[PDF] Homogénéisation et traitement des données pluviométriques de la

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Lesressourcesen eau, de surface etsouterrai

ne, ne sont pas inépuisables,singulièrement dans un milieu physique insulaire tel que celui de laMartinique.

Lesdispositifs en eau repré

sentent toutà la fois unpotentielmaisaussi mique.Lagestion desressourcesen eau demeure ainsi unepréoccupationmajeure des Collectivités, d'autantqu'au coursdesdernières annéessont apparues des limitesquantitativesou géogra phiques dans les sourcesd'approvisionnement. Lamaîtrisede l'eauétaitl'un desobjectifs de la dernièredécennie du xx

ème

siècle,et la Région

Martiniquea alors décidé demettreen oeuvre

unprogrammede recherche dans ledomaine des eaux de surface et souterraines, en coopé rationavec l'IRD (ex

ORSTOM)et leBRGM.

Une"Evaluationet uneinformatisationdes

eaux de surface de laMartinique"a donc été confiée à l'IRD. Unvolumineuxrapportpublié en fin 1997 consacraitl'aboutissementde ce travail.Cedocumentterminalcomporte trois voletsprincipauxetnotamment,laconstitu tionde la banque dedonnées"MADIPLUI" où estregroupée toutelapluviométriede la

Martinique,quelle que soit la provenance de

l'information(Météo-France,

IRD,Agriculture,

Usines,Habitations,particuliers,etc).

L'inventaire des

ressourceshydriques ainsi que leur gestionrationnelledemandentune excel lenteconnaissancedes éléments climatiques, et enparticulierde la pluviométrie,puisque c'est bien la pluie quiconstitue la •matièrepre mière" desressourcesen eaux de surface et souterraines. Disposerd'unebanque de don néespluviométriquesqui soient homogènes et fiablesest ainsi une étapeessentielle.

Malheureusement,les données recueillies sont

entachéesd'erreursde toutesorte et, de plus, touteabsenced'observationen une station et

à une datedéterminéeprovoqueune lacune

dans la banque de données.

L'homogénéisationdes donnéespluviomé

triques consiste dès lors àdétecteret àidenti fier ceserreurs, puis à lescorrigerafin de réta blirl'homogénéitéde la série de mesures.Du faitque leréseaud'observationsest suffisam mentdense pourfournirun certain degré deredondance dans lesinformationsrecueillies, non seulement unecritiquesystématique des donnéesdevientpossible mais encore il est envisageable de présenter les mesuresde la pluviométrierégionalesous uneformeplus synthétiqueet donc plus facile à prendre en compte dans lesapplicationsultérieures.

Laméthodedu vecteur régional(MVR) miseau

pointpar Hiez (Directeur deRechercheà l'IRD) est uneméthodequirépond à cedoubleobjec tifde critiqueet de synthèse del'information. C'est cetteméthodeoriginaleetnovatricequel'ORSTOM(lRD)a utiliséepouraborderettrai disponible, dequalitédiverse ettoujourssujet te à caution. Elle consiste à calculer,pour chaque zoneclimatiquepré-identifiée,etsans perte del'informationdebase,un indice plu viométriquecaractéristique de la zone appelé "Vecteur Régional»,Celui-ci est enquelque sorte la séquencechronologiquede pluies annuellesou mensuelles la plusprobable représentativede la zone.

Toutes les données de pluie de laMartinique,

dudébutdesobservations jusqu'à fin1992,ont subi la même chaîne detraitementsde calcul duVR,decritiqueet decorrectiondes don nées.

1.1ORIGINALITÉDELAMÉTHODE

Il s'agit de construire une suitechronologique

deprécipitationsannuelles fictives qui sera le "vecteur des indices annuels de précipitation" d'unestationfictivereprésentativede la zone. Sansvouloirentrerdans lesdétails théoriques,

Hiez (1977)

définitainsi le VecteurRégional: "une sériechronologiquesynthétiqued'in annuels ou mensuels,provenantdel'extraction del'informationla plusprobablecontenue dans un ensemble de postesd'observation groupés par région».Deux hypothèses sont à la baseducalcul: •les totauxannuels ou mensuels de stations voisinesvérifientla règle depseudo-propor tionalité.En d'autrestermes, lesvariations de lapluviositéà tous les postessont conco mitantes;ainsi une année humide, ou une année sèche,le sera avec une intensitédu même ordre sur laplupartdesstations; l'informationla plusprobableest celle qui serépètele plusfréquemment.Hiez a 15 16 montréqu'ilest plussatisfaisant,à de nombreuxpointsde vue, deréduirenumé riquementles erreurs (au lieu de quantita tivement),enastreignantles données à répondre,dansleurmajorité,à unenorme de qualité(et non encherchantàminimi ser un écart à lamoyenne).Lecritère utili sé est alors lafréquence. Leprocessusd'élaborationest conçu de façon

à ceque

toutel'informationdisponiblecontri bue àl'élaborationdu vecteurrégionalsans que les données erronées ne puissentavoir uneinfluencesensible sur le résultat. Lefon dementthéoriquedu calcul de cevecteur régional(Hiez, 1977)permetdefaireautoma tiquement(tel un système expert) une cri tiqueobjectivede chaque poste de mesure, d'en déceler les défauts, les biais systéma tiques, etc. Aufinal,grâce au calcul du VR et

à l'analysecritiquedes données quis'ensuit,

leregroupementdesstations aussibien que le réajustementdeslimitesdes zonespeuvent

êtreeffectuésà bon

escient,sur la based'une informationdébarrassée desesdéfautsde mesure.

1.2lITIUTÉDESVECTEURSRÉGIONAUX

L'utilisationde cesvecteursouindicesrégio

naux permetuneétudestatistiquede la pluviométriepar zoneplutôtque par poste. On peutainsirepéreraufildes ans une évo lutiondifférented'unezone parrapportà uneautre,

étudierlescorrélationsentre

cetteévolutionclimatiquedécelée et un facteurhumain(occupationdu sol par exemple).

Cet indicepourraitnotammentservir de réfé

rencepourquantifierles sécheresseset les excèsde pluie quiaffectentrégulièrement l'agriculturemartiniquaise,étantcapable de prendre en compte lesparticularitésspéci fiques de chacune des régions. UELLE

La carte dezonageproposéeparMétéo

France dans cenumérodes

Cahiers du PRAM

d'untracé classique d'isohyètesmoyennes inter-annuelles.Leproblèmede la représen tativitéd'unestation,fut-elledelongue durée,et aussi de la délimitationde la zone qui peutévoluerdans le temps n'y est donc pas traitéet resteentier.Pourallerplusloindans l'identificationdes zones climatiques homogènesde la

Martinique(délimitationet

caractérisation),il est nécessaire, comme on l'a\vu, d'avoirrecours àl'outil"vecteur régional

Laconnaissanceduterrainet letraitementdes

donnéespluviométriquesjusqu'en 1992 par l'équipede l'IRD a débouché sur le découpage de laMartiniqueen 14zones"pluviométrique ment"homogènes ainsique la constitution, pourchacune d'elles,d'un"indicepluviomé trique"représentatif.

2.1APERÇUCLIMATIQUE

LaMartiniqueest soumisetoutel'annéeà un

courantde nord-est, les alizés.

Cesmasses

d'air, après untrajetexclusivementmaritime, sont chargéesd'humidité.

Cecourantconver

ge avec les alizés del'hémisphèresud au niveaude la Zone

Intertropicalede

Convergence

(ZIC)entraînantuneforteascen dance, d'où laformationde nuages à fort développementverticalaccompagnés d'averses.A cephénomènegénérals'ajoute l'influencedureliefaccidentéde la

Martiniquequi crée uneinstabilitédynamique

des massesd'aird'oùun régime pluvialforte mentdiversifiéau sol.

Asignaleraussi lesphénomènesplus ponc

tuelsquipeuvent influencerconsidérable ouragans. donc une trèsfortevariabilitéspatiale et ce,à l'échelleannuelle, mensuelle etquotidienne.

Plusgénéralement,on distingue

troisgrands types de climat: •unclimattrès humide avec plus de 4000 mm par an : sont concernés les massifsdu nord del'île à savoir lamontagne

Pelée,le massif

des Pitons du Carbet, le plateau du Morne

Rouge, la cuvette deChampfloreet les

grands mornes qui l'entourent; •un climatsecavecmoins de 2000mm par an: ilenglobe toutela côte sud, la côte sud-est jusqu'à la presqu'île de la Caravelle, ainsi que la côte sous le vent, asséchéepar un effetdefoehn; •un climatintermédiaireavecdesprécipitations comprises entre 2000 et 3500 mm par an : sont concernées les régions centrales de l'île (versant sud du massif des Pitons du Carbet, laplainedu Lamentinet le massif du

Vauclin), ainsi que la

portionNord

Atlantiquede la côte au vent.

2.2DÉTERINATION

DESZOESD1HOMOGÉNÉISATIO

pseudo-proportionnalité, il fautdoncdéter miner des zonesquisoientapriorihomo gènes et pourlesquellesunindicereprésenta tifsera calculé.L'île adoncsubi undécoupa ge selon le critère principalde lahauteur totalede pluieannuelle.Cepartageaensuite

été

liées aurelief. joursdepluie La pluviométriedesrégionssèches (localisées dans le sud) est assuréeprincipalementparla succession aucoursdel'année d'épisodesplu vieuxisolés. Le nombredejoursdepluiedans l'annéeestrelativementmodéré et lapartdes petitespluiesdans le totalannuelpeu impor tante.Al'inverse,sur lapartienord,lequotesdbs_dbs15.pdfusesText_21

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