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CHAPITRE 6 : AUTRUI - Over-blog-kiwi

Objectifs pédagogique terminal : Etablir la nécessité les difficultés et les modalités de la le Vocabulaire technique et critique de la philosophie



Quel rapport existe-t-il entre moi et autrui ?

La philosophie nous apprend ainsi à identifier en l'autre celui qui participe d'une raison commune. Elle établit clairement avec Kant par exemple



FICHE DE RÉVISION DU BAC

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PHILOSOPHIE. PROFESSEUR WAHIB. Page 1. CHAPITRE 3. AUTRUI (ES S et L) De ce fait



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théologique et philosophique 14(1)



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Quel rapport existe-t-il entre moi et autrui ?

La philosophie nous apprend ainsi à identifier en l'autre celui qui participe d'une raison commune. Elle établit clairement avec Kant par exemple



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Le problème philosophique des relations entre le sujet (Moi) et autrui n'est pas aussi Le philosophe Descartes pour qui le sujet parvient à la certitude ...





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AUTRUI

INTRODUCTION : POSITION DU PROBLEME

Le problème philosophique des relations entre le sujet (Moi) et autrui n"est pas aussi comme on a tendance à le penser. Pendant l"Antiquité, par exemple, les philosophes grecs se

sont intéressés à la dimension sociale et politique de l"homme. Chez Platon et chez Aristote, on

trouve des théories politiques qui prévoient justement l"organisation sociale et juridique de la

cité, celle-ci étant le lieu où l"homme est condamné à vivre avec les autres. Aristote écrira à ce

sujet que l"homme est un " animal politique », un zoon politikon. On a souvent considéré autrui

comme " l"autre » qui se tient devant moi dans sa singularité et qui est par nature différent de

moi. Le philosophe Descartes pour qui le sujet parvient à la certitude d"exister comme être (" je

pense donc je suis »), ne semble pas accorder assez d"importance à autrui dans la conscience que

le sujet a de lui-même. Dans le rapport entre autrui et moi, " je » suis donc au centre et " autrui »

existe tel que " je » le vois et le pense : autrui n"existe donc que par rapport à moi. Or,

l"expérience quotidienne montre avec acuité que l"autre, parce qu"il est différent, me bouscule

dans mon être, car sa présence ne me laisse jamais totalement indifférent. D"un autre côté, l"autre

est aussi comme moi, un sujet, et donc un autre moi-même, un alter-ego. Sur la base de ces

constats quelques interrogations s"imposent à notre réflexion : Quel est la part de l"autre dans

l"existence de la conscience individuelle ? Si autrui est objet, hors de moi et en même temps

sujet comme moi, y - a- t-il encore une différence essentielle entre lui et moi ? la différence entre

l"autre et moi ne porterait-elle pas finalement sur nos modalités d"être, c"est-à-dire sur la manière

dont nos deux personnes se manifestent à la vie ?

I. CONSCIENCE DE SOI ET AUTRUI

1. La conscience de soi

L"idée de conscience de soi prend son fondement dans le cogito cartésien. Elle considère l"individu comme un sujet autonome distinct de ce qui l"entoure. L"autre fait partie des choses

dont je peux douter. Je ne me réalise donc pas a priori l"existence de l"autre. Dans cette

perspective, l"autre est considéré comme un objet, c"est-à-dire comme un être qui se manifeste à

moi à postériori quand j"ai réalisé ma propre existence. L"autre serait donc un cas particulier

parmi les autres choses que je vois ou ressens et qui sont extérieures à moi. C"est donc moi qui

prends conscience de son existence par rapport à ce que je suis et à ce que je pense.

2. Autrui comme élément constitutif de la conscience de soi

La conscience de soi affirmée par Descartes et considérée comme attitude réflexive est

selon Sartre une illusion. Pour lui, l"autre, à travers son regard ou sa simple présence, me renvoie

à moi-même. Je prends conscience que j"existe comme une conscience qui se manifeste au

monde à travers le regard de l"autre. Autrui participe donc à la prise de conscience par moi de ma

propre existence. Je réalise la nature de mon être, de ce que je suis et de ce que je fais quand

autrui me surprend dans mon acte. 2

3. Le conflit entre autre et moi

Le rapport entre l"autre et moi est aussi considéré du point de vue philosophique comme un conflit permanent. Ce conflit n"est par une " guerre de chacun contre chacun » ; il ne s"agit

pas d"une atmosphère d"agressivité ou de tension. Il s"agit d"une atmosphère où autrui et moi

cherchons chacun à s"affirmer comme une conscience. Au départ, chacun constitue une conscience en soi, chacun existe de manière absolue. Mais dans le rapport que j"entretiens avec

l"autre (mon père, ma mère, mon frère ou mon professeur), chacun de nous cherche à se faire

reconnaître comme une conscience existante. Pour Hegel qui a développé cette idée, le conflit

réside dans le fait que chacun recherche à se faire reconnaître par l"autre. Le conflit c"est cette

lutte permanente pour la reconnaissance de soi par autrui : Je veux qu"autrui reconnaisse que je suis conscience en soi et autrui veut que je le reconnaisse comme conscience en soi. Chacun lutte

de son côté pour se faire reconnaître par l"autre (Cf. l"exemple de la dialectique du maître et de

l"esclave). Le rapport entre autrui et moi qu"évoque Sartre peut aussi se penser sous le mode d"un

conflit. Mais ici ce conflit aboutit à une démystification du sujet par autrui, voire à une atteinte à

la liberté du sujet. C"est cette idée qui transparaît de la pensée de Sartre lorsqu"il montre que le

sujet est pour soi, ce qu"il est d"abord pour autrui : " je suis comme j"apparais à autrui »

(SARTRE, L"être et le Néant). Dans cette perspective, c"est autrui qui donne sens à ce que je

suis et à ce que je fais : je suis, pour ainsi dire, exposé au jugement d"autrui. Il fige ma liberté, au

sens où je reste dépendant de son regard, de sa présence ; il me contraint à me percevoir comme

il me perçoit. On retrouve ici une explication à l"affirmation selon laquelle : " Pas besoin de gril,

l"enfer c"est les autres ». II. LA RELATION A AUTRUI SUR LE MODE DES VALEURS UNIVERSELLES Le rapport entre autrui et moi se rapporte aussi au problème des valeurs universelles,

c"est-à-dire des valeurs qui concernent la dignité de la personne humaine. Autrui a une dignité

absolue, et je dois toujours le considérer comme une fin en soi et jamais comme un moyen (Kant). C"est cette idée que nous allons à présent examiner.

1. Autrui comme personne

L"autre n"existe d"abord qu"en tant que personne humaine. Au-delà de ses caractères

physiques, de ses convictions morales, intellectuelles, religieuses ou idéologiques, au-delà de ses

origines sociales ou géographiques, l"autre doit être considéré par rapport à sa nature humaine.

Autre est avant tout une Être humain, un sujet pensant. C"est en se fondant sur cette idée que la pensée philosophique s"érige contre toute forme d"exclusion, d"exploitation de l"homme, et

toute atteinte à la vie d"autrui. Aucun groupe humain ne peut être considéré comme supérieur à

un autre, et personne ne peut être considéré comme un sous-homme sur la base de son

appartenance ethnique ou géographique, ou encore de sa couleur de peau. Pendant la traite

négrière ou la Sécession, les Noirs étaient considérés comme des sous-hommes. Pendant la

période d"Apartheid en Afrique du Sud, on considérait que les Blancs étaient plus intelligents

que les Noirs et que ceux-ci devraient être privés des droits fondamentaux liés à la dignité

humaine. Lors de la Seconde Guerre, les Nazis ont développé une théorie qui considérait la race

arienne comme supérieure, et estimait que les Juifs étaient une race faible qu"il fallait faire

disparaître. Ces exemples, et beaucoup d"autres encore que vie notre société actuelle, illustrent

des circonstances de l"histoire de l"humanité où autrui a été nié comme personne humaine. La

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réflexion philosophe est là pour attirer l"attention de l"opinion sur ce fait fondamental : l"autre est

un homme comme moi, où qu"il se trouve et quel qu"il soit.

2. Visage et altérité

L"humanité d"autrui trouve son expression la plus noble et la plus évidente dans la

découverte de son visage. Cette thèse a été particulièrement soutenue par Emmanuel Levinas

(XXème siècle). Pour ce philosophe qui a été marqué par l"événement de la Shoa, le rapport à

autrui n"est pas de l"ordre du regard, de la perception, de la connaissance puisque " l"accès au

visage est d"emblée éthique » (Levinas, Visage et altérité). Autrui, de part la nudité de son

visage, est obligé de concéder une certaine vulnérabilité. Mais dans la nudité de son visage,

autrui exprime de manière absolue sa différence spécifique. Par cette différence autrui m"invite à

le reconnaître et il refuse d"être contenu, d"être posséder. Levinas écrit à ce sujet que " le visage

se refuse à la possession, à mes pouvoirs ». La nudité du visage, qui fait signe à la vulnérabilité

de l"autre me dicte une loi : " tu ne tueras point ». Ainsi, l"autre, à travers son visage découvert,

m"introduit dans une relation éthique ou morale avec lui. Dans cette perspective, Levinas montre

que l"individu affirme sa subjectivité (notre être comme sujet), par le dessaisissent de soi.

Autrement, Je suis moi-même non pas lorsque je m"affirme au dépens de l"autre, mais lorsque

j"accueille l"autre. Le moi n"est lui-même que dans l"ouverture à l"autre. C"est tout le sens de

cette citation de Dostoïevski que Levinas cite avec bonheur : " Nous sommes tous responsables

de tout et de tous devant tout, et moi plus que tous les autres ». Être homme, c"est être disponible

pour accueillir l"autre, pour l"accepter et accepter de cheminer avec lui dans la vie (l"idée du " vivre-ensemble » chez Gabriel Marcel).

3. L"autre et ma liberté

L"homme est essentiellement un être voué à la liberté. Certains philosophes (Sartre) affirment

que la liberté est un élément constitutif de la nature humaine. L"homme ne peut pas jouir

pleinement de son existence et de toute son humanité tant qu"il ne fait pas quotidiennement

l"expérience de la liberté. Mais comment la liberté, qui est a priori une idée abstraite, devient-

elle une réalité vécue ? Autrement dit, comment l"individu prend t-il conscience de sa liberté et

l"expérimente comme telle ? A la vérité, il nous faut reconnaître que l"homme ne peut se rendre

compte du caractère absolu de sa liberté sur le mode de la réflexion pure, c"est-à-dire dans le

retrait de la conscience de soi, comme le suggérait Descartes. La liberté ne devient effective que

dans la confrontation avec autrui. Les relations interpersonnelles, l"organisation de la société ou

de l"Etat (cf. Hegel) constituent des espaces où l"individu expérimente ce qu"il a de plus naturel

et de plus digne, c"est-à-dire la liberté. Nous pouvons donc nuancer la thèse de Sartre pour

reconnaître qu"autrui est la condition d"expression et d"expérimentation de ma liberté.

III. AUTRUI ET LA QUESTION DE L"INTERSUBJECTIVITE

Nous évoquons ici le terme intersubjectivité, au sens où l"emploie le philosophe Gadamer, pour

désigner la possibilité pour autrui et le sujet de s"inventer un espace de communication commun,

au-delà de ce qui nous différencie, voire de ce qui nous oppose.

1. Autrui et langage

Le langage constitue un terrain commun entre autrui et " moi ». Au-delà de la singularité de

chacun, le langage en tant qu"élément culturel rassemble les deux sujets. Maurice Merleau-Ponty

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écrivait dans ce sens qu"à travers le langage, " ma pensée et celle de l"autre forme un seul

tissu ». Le langage est un " être à deux », dans le langage nous coexistons " dans un même

monde ».

2. Autrui et moi dans le Dialogue

Le dialogue est une forme particulière du partage entre l"autre et " moi ». Au-delà des

divergences d"opinions, le dialogue consiste à retrouver l"entente entre autrui et moi. En ce sens,

Gadamer fait observer que le dialogue me révèle des vérités qui m"étaient jusque là inconnues.

En dialoguant avec autrui, je prends conscience des vérités que je n"aurais jamais pu réaliser

dans ma pensée pure. Le dialogue métamorphose les sujets dans le respect de la parole de l"autre.

" Ce qui a été pour nous un dialogue a laissé quelque chose en nous, là où le dialogue a réussi

quelque chose est resté et ce qui nous est resté nous a changé ». Le dialogue nous découvre

l"importance de l"autre en tant qu"il participe à notre propre humanisation : " C"est seulement

dans le dialogue que des amis peuvent se retrouver l"un, l"autre et construire ce genre de

communauté dans laquelle chacun reste lui-même pour l"autre car chacun se trouve en l"autre et se change lui-même par cet autre ».

3. Autrui et moi entre intersubjectivité et objectivité

La rencontre avec autrui ne me permets pas seulement de me connaître moi-moi, de prendre

conscience de mes valeurs ; L"autre m"apprend sur le monde. On le voit déjà dans la famille où

les parents, les frères et soeurs nous éduquent et nous apprennent les premiers gestes de la vie

quotidienne. On le voit aussi dans la connaissance intellectuelle, socioculturelle, etc.

Mais il y a aussi un point qui intéresse la réflexion philosophique : c"est que la connaissance

objective naît dans la rencontre de l"autre. Nous avons besoin des autres pour que ce que nous

pensons ou disons acquiert un statut d"objectivité. L"Autre est ici la structure de crédibilité de ce

que je pense et dis. Ma pensée n"acquiert une certaine crédibilité que dans la mesure où elle est

acceptée comme telle par les autres. On le constate aisément dans le domaine artistique. L"oeuvre

de l"artiste livrée à elle-même et au regard de son auteur n"a pas de valeur objective. Une oeuvre

silencieuse, n"a pas de valeur. Elle acquiert sa valeur à travers l"appréciation des autres. La

renommée d"un artiste ne tient pas a priori dans son oeuvre, mais plutôt dans la valeur que les

autres accordent à cette oeuvre.

CONCLUSION

L"intérêt des analyses précédentes est de constater finalement que le concept d"autrui conduit à

une sorte de paradoxe. " Autrui » est différent de moi mais en même temps il est celui qui me

renvoie à moi-même. Il est à la fois lointain et proche de moi, je le transcende car c"est moi qui

pense son existence, mais il me transcende dans la mesure où sa présence m"interpelle et

raisonne en moi comme un rappel à l"ordre. Pour tout dire, entre " je » et " autrui » s"instaure

une sorte de relation dialectique (dépassement permanent) qui prend tout son sens dans le respect

de l"autre, et dans une attitude où autrui s"offre à moi comme une fenêtre qui m"ouvre sur

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