[PDF] La zonation structurale de la Tunisie





Previous PDF Next PDF



La zonation structurale de la Tunisie

15 avr. 2010 On peut y distinguer : les structures de l'alignement N-S et les faisceaux de plis de Gafsa-Tozeur. A- L'alignement N-S. C'est un ensemble de ...



Programme Géologie II BG2

La réalisation de schémas structuraux sera faite en IX-B Etude de quelques grands ensembles structuraux de Tunisie.



Programme des Sciences de la Terre en 2ème Année du cycle

en Tunisie en précisant les âges de chaque formation;. Lien : Travaux pratiques. IX-B Etude de quelques grands ensembles structuraux de Tunisie (6h).



Les grands traits structuraux de la Tunisie

marqué dans le style des grands ensembles et des plis. Il se manifeste éga- lement dans leur orogénèse. I. L'Atlas présente en Tunisie une tectonique de 



Caractérisation géophysique de la plateforme de Sahel Tunisie

8 oct. 2014 structurales et la tectonique tangentielle en Tunisie orientale jouent ... est lié à la subsidence d'ensemble du Sahel et du bloc pélagien ...



Mohamed GHARBI Interactions entre le front sud-atlasique et la

Structural evidence for recent faulting onshore and offshore of Tunisia. I. 2: Carte synthétique des grands ensembles structuraux du domaine ...



PROGRAMMES DE LA LICENCE FONDAMENTALE EN SCIENCES

UF1 Géologie de la Tunisie dans son cadre maghrébin et méditerranéen (Paléogéographie/ ensembles structuraux). 70. 5. 3. UF2 Géophysique et Traitement de 



République Tunisienne Ministère de lEnseignement Supérieur et

3 juil. 2021 Paléontologieappliquée et stratigraphie de la tunisie. Cr: 3. Coef: 1.5. Résultat. Unité. Géologie structurale/Ensembles structuraux.



PROGRAMMES ET CONTENUS DE LA LICENCE

UF1 Géologie de la Tunisie dans son cadre maghrébin et méditerranéen (Paléogéographie/ ensembles structuraux). 70. 5. 3. UF2 Géophysique et Traitement de 



Louverture angulaire de Mateur : exemple de translation

Exemple de translation quaternaire en Tunisie septentrionale (régionde structurales en panneaux plus étroits qui s'incurvant alors vers l'est

La zonation structurale de la Tunisie

Extrait du Lithothèque

La zonation structurale de la

Tunisie

- La géologie de la Tunisie - La zonation structurale de la Tunisie -

Date de mise en ligne : jeudi 15 avril 2010

Description :

F. ZARGOUNI et CH. ABBES

Centre des Sciences de la Terre, INRST, Borj Cedria,

B.P. 95, Hamam-Lif TunisieLithothèque

Copyright © LithothèquePage 1/7

La zonation structurale de la Tunisie

Sommaire

• RÉSUMÉ • I. INTRODUCTION • ll. LES PRINCIPALES ZONES (...) • 1. La zone des nappes de (...) • 2. La zone des plis atlasiques • 3. La zone des structures (...) • A- L'alignement N-S • B- Les faisceaux de plis (...) • 4- la plate -forme orientale • 5- La plate-forme saharienne • lll.CONCLUSlON • BIBLIOGRAPHY

La zonation structurale de la Tunisie traduit sa position de transition entre les unités charriées issues de l'orogène

alpin au Nord et le bâti africain au Sud. On peut y distinguer du Nord au Sud :

• la zone des nappes de charriage caractérisée par |'empilement d'unités telliennes et numidiennes, largement

allochtones, relayées au Sud par un ensemble d'écailles dont le front correspondrait au chevauchement de

Touboursouk.

• la zone des plis atlasiques, prolongement oriental de l'Atlas saharien, occupée par des anticlinaux

décakilomètriques, allongés selon une direction N 30 à N 60, souvent coffrés, séparés par de vastes cuvettes

synclinales. Des fossés d'effondrement mio-plioquaternaires découpent ces structures suivant une direction

moyenne N 160.

• la zone des structures liées aux grands accidents correspond d'une part aux structures de l'alignement N-S, et

d'autre part aux faisceaux des plis de Moulares, de Metlaoui et des chotts, liés génétiquement aux couloirs de

décrochement de Gafsa et de Megrine-Tozeur éléments de l'accident sud-atlasique.

• la plate-forme orientale caractérisée par une subsidence lente au cours du Mésozoïque et plus active au cours

du Cénozoïgue. Le style de sa déformation est marqué essentiellement par des jeux de horsts et de grabens,

associés à des plis à grands rayons de courbure.

• la plate-forme saharienne est une zone stable dont les sédiments ne sont que légèrement basculés.

La Tunisie, avec l'Algérie et le Maroc, constitue la bordure orogénique alpine du bâti africain. Celle ci se prolonge en

Copyright © LithothèquePage 2/7

La zonation structurale de la Tunisie

Sicile et en Calabre à l'Est, et elle est connectée à la cordillère bétique à travers l'arc de Gibraltar à l'Ouest. Au Sud,

la plate forme saharienne constitue l'avant pays de cette orogène. Ainsi, la zonation structurale de la Tunisie reflète

la transition depuis les unités de charriage issues de l'orogenèse alpin au Nord, jusqu'au bâti africain stable, au Sud.

Du Nord vers le Sud, la Tunisie peut être subdivisée en cinq zones structurales :

1. La zone des nappes de charriage

Le Nord de la Tunisie est caractérisé par l'empilement d'unités allochtones : l'unité numidienne et les unités telliennes

d'Adissa, d'Eddis et du Kasseb (H. ROUVIER, 1973 et 1977). L'unité numidienne est formée d'une épaisse série de

flysh argilogréseux d'âge argilo-aquitaníen. Elle couvre à la fois les unités telliennes et les dépôts miocènes marins

de la Medjerda. L'unité d'Adissa est caractérisée par une série à microbrèches, d'âge sénonien à éocène. Elle

constitue le substratum de la nappe numidienne. L'unité d'Eddis est marquée par une épaisse série d'argiles à

boules jaunes d'âge sénonien à paléocène et par des calcaires à Globigérines éocènes. L'unité du Kasseb, formée

de calcaires sénoniens, d'argiles à boules jaunes sénoniens et paléocènes et de calcaires à Globigérines éocènes,

repose à son front sur le Miocène marin des monts de la Medjerda et à l'arrière sur son propre substratum crétacé.

Au Sud de ces unités allochtones, se développent dans la région de Bejaoua-Mateur une série d'écailles imbriquées,

décollées au niveau des argiles paléocènes et caractérisées par un Éocène calcaire à Nummulites. Le front de ces

écailles correspondrait au grand chevauchement de Touboursouk (F. ZARGOUNI, 1975 et V. PERTHUISOT,1977).

D'après les travaux de H. ROUVlER(1977), la mise en mouvement de ces nappes remonte au Langhien, et elles se

sont immobilisées avant le Tortonien basal. Au cours du Tortonien, est intervenue une phase de compression

génératrice de structures souples NE-SW associées à des jeux - ou rejeux - de décrochements E-W dextres, de

failles inverses NE-SW et de failles normales NW-SE. C'est à cette phase que serait lié le volcanisme acide des

Nefsa. Le Messinien correspond à une phase de détente accompagnée de venues de basalte et responsable de la

subsidence des bassins molassiques néogènes de Ghardimaou et de Rafraf.

A la fin du Messinien et au début du Pliocène, intervient une seconde phase de compression donnant lieu à des plis

d'orientation NE-SW néoformés ou en partie hérités des structures préexistantes, accompagnés du jeu ou du rejeu

d'accidents E-W dextres, mais aussi d'accident NE-SW qui ont souvent évolué en importants chevauchements. Cette

phase a été suivie d'une phase de détente correspondant aux dépôts pliocènes marins ou continentaux.

Une autre phase de compression est intervenue au cours du Quaternaire. Elle génère des plis isopaques à grands

rayons de courbures avec une légère dissymétrie vers le Nord, et un rejeu des structures antérieures. Elle est suivie

d'une phase de distension responsable de l'affaissement des dépressions quaternaires.

2. La zone des plis atlasiques

L'Atlas tunisien, prolongement élargi de L'Atlas saharien, correspond à une entité paléogéographique bien distincte :

Copyright © LithothèquePage 3/7

La zonation structurale de la Tunisie

c'est l'île de Kasserine, individualisée à partir de l'Aptien et émergée au cours du Sénonien, caractérisée par une

sédimentation de plate-forme à faibles épaisseurs avec d'importantes lacunes (P. F. BUROLLET, 1956). Elle est

reliée vers le Nord au sillon tunisien par une zone à faciès intermédiaire.

Cette partie de la Tunisie est occupée par des anticlinaux décakilomètriques, allongés selon une direction variant de

N30 à N60, souvent coffrés avec flancs assez raides, parfois déchirés par des failles directionnelles et séparés par

de vastes synclinaux (JAUZEIN A., 1967 ;TURKl M. M., 1985).

Un fait marquant, c'est l'existence, orthogonalement à la direction générale de plissement, d'une série de fossés

d'effondrement de direction moyenne N160 avec des branches E-W. Ces fossés, ébouchés au cours du Miocène,

seraient induits soit par des translations du NW vers le NE selon une rotation dextre des blocs que ces fossés

mêmes découpent entre eux (RICHERT J. P., 1969), soit par la réactivation d'accidents E-W en décrochements

dextres, ouvrant ainsi des fossés de direction N160 selon le modèle des Ridels (BEN AYED, 1980).

A l'approche des failles bordières de ces fossés, les plis sont souvent affectés de déformations complexes :

troncature des mégastructures anticlinales, torsions rapides des axes des structures majeures, apparition de plis

d'entrainements à axes subverticaux. Cette disposition reflète un découpage préexistant réactivé lors des phases

tectoniques récentes induisant d'importantes rotations de bloc, torsions des structures et entrainements.

3. La zone des structures liées aux grands accidents

Cette zone correspond à la limite entre la zone des plis atlasiques et les plates-formes orientale et saharienne qui la

bordent à l'Est et au Sud. La structuration y est étroitement liée aux jeux de grands accidents actifs pendant toute

l'histoire géologique connue de la Tunisie. On peut y distinguer : les structures de l'alignement N-S et les faisceaux

de plis de Gafsa-Tozeur.

A- L'alignement N-S

C'est un ensemble de chaînons de direction moyenne N-S, formant un alignement morphostructural subméridien,

continu depuis la région d'El Hamma de Gabès au Sud jusqu'au J. Bou Kornine d'Hammam Lif au Nord. L'originalité

de cette branche orogénique est soulignée par sa direction et par sa position privilégiée à la limite entre deux entités

géodynamíques ayant évolué différemment au cours des époques géologiques : la zone des plis atlasiques à l'Ouest

et la plateforme orientale à l'Est.

Cet alignement est bien marqué dans les zonations paléogéographiques depuis le Jurassique au Quaternaire

comme en témoignent les réductions ou condensations des séries sédimentaires avec souvent lacunes et

discordances.

A ce rôle paléogéographique s'est ajouté un effet de buttoir (P. F. BUROLLET et R. S. BYRAMJEE, 1974) contre

lequel se serait heurtées les séries de couverture donnant lieu à des plis étroits, de direction méridienne à

subméridienne, déversés vers l'Est, évoluant le plus souvent en plis failles. Des décrochements orientés N 60 à jeu

dextre, situés souvent dans le prolongement des plis atlasiques, provoquent des torsions axiales complexes des plis

N-S et des écaillages intenses aboutissant à d'importants chevauchements à vergence Est ou Sud-Est (Ch. ABBES,

1983 ; J. OUALI, 1984).

Copyright © LithothèquePage 4/7

La zonation structurale de la Tunisie

B- Les faisceaux de plis de Gafsa-Tozeur

Cette zone correspond à la limite méridionale de l'avant-pays plissé et au prolongement en Tunisie de l'accident

sud-atlasique. Elle est affectée par d'importants couloirs de décrochement dextre à dextre-inverse de direction

moyenne N 120-130 ; il s'agit de la faille de Gafsa à l'E-NE et de l'accident Negrine-Tozeur à l'W-SW. Ces deux

couloirs forment une lanière où s'étendent les faisceaux de plis de Moularès, de Metlaoui et des Chotts, disposés en

relais droit (F. ZARGOUNI, 1984). Les faisceaux sont d'ampleur décakilomètrique, de direction N 80, déjetés à

déversés en général vers le Sud, présentant parfois, sur une partie de leur parcours, une orientation N 40 à N 60. Ils

dessinent ainsi des virgations souples à cassantes ayant valeur d'accidents à jeu senestre. Les raccords entre les

segments d'un même pli se font par des torsions à axe subvertical (F. ZARGOUNI et al., 1981).

Le dispositif structural est marqué par un découpage losangique à trapézoïdal bien réglé. Ce découpage comprend

des zones étroites de direction moyenne N 80-90 ; très déformées et séparées par des synclinaux larges, à fond plat,

formant de vastes plaines dont les altitudes décroissant en marche d'escalier, de 200 m du Nord au Sud ; l'ensemble

est découpé par les deux couloirs de direction N 120-130 jouant en cisaillement dextre. Ces tectolinéaments

correspondraient à des traits structuraux profonds, déformés avec le tréfond atlasique, jouant verticalement dans les

superstructures et coulissant au gré des contraintes alpines.

Dans les deux zones, la déformation du substratum se réalise respectivement par écaillage et par coulissage,

respectivement senestre et dextre des discontinuités structurales préexistantes de direction N 180 ±10 pour

l'alignement N-S et N 80 ±10 et N 120 ±10 pour l'Atlas méridional, segment de l'accident sud atlasique, Les

structures de la couverture naissent à l'aplomb de ces grandes discontinuités.

En effet, la géométrie des plis des différents faisceaux sub E-W de Moularès, Metlaoui et des Chotts, suggère un

rétrécissement de la couverture à l'aplomb des fractures majeures sub-parallèles à leurs axes, réactivées en jeu

inverse. En revanche, les plis de taille hectométrique à kilométrique, coniques et disposés en relais, ainsi que

l'entrainement et le tronçonnement des mégastructures, traduisent en profondeur des zones de décrochement de

direction N120-130, obliques par rapport à la direction du serrage.

4- la plate -forme orientale

C'est une plateforme stable, régulièrement mais lentement subsidente au cours du Secondaire dont les faciès,

reconnus par quelques forages, sont du type néritique de mer ouverte avec prépondérance de sédiments carbonatés

(P. F. BUROLLET et R. S. BYRAMJEE, 1974). Par contre au cours du Cénozoïque, la subsidence devient plus

active et permet l'accumulation de puissantes séries.

Les déformations tectoniques reconnues en profondeur par les données sismiques (P. HALLER,1983 ; M. BEDIR et

C. BOBIER, 1986) n'affectent que des zones étroites, allongées et orientées selon trois directions majeures : N 45,

N100-120 et N 160-180. Ces zones, mobiles à plusieurs époques géologiques et tectoniquement complexes,

délimitent de vastes secteurs peu ou pas déformés.

Au cours du Crétacé supérieur - Paléocène, la plate-forme orientale est soumise à un régime distensif donnant lieu à

des fossés allongés au N160 liés probablement à des failles N 130 senestres du type failles transformantes.

L'ouverture de ces fossés est en accord avec les émissions volcaniques décalées en surface et en subsurface au

Crétacé supérieur et qui caractérisent par ailleurs cette plate-forme orientale. Une compression éocène, manifestée

d'une façon atténuée, provoquent des plis à grands rayons de courbures orientés en N 45 à N 60. Localement, cette

tectonique a pu être accompagnée de manifestations diapiriques.

Copyright © LithothèquePage 5/7

La zonation structurale de la Tunisie

Au cours de l'Oligocène se développent des bassins localisés, orientés en N 45 et N 90-110 et contrôlés par une

tectonique distensive.

La déformation miocène est beaucoup moins intense que dans le reste de la Tunisie. En effet, la plate-forme

orientale n'est affectée que par des plis de direction N 45, accompagnés souvent par des failles inverses et associés

à des décrochements N 90-110 dextres et 160-180 senestres.

Des témoignages des déformations plio-quaternaires sont reconnues à l'affleurement dans des zones étroites

situées le plus souvent dans le prolongement de structures atlasiques et à l'aplomb d'accidents détectés par la

sismique réflexion (M. BEDIR, 1986). Cette déformation est représentée par une succession d'anticlinaux

dissymétriques, à flancs NW redressés, et par des décrochements N 90 dextres et N 160 senestres rejeux probables

d'accidents préexistants.

5- La plate-forme saharienne

C'est une plate-forme demeurée stable pendant tout le Mésozoïque et le Cénozoïque (G. BUSSON, 1961). Elle est

affectée à sa bordure Est par l'accident sud-atlasique orienté en N 160, et responsable de l'effondrement de la plaine

de la Djeffara à l'Est.

Exceptée la plate-forme saharienne, la Tunisie a toujours été une région instable pendant tout le Mésozoïque et le

Cénozoïque. En effet, la partie NW était marquée par une subsidence prononcée et régulière ayant permis

l'accumulation de puissantes séries qui, au cours du rapprochement des plaques africaine et euroasiatique, étaient

chariées vers le Sud. En revanche, dans la zone des plis atlasiques et sur la plate-forme orientale, la subsidence

était moins prononcée et plus irrégulière aussi bien dans le temps que dans l'espace.

Nous pensons que cette hétérogénéité est liée à des jeux de failles majeures délimitant des blocs. Il reste néanmoins

à mieux cerner la contribution de ces discontinuités dans la genèse et l'évolution des structures actuelles,

quotesdbs_dbs7.pdfusesText_5
[PDF] les entreprises de la nouvelle économie

[PDF] les épithéliums cours

[PDF] les épithéliums de revêtement

[PDF] les epreuves du crem pdf

[PDF] les equations d einstein pdf

[PDF] les escaliers en béton

[PDF] les espaces productifs 3ème cours

[PDF] les espaces productifs 3ème quiz

[PDF] les espaces productifs 3ème resume

[PDF] les essais de laboratoire geotechnique pdf

[PDF] les étages bioclimatiques

[PDF] les etapes dextraction dhuile dolive

[PDF] les etapes d'un projet entrepreneurial pdf

[PDF] les étapes de création d'un site web

[PDF] les étapes de création d'une entreprise au maroc 2017