[PDF] DESSINER AVEC DES CISEAUX J'ai choisi de travailler

1DESSINER AVEC DES CISEAUX "Ilestmêmepermisd'appelerpoèmecequ'onobtientparl'assemblageaussigratuitquepossibledetitresetdefragmentsdetitresdécoupésdanslesjournaux.»AndréBreton. D'après le BO n°3 du 19 juin 2008, les Arts Visuels conduisent les élèves de cycle 2 à " exprimer ce qu'ils perçoiv ent, à im aginer et évoquer leurs projet s et leurs réalisations en utilisant un vocabulaire approprié. [...] Un prem ier contact avec des oeu vres les conduit à observer, écouter, décrire et comparer. » J'ai choisi de travailler le collage en cycle 2 auprès d'une classe de CP. J'amènerai les élèves à créer des compositions plastiques autour de ce thème. Le programme de l'école primaire en Arts Visuels (BO n°5 du 17 avril 2007) dit à ce sujet : " Les activités du cycle 2 incitent [l'élève] à transformer avec une intention plus ou moins explicite une chose en une autre : déstructurer des objets, reprendre des formes connues et les agencer, isoler un fragment et associer des éléments d'origine différente en variant les moyens d'assemblage. Les ressources et les objets de l' environnement sont reconnus comme des réservoi rs de matièr es et de formes sur lesquelles l'élève peut inter venir (réemploi, rec yclage, montage, collage, assemblage, agencement, installation...). » C'est précisément sur ces derniers points que je travaillerai avec les élèves : réemployer, recycler, monter, coller, assembler, agencer et réinstaller, l'idée étant de " déstructurer les objets » afin d'en créer de nouveaux. Le nouveau socle commun (BO n° 17 du 23 avril 2015) met en avant la capacité de l'élève à s'exprimer à travers le langage de l'art (Domaine 1) : " Sensibilisé aux démarches artisti ques, l'élèv e apprend à communiquer et s'exprimer par les arts [...] en concevant et r éalisant des productions visu elles, plasti ques, sonores ou verbales. » Partie notionnelle Pourquoi " dessiner avec des ciseaux1 » plutôt qu'avec un crayon ? Pour Matisse, le collage est une esthétique de la non cohérence, l'idée étant de déstructurer pour restructurer. On travaille ici activement avec la matière. On se retrouve avec la construction d'une mosaïque, d'un puzzle à partir des différents morceaux déc oupés. C'est un travail artisti que qui se déroule en deux étapes : l'amputation (on déchire, on découpe...) et l'assemblage : on juxtapose, on superpose, on mélange. Pour Aragon, cet acte est empreint de violence et pose la question du réel dans l'art : réel importé et réel transformé. En effet, le collage fait appel au réel, qu'il invoque, mais le modifie et le restructure. Le réel est toujours présent, mais c'est un nouveau réel que l'on a remanié. On va aller au-delà du réel imposé. Le collage est donc bien un " appel à la liberté2 ». La technique du collage prend forme au début du XXe siècle et est utilisée par un grand nombre d'artistes issus de différents courants. Elle rompt avec les doctrines de l'époque en proposant une nouvelle vision du réel. En effet, la réalité et la fiction se retrouvent mélangées et l'on ne sait plus ce qui fait partie du réel importé et du réel transformé. Dans le collage, la notion de jeu vient se mêler à celle du hasard, puisque cette transformation du réel fait appel au coté joueur de l'artiste et du public : qu 'est-ce qui est réel ? Qu' est-ce qui ne l'est pas ? Qu' est-ce qui est importé ? Qu' est-ce qui est transform é ? Le t ableau i nvite le spect ateur à toujours chercher quelque chose de nouveau, d'étonnant. 1" Dessiner avec des ciseaux, découper à vif dans la couleur me rappelle la taille directe des sculpteurs. », Henri Matisse, Ecrits et propos sur l'art.2Louis Aragon, Ecrits sur l'art moderne.

3l'art moderne, Aragon dit de lui : " [Max Ernst] détourne chaque objet de son sens pour l'éveiller à une réalité nouvelle ». Max Ernst dira lui-même : " Le collage est la plus noble conquête de l'irrationnel. C'est l'association de deux réalités irréconciliables en apparence, sur un plan qui semble ne convenir à aucune des deux3. » Max Ernst réutilise dans ses tableaux des gravures anciennes. Sa technique consiste à cacher les traces du montage dans ses oeuvres, ce qui donne l'impression que tout le tableau provient d'un même ensemble. Le collage surréaliste n'est plus l'utilisation du réel comme un outil au tableau, ni pour exprim er une i dée politique, ma is il est bien l'expression d'une idée poétique. I l se distingue alors des deux précédents courants dans l'intention de l'artiste. Tout comme le tableau d'Hausmann, cette oeuvre de Ernst est composée de différentes images découpées et superposées pour former un t ableau. L 'arrière plan est divisé en deux parties : le quart du haut est bleu foncé/noir, les trois quarts res tants représentent des nuages. Le personnag e est composé d'une paire de jambes féminines, d'une pelote de fil à coudre et d'un noeud en crochet. On peut y voir une allégorie de minuit (" La minuit »). Ce tableau est très onirique et illustre parfaitement le courant surréaliste : c'est un poème à lui seul. Max Ernst ajoute : " Au dessus des nuages marche la minuit. Au dessus de la minuit plane l'oiseau invisible du jour. Au dessus de l'oiseau, l'éther pousse et le s toits flottent. » Jacques Prévert a également participé à ce courant. Il est notamment l'inventeur du cadavre exquis. Dans ce jeu, chaque participant fait un dessin sur le bord le plus haut de la feuille avant de le plier et de le passer au voisin. Les résultats sont souvent étonnants. Max Ernst, Au dessus des nuages marche la minuit, 1920 (18,4 x 13 cm). Collage. IV. Le Pop'art Ce cour ant prend racine en Gra nde-Bretagne mais s'inspire de la culture am éricaine. Il est i ssu de l a contraction de " Populart art », faite par John McHale en 1954. Il prend forme en 1952 et est à l'origine d'un groupe d'arti stes appelé " Independant Group », composé de Richard H amilton, d'Eduardo Paolozzi, du coupl e d'architect e Smithson et du critique d'art Lawrence Hallow ay. Ils s'intéressent de près à la société de consommation et à l'abstraction à travers la publicité, le cinéma, la science fiction et le design. Just What I s It That Makes T oday's H omes So Different, So Appealing ? (Mais qu'est-ce qui rend les foyers d'aujourd'hu i si diff érents, si séduisants ?), de Richard Hamilton, est considéré comme la première oeuvre de Pop'art. Sans être le descendant direct du dadaïsme, le Pop'art emprunte les mêmes codes et se fait également porte-parole d'une critique de la société moderne. Andy Warhol, par exemple, est l'inventeur de l'expression " 15 minutes of famé » (quinze minutes de gloire), illustrant l'état passager de la célébrité et l'attention portée aux icones. Warhol a croqué ces stars dans des tableaux célèbres, dont la technique invitant au rêve peut rappeler l'idéal surréaliste. R. Hamilton, Just What Is It That Makes Today's Homes So Different, So Appealing ? 1956 (25 x 26 cm). Collage. V. Matisse 3Max Ernst, Ecritures.

4Matisse a également tr availl é a partir du collage, même si ce qui l'intéressait vraiment était plutôt le découpage. Il utilise des pa piers découpés qu'il dispose sur une feuille pour représenter des paysages, des femmes... Parfois, il ne colle pas mais fait tenir ses feuilles avec des épingles pour pouvoir restructurer à l'envie et à l'infini. De plus, les feuilles non collées lui permettent de créer un autre effet de mouvement. Ce qui l'intéress e, en plu s du mouvement, c'est de ne garder que l'essentiel. Dans l'oeuvre ci-dessus, Ma tisse a voulu représe nter le mouvement d'une fem me qui nage. Malgré la simplicité du geste, de la forme de l'oeuvre, on voit clairement ce qui est en train de se passer sur le tableau. Pourtant, peu d'informations nous permettent de comprendre qu'il s'agit d'une femme ou qu'il y a de l' eau, mais les formes simples de Matisse sont judicieusement choisies et placées : les deux petites algues, la tête de la femme, l'élancement de ses jambes... Matisse, La nageuse dans l'aquarium, 1947 (42,5 x 65,5 cm). Planche gravée en couleur, pochoir. J'essaierai de voir comment utiliser ces approches, ces courants et ces oeuvres dans notre conception d'une séquence en arts visuels. Je travaillerai avec les élèves sur la question de dessiner avec des ciseaux : comment s'y prendre ? Par où commencer ? Toute la difficulté sera de visualiser l'image voulue sans la dessiner préalablement, sans savoir exactement où poser les morceaux de puzzle préalablement découpés. Je tenterai d'amener les élèves à répondre à ces problématiques dans une séquence d'enseignement. Eclairages didactiques Pour cette séquence, plusieurs pré-requis sont nécessaires aux élèves : - Savoir se servir de ciseaux. Pour les élèves en difficultés, on peut proposer de déchirer plutôt que de découper. - Savoir écrire (pour la rédaction de fin de séquence). Selon le niveau des élèves, cette séquence pourra être réalisée en milieu ou fin d'année. Pour les élèves en difficulté, on pourra distribuer une trace écrite rédigée sur place. - Connaître quelques animaux. Cette séquence peut se faire à la suite d'une séquence en découverte du monde sur les animaux dans leur milieu naturel. Les élèves vont peut-être rencontrer des difficultés dans les cas suivants : - Découper sans dessiner au préalable. L'idée de devoir littéralement dessiner avec leur ciseau peut perturber certains élèves de CP. Il est important de les encourager et de répondre à leurs doutes et leurs interrogations. - Découper pour modifier et restructurer leur création précédente, soit décomposer pour recomposer. Cette action peut être gênante pour certains élèves car il s'agit d'une forme de destruction de l'oeuvre. Encore une fois, il faut éviter de les braquer et les rassurer en leur disant que l'oeuvre ne sera pas détruite mais améliorée. - Réaliser une oeuvre abstraite. Il ne faut pas hésiter à encourager l'imagination des élèves afin qu'ils ne soient pas mal à l'aise face à cette situation (" Mais je fais quoi ? »).

5 Partie didactique Niveau : Cycle 2, CP. Dessiner avec des ciseaux Objectifs : Savoirs : - Dessiner avec des ciseaux sans utiliser de crayons, restructurer, coller. Capacités - L'élève doit être capable de : - Utiliser le dessin dans diverses fonctions (expressions, enregistrements...). - Expérimenter des matériaux, des supports, des outils, constater des effets produits et réinvestir tout ou une partie des constats dans une nouvelle production. - Combiner plusieurs opérations plastiques pour réaliser une production en deux ou trois dimensions, individuelle ou collective. - Produire des images en visant la maitrise des effets et du sens. - Décrire et comparer des images en utilisant un vocabulaire approprié. - Etablir des relations entre les démarches et procédés repérés dans les oeuvres et sa propre production. - Reconnaître et nommer quelques oeuvres d'artistes et les mettre en relation les unes par rapport aux autres. Attitudes attendues : - Le sens de l'observation - La curiosité - L'autonomie. Compétences visées (En référence au socle commun de cycle 2) : Compétence 5 : - S'exprimer par le dessin, la peinture, le volume (modelage, assemblage). Compétence 6 : - Participer en classe à un échange verbal en respectant les règles de communication. Compétence 7 : - Ecouter pour comprendre, interroger, répéter, réaliser un travail, une activité. - Echanger, questionner, justifier un point de vue.

6 Intitulé Objectif(s) Support(s) Organisation de la classe Séance 1 Les animaux - Travailler des matériaux différents et peu habituels. - Créer quelque chose sans utiliser le crayon au préalable. - Tissu, feutrine, crépon... - Ciseaux - Feuille de papier - Colle Regroupements par ilots de 4. Séance 2 Le puzzle - Décomposer une création personnelle pour la recomposer. - Ciseaux - Productions précédentes - Colle Regroupements par ilots de 4. Séance 3 La mosaïque - Créer une oeuvre abstraite. - S'autoriser à changer la forme de la mosaïque en utilisant des épingles pour faire tenir les morceaux de papier sans les coller. - Journaux - Papiers colorés - Photos - Grande feuille de papier cartonnée - Ciseaux - Epingles Regroupements par ilots de 4. Séance 4 Visite au musée - Découvrir des artistes en lien avec la séquence travaillée. - Faire le lien entre son travail et les oeuvres. Cahier des arts. Duos. Sur les ilots, on aura installé le matériel nécessaire à la séance. Séance 1 (50 min): Les animaux. Phase Rôle de l'enseignant Procédure des élèves Réponses attendues. 1 Accroche : " La dernière fois, en sciences, on a vu quelques animaux sauvages. Maintenant je voudrais que ce soit à vous de créer des animaux. » Lever la main pour proposer des animaux. 2 Consigne (5 min) : " Vous allez devoir créer un animal réel, mais seulement en utilisant la colle, les ciseaux et les différents types de papiers ici présents. Vous n'avez pas le droit d'utiliser le crayon à papier. Vous pouvez couper et superposer le papier si vous voulez. » Compréhension de la consigne. Questions éventuelles. Réflexion, trouver une idée. 3 Phase de création (30 min) : je passe de groupe en groupe pour vérifier que la consigne est bien respectée. Autonomie. Découpage. Réalisation. 4 Regroupement, mise en commun, verbalisation (10 min). Quelques élèves vont pouvoir revenir sur leur production, dire ce qu'ils ont représenté et pourquoi. S'écouter. Poser des questions. Comprendre l'oeuvre de l'autre. Prendre la parole. 5 Bilan : Pourquoi avons-nous fait cette activité ? Qu'avons-nous appris ? (5 min) Comprendre son oeuvre. Comprendre le

7travail demandé. Déroulement de la séance : Je distribue aux élèves une feuille blanche sur laquelle ils doivent écrire leur nom. La consigne est écrite au tableau puis expliquée à la classe. Je la fait répéter à un élève ou deux pour être sûr qu'elle est bien comprise. Je laisse les élèves poser des questions. A ce moment-là, les élèves doivent ranger leurs crayons et ne sont plus autorisés à s'en servir. Je laisse les élèves travailler seuls pendant 30 minutes environ, en passant dans les ilots pour regarder leur travail sans les interrompre, sans faire de commentaires. Je peut dire aux élèves qui ont des doutes sur leur travail : " vous faites ce que vous voulez tant que vous n'utilisez que le matériel qui est à votre disposition ». Si certains élèves ont fini en avance, Je leur demande de choisir un nom pour leur animal et de l'écrire à coté de lui sur la feuille en précisant : " Attention, c'est la seule chose que vous avez le droit d'écrire, et vous ne pouvez le faire qu'une fois votre travail fini. » Au bout de la demi-heure, s'il reste des élèves à travailler, je leur demande de finir. Les 10 minutes restantes sont consacrées à la phase de verbalisation. Je demande aux élèves si certains d'entre eux veulent venir au tableau pour expliquer aux autres quel animal ils ont créé et comment ils ont procédé. Pour conclure la séance, je demande aux élèves ce qu'ils ont appris et s'ils ont trouvé l'exercice difficile ou pas. En haut à gauche : Katie, Mr McFishy (crépon et feutrine). En haut à droite : Carl, Dragon (tissu et feutrine). En bas à gauche : Cordell, Roze (tissu et feutrine). Au milieu : Gavin, Tripod (crépon et feutrine). En bas à droite : Sara, Monster (crépon, feutrine et tissu). Séance 2 (50 min): Le puzzle Phase Rôle de l'enseignant Procédure des élèves Réponses attendues. 1 Accroche : " Lors de la dernière séance, vous avez créé des tableaux avec des animaux. On va retravailler à partir de ces tableaux !» Récupérer son tableau d'animaux. 2 Consigne (5 min) : " Vous allez récupérer vos créations précédentes et vous allez les découper en morceaux, Compréhension de la consigne.

8comme un gros puzzle, que vous allez réassembler et coller sur une nouvelle feuille de manière différente.» Questions éventuelles. Réflexion. 3 Phase de création (30 min) : je passe de groupe en groupe pour vérifier que la consigne est bien respectée. Autonomie. Découpage, restructuration, collage. Réalisation. 4 Phase de verbalisation (10 min). Quelques élèves vont pouvoir revenir sur leur production, dire ce qu'ils ont représenté et pourquoi. S'écouter. Poser des questions. Comprendre l'oeuvre de l'autre. 5 Bilan : Pourquoi avons-nous fait cette activité ? Qu'avons-nous appris ? (5 min) Comprendre son oeuvre. Comprendre le travail demandé. Séance 3 (1h) : La mosaïque. Phase Rôle de l'enseignant Procédure des élèves Réponses attendues. 1 Accroche : " La dernière fois, vous avez créé un tableau à partir de vos oeuvres ; maintenant je voudrais que vous créiez un nouveau tableau à partir des photos et journaux que vous avez apporté. » 2 Consigne (5 min) : " Vous allez devoir créer un tableau à partir des papiers, journaux ou photos à votre disposition. Pour cela, vous pouvez découper ou déchirer les matériaux sans leur donner de forme particulière et vous allez disposer ces formes sur la feuille comme vous le souhaitez. Vous ne collerez pas les morceaux. » Compréhension de la consigne. Questions éventuelles. Réflexion, trouver une idée. 3 Phase de création (30 min) : je passe de groupe en groupe pour vérifier que la consigne est bien respectée. Autonomie. Découpage Réalisation. 4 Phase de finalisation du projet (10 min) : Les élèves vont vouloir finaliser le tableau en collant les morceaux de papier. Je leur distribue des épingles pour qu'ils les fassent tenir. Assemblage. 5 Phase de verbalisation (10 min). Quelques élèves vont venir parler de leur production. Comprendre son oeuvre. Comprendre le travail demandé. Prendre la parole.

9 Séance 4 (1h) : Visite d'exposition. Cette séance se fera après une préparation préalable : annonce dans le cahier de liaison auprès des parents, elle se fera accompagnée par au moins deux autres personnes. Cette séance ne tient pas compte du déplacement aller jusqu'au lieu d'exposition. On se rendra à une exposition ou dans un musée qui propose des oeuvres de Matisse ou Ernst. Dans cette séance, la phase de verbalisation prendra tout son sens puisqu'elle permettra de se rendre compte de la façon dont l'élève s'est approprié l'oeuvre et le travail du collage. La trace écrite sera une trace finale, de fin de séquence. Elle sera réalisée avec l'ensemble de la classe, néanmoins on peut en rédiger une base sur cette fiche de préparation. Phase Rôle de l'enseignant Procédure des élèves Réponses attendues. 1 Accroche : " Vous allez vous déplacer dans la pièce et essayer de repérer des tableaux qui vous feraient penser à ce que vous avez fait en classe. Déplacements. Indiquer des collages. 2 Déambulation au sein de l'exposition. On demandera aux élèves d'imaginer la/les techniques utilisées, la mise en oeuvre choisie par l'artiste pour réaliser son tableau. S'approcher des tableaux. Reculer. Regarder. Se questionner. 3 Consigne (5 min) : " Choisissez un tableau. Vous allez noter sur votre cahier des arts tous les mots qui vous viennent à l'esprit quand vous regardez ce tableau. » Compréhension de la consigne. Questions. 4 Phase de réalisation (10 min) Se déplacer. Regarder de près, de loin. Ecrire. 5 Phase de verbalisation (20 min) Faire des liens entre les oeuvres et le travail de classe. Prendre la parole. 6 Retour en classe : Bilan. Réalisation de la trace écrite. Idée de trace écrite de fin de séquence : " Le collage peut être utilisée dans les arts pour créer des tableaux. Parfois, les arti stes assemble nt les morceaux mais ne les coll ent pas, comme Matisse. D'autres artistes comme Max Ernst vont réassembler ensemble des morceaux de différents tableaux pour en créer un nouveau. » Pistes d'évaluatio n : L'évaluation est formative : la ver balisation des élèves aut our de l eurs productions permet une évaluation orale. J'évaluerai la capacité que les élèves auront à faire le lien entre leurs créations et les oeuvres vues lors de l'exposition.

10 Conclusion Cette séquence a permis aux élèves d'aborder les oeuvres de Matisse. Un prolongement de ce travail pourrait se faire sous la forme d'une nouvelle séquence autour du surréalisme qui sera alors abordé plus en prof ondeur. Un trav ail autour du Pop'art pourra être réalis é dans une nouvelle séquence. Au niveau pluridisciplinaire, cette séquence peut être en lien avec les sciences (Découverte du monde et plus précisément autour des animaux dans leur milieu naturel), l'histoire des arts, la géométrie (on peut imaginer que les pièces du puzzle demandé en séance 2 auront des formes géométriques selon une nouvelle contrainte) et le français pour l'écriture et la rédaction de la trace écrite. De plus, on peut travailler cette séquence en changeant les supports, le matériel... Par exemple on pourrait créer un tableau géant sur lequel tous les enfants travailleraient, ou encore réunir tous les table aux des enfa nts sous forme de frise qu e l'on accro cherait dans la cl asse. On pourrait également imaginer un travail de collage qui aborderait plus précisément le volume et l'objet, à partir de papier mâché par exemple. Enfin, cette séquence peut être transposable à un autre cycle. En maternelle, on se concentrera d'avantage sur la mosaïque et le puzzle. En cycle 3, on abordera plus précisément le surréalisme et l'abst raction. En effet, dans l a séquen ce présentée ici, j'ai choisi de commencer par une séance sur la création d'animaux ; en cycle 3, les productions de la première séance pourront être d'avantage abstraites. Bibliographie et sitographie ARAGON, L. Ecrits sur l'art moderne. Flammarion. 1981. ERNST, M. Ecritures. Gallimard. 1970. FAUVEL. L'art du collage. https://sites.google.com/site/espaceartcollege/l-art-du-collage LACHAUD, J-M. De l'usage du collage en art au XXe siècle. http://socio-anthropologie.revues.org/120 15 janvier 2003. MATISSE, H. Ecrits et propos sur l'art. Hermann. 2000. SIMON, C. et coll. Matisse. Dada (2012). N° 72. Histoire du collage. https://roseabstain.wordpress.com/about/histoire-du-collage/ Histoire du Pop'art. http://www.popartis.com/dossiers/popart-angleterre.html Notion de collage et de juxtaposition. http://coab3.free.fr/1/memoire/contenu/sample.htm Dada et Dadaïsme. http://www.dadart.com/dadaisme/dada/022-dada-berlin.html