[PDF] Proposition de corrigé du Plan détaillé « Médias opinion publique

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Proposition de corrigé du Plan détaillé

" Médias, opinion publique et Etat dans les crises politiques de lǯAˆˆƒ‹"‡ "‡›ˆ—•  Žƒ

Seconde Guerre mondiale »

Introduction

Accroche : les " affaires » médiatiques font partie de notre quotidien et la République a appris à faire avec la

puissance des médias dans la mise à disposition de l'information aux citoyens.

Analyse du sujet

A partir du 19ème siècle en effet, l'enracinement de la République s'accompagne d'un progrès de la liberté

d'expression, garantie par la loi de juillet 1881 et les progrès techniques permettent l'essor d'une presse abondante

puis de la radio, dont les rôles deviennent centraux dans la vie démocratique du pays.

A partir de l'Affaire Dreyfus (1894-1906), les divers médias, outils de diffusion de l'information, peuvent alors

constituer des acteurs menaçant pour l'Etat, structure du pouvoir représentant la nation, dans leur capacité à

former et orienter une opinion publique. Cette crainte de l'Etat concernant les médias est devenue particulièrement

aigue lors de crises politiques qui peuvent s'accompagner de contestation et de déstabilisation des gouvernements

ou pire, en cas de guerre, de mise en péril du pays.

Les médias sont donc des acteurs en tension avec l'Etat français qui est soit fragilisé par elles, soit cherche à les

contrôler.

Problématique

On s'interrogera donc sur ce lien que la presse et la radio, fabriques d'opinion publique ont entretenu avec le peuple

et avec le pouvoir depuis l'une des plus graves crises que la République ait eu à affronter (l'affaire Dreyfus) jusqu'à

l'occupation et la collaboration du Régime de Vichy avec l'Allemagne nazie lors de la Seconde Guerre mondiale entre

1939 et 1945.

Annonce du plan

Nous commencerons cette réflexion par l'examen de ce qui n'aurait pu être qu'une simple affaire judiciaire contre le

capitaine Dreyfus, devenue une affaire politique au centre de l'information par voie de presse entre 1894 et 1906,

pour réfléchir ensuite sur la relation entre Etat et médias pendant la Première guerre mondiale et l'entre deux

guerres en nous attardant sur la crise du 6 février 1934. Nous terminerons notre étude par la situation singulière de

la Seconde guerre mondiale où presse et radio, soumises au contrôle de Vichy deviendront aussi des outils de

libération nationale. I. Lors de l'affaire Dreyfus : la presse forme une opinion publique contre la raison d'Etat

a) Une presse écrite devenue très populaire (contexte de liberté d'expression (lois Ferry) et de progrès de la

scolarisation + progrès technique (rotative, train, télégraphe etc)

b) Une presse d'opinion s'est formée : majoritairement antidreyfusarde et antisémite (citez des journaux (La

Libre Parole, l'Action française etc) . La presse construit l'Affaire : elle devient un contre pouvoir contre la

volonté de l'Etat de l'Eglise et de l'armée qui voulaient faire condamner Dreyfus même en le sachant

innocent. La Presse est aussi devenu un espace d'engagement des intellectuels (Zola / J'accuse dans l'Aurore

c) Les progrès démocratiques stoppés par la Première Guerre mondiale : la Censure rétablie + bourrage de

crâne 2

un acteur politique. La Guerre a stoppé ce mouvement et la liberté d'expression a été suspendue jusqu'à la

réorganisation d'après guerre II. La réorganisation de la presse après la Guerre et le 6 février 1934

a) Après la 1ère GM : on rétablit la liberté de la presse et les journalistes se dotent d'une charte déontologique

mais le contexte de la poussée de l'extrême droite fragilise la République, atteinte par des scandales

politico-financier (Affaire Stavisky)

b) La presse est alors le reflet d'une opinion publique sensible aux idées d'extrême droite : violentes attaques

antiparlementaires par des journaux antirépublicains et antisémites : l'Action française (qui tire à 200 000

exemplaires) , l'Ami du Peuple, l'intransigeant etc.. et la Manifestation du 6 février 1934 est attisée par la

Presse : en amont (appel à renverser la République), en aval (après la violente émeute qui a fait 17 morts et

1500 blessés). La presse de gauche l'interprète comme un coup d'Etat fasciste et mobilise l'opinion publique

dans la défense de la République.

c) L'Etat renforce son contrôle de l'information et surtout la radio (silence sur les émeutes du 6 février 1934).

Désignation des journalistes par le gouvernement, la radio est monopole d'Etat et création du Commissariat

général à l'information en 1939

Bilan et transition : La presse des années 1930 s'est politisée et une partie des journaux menace les fondements de la

République ce qui pousse l'Etat à mettre en place des mesures de contrôle de l'information, notamment par la radio

qui s'est beaucoup développée dans les années d'entre deux guerres. III. La guerre des ondes sous le régime de Vichy et l'occupation

a) Vichy et les Allemands prennent le contrôle des médias : Propagandastaffel = service allemand de la

propagande + Création d'un Secrétariat de l'information et de la propagande en zone libre dirigé par Philippe

Henriot. Interdiction de toutes les radios privées et des journaux d'opposition. La presse est censurée

(journaux interdits) et journaux de propagande " Je suis partout », " Aujourd'hui » etc

b) La radio est un outil de propagande pour le régime de Vichy et la collaboration : radio Paris/ Philippe

Henriot. Pétain l'utilise pour annoncer l'armistice le 17 juin 1940

c) La radio est aussi un outil de résistance : la BBC (l'appel du 18 juin de De Gaulle) qui propose deux émissions

en français (Pierre Dac, " les français parlent aux français »), Radio Brazzaville. Répression contre les français

qui écoutent. Gros pouvoir de nuisance contre Vichy : la BBC participe à l'organisation du débarquement du

6 juin 1944.

Conclusion :

Les relations entre les médias, l'opinion publique et l'Etat entre la fin du 19ème siècle et 1945 sont marquées par des

tensions et des alternances de liberté et de contrôle du pouvoir sur l'information. Les médias sont devenus des

acteurs politiques incontournables qui assurent la vitalité démocratique par la transmission des informations mais

peuvent aussi être manipulateurs de l'opinion publique. Après 1945, le secteur des médias connaitra l'Epuration

d'un certains nombres d'acteurs mais pas de libéralisation qui n'interviendra qu'après 1968.quotesdbs_dbs16.pdfusesText_22

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