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Éditions Gallimard 1945. AVANT-PROPOS. Qu'est-ce que la phénoménologie? Il peut poraüre étrange qu'on ait encore à poser cette question un demi-siècle
Centre
de la phénoménologie (Husserl) : il renverse les préjugés classiques de M. Merleau-Ponty Phénoménologie de la perception
La Phénoménologie de la perception de Merleau-Ponty
La Phénoménologie de la perception (1945) est la seconde thèse d'État de Maurice. Merleau-Ponty qu'il présente après ses travaux sur La structure du
Philopsis
1Les textes cités sont les suivants. EP = Eloge de la philosophie (Gallimard Idées NRF). MBN = Manuscrits déposés à la Bibliothèque nationale de France (le
Phénoménologie de la perception
Maurice MERLEAU-PONTY. PHÉNOMÉNOLOGIE DE LA PERCEPTION. Paris : La Librairie Gallimard NRF
La notion dexpression chez Merleau-Ponty - Conférence 2013
14 mars 2013 Merleau-Ponty Maurice
1/15 MERLEAU PONTY LE LANGAGE ET LA PAROLE «Beaucoup
Signes Gallimard
De la passivité à la figurabilité de laffect: Freud dans les
21 avr. 2020 M. Merleau-Ponty Phénoménologie de la perception
Approche de la psychanalyse par la phénoménologie: lexemple de
2 févr. 2014 (1945). Phénoménologie de la perception. Gallimard. Paris. 7. Merleau-Ponty M. (1960). Le Visible et l'invisible ...
Merleau-Ponty : Une ontologie du désir
Maurice Merleau-Ponty. • Phénoménologie de la perception Gallimard
Pourquoi Merleau-Ponty a-t-il inventé la perception?
Merleau-Ponty pose comme originaire l'étude de la perception : le corps n'est pas seulement une chose, qui serait un objet potentiel d'étude pour les sciences ; il est une condition permanente de l'expérience, parce qu'il constitue l'ouverture perceptive au monde et à son investissement.
Quelle est la phénoménologie de Merleau-Ponty ?
La phénoménologie de Merleau-Ponty : Corps, Dialectique et Perception. Maurice Merleau-Ponty est une des plus grandes figures de la phénoménologie, avec Husserl, Sartre et Heidegger.. Il a écrit principalement : – Structure du comportement (1942) – Phénoménologie de la perception (1945) – Sens et Non-sens (1948)
Pourquoi Merleau-Ponty a-t-il inventé la perception ?
Merleau-Ponty pose comme originaire l'étude de la perception : le corps n'est pas seulement une chose, qui serait un objet potentiel d'étude pour les sciences ; il est une condition permanente de l'expérience, parce qu'il constitue l'ouverture perceptive au monde et à son investissement.
Qu'est-ce que la philosophie de Merleau-Ponty?
Pour Merleau-Ponty, il s'agit de revenir au monde vécu dans lequel la perception n'est pas une opération intellectuelle culminant dans une connaissance scientifique en gestation, comme la décrit la « philosophie criticiste ».
MAURICEMERLEAU-PONTY
Phénoménologie
de laperceptionGALLIMARD
Ce livre ainiualementparu-dans la
"Bibliothèquedes Idées» en 1945.©Éditions Gallimard, 1945.
AVANT-PROPOS
Qu'est-ceque laphénoménologie?Ilpeutporaüreétrangequ'on ait encoreàposer cettequestionundemi-siècleaprès
lespremierstravauxde Husserl. Elle estpourtantloin d'êtrerésolue. Laphénoménologie,c'estl'étudedesessences,ettous lesproblèmes,selon elle,reviennent
àdéfinirdes essen
ces:l'essencede laperception,l'essence de laconscience,par.exemple.Mais laphénoménologie,c'estaussiune philosophiequi replace les essences dansl'existenceet ne pensepasqu'onpuissecomprendrel'hommeet lemondeautre
mentqu'àpartirde leurcfacticité».C'est unephilosophietranscendantalequimetensuspenspour lescomprendrelesaffirmationsdel'attitudenaturelle,maisc'estaussiunephilosophiepour laquelle lemondeesttoujours
cdéjà là» avantlaréflexion,commeune présence inaliénable, etdonttoutl'effortest deretrouver cecontactnaïfavec lemonde bitiond'unephilosophiequi soit unecscienceexacte». maisc'estaussiuncompterendu de l'espace, dutemps,dumondecvécus».C'est l'essaid'unedescriptiondirecte denotreexpériencetelle qu'elle est, et sansaucunégard
àsagenèsepsychologiqueet auxexplicationscausales que lesavant,l'historienou le sociologuepeuventenfournir,etcependantHusserl,dans ses dernierstravaux,mentionneune
cphénoménologiegénétique»(1)etmêmeune cphénoménologieconstructive»(2).Voudra-t-onlever ces contradictionsendistinguantentre laphénoménologiede Husserl et celle de Heidegger?
MaistoutSeinundZeitestsortid'uneindicationde Husserl etn'esten sommequ'uneexplicitationdu ctuitiirlichenWeltbegriff»ou ducLebensuielt:. que Husserl,àla fin de sa vie,donnaitpourthèmepremier àlaphénoménologie,de sorte que lacontradictionreparaît (1)Méditatton$pp.120elsuivantes, IlAVANT-PROPOSAVANT-PHOPOSln
renonceradcirconscrireune doctrine quiatoutdit et sedemanderasi unephilosophiequi n'arrive pas dsedéfinir méritetoutlebruitqu'onfaitautourd'elle et s'il nes'agit pasplutôtd'unmytheetd'unemode.Même s'il en était ainsi, ilresteraitàcomprendrele prestige de ce
mytheetl'originede cette mode, et lesérieuxphilosophiquetraduiracettesituation pratiqueretreconnaîtrecomme manièreou commestyle,elle existe commemouvement, avantenroutedepuislongtemps,ses disciples laretrouventpartout,dans Hegel et dans Kierkegaardbiensûr,maisaussidans Marx, dansNietzsche,dans Freud. Uncommentairephilologiquedestextesnedonneraitrien:nousnetrouvons dans lestextesque
ceque nous y avonsmis,etsijamaishistoireaappelénotreinterprétation,c'estbien l'histoire de laphilosophie.C'est ennous-mêmesquenoustrouveronsl'unitéde laphénoménologieet son vraisens.
La questionn'estpas tant decompterlescitationsque de fixer etd'objectivercettephénoménologiepournousqui faitqu'en lisantHusserlouHeideçqer,plusieursde noscontemporains
onteulesentimentbienmoinsderencontrerune philosophienouvelleque dereconnaîtrecequ'ifsattendaient.Laphénoménologien'estaccessible qu'à uneméthodephénoménologique.Essayonsdonc denouerdélibérémentles fa
meuxthèmesphénoménologiquescomme ils sesontnouésspontanémentdans la vie.Peut-êtrecomprendrons-nousalorspourquoilaphénoménologieestdemeuréelongtemps
àl'étatdecommencement,deproblèmeet devoeu. Il s'agitdedécrire, et nonpasd'expliquernid'analyser.Cettepremièreconsigneque Husserldonnait
àlaphénoménologiecommençanted'être une "psychologiedescriptive ouderevenircauxchosesmêmesli,c'estd'abordle désaveude la science. Je nesuis pas lerésultatoul'entrecroisementdesmultiplescausalitésquidéterminent moncorps oumon cpsychismeli,je nepuis pasmepensercommeune partie dumonde,commelesimpleobjetde la biologie, de lapsychologie etde la sociologie,nifermersurmoil'universde lascience.Tout ceque je sais dumonde,mêmepar science,je le sais àpartird'unevuemienneoud'uneexpériencedumondesans laquelle lessymboles delasciencene voudraientrien dire.Toutl'universde la science estconstruit surlemondevécu et si nousvoulonspenserlascienceellemêmeavecriçueur,enapprécierexactementle sens et laportée, ilnousfaut réveiller d'abord cetteexpérience
dumondedontelle estl'expressionseconde. La science n'a pasetn'aurajamaislemêmesens d'être que lemondeperçupour lasimpleraison qu'elle en est unedétermination
ou uneexplication.Je suisnonpasun cêtrevivant:1>oumêmeun chomme:1>oumême"une conscienceli,avectouslescaractères que la zoologie,l'anatomiesociale ou lapsychologieinductivereconnaissent
àcesproduitsde lanatureou del'histoire,-
jesuis la source absoluemonexistencenevientpas de mesantécédents,de monphysique et social, elle va vers eux et lessoutient,car c'est moi qui [ais être pour moi (et donc être au seul sens que lemot puisseavoirpourmoi)cettetraditionquejechoisisdereprendreou cethorizondont ladistanceàmois'effondrerait,puisqu'ellene luiappartientpascommeune propriété, si jen'étaislà pour laparcourir
duregard.Les vuesscientifiquesselonlesquelles jesuisunmomentdumondesonttoujoursnaïvesethypocrites,parcequ'ellessous-entendent,sans lamentionner,cetteautrevue, celle de la conscience, par laquelle d'abord unmondese disposeautourde
moietcommenceàexisterpour moi.Revenir auxchosesmêmes,c'estreveniràce mondeavantlaconnaissancedont laconnaissanceparle toujours,etàl'égardduqueldéterminationscienti·[ique estabstraite,signitive etdépendante,commela géographie àl'égard du paysageoùnous avonsd'abordappris ceque c'estqu'uneforêt, une prairie ou unerivière.àlaconscienceetl'exigence d'unedescriptionpureexclutaussibien le procédé del'analyseréflexiveque celui de l'explicationscientifique.Descartes etsurtoutKant ont
déliéle sujetoulaconscienceenfaisant voir quejenesauraissaisiraucunechosecommeexistantesi d'abordjenem'éprouvaisexistantdans l'acte de la saisir, ils ont faitparaîtrelaconscience,l'absoluecertitudede
moipourmoi,commelaconditionsans laquelle iln'yaurait rien du tout etl'actedeliaisoncommelefondementdu lié. Sans doute l'acte deliaisonn'estrien sans le spectacle du mondequ'illie,l'unitéde laconscience,chez Kant, estexactementcontemporainede
l'unitédumonde,et chez Descartes le douteméthodique nenousfait rien perdre puisque lemondeentier,aumoins àtitred'expériencenotre, estréintégréauCogito,certainavec lui, etaffectéseulementde l'indice"pensée de...:1>MaisIVAVANT-PROPOSAVANT-PROPOS
v lesrelationsdusujetet dumondenesontpasrigoureusementbilatérales:si ellesl'étalent,lacertitudedumondeserait d'emblée, chezJescartes,donnée avec celle du
Co gitoetKant ne parlerait pas decrenversementcopernicien :..L'analyseréflexive,àpartir de notreexpériencedumonde,remonteausujetcommeàuneconditionde possibilitédistincted'elle et fait voir lasynthèseuniversellecommece sans quoi il
n'yaurait pas demonde.Dans cettemesure,elle cessed'adhérerànotreexpérience,ellesuèstr
tueàuncompte-.rendu unereconstruction.Oncomprendpar là que Husserl ait pu reprocheràKant uncpsychotogisme desfacultésde
l'âme:.(1)et opposer,àuneanalysenoétiquequi fait reposer lemonde surl'activitésynthétiquedusujet,sa"réflexionnoématique:.quidemeuredansl'objetet enexplicitel'unitéprimordialeau lieu del'engendrer.
Lemondeest là avanttouteanalyse que jepuisseenfaire et il seraitartificielde le faire dériverd'unesérie desynthèsesquirelieraientlessensations,puis lesaspectsperspectifsdel'objet,alors que les unes et les autressont
justementdesproduitsde l'analyse et nedoiventpas êtreréalisés avant elle.L'analyseréflexivecroitsuivreen sensinverselechemind'uneconstitutionpréalable etrejoindredans
cl'hommeintérieur:.,commedit saintAugustin,unpouvoirconstituantluiatoujoursaélui.Ainsilaréflexions'emporteelle-mêmeet se replace dans unesubjectivitéinvulnérable,en deçà de l'être et dutemps.
.Maisc'est là unenaïveté,ou, si l'on préfère, une réflexionincomplètequiperd conscience de son proprecommencement.J'aicommencéderéfléchir,maréflexionestréflexionsurunirréfléchi,ellene peut pass'ignorerelle-mêmecommeévénement,dès lorselles'apparaîtcommeune véritablecréation,commeunchangementdestructurede la conscience, et
Uluiappartientdereconnaîtreen deçà de ses propresopérationslemonde quiest donné ausujetparce que lesujetestdonné à lui même.Le réel est à décrire, et non pasàconstruireouàconstituer.Celaveutdire que je ne peux pasassimilerlaperceptionauxsynthèsesqui sont de l'ordre dujugement,des actes ou de la prédication. A chaque
momentmonchampperceptifestremplidereflets,decraquements,d'impressionstactilesfugaces que je suis hors d'état de relier précisémentaucontexteperçu et quecependantje
placed'emblée dans lemonde,sans lesconfondrejamaisavec mesrêveries.A chaqueinstantaussi je rêveautourdes chosesj'imaginedesobjetsou des personnes dont laprésence
ici pasincompatibleavec lecontexte,etpourtantilsnese melentpasaumonde,ils sont en avant dumondeSur le de!'imagrnaire.Si.la réalité demape;ceptinnn sentatlOnselle deoraitêtretoujourshésitanteet livréàconjecturesprobables, je devrais àm~ment
def?lresynthèsesillusoi:esetréintégrerau réel desphenomenesaberrantsqueJ'enaurais d'abordexclusIl
n'enest rien. Le réel est untissusolide iln'attendpas .t'' ]ugemen. s pours.annexerph.énomènes lesplussurpre-nants mpourrejeternoslmagznationsles plusvraisemblables. Laperceptionn'estpas une science du mondece n'estpasmêmeun acte, une prise depositiondélibérée, 'elleest le fond surlequeltous les actes sedétachentet elle est présupposéepar eux. Lemonden'estpas unobjetdontjepossede par devers moila loi deconstitutionilest lemi lieunaturelet lechampdetoutesmesetdetoutes mesexpl!cite~.La véritén'chabitepas seulement1 a'umondec'estdans lemonde fJu'ilseconnaît.Quand je reviens ààpartirdu dopmahs:nedesenscommun.oududogmatismede lascience, Je!rouvenonpas un foyer devéritéintrinsèque, marsunsuietvoué aumonde. VOI:tparlàvrai sens de la célèbreréductionphênoménoloçique.Il .nyflsans doute pas dequestionsurla
Husserlaitmrsplusdetempsàsecomprendreluimeme,-pas de.questionaussi cproblématiquedelaréduction• occupedan.slesinéditsune placeimportante.Pendantlongtemps,Jusque dans destextesrécents,laréductionestpresenteecommeleretourà une consciencetranscendmztaledevantlaquelle lemondese déploie dans uneiranspa
absolue,animéde part en part par une séried'aperceptl.ons que lephilosopheserait chargé dereconstituerà parti» deleurrésultat.Ainsimasensationdu rouge est aperçuecommed'un certain rougesenti,ce lUI-Clman.lfcstatlOn d'unesurfacerouqe, celle-cicomme mamfestahond'uncarton rouge, et celui-cienfin VIAVANT-PBOPOSAVANT-PROPOSVII
-commemanifestationouprofild'unechose rouge, de celivre. Ce serait doncl'appréhensiond'unecertaine
hylè commesignifiantunphénomènede degrésupérieur,laSinn-gebung,l'opérationactive de signi'fication quidéfinirait la conscience et lemondene serait riend'autrequela
serait idéaliste commeune unitédevaleurindiviseentrePaul et Pierre dans laquelle leursperspectivesserecoupent, et qui fait lac.consciencede»et la cconsciencede Paul»,parce que laperceptl"Ondumonde cparPierre»n'estpas le fait de Pierre, ni laperceptiondu mondecparPaul»le fait de Paul,maisenchacund:eu:z:le fait deconsciences préperson:ze!lesdontl? nefait pasproblème,étantexiçeepu.rladéiinition~e la conscience,dusensou delaoérité.Entantque Jesms pourmoi, Jenesuisniici,nilà, ni Pierre,:ziPaul,nemedistingue enriend'unecautre»conscience,puisque noussommestous des présencesimmédiatesaumondeetque cemondeest pardéfinitionunique,étantlesystème
mondede sonopacité et de satranscendance.Le mondeest celamêmequenousnousreprésentons,nonpascomme hommesoucommesujetsempiriques,maisentantquenoussommestous une seulelumièreet quenousparticiponsàl'Un sans le diviser.L'analyseréflexiveignore leproblèmed'autruicommele problème
dumondeparcequ'ellefaitparaîtreenmoi,avec lapremièrelueurde conscience, lepouvoird'alleràune
véritéuniverselleen droit,et quel'autreétantlui aussi sans eccéité,sansplace etsanscorps,.l'Alteret l'Egosont
unseul dans lemondevrai lien des con:mentJepuispenserAutruiparce que le Je et par conséquentl'Autre nesontpas pris dans letissudesphénomènes etvalentplutôtqu'ilsn'existent.Il n'yariende derrière ces visages ou ces gestes,aucunpaysage pourmot inaccessible,justeun peu d'ombre quin'estque par la lumière.PourHusserl, aucontraire,onsaitqu'ilyaun problèmed'autruiet l'alteregoest un paradoxe. Siautruiestvraimentpour soi, au-delà deson être pourmoi,et sinouesommesl'unpourl'autre,et non pasl'unetl'autrepourDieu il faut quenousapparaissionsl'unàl'autre,ilfautqu'il'ait et que j'aie unextérieur,etqu'ily ait, outre laperspectiveduPourSoi,-
mavuesurmoiet la vue d'au-frui mavuesurAutruiet la vued'Autruisurmoi.Bienenten du,cesdeuxperspectives,enchacundenousnepeuventpas êtresimplementjuxtaposées, caralorsn'estpas moiqu'autruiverraitet cen'estpas lui que jeverrais.Il faut que je soismonextérieur,et que le corpsd'autruisoitlui-même. Ceparadoxe et cettedialectiquede l'Ego et del'Alternesontpossiblesque si l'Ego etl'AlterEgo sont définispar leursituationetnon pas libérésdetouteinhé rence,c'est-à-diresi laphilosophienes'achèvepas avec leretour aumoi,et sijedécouvre par laréflexionnonseule mentmaprésenceàmoi-mêmemaisencore lapossibilitéd'un cspectateurétranger>,c'est-à-dire encore si, aumomentmêmeoùj'éprouvemonexistence,etjusqu'àcettepointeextrêmede laréflexion,jemanqueencore
decettedensitéabsolue quimeferaitsortirdutempsetjedécouvreen moi unesortede faiblesseinternequim'empêched'être 'absolumentindividuetm'exposeau regard des aut.rescomme unhommeparmileshommesouaumoinsune conscienceparmilesconsciences.LeCogitojusqu'àprésentdévalorisaitlaperceptiond'autrui,ilm'enseignaitquele Jen'estaccessible qu'àlui-même,puisqu'il
me définissaitparla pensée que j'ai demoi-mêmeet quejesuisévidemmentseulàen avoiraumoinsdans cesensultime.Pourqu'autruinesoit pas unvainmot,ilfaut quejamais monexistencene se réduiseàlaconscienceque j'aid'exister,qu'elleenveloppeaussilaconsciencequ'onpeutenavoiret donc monincarnationdans unenatureet lapossibilitéaumoinsd'unesituation bistorique.LeCogitodoit medécouvrirensituation,etc'estàcetteconditionseulementque lasubjectivitétranscendantalepourra,commele dit Husserl
(1),êtreuneintersubjectivité.Comme Egoméditant, jepeuxbiendistinguerdemoilemondeet les choses,puisqueassurémentjen'existepas lamanièredes choses. Je doismêmeécarter demoimon corpsentenducommeune choseparmileschoses,comme unesommede processusplnjsico-chimiquee.Mais lacogitatioquejeâécounreainsi, si elle est sans lieu dans letempset l'espaceobjectifs,n'estpassansplace dans lemondephénoménologique.Lemondeque
jedistinguaisde moicommesommede choses ou deprocessusliés par desrapportsdecausalité,je leredécouvre "enmoicommel'horizonpermanentdetoutes mescogitationesetcomme nomenoloqie,III.(inédit), VIIIAVANT-PROPOSAVANT-PHOPOSIX
unedimensionparrapportàlaquellejenecessede me jetpar lapenséequ'ilad'exister,neconlJerUpas la cer titudedu mondeencertitudede lapenséedumonde,et enfinneremplacepas lemondemêmepar lasignification un faitinaliénableet iléliminetouteespèced'idéalisme en medécouvrant comme"êtreaumonde».C'est parce quenoussommesde part enpartrapport
au mondeque laseulemanièrepournousdenousenapercevoirest desuspendrece mouvement,de luirefusernotrecomplicité(de leregarder ohncmitzumachen,ditsouventHusserl),ou encore de lemettrehorsjeu.Nonqu'onre
nonce auxcertitudesdusenscommunet del'attitudenaturelle,-elles sontaucontrairelethèmeconstantde laphilosophie,- maisparce que,justementcommeprésup posés de toutepensée,elles"vontde soi»,passentinaper çues,etque,pourlesréveilleretpourles faireapparaître, mulede laréductionestsansdoutecellequ'endonnait cétonnement»devantlemonde(l).Laréflexionne se retirepas du mondeversl'unitéde laconsciencecomme distendlesfilsintentionnelsquinous relientaumondepourles faireparaître,elleseuleest consciencedu-mondeparcequ'ellele révèlecommeétrange et.paradoxal.LetranscendantaldeHusserl n'estpascelui de notrerapportaumonde,quiest lemoteurde ladéduction transcendantale,et fait le mondeimmanentausujet,aulieu des'enétonneret deconcevoirlesujetcommetranscen danceversle monde.ToutlemalentendudeHusserlavec sesinterprètes,avec les "dissidents»existentielsetfina lementaveclui-mêmevientde ce que,justementpourvoir lemondeet lesaisircommeparadoxe,ilfautromprenotre familiaritéavec lui, et quecetterupturenepeutriennous apprendreque lejaillissementimmotivédumonde.Leplus grandenseignementde laréductionestl'impossibilité d'une joursdenouveausurlapossibilitéde laréduction.Sinousétions
rviirtlgeaKritik,pp.331etsuivantes. puisquemêmenosréflexionsprennentplace dans le emstromencommeditHusserl),iln'yapas depenséequi qu'ilne tientrienpouracquisdeceque leshommesou les cr0.ientsavoir.veutdireaussique laphiloso apudire de vrai,qu'elleestuneexpériencerenou velee de enti.ère d'unevieirréfléchiequiest sasituationinitialeconstanteet(inale.d'~tre,commeon l'acru,lafor:nuled'unephilosophieidéaliste,laréductionphénoménologiqueest
celle deHeideggern'apparaîtquesurlefondde laréductionphénoménologique. que.Cela veutdire quenousnepouvonspassoumettreail serde faire un aveccettethèse dumonde,avec cetintérêt pourlemondequinousdéfinit,sansreculeren deçàde notreengagementpourle faireapparaîtrelui-mêmecomme denotreexistence,duDaseinauWesen.Mais il est clair quel'essencen'estpaslebut,qu'elleest unmoyen,que parlesessencesnesignifiepas que laphilosophielesprenne telle aumomentoùelles'yjette,etqu'elleabesoindaL'EcoledeVienne,
commeonsait,admetunefoispour toutesque nousnepouvonsavoirrapportqu'avecdessigni fications.Parexemplela "conscience»n'estpaspour l'EcoledeViennecela mêmequenoussommes.C'est une significationtardiveetcompliquée dontnousnedevrions xAVANT-PROPOSAVANT-PROPOS userqu'aveccirconspectionet aprèsavoirexplici:té lesnom cours del'évolutionsémantiquedumot.Cepositivismelogiqueestauxantipodesde la pensée deHusserl.Quels quepuissentêtre lesglissementsde sens quifinalementnous
ontliorélemotet leconceptdeconsciencecommeacrilli sitiondu langage,nousavonsunmoyendirectd'accéder àcequ'ildésigne,nousavonsl'expériencedenous-mêmes,de cetteconscienceque noussommes,c'estsurcetteexpérience que se mesurenttouteslessignificationsdulançaqeet c'est elle qui fait que justementle langageveutdirequel que chose pournous.C'estl'expérience(...)muetteencore elles tous lesrapportsvivantsdel'expérience,commelefiletramènedu fond de la merlespoissonsetlesolçues palpitants.Il ne faut donc pas dire avecJ.Wahl(2)quecHusserlsépare lesessencesdel'existence:t.Lesessencesséparéessontcelles du langage. C'est lafonctiondu langagede faireexisterlesessencesdans uneséparationqui,
àvraidire,n'estqu'apparente,puisquepar lui ellesreposentencore surla vieantéprédicativede laconscience.Dans le si-.tence de laconscienceoriginaire,on voitapparaîtrenonseulementce queveulentdire lesmots,maisencorecequeveulentdire les choses, lenoyaudesignificationprimaireautourduquels'organisentles actes dedénominationetd'expression.Chercherl'essencede laconscience,ce ne sera donc pasdévelopperlaWortbedeutungconscienceetfuirdel'existence dansl'universdes choses dites, ce seraretrouvercetteprésenceeffectivede
moiàmoi, le fait demaconsciencequiest ce queveulentdirefinalementlemotet leconceptdeconscience.Chercherl'essencedumonde,cen'estpascherchercequ'ilest en idée, une fois quenousl'avons
ré duitenthèmedesiiscours,c'estchercherccqu'ilest enfaitpour n'avonsjamaisque desétatsdenous-mêmes.L'idéalismetranscendantalluiaussiàtitrede pensée ouconsciencedu
immanentàlaconscienceet que !'aséitédes choses est par làsupprimée.Laréductioneiâé- (1)MéditatiOn!Cartésienne!p.33. tiquec'estaucontrairelarésolutionde faireapparaîtrele mondetelqu'ilestavanttoutretou!,surnous-mêmes,c'estl'ambitiond'égaler laréflexionàla vieirréfléchiede laconscience.
Jevise etjeperçois unmonde.Si je âisai: aveclesensualismequ'il n'yalà que descétats deconscience. et sijecherchaisàdistinguermesperceptionsdemesrêoes par desccritères:t,jemanqueraislephénomènedumonde.Car si terrogersurladistinctiondel'imaginaireetdu réel, etmet tre endoutele"réel:t,c'estquecettedistinctionestdéia faite parmoiavantl'analyse,c'est que j'ai uneexpériencedu réelcommedel'imaginaire,etleproblèmeest alors nonpas derecherchercommentla penséecritiquepeutse don
ducréel»,de décrire laperceptiondumondecomme cequi fondepourtoujoursnotreidée dela vérité. Il ne faut donc passe.demandersi nouspercevonsvraimentunmonde,il faut direaucon. traire:lemondeest cela quenouspercevons.Plus généralement,il nefautpas sedemandersi nosévidencessontbiendesvérités,ou si, par un vice denotreesprit,cequiestévi dentpournousneserait pasillusoireàl'égarddequelquevérité ensoi:car si nous parlonsd'illusion,c'estquenous avonsreconnudesillusions,etnousn'avonspu le [turequ'au nomdequelqueperceptionqui, dans lemêmema. ment,s'attestâtcommevraie, desorteque ledoute,ou lacraintede setromper affirmeenmêmetempsnotrepouvoirdedévoilerl'erreuret nesauraitdonc nousdéracinerde la vérité.Noussommesdans lavéritéetl'évidenceestcl'expériencede la vérité:t(1).Chercherl'essencede laperception,c'estdéclarer que laperceptionest non pas pré
suméevraie,maisdéfiniepournouscommeaccèsàla vérité. Simaintenantjevoulaisavecl'idéalismefondercetteévidencede fait,cettecroyanceirrésistible, suruneévidenceabsolue,c'est-à-dire surl'absolueclarté demespenséespourmoi,si jevoulaisretrouveren moi unepenséenatu. raniequi fasse lamembruredumondeoul'éclaire de parten part, je serais encore une foisinfidèleàmonexpériencedumondeet
jechercheraisce qui larendpossible au lieudecherchercequ'elleest.L'évidencede laperception n'est pas la penséeadéquate011l'évidenceapodictique(2).Le reinenLogik,p.19().' (2) IlD'yapasd'évidenceApodictique,ditensubstancelaFormoleDndUllnuendenlaleLogik.p. 142.
XIIAVANl'-PROPOSAVANT-PHOPOS
XIU' mondeestnonpas ce quejepense,maiscequeJevis, je ouvertaumonde,jecommuniqueindubitablementavec lUI,quotesdbs_dbs44.pdfusesText_44[PDF] phénoménologie de la perception le corps
[PDF] merleau ponty phénoménologie de la perception explication
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[PDF] phénoménologie merleau ponty pdf
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