica- tivement diminuées par l"immunothérapie (3,3 contre 8,7 j).

Le traitement comporte la perfusion en une heure

d"une dose de 4 mL composée de deux seringues de

2 mL pour l"ancienne présentation ou d"unflacon de

4 mL pour la nouvelle,àdiluer dans 100 mL de sérum

physiologique. La posologie est identique chez l"enfant quiareçulamême quantitéde venin. Les précautions d"emploi comportent un usage uni- quement hospitalier de ce médicament, et de disposer d"adrénaline pour traiter toute manifestation allergique immédiatement.

Antibiothérapie

L"antibiothérapie est inutile dans les morsures sans envenimation[13]. Dans les envenimations par des infections par des bacillesàGram négatif ou par des les au point de morsures dans environ 2 % des cas en particulier en cas de nécrose locale. Il n"a jamaisété rapportéd"infections systémiques en rapport avec l"envenimation. Pour ces raisons, l"antibiothérapie sys- tématique n"est pas recommandée, et l"association une infection ou une nécrose locales.550

P. Harry, L. de Haro

Traitement chirurgical

Les indications chirurgicales dans les morsures de vipè- res en France sont rares. Il s"agit d"excisions de la nécrose des points de morsure et parfois d"une plastie- greffe tardive. Les aponévrotomies de décharge du fait d"unoedème extensif sont abandonnées et il n"a pasété décrit de syndrome de loge dans les suites d"une mor- sure de vipère européenne.

INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES

Conduiteàtenir préhospitalière

La victime est mise au repos car toute activitémotrice peut favoriser la diffusion de venin. Les bagues, brace- lets et garrots potentiels doiventêtre retirés. Une désin- fection locale par l"alcool estàréaliser sur place. Toute médicale dans un service d"urgences, et un transfert systèmes d"aspiration tel l"Aspivenin t n"ont pas fait la preuve de leur efficacité. Les garrots sont dangereux.

Conduiteàteniràl'hôpital

Dans le service d"urgences, uneévaluation clinique régulière de la gravitéde l"envenimation d"après les critères dutableau Iest essentielle pour définir les indications thérapeutiques adaptées.

Encasd"envenimationdegrade 0unesurveillancede

quatre heures aux urgences est nécessaire pour affirmer bablequ"uneévolutionversungrade Ipuisseapparaître secondairement. Les soins comportent une désinfec- bien qu"aucun cas de tétanos n"aitétédécrit dans les suites d"une morsure de vipère. Dès que des signes d"envenimation locale apparais- sent, une hospitalisation minimale de 24 heures est indiquée. Un traitement antalgique est prescrit enévi- tant les salicylés. Les examens biologiques comportent une numération sanguine, un bilan d"hémostase (TP, INR,fibrinogène, PDF), le dosage de la créatininémie et des CPK et cetteévaluation biologique estàrenou- veler toutes les six heures. L"immunothérapie par Viperfavtest indiquéedès que des signes de grade II apparaissent soit sous forme d"une extension de l"oedème soit par existence de signes généraux même mineurs ou de signes biologiques de gravité. La posologie est une dose de 4 mL perfuséeen une heure dans 100 mL de sérum physiologique. Ce

traitement doitêtre appliquéle plus précocement pos-sible pour avoir un effet maximal. Habituellement la

première dose suffit pour supprimer tous les signes généraux et corriger les signes biologiques définitive- ment. Par contre il arrive que l"oedème continueà progresser ; dans ce cas une seconde dose peutêtre perfusée cinq heures plus tard. Il n"existe actuellement aucun argument pour justifier une troisième ou une quatrième dose toutes les cinq heures, car aucun béné- fice supplémentaire n"aétémontréjusqu"àce jour[6]. Chez la femme enceinte envenimée, l"indication du Viperfavtest identique, d"autant plus que le venin pourrait avoir un effet délétère sur la grossesse[16]. Les précautions d"emploi portent surtout sur l"exis- tence d"allergies antérieures au séruméquin, et dans ce cas l"indication du Viperfavtestàpeser entre les béné- fices attendus pour une envenimation grave et les effetsquotesdbs_dbs12.pdfusesText_18
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