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La Licorne et le Dragon

Sous la direction de

Yue Daiyun et Alain Le Pichon

La Licorne et le Dragon

Les malentendus

dans la recherche de l'universel

Presses Universitaires de Pékin

Éditions Charles Léopold Mayer

38, rue Saint-Sabin

75011 Paris

6 L'association Éditions-Diffusion Charles Léopold Mayera pour objectif d'aider à l'échange et à la diffusion des idées et des expériences de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l'Homme (FPH) et de ses partenaires. On trouvera en fin d'ouvrage un descriptif sommaire de cette Fondation, ainsi que les conditions d'acquisition des ouvrages et dos- siers édités et coproduits.

Les auteurs

Alain Le Pichonest docteur en anthropologie. Depuis 1982 il a mis en oeuvre avec l'Afrique puis la Chine, l'Inde et l'Iran un programme d'an- thropologie réciproque qu'il dirige à l'université Paris VIII. Il est fondateur avec Umberto Eco de l'institut Transcultura pour une connaissance réci- proque des civilisations. Yue Daiyunest professeur à l'université de Pékin et présidente de l'institut Transcultura au sein de l'Académie pour la culture chinoise. Elle est direc- trice de la revue Dialogue Transculturel et de la collection Proches

Lointains.

Publié pour la première fois en Chine, en 1995, par les Presses Universitaires de Pékin, La Licorne et le Dragon regroupe l'ensemble des contributions au colloque "La route de la soie», réunissant des savants et intellectuels chinois, français, japonais et américains, qui s'est déroulé en Chine au cours de l'été 1993 à l'initiative de Transcultura et de l'université de Pékin. Les Éditions Charles Léopold Mayer expriment leurs plus vifs remercie- ments à Suzanne et Victor Bukiet qui ont assuré la traduction française des textes en anglais publiés dans l'édition chinoise. L'édition française a été coordonnée par Alain-Gilles Minella. © Yue Daiyun et Alain Le Pichon, 1995, pour l'édition multilingue des

Presses Universitaires de Pékin

© Éditions-Diffusion Charles Léopold Mayer, 2003, pour l'édition française

Dépôt légal, 1

er trimestre 2003

Dossier FPH n° DD 128 * ISBN: 2-84377-077-7

Diffusion: Éditions-Diffusion Charles Léopold Mayer,

38 rue Saint-Sabin, 75011 Paris

Graphisme et mise en page: Madeleine Racimor

Maquette de couverture: Vincent Collin

Introduction

Faut-il des murailles entre les cultures? Quel usage convient- il de faire, dans la quête de la connaissance réciproque, des fron- tières implicites ou explicites, matérielles ou morales, que, chaque peuple, chaque nation, partout dans le monde, tend à édifier ou à cultiver, tant à sa périphérie qu'en son coeur, pour protéger sa culture des cultures voisines? Convient-il de cher- cher, afin de dissiper les erreurs et malentendus qu'elles entre- tiennent ou qu'elles provoquent, à faire disparaître, à éliminer ces frontières dans la connaissance de l'Autre? N'est-ce pas alors prendre le risque de mettre en péril son être intime, dans une différence qui doit rester inaccessible pour exister? Et ne sont- elles pas, au contraire, ces limites, les traits qui contribuent à définir et à composer son visage, et que nous ne pouvons distin- guer, en en percevant l'altérité, que dans la mesure où nous leur restons, à jamais, étrangers? Ou bien encore sont-elles, en même temps, et en tant que sources d'erreurs et de malentendus, les

LALICORNE ET LEDRAGON

7 ponts et passages obligés, les octrois et les douanes, par lesquels il faut passer, auxquels il faut se soumettre, et que doivent prendre en compte, réciproquement, et intégrer, les méthodolo- gies, ou les méta-méthodologies, de l'anthropologie réciproque? Les malentendus, les impasses du sens, pourraient-ils, dès lors, jouer le rôle, dans cette mise en perspective, que jouent les cour- bures et les imperfections des miroirs déformants, dans les jeux de l'anamorphose, corrigeant une erreur par l'autre, afin de se rapprocher de l'idéal d'une véritable universalité dans la connaissance de l'homme? Ces questions étaient celles du débat proposé par Transcultura, dès sa création, lors des congrès fondateurs de Louvain, "Connaissance et réciprocité», en 1986, en conclusion du programme "Ethnologie de la France par des chercheurs du tiers monde», puis de Bologne, en 1989, "Frontières dans la représen- tation de l'autre», qui suivait une seconde expérience menée sur le terrain italien: "Sguardi venuti da lontano». Regards venus de loin auxquels, cette fois, s'étaient associés des chercheurs chi- nois de l'université Zongshan de Canton. Elles étaient encore, en février 1991, au coeur du symposium de Canton: "Stratégies pour une connaissance réciproque», qu'ils organisèrent en retour, ouvrant à l'interrogation de l'anthropo- logie réciproque l'immense horizon de la culture chinoise. C'était un an après le drame de Tian An Men, alors que le Gouvernement chinois veillait encore jalousement à tout contact avec l'extérieur et que l'Europe pratiquait un véritable "blocus» réduisant à presque rien les échanges culturels et scientifiques avec la Chine. C'était le temps où l'ambassadeur d'un pays de l'Union européenne pouvait me dire, alors que je venais lui exposer notre projet: "Votre démarche est excellente, mais ce n'est pas en Chine qu'il faut songer à la mettre en oeuvre», et ajouter, comme je lui en demandais la raison, "il n'y a plus

LALICORNE ET LEDRAGON

8 d'intellectuels aujourd'hui en Chine. Les dissidents ont fui. Ici, il n'y a plus à attendre que tombent les murailles, comme en Russie». À la demande de nos amis chercheurs des universités de Canton et de Pékin, nous avions cependant décidé de maintenir notre programme d'échanges et j'avais obtenu de la Commission européenne, grâce à l'amitié d'Émile Noël, son ancien secrétaire général, qu'il fût fait exception à la règle: le colloque de Canton fut la première rencontre culturelle internationale organisée en Chine avec le soutien de l'Europe depuis les événements de Tian

An Men.

Nous en devisions tout en cheminant, avec le professeur Yue Daiyun, de l'université de Pékin, en sortant du dernier entretien qu'elle avait animé dans le symposium. "Pensez-vous, lui demandai-je, que nous pourrions poursuivre ce débat sur l'utilité des murailles entre les cultures sur la Grande Muraille elle-même, en y organisant un séminaire?». Yue Daiyun se mit à rire: "Pourquoi pas? Je pense que c'est possible.» C'est ainsi que prit forme le projet du séminaire itinérant: "Malentendus dans la recherche de l'Universel», qui nous mena, deux ans plus tard, en juin 1993, sous la conduite d'un groupe de chercheurs de l'université Zongshan, de Canton à Xian, aux grottes de Dong Huan, dans le désert de Gobie, et jusqu'à Turufan, dans le Turkestan chinois, sur la Route de la Soie, puis

à Pékin et à Macao.

Yue Daiyun, dans sa préface à la première édition de cet ouvrage, ici reproduite, montre l'ampleur que prit, à l'université de Pékin, ce débat, la dernière semaine, jusqu'à sa conclusion sur la Grande Muraille. Mais la rencontre de l'université de Pékin dont ce livre rend compte fut l'aboutissement d'un long dialogue itinérant, de Canton jusqu'à Pékin. Alternant avec les discussions menées à bâtons rompus au cours du voyage, chaque jour avait lieu un séminaire de plusieurs heures, systématiquement organisé,

LALICORNE ET LEDRAGON

9 quelles que fussent les circonstances, dans la cour de la Grande Mosquée de Xian, devant les grottes de Dong Huan, dans le wagon restaurant du train, durant les deux journées de la tra- versée du désert de Gobie, ou sous les treilles hospitalières de l'oasis de Turufan... Nous avions choisi d'organiser ce débat autour des événe- ments, images, objets et signes les plus marquants, rencontrés au cours de notre itinéraire. Le principe était de confronter ces représentations, et les mots, les concepts, et images clés qu'elles faisaient surgir, de part et d'autre, Chinois et Européens, selon nos références culturelles. Nous avions aussi délibérément fait le choix, dans un souci, sans doute naïf en lui-même, de privilégier la naïveté et de mettre en évidence la référence immédiate aux critères propres à chaque culture, de ne faire appel, du côté européen, qu'à des chercheurs non sinologues, et n'ayant de la Chine que la connaissance qu'en peut donner une grande culture générale. Le recours aux méthodologies offertes par leur discipline devait permettre, d'autre part, à chacun, de confronter l'usage qu'il pouvait faire de ses propres instruments d'analyse avec la pratique de ses collègues chinois: Jacques Le Goff, pour l'his- toire, Umberto Eco et Paolo Fabbri pour la sémiotique, Alain Rey pour la lexicographie, Carmelo Lison Tolosana et moi pour l'anthropologie. Antoine Danchin apportait dans une approche épistémologique la vision du scientifique. Furio Collombo, dans les sciences de la communication, le regard du journaliste. Venu de l'université de Kyoto, et fidèle compagnon de Transcultura, Shigemi Inaga, le regard de l'historien de l'Art et le filtre de la sensibilité et de la culture japonaises. La traduction était assurée par le Père Dominique Tyl, de la Société de Jésus, parfaitement bilingue, riche d'une expérience de dix années au Bureau des traductions du Gouvernement chinois, et fonctionnaire du

LALICORNE ET LE DRAGON

10 Gouvernement chinois, comme le fut, trois siècles auparavant, son prédécesseur, le Jésuite Ricci. Jean-Louis Lambeau assurait le reportage photographique. L'équipe chinoise, durant toute cette partie itinérante, était celle des chercheurs de l'université Zongshan, placée sous la direction de l'historien Hu Showei, vice-président de l'université et de Wang Bin, linguiste qui avait pris part au programme de Bologne où il avait appliqué ses brillantes qualités d'observation et d'analyse à l'étude du phéno- mène du capucinodans l'écume duquel il percevait la quintes- sence de l'esprit italien... Des prises de vue devaient enfin être faites, donnant lieu à la réalisation d'un film pour la chaîne Arte, dont le producteur nous fit, au dernier moment, malheureusement, faux bond. Si les entretiens menés dans l'enceinte de l'université de Pékin ont pu être entièrement enregistrés, transcrits, et ici publiés, les nombreuses traces, écrites, visuelles ou sonores de ce séminaire itinérant, restent encore à rassembler et à explorer. Je n'en évoquerai ici, de mémoire, que les premiers instants, afin de donner au lecteur un aperçu de ce que fut cette démarche, de lui faire entendre un écho des premiers pas de notre cheminement et du rythme qu'ils imprimèrent à cet exercice d'anthropologie réciproque que, reprenant les mots de Novalis, j'identifierais volontiers, à une "danse spirituelle», où les pas, voire les faux pas, de l'un doivent s'accorder aux pas, et aux faux pas, de l'autre. À cette mise en perspective de nos jeux de langage, de nos jeux imaginaires respectifs, Umberto Eco proposa le modèle de la Licorne et du Dragon, inspiré du journal de Marco Polo, qu'il commente dans son intervention de Pékin, et des malentendus auxquels cette quête d'un Orient idéal mena le marchand véni- tien.

LALICORNE ET LE DRAGON

11 Dès la première journée, nous en fîmes l'apprentissage: nos hôtes de l'université Zongshan nous amenèrent sur le site de Hu Men, devant les fosses creusées le long du rivage de la Mer de Chine, où furent brûlées les cargaisons d'opium saisies, par ordre de l'empereur, sur les navires des négociants occidentaux. Pour nous, voyageurs européens, ne transportant, en guise de stupéfiants, que nos imaginaires, ou, peut-être les références et l'accoutumance aux normes de notre logique et de nos métho- dologies, épisode presque anecdotique appartenant à un passé certes regrettable, mais cependant aujourd'hui révolu. Pour nos hôtes chinois, drame toujours présent, emblématique de la vio- lence qui caractérise, depuis des siècles, la rencontre avec l'Occident. Sur la route, aperçu rapidement à travers les vitres embuées du minibus qui nous menait à Hu Men, sous une pluie dilu- vienne, un autre fait, une autre image, nous impressionna beau- coup plus vivement: c'était, couché sur le bord de la chaussée, le corps d'un homme mort, à demi recouvert d'un drap, et baignant dans son sang qui ruisselait, se mêlant à la pluie. Il semblait abandonné, dans l'indifférence générale... Arrivés sur le site de Hu Men, le ciel s'était dégagé, un clair soleil brillait et les cigales se mirent à chanter dans de grands ficus qui bordaient la mer. Nous cheminions, écoutant les com- mentaires des historiens de Zongshan qui vibraient à l'évocation de l'épisode qui déclencha la guerre de l'opium. Lorsque le Professeur Hu Showei eut fini son récit, les cigales s'étaient tues. Nous nous taisions aussi, remontant vers la route où nous atten- dait notre chauffeur. En passant sous le ficus où, tout à l'heure, chantaient les cigales, Umberto Eco s'arrêta. Prenant la posequotesdbs_dbs4.pdfusesText_7
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