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8/09/2006 par le Premier ministre d'une mission sur le développement du ... la déclaration de guerre de la France révolutionnaire contre l'Autriche en ...

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Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Quand les enfants du Nord : témoignages

Mémoire de master 2 préparé sous la direction de Fabien Théofilakis

Thomas Baumann

Septembre 2020

Année universitaire 2019-2020

Couverture : Five-Lille. Habitants faisant la queue devant une boucherie, le 25 octobre 1918. La contemporaine, Nanterre, fonds Valois, VAL 234/004 2

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Centre

: témoignages Mémoire de master 2 préparé sous la direction de Fabien Théofilakis

Thomas Baumann

Septembre 2020

Année universitaire 2019-2020

3 Je remercie en premier lieu mon directeur de mémoire, M. Fabien Théofilakis, pour son suivi constant et bienveillant tout au long de ma recherche. Ces deux années d en très grande partie grâce à lui, particulièrement enrichissantes et formatrices. Je remercie également M. Léo Dumont, dont les cours sur les méthodes quantitatives ont été grandement utiles à la réalisation de ce mémoire. Je tiens également à remercier Pascal Goetschel et Julie Verlaine pour leurs séminaires

et cours de méthodologie qui ont bénéficié à ma recherche. Il en va de même pour Emmanuel

Saint-Fuscien et Julien Blanc, ainsi que Judith-Lyon Caen, Charlotte Lacoste et Frédérik Detue,

à . Je remercie également Manon Pignot qui a accepté de faire partie du jury pour la soutenance de ce mémoire. Mes remerciements vont également à Dominique Bouchery qui a accompagné mes premiers pas à la Contemporaineaux personnels des archives départementales du Nord et du Pas-de-Calais pour leur accueil chaleureux du Merci, enfin, à mes deux relectrices pour leur soutien indéfectible.

Introduction

Brève mise en intrigue : acteurs, bornes chronologiques et spatiales

Rappel historiographique

Constitution du corpus : concilier sources et

Enjeux et problématiques : cadre adulte, appropriations enfantines Première Partie - juin 1920) : du ministère aux Chapitre 1 Pourquoi faire témoigner des enfants ? Le lancement des enquêtes de 1920 dans le ressor

1. La multiplicité des enquêtes scolaires pendant et après la Grande Guerre

- 1er juin 1920) : la mise en avant de -10 juin 1920)

Chapitre 2 En pratique

1. Composer et témoigner : une contradiction par nature ?

2. Instituteurs et institutrices face à leurs élèves

Chapitre 3

1. Tri, réception, et conservation des devoirs des enfants

2. Un siècle plus tar ?

5

Deuxième Partie

expression personnelle

Chapitre 4 Il était une fois la

1. Introduire son récit, légitimer son histoire

2. La déclaration de la guerre et le départ des pères : un premier passage impersonnel ?

3. Plonger dans la guerre

Chapitre 5

1. Des plus petits au plus grands

2. " »

3. Conclure son récit, terminer sa guerre

Chapitre 6 Surmonter la rupture

? Quand les enfants se trahissent

Chapitre 7 ?

u " fait dramatique »

Conclusion

Annexes

Etat des sources

Bibliographie

Table des annexes

Table des données

Table des matières

6 Un court article publié dans La Voix du Nord le 21 janvier 2015 annonçait la parution les émouvants témoignages des enfants de la Grande

Guerre1 ». Ces récits rédigés par des écoliers répondaient à une vaste enquête menée par

dans les territoires ayant été partiellement ou totalement

occupés par les Allemands durant la Première Guerre mondiale. Après avoir été brièvement

exposés, ces écrits à la fin des années

1990. Rejaillirent alors de ces », le

" », celle

avant les récits les plus dramatiques, tel " le décès tragique de deux petites filles tuées par un

obus » ou " la mort de ce bébé, tué par une pierre dans son berceau ». Cent ans après, ces écrits

continuent , qui voulait mettre en lumière, ants, les " circonstances les plus pathétiques et les plus

2 ». Ils -être jamais été aussi puissants

, dans nos sociétés occidentales profondément pacifiées, nous apparaît comme la victime absolue et par essence des conflits armés

fragilité, la pureté communément prêtées aux plus petits contraste avec la dureté de la guerre,

e ressentir la douleur, la souffrance et de nos jours une véritable arme contre la guerre3. Cette t en guerre, à travers son image, à travers ses mots, trouve ses racines de la Grande Guerre. La Première Guerre mondiale inaugure en effet, de par son caractère totalisant, une place nouvelle pour les enfants : ces derniers deviennent à la fois des victimes, des acteurs et donc

1 Intitulé : " Lille : les émouvants témoignages des enfants de la Grande Guerre ». Lien hypertexte :

enfants-de-la-ia19b0n2621817.

2 , avril-mai 1920, " Exposition

Internationale de Lille », p. 61.

3 Quelques exemples emblématiques : la photographie de Sharbat Gula " » de Steve

McCurry en 1984 ; celle de la Vietnamienne Kim Phuc après un bombardement américain au napalm, faite par

Nick Ut, celle, aussi, de " », prise par un SS en 1943. En juillet 2014 ; plus récemment, la réalisatrice

Khadija al-Salami a réalisé un documentaire sur la guerre au Yémen et qui " laisse le regard des enfants

témoigner ». 7 des témoins du conflit. Victimes s à une violence qui civils4. Acteurs ensuite invités par les adultes, à travers un discours de guerre qui leur

est destiné, à se mobiliser culturellement, physiquement, économiquement. Cette mobilisation

continue en sortie de guerre : dans une optique eschatologique, les adultes clament que la guerre a avant tout été consentie pour leurs enfants dans un monde enfin pacifié.

Ces derniers doivent donc, en retour, entretenir le souvenir du conflit et de ceux qui sont tombés

au combat5. Les enfants ne sont donc pas absents durant la Grande Guerre. Au contraire, " pour

qui sait voir, ils sont partout6 » : dans les lettres envoyées aux soldats, sur les affiches, les cartes

postales, et, plus tard, Mais la parole enfantine ne sert souvent qu discours mobilisateur à destination des adultes et des plus petits : l effectuées durant le conflit ne doivent enfance héroïque, " parfaite7 -elle condamnée à se résumer à un outil de mobilisation ? Les enfants ne semblent bien souvent témoigner que de ce que les adultes veulent montrer et entendre. Étudier des témoignages enfantins de la guerre est donc une occasion de se confronter à des enjeux toujours contemporains. Si que dit en qui nous interroge : comment différencier expression personnelle et conformité ? Les deux sont-ils toujours antinomiques ? produits par des adultes et souvent pour des adultes Jean Norton Cru, bon témoin. Il est en effet la quintessence de tout ce qui pose problème quand celui- : inexactitude, déformation,

oubli Faut-il pour autant tout rejeter ? Son témoignage doit-il uniquement être considéré sous

le prisme de outil de mobilisation au service des adultes ?

4 Stéphane AUDOIN-ROUZEAU, " Enfances en guerre au 20e siècle : un sujet ? », Vingtième Siècle. Revue

, n° 89, janvier-mars 2006, p. 3-7, p. 3.

5 Manon PIGNOT, Allons Enfants de la patrie, Génération Grande Guerre, Paris, Le Seuil, 2012.

6 Stéphane AUDOIN-ROUZEAU, La guerre des enfants, op. cit., p. 19.

7 Ibid., p. 213.

8 Brève mise en intrigue : acteurs, bornes chronologiques et spatiales : des compositions rédigées par des enquête académique menée entre les mois avril et de juin 1920 dans les départements du Pas-de-

de la Somme. Les élèves étaient invités à raconter ce dont ils se souvenaient de la guerre et à

décrire un " épisode dramatique » dont ils auraient été les témoins ou les acteurs. Ce groupe

est considéré, pour notre étude, comme faisant partie une génération8, celle des enfants de la Grande Guerre. Parmi cette génération, les écoliers du Nord forment une communauté à part. Ces derniers u conflit : ils sont

confrontés bien plus que les autres à la violence de la guerre mais " coupés de leur patrie9 »

pendant plus de quatre ans et exclus en sortie de guerre de la mémoire nationale qui se construit

10en regard

de cet univers particulier qui nous interroge. Les adultes ne sont pas pour autant exclus de notre étude puisque que ce sont ces derniers qui provoquent ces témoignages. Cette prégnance de ne sera cependant pas interprétée comme un obstacle mais au contraire comme un

aspect central à étudier. Deux groupes en particulier seront considérés : les adultes qui sont à

institutrices. Les zones géographiques qui bornent notre étude sont celles couvertes savoir les cinq départements du Pas-de-

Somme. La majorité des témoignages provient des zones occupées, mais quelques récits sont

aussi issus des territoires restés libres, à proximité du front. Ces documents seront également

traités dans une logique comparative. Le but de cette étude est de questionner les motivations à faire témoigner des enfants dans le contexte social et

mémoriel particulier des territoires anciennement occupés en sortie de guerre, ainsi que

dla construction de ces récits par rapport à ce cadre, notamment en essayant de

8 Manon PIGNOT, Allons Enfants de la patrie, op. cit., p. 16.

9 Annette BECKER, Les Cicatrices Rouges, Paris, Fayard, 2010, p. 16.

10 Jean-Yves LE NAOUR, " Les désillusions -

mars 1919) », Revue du Nord, n° 325, 1998, p. 393-404. 9 mesurer le rapport entre conformité aux attentes des adultes et expression personnelle de des rédactions des enfants du Nord composées en 1920 implique de se confronter à un croisement de courants divers sans être antinomiques. ccupation, des sorties s entretiennent tous un lien avec le tournant Rappel historiographique : l dans sa propre histoire Régime11se sont pourtant multipliées. Mais en centrant la focale sur les structures qui environnent et encadrent les plus jeunes, principalement la famille se sont davantage intéressés au celui de en Occident12 ne consacre " ; le reste

au demeurant passionnant et essentiel [étant] encore une fois consacré à une histoire sociale

et phil véritable13 ».

était suspectée " 14 ». Plus encore

il aurait été un mauvais témoin. ailleurs pas propre aux seuls chercheurs. On la retrouve dans notre corpus où certains instituteurs et institutrices qui sont pourtant compositions " inintéressantes », ou qui " 15 ». Nous nous attacherons à démontrer Mais ce silence des chercheurs résulte aussi en partie du mutisme des enfants. Comment en effet " 16 ? ». Ces derniers

11 Philippe ARIES, , Paris, Plon, 1960.

12 Egle BECCHI, Dominique JULIA, (dir.), , Paris, Le Seuil, 1998.

13 Manon PIGNOT, , op. cit., p. 11.

14 Renaud DULONG, , Paris, Éditions de

45.

15 Ces réponses sont citées dans le chapitre 2, p. 65.

16 Olivier FARON, Les enfants du deuil. Orphelins et pupilles de la nation de la Première Guerre mondiale (1914-

1941), Paris, La Découverte, 2001, p. 17.

10 ne le pouvaient pas toujours ne maîtrisant pas suffisamment mais surtout encouragés à le faire : " jamais peut-e siècle où les impressions étaient

soigneusement circonscrites voire évacuées et notre période caractérisée par des sensibilités

17». Les productions enfantines sont, " et sans doute, plus que

fragiles, mal conservées, lacunaires18 ». La quasi-totalité des

matériaux utilisés par les chercheurs a donc longtemps émané des adultes, entraînant de ce fait

une invisibilisation qui se retrouve relégué au rôle de figurant muet et passif de sa propre histoire. : les représentations et les pratiques des enfants constituent désormais un

culturelle de la Grande Guerre a fortement contribué à ce mouvement. À une histoire

événementielle, diplomatique et militaire avait déjà succédé dans les années 60 une histoire

sociale et économique et recentrée sur les simples soldats19

à partir des années 80, portant sur les représentations et les expériences individuelles

non seulement des hommes, mais aussi de tous les autres acteurs jusque-là délaissés par

graphie de la Grande Guerre. La notion de culture de guerre, à savoir " le corpus de

représentations du conflit cristallisé en un véritable système donnant à la guerre sa signification

profonde20 », devient alors une nouvelle pour un devenu quasiment incompréhensible21. Or, lenfant est une composante importante de cette culture de guerre. Stéphane Audoin-Rouzeau, dans son ouvrage La guerre des enfants : 1914-

191822 publié en 1993, le considère comme " un enjeu caché de la guerre »23. Mais en se

concentrant sur encadrement en au discours de guerre qui lui est destiné et en analysant la constructio fantasmée de " -héros », ce sont encore uniquement les pratiques, les représentations, les attentes, parfois aussi les angoisses des adultes qui sont Une étude donc de " la culture de guerre pour les enfants24 » mais pas de celle des enfants. Pourtant,

17 Ibid., p. 16.

18 Stéphane AUDOIN-ROUZEAU, " Enfances en guerre », art. cit., p. 6.

19 Antoine PROST, Jay WINTER, Penser la Grande Guerre, Paris, Editions du Seuil, 2004.

20 Stéphane AUDOIN-ROUZEAU, Annette BECKER, 14-18. Retrouver la guerre, Paris, Gallimard, 2000, p. 122.

21 Ibid., " Le décalage est considérable entre le sens dont les hommes et les femmes du début du siècle ont investi

», p. 110.

22 Stéphane AUDOIN-ROUZEAU, La guerre des enfants, op. cit.

23 Ibid., p. 19.

24 Ibid., p. 250.

11

Stéphane Audoin Rouzeau invite à la fin de son ouvrage à prendre " la clef des champs25 » : en

utilisé » par les adultes et majoritairementquotesdbs_dbs22.pdfusesText_28
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