[PDF] Urbanisation et politiques urbaines dans les pays en développement





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Questions sur la mobilité urbaine dans les pays en développement

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LA VILLE ET LES PROBLEMES DE POPULATION

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13 févr. 2018 La crise urbaine atteint aussi bien les pays développés que les pays en développement. Les ... graves problèmes de cohésion sociale.



La moitié de la population mondiale vit en ville

3 juin 2007 Sur la période 1950-2005 la population urbaine a augmenté à un rythme inférieur à 1



Urbanisation et politiques urbaines dans les pays en développement

Les mégapoles et pas seulement celles d'Afrique

Populations et développements : une approche globale et systémique Louvain-la-NeuveParis. Academia-Bruylant/LHarmattan. 1998, pp. 297-356 smile LE BRIS (C'IDEP)

ORSTOM - Paris

Résumé

Les "encotnbrenients Iiumains" que dénoncaient les gouvernements de ¿~ertains pays czfiicains il

?: a qiielqires années .seraient-ils les héritiers des "classes dangereuses" qui peuplaient les villes

eimipéennes riu XIXème .si$cle Y D'aucuns pronosriqueni. pour le prochain siècle. la montée cles "sauvages urbains" que pourchassent déjà de sinistres "escadrons de nettoyeurs sociarrx". Face il Ia montée inexorable de l'e-rclusion. comment échapper à la terrible alternative : nou- velle civilisation urbaine ou barbarie?

Et pourtant elles tournent

ces mégapoles du riers monde, si cl~aniiqrces et dclarées y~tlles

puissent paraître ! Mais Ibn se demande qui les pilote. Non que les dernières décennies n'aient

pas &té, fertiles en politiques urbaines plus ou moins volonraristes mais les observateurs s'ac- cordent ir reconnaître le décalage croissanr entre les objectifs des poliriqites et les pratiques citudines réelles, c~mme si.faisaient désormais défaut les codes , fiindamentaux permettant de rattacher les dessins de la ville à ses desseins. Longtemps vriuées aux gémonies. les villes du Sud ne souffrent-elles pas depuis deu décennie.r

d'un excès d%onneur? Les voici parées d'une responsabilité écrasante par les bai11eur.r de

,fiinds internationaux : devenir, grûce à une saine gestion. ou mieux encore une "bonne gouver- naiice". le moteur tiit développement écnnomique ! Cette nouvelle ambirion ne manque pas de panache mais c~mment ignorer qu'elle s'inscrit dans une logique de mondialisation des

échanges et de la circulation des Iiommes

et yu blle s'appuie sur l'idée contestable selon 11-

quelle on peut transférer des modèles à prétention universelle pour traiter de sitiiatioris 1ocale.r

inédires.

1. Un processus & redécouvrir : l'un-baraisation

1.1. Mesures du phénomène et de son

Cvolution L'histoire de l'une des plus grandes mkgapoles du monde donne une idée de la formidable accé!ération du processus d'urbanisation,

au point que l'on peut se demander s'il n'a pas changé de nature au cours des dernières décennies (voir ._ encadrk- -- - -

Fonds Documentaire OWSTOM

2 98 Etnile LE BRIS

Un cap hautement symbolique sera franchi au début du prochain siècle : la population du globe cessera d'être majoritairement rurale

! Et des trois grandes ré- volutions qu'a connues l'humanité (sédentarisation, industrialisation, urbanisation), la dernière correspond

à une séquence inscrite dans un temps

spectaculairement court.

La rupture est profonde, y compris par rapport au processus d'urbanisation du siècle dernier en Europe occidentale. Cette rupture prend aujourd'hui une dimension mondiale, même si les pays en développement se distinguent d'un triple point de

vue : l'ampleur du phénomène, la force des mécanismes d'exclusion et les termes politiques dans lesquels se trouve posée la question urbaine.

Encadré 1.

Histoire de Mexico

En 1519, les conquistadores ont rasé la ville de Technotitlan. Naît alors Mexico, ambitieuse capitale de la Nouvelle Espagne i 2 200 mètres d'altitude, loin de toute mer et de tout fleuve. En

1910, soit près d'un siècle après l'indépendance du Mexique, le projet espagnol

est enfin accompli avec l'assèchement des marais ; la ville compte alors un peu plus de

500.000 habitants. Elle en comptera 9 millions en 1970 et dépasse aujourd'hui les

15 millions !

1.1.1. Universalité du phénomène urbain ...

La ville se structure à travers la mise en oeuvre de processus complexes où

interfèrent des actes de conceptionlcréation et une négociation incessante entre acteurs pour la plupart anonymes. Elle se fait et se défait quotidiennement

au

rythme de dynamiques intemes et de forces externes qui ont à affronter l'inertie de composantes produisant une sédimentation lente sur

un site singulier : le parcel- laire, le bâti, les réseaux. Lieux d'accumulation du fait technicien, la ville se trouve aussi au centre physique de l'accumulation économique et constitue le

théBtre permanent des luttes sociales.

I. 1.2. Ou singularité des villes du Sud

La question urbaine se trouve posée dans des termes politiques spécifiques du fait d'une domination renforcée du Nord sur

le Sud. Dans le cadre de territoires

faiblement affectés par la division du travail fordiste, les phénomènes d'exclusion prennent une ampleur sans précédent ni équivalent.

La poussée de 1' urbanisation elle-même est telle que les indicateurs en usage au Nord sont inopérants.

On attend plus d'un milliard de nouveaux citadins dans le prochain quart de siècle et les trois-quarts de ces nouveaux citadins vivront dans les pays du Sud, en particulier dans les 16 villes qui,

au cours de la période, y dépasseront les cinq millions d'habitants (alors qu'une seule ville du Nord franchira

ce seuil). En

2020, 25 mégapoles devraient compter entre 7 et 25 millions d'habi- tants et,

à cette date, l'on ne dénombrera pas moins de 550 villes millionnaires. La comparaison des classements des 15 plus grandes villes du monde entre 1950 et l'an

2000 fait apparaître de profonds bouleversements dans la trame urbaine mondiale.

Ce "déferlement" urbain ne doit cependant pas laisser penser que les villes croissent au Sud cependant qu'elles embellissent au Nord. La presse vient, presque chaque jour, démentir une telle illusion (voir encadré 2).

LE BRIS

:cle : la des ré- sation, temps )Ort au vpture lement -ce des osée la leuse IS de i les :xes où e entre lent au xtie de parcel- dle se itue le :ifiques ritoires clusion iisari on n quart lu Sud, es cinq d'habi- 'res. La

1950 et Jrbaine

s villes xesque

Encadré 2.

Vingt-six miile cas recensés en 1990 aux Etats-Unis : la tuberculose se propage de ma- I Chapitre 3.3. Urhanisatioii et politiques iirbaines I Tableau I. Classement des 15 plus grandes agglomérations du monde en 1950, 1960, 1970, 1980, 1994 et 2000
1950

New York 12.3

Londres 5.7

Tokyo 6.9

Paris 5.1

Moscou 5.4

Shangai 5.3

Essen 5.3

Buenos Aires

5.0

Chicago 4.9

Calcutta -44

Osaka 4. 1

Los Angeles 4.0

Pékin 3.9

Milan 3.6

Berlin 3.3

Tokyo 21.9

New York 15.6

Mexico 13.9

Sa0 Paulo 12.1

Shangai 11.7

Osaka 10.0

Buenos Aires 9.9

Los Angeles 9.5

Clalcutta 9,O

Pékin 9,O

?xis 8.9 ?io de Janeiro 5.5

SCOUI 8.3

\/loscou 5,1

3ombay 8.1

19x0 1960

New York 14.2

Tokyo

Londres

Shangai

Paris

Buenos aires

Los Angeles

Essen

Pékin

Osaka

Moscou

Chicago

Calcutta

Mexico

Rio de Janeiro

1994
Tokyo 26.5

New York

Sao Paulo

Mexico

Shangai

Bombay

Los angeles

Pékin

Clalcutta

%OUI lakarta

3uenos Aires

3saka rianjin

Go de Janeiro 16.3

16,l 15.5 14,7 14,5 12,2 12,o 11.5 11.5 I1,O 10.9 10.6 10.4 9.8 -799 1970
Tokyo 16.5

New York

Shangai

Osaka

Mexico

Londres

Paris

Buenos Aires

Los Angeles

Pékin

Sao Paulo

Moscou

Rio de Janeiro

Calcutta 16.2

11.2 9.4 9.1 5.6 8.5 5 ,4 5,4 5. I 5.1 7,1 7,O 6,9

Chicago 6.7

Tokyo 27.9

2000

Bombay

Sao Paulo

Shangai

New York

Mexico

Pékin

Jakarta

Los Angeles

Calcutta

Tianjin

Seoul

Karachi

Delhi Lagos 18,l

173
172
16.6 16,4 14,2 14,l 13.5 13,l 12.7 12,4 12,3 12,l 11.7 Smrw : Utiircd Nuriotis. Urbon und Rirrul Projections, 1950-2UOO.

1.2. Des situations continentales contrastées

L'Amérique latine talonne l'Europe occidentale et l'Amérique du Nord pour ce qui est du niveau d'urbanisation. L'Afrique

et l'Asie sont loin derrière, les masses rurales y représentant encore environ les deux-tiers de la population. On

300 Emile LE BRIS

observera cependant qu'en l'an 2000, neuf des quinze plus grandes villes du monde seront asiatiques. Tableau 2. Taux moyens d'urbanisation par continent en 1995

Asie 34,6

Amérique latine 74,O %

21,7 %

Afrique centrale 33,2 90

Afrique de l'Ouest 36,6 %

Afrique australe 36,6 %

Maghreb 45,9 %

Afrique 34,4 %

dont : Afrique de l'Est Source ; Banque mondide, Rapport sur le DCveloppement dans le Monde 1995.
Dans le tableau des plus grandes villes du monde en l'an 2000, on aura re- levé que

11 seront asiatiques, 4 latino-américaines et aucune africaine. 34 pour cent de

la population urbaine africaine vit pourtant dans la plus grande ville, chiffre équivalent, sans doute,

à celui de l'Asie du Sud mais, dans un cas l'on compte seulement 27 villes de plus de 500.000 habitants alors que, dans l'autre, on en dénombre 78. L'opposition est nette entre un modèle d'urbanisation concen- trée (en Afrique subsaharienne) et un modèle d'urbanisation diffuse (en Asie),

l'Amérique latine occupant une position intermédiaire avec plus de 40 pour cent des citadins dans la plus grande ville et 42 villes de plus de

500.000 habitants.

Figure 1. Taux annuels de croissance de la population urbaine par sous-région en Afrique, en Amérique latine et en Asie (1955-2025) a. Afrique t

1 Afrique de l'Est

2 Afrique centrale

: ~ : : ~ , ,44q~edeI'Ouest O m~~~~w~~~88~~~~ O O o o o 2 2 % 2 5 Afriqueaustrale

5 Q' % Q' Q' Q' Q' Q' 2 2 N N N 6 Afriquedu Nord PI CI N

Clinpitre -7.17. Urhcini.rclrion er politiques ur-bair1e.r b. AmCrique latine 301
I 4 5 5

I Asie du

2 Inde Sud

c. Asie

Soirrce : Utiired Nutintis. World Urbanization prospects : The 1996 Revision. Annex tables. Nel" Y& /'197.

302 Etnile LE BRIS

Les moyennes continentales recouvrent elles-mêmes de fortes disparités. Les contrastes ne manquent pas

à l'intérieur même du continent africain : l'Afrique de l'ouest, plus peuplée, compte une quinzaine de villes de plus de

500.000 habitants contre quatre seulement en Afrique centrale. Si le pourcentage de population urbaine vivant dans la plus grande ville se trouve compris entre

40
et 45 pour cent dans la plupart des régions, il n'atteint pas 20 pour cent en Afrique australe.. S'agissant des rythmes d'urbanisation, le continent africain se distingue du

reste du monde. Non seulement les grandes villes y connaissent des taux de crois- sance sans précédents dans l'histoire de l'humanité mais, dune manière générale, le rythme de progression de

la population urbaine s'est accéléré au cours des an- nées soixante et soixante-dix alors qu'il avait tendance

à se ralentir dans les autres pays du Sud.

Figure 2. Croissance de quelques grandes agglomérations de l'Afrique francophone

Population

(milliers) 3500
3000
2500
2000
I soo I 000 soo O

I940 1950 I 960 ' 1970 1980 1990

Cliapitre 3.2. Urbnnisatioir et politiques urbaines

1.3. Origines et modalités du processus d'accumulation urbaine

1.3.1. La crise &"inique

L'hypothkse selon laquelle la crise économique mondiale constitue un frein h la croissance urbaine ne résiste pas h l'analyse. En ce qui concerne l'Afrique sub- saharienne, et si l'on prend comme indicateur de crise I'évolution du

PNB par ha-

bitant. la corrélation entre les deux phénomènes est loin d'&re établie, Figure 3. Croissance urbaine et évolution du revenu par tête en Afrique subsaharienne (1990-1995)

Croissance urbaine

12. IO -8 6 4 2. u -15 -13, -9 -6 -3 O 3 6 Y 12 15

Croissance du PNB par tête

Source: Buriyne inc~ndiulr. Rapport sur le deveioppement dans le monde. Anne.re srarisrique sur les ,pwids

i~rdic~nrriir,s de diwloppcmmr ~u'rrrrs le monde, Wu.slzinjiron. Bunyur mondiule. I997

Dans la seconde moitié des années soixante, la plupart des pays ont connu une progression annuelle

du revenu par tête pouvant atteindre 6 pour cent. le taux annuel de croissance urbaine s'inscrivant dans

une Fourchette de 4 h 10 pour cent. A la fin des années soixante-dix, on constate une dispersion totale des situations,

un grand nombre de pays connaissant une évolution régressive du revenu tout en voyant croître leur rythme d'urbanisation.

La première moitié des années quatre-

vingt ne dément

pas cette tendance h la disparité mais la régression du revenu par tête gagne du terrain, le rythme de la croissance urbaine se maintenant dans

la

fourchette des années soixante. Alors que la plupart des pays passent en croissance économique positive (avec des

taux il est vrai inférieurs au croît démographique pour une dizaine d'entre eux), on assiste

h un resserrement des taux de croissance urbaine dans la fourchette

5 h 7 pour cent. I1 est 9 noter que des Ccarts considérables

se creusent en termes de croissance économique sans qu'ap- paraisse de corrélation - positive ou négative - entre cette dernière et la rapidité de la croissance urbaine.

I. 3.2. La crobsunce ditnographique

Les villes des pays en développement se nourrissent évidemment de la croissance demographique. On oppose habituellement le mode d'urbanisation "mature" caractéristique de métropoles qui vieillissent et un mode d'urbanisa- tion

"en expansion" avec des mégapoles qui rajeunissent. Liì oÙ elle est engagée (c'est-i-dire

5 peu près partout sauf en Afrique subsaharienne), la "transition dé-

304 Emile LE BRIS

mographique" ne semble pas ralentir la croissance urbaine. La pause démogra- phique annoncée ne devrait pas avoir d'effet urbain significatif

au cours du pro- chain demi-siècle, pas plus que le plafonnement prévisible de

la population du monde n'empêchera la population des pays en développement de rester jeune pendant

un bon moment. I1 existe en fait trois sources de croissance urbaine

: la migration nette, la croissance naturelle et, secondairement, les "reclassifications"' (changements dans

la définition statistique et géographique des villes : dans les trente-huit pays d'Afrique subsaharienne, on ne trouve pas moins de vingt-cinq définitions diffé- rentes de

la ville !). L'équilibre entre les deux premières sources varie considéra- blement dans l'espace et a beaucoup évolué dans le temps. D'une manière géné- rale, on peut considérer que les villes ont cessé d'être des machines

à transformer des paysans en citadins, les observations les plus récentes établissant que les deux-tiers de la croissance urbaine sont d'origine interne.

La composante naturelle de la croissance atteint même

90 pour cent dans une agglomération comme Le Caire (Egypte).

Tableau 3. Part de la migration nette dans la croissance urbaine dans quelques pays en développement (1970-90) en pour cent

Croissance annuelle Part de

la migration nette Croissance annuelle de la population urbaine de la population

1970-75 années 80 1970-75 années 80 milieu années 60 fin années 80

Tanzanie 7.5 61.9 2.7 3.5

Nigeria 7,O

Zimbabwe 5,4 5.9

Burkina Faso 9.4

Côte d'Ivoire s.3

Mali 4,4

SBndgal 3.6

Colombie 4.9

Mexique 4,3 2.8

Brdsil 4.3 2.9

Venezuela 3.9 3,O

Thaïlande 5,2 2.9

Indo n t s i e 5.2 5.2

Inde 3,7

Source : unired Nurions Popuhrion Division

64,3
60,O
43.1
29, I
47,2
24.5
51,8
50,6
45.
I 50.7
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