[PDF] Présentation géographique mis le pied à l'étrier

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Jean-Claude Collérie.

Société historique de Thumeries.

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Patrimoine.

Château de Bellincamps Chapelle sainte Rita

Château Coget/ Henri Béghin/de Nervo Château de Joseph Béghin

Eglise et kiosque Le château blanc 3 4

Remerciements

comme celui que vous allez découvrir, ne se réalise pas sans aide, sans encouragements, sans documents. ci tous ceux qui ont contribué à cette aventure.

historique de Thumeries, avec son président Michel Deledicque et notre regrettée trésorière

Marie Andrée Lantoine.

Merci aux archivistes départementaux, en particulier M. Vangheluwe, toujours accueillants

mais aussi à ces lectrices fidèles du lundi matin qui prenaient même des références pour moi.

Elles se reconnaîtront sans doute.

Merci aux historiens

le frère Richard Hémer dans le Nord sous le Second Empire. Magalie Miquet pour son mémoire sur Ferdinand Béghin. Raphaël Huchin, archéologue, pour ses avis sur mon chapitre 2. Merci à Georges Lagache, ancien correspondant de la Voix du Nord, pour sa collection

Merci ensuite à de nombreux témoins, à Georges Lagache, à la famille Chère, à Gigi Morel,

e. Merci à Arthur Lefebvre, Joseph Dumont et son ami Fontaine, Pierre Despret, Jean Pierre Merci à Gaston Wilmot, Robert Tournemaine et son épouse,Robert Crombez, la famille Fouquet, Jacques Cabre, Alexandre Crombez, Michel Boutillier, Mme Dumas Pollaert, la période 1939-1950.

Merci à la bibliothécaire de Seclin pour le prêt des livres de Leuridan et au personnel

Avertissement.

En principe, dans cet ouvrage, les citations sont en caractères italiques. J orthographié différemment dans la même page. Quant aux autres fautes qui ne manqueront pas de vous choquer ce sont celles qui auront

échappé à mon attention et à celle des personnes qui ont accepté de me relire, mon épouse,

Bernadette Collérie-Delaine, mon fils, Benoît et sa compagne Céline Dardenne.

Merci pour leur contribution.

Bonne lecture.

5

Chapitre 1 : Présentation géographique.

I. Thumeries, une ville de Pévèle.

A origine et signification du mot " Pévèle ». Le mot " Pévèle » est apparu à rolingienne et désignait, semblet-il, un pagus, un in pago pabula », ce qui peut se traduire " dans le pays de Pévèle ».

Le mot " pabula » viendrait de " pabulum, pabuli», un mot latin, neutre, qui signifie

" pâture». Allusion, sans doute aux nombreuses prairies du secteur. Pabula a plutôt une

consonance , de nos jours, il est de plus en plus convenu de dire " La féminin en picard est " le » comme au féminin1

B Altitude et hydrographie.

moyenne y est de 50 mètres avec un point culminant à Mons en Pévèle (107 mètres). Le secteur forme , toute proche de Thumeries, de la Marque, un affluent de la Deûle.

C. Végétation.

Pévèle :

. Certes il ne reste rien des forêts primitives, très entamées

par les défrichements du 10ème siècle. Mais la forêt est encore bien implantée dans le sud

pévélois. Thumeries, La Neuville étaient encore au 18ème siècle des clairières en forêt de

Phalempin. 2

frênes, les trembles, les ormes (devenus rares hélas), les aulnes, les saules, les bouleaux. antité des peupliers, arbres particulièrement adaptés aux milieux humides.

II. Coordonnées géographiques.

A. Localisation.

Thumeries se situe à 50°21 Nord et 3°4 Est. Son altitude moyenne est de 58 mètres. Le territoire de Thumeries se situe sur la ligne de

Deûle, au nord, par

B. Pentes.

Les points les plus élevés de la commune sont le quartier des Moulins (69 mètres), le

cimetière, les entrepôts et Bellincamps. du Thélut et lizier ; celle des 55 mètres passe au carrefour du Tilleul (limite entre Thumeries et La

Neuville), au château blanc, à la Baverie.

du Maroc (48 mètres).

1 CF les noms de lieux de la Pévèle, revue de la SHPP, N°43 par Denise Poulet

2 Cf carte de Cassini page 36

6

C. Communes voisines.

La c au sud-

III Sol et sous sol.

A. Le sol.

On trouve en surface des limons quaternaires sur 2,50 mètres épaisseur végétale puis de limons argilo- terre à brique ». On a

effectivement exploité cette terre à plusieurs endroits et en plusieurs périodes à Thumeries.

B. le sous-sol.

Le sous sol a été particulièrement étudié par Jean Cyril Balthazar dans son ouvrage paru en

décembre 1977 :" Histoire des communes de Pévèle, Thumeries en particulier ». M

Balthazar a utilisé les résultats des forages profonds réalisés par les sociétés houillères à la

recherche du char. Vous trouverez ci-après, une coupe fournie par M Balthazar. Sous Thumeries on trouve avec des épaisseurs variables les couches suivantes : En dessous du quaternaire on trouve des terrains tertiaires avec 4 faciès : les deux premiers,

classés sables de Mons en Pévèle » (sur 6 à 7 mètres), puis une argile bleue dite " » sur 20 à 23 mètres.

Les deux suivants, classés dans le landenien sont les sables verts appelés " sables

» -ci

dite " argile de Louvil sûr par sa relative étanchéité une nappe phréatique.

(du sénonien), puis 7 à 10 mètres de craie grise à silex (turonnien), 55 mètres de marne bleue (turonien moyen) et une autre marne du turonien inférieur. Tous ces terrains secondaires sont

7

Enfin, 10 à 15 mètres plus bas, on atteint le socle primaire, un calcaire carbonifère, bleu noir,

celui qui affleure à Tournai. s maisons.

En 1957, plusieurs forages ont été effectués par la société Béghin. Les deux premiers se

trouvent aux frontières de Mons en Pévèle, Attiches et Thumeries dans le bois des Cinq tailles. Ils descendent à 95 et 105 mètres dans la craie et débitent ensemble 125 m3 débitait 70 m3/h.3 sous Thumeries comme dans les communes très proches du bassin minier (Leforest, Ostricourt).

C. Sols et Activité agricole.

Les terrains quaternaires de Thumeries sont de qualité variables. Les zones basses, facilement

inondées, ont toujours été vouées à la sylviculture ou aux prairies. Quelques terres plus fines

le terroir thumerisien est souvent lourd et, avant la mécanisation, le labour y était difficile et

l

En 1960, Y Hénaff, étudiant en Géographie, citait une statistique de répartition des terres de

Thumeries.

On y trouve 285,80 ha de terres à labour, 33,25 ha de prairies, 25,09 ha de vergers, 228,72 ha de bois, 47,14 ha de parcs et jardins, 4,70

Dans " En pays de Pévèle », un ouvrage collectif, paru aux éditions Axial en 1979, Christian

Maille publiait à son tour des statistiques établies en1977: 37% seulement du territoire

communal était consacré au labour, 7,5% aux prairies et vergers, 33% aux bois.

Voilà brièvement présenté le terroir où est installée une commune dont nous allons essayer de

re 3 8

Chapitre 2

I. La Préhistoire.

La Préhistoire est une science qui a ses propres méthodes de recherche. Faute de documents

écrits, e

utres prospections que nos régions sont habitées depuis le

paléolithique ancien. Les fouilles effectuées depuis 1974, très près de chez nous, à Seclin, sur

ère. La datation est difficile et contreversée. Si silex taillé indique une époque plus récente (paléolithique supérieur, vers 30.000 ans avant JC). Il blement de chasseurs qui se sont installés marais et au bord de laquelle on a trouvé des vestiges des éclats, des lames, des racloirs. des études portant sur les pollens fossilisés révèlent une période interstadiaire : A un climat rigoureux et une forêt de conifères comparable environnement de clairières et des températures plus clémente ancien affluent de la Deûle. Ils y taillent, dans le silex, armes et outils.

C. Fouilles Seclinoises.

Les fouilles de 1976 ont dégagé 600 pièces de silex

dont 400 lames taillées. La technique utilisée, dite technique de Levallois, suppose la maîtrise

plats pour modeler les arrêtes, percuteurs plus tendres en bois de cerf pour finir. Tout cela 4 Pour notre propos nous en déduisons à 10 kilomètres de

Thumeries

Bien sûr on a trouvé aussi à Secli plus récentes, comme des quaternaires de Mons en Pévèle.5 même si, on peut le supposer, désert. 4 7

5 Gilberte Waast dans Histoire de Mons en Pévèle

9

A. La guerre des gaules.

des sources les plus anciennes est la Guerre des Gaules de Jules César 6 et quelques passages de Strabon,7 8de Tite Live, de Suétone ou de Tacite, 9

Les gaulois se répartissaient dans la région en quelques groupes différents : les Nerviens, les

Ménapiens, les Morins, les Atrébates

Atrébates (capitale: Arras) ou des Ménapiens (capitale: Tournai et plus tard, Bavay).

57 ans avant Jésus Christ, Jules César dispute une bataille capitale dans notre région, la

petit affluent quelconque ? Même si les Gaulois du Nord soutiennent Vercingétorix, César finit par gagner la guerre. Reconnaissant la valeur de ses adversaires il recrutera plus tard des Nerviens dans ses propres

B La romanisation et la christianisation.

Par la suite se met en place la romanisati

1. Présence militaire.

présence militaire dans le secteur. penser que les soldats romains qui séjournaient là avaient un

Près du camp il y avait aussi

des thermes pour le confort.

Les résultats complets de ces

fouilles ne sont pas encore tous publiés mais on trouve des

Web10.

Voici ci contre un essai de

reconstruction du site.

Les archéologues ont trouvé

agricole gauloise, sans doute antérieure à la conquête. Les plus les activités économiques (présence de greniers 6

7 Strabon historien grec né en 64 av JC qui laisse dans sa géographie un tableau des divisions administratives de la Gaule du 1er

Lottin page 31

8 mployées dans les fermes de la Gaule du Nord, il

parle aussi des productions locales comme les oies des Morins (cf Lottin page 31)

9 Tacite raconte la révolte du batave Civilis

10

importants). Par ces fouilles on met en évidence une volonté politique réelle de coloniser un

territoire tout en intégrant les populations locales.

2. Activités agricoles.

A Seclin, sur le site des " hauts de clauwiers », une fouille de sauvegarde a mis en évidence la

er au 4ème siècle après JC. Au début gauloise mais ensuite succède une architecture de pierre.

La présence

recueillait non seulement la production agricole du site mais celle de tout un territoire, en vue de suite logements en pierre, quotesdbs_dbs29.pdfusesText_35

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