[PDF] Revue Française de Civilisation Britannique XXII- Hors série





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La Culture pop des années 1960 en angleterre

Bertrand Lemonnier repond par LA CULTURE POP



Les années 68 : événements cultures politiques et modes de vie

1 abr 1996 Le livre de B. Lemonnier (L'Angleterre des Beatles. ... Swinging London à la fin de l'année 1966 : la presse underground (International.



LANGLETERRE DEPUIS 1945 : les enjeux dune histoire culturelle

l'historien Bertrand Lemonnier fait le point sur les problématiques et les enjeux d'une Swinging London musical et de la mode récompenses et succès ...



Revue Française de Civilisation Britannique XXII- Hors série

13 dic 2017 contemporaine britannique depuis la seconde guerre mondiale coincées entre les "swinging 60's d'Harold Wilson et les années 1980 ...



Michelangelo Antonioni: Blow up Zabriskie Point

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00295900/document



MAI 1968 Difficile de résumer dans une seule chronique le mois de

Royaume-Uni les Sixties ont largement éclipsé les mouvements étudiants. poursuit en Angleterre sa croisade contre la guerre ainsi à Trafalgar square en ...



PARIS LONDRES

Politique britannique vis-à-vis de l'entrée des immigrants Le « Swinging London » mode musicale rock des années 1960



SEPARATISM AND DISINTEGRATION

R. Horsley or Les empereurs gaulois by Bouvier-Ajam. the 1960s and 1970s seemed to refute Deutsch's theses which were slowly pushed ... one swing?



Téléphone premier groupe de rock français? (1976-1986)

23 nov 2018 Cette approche a déjà été portée dans l'étude de la musique rock c'est le cas par exemple de L'Angleterre des Beatles de Bertrand Lemonnier ...



The populist movement in French literature.

Leon Lemonnier's novels are important because they ware discussed in connection Yli th populism. They were influenced by his experiences in. England and in 



La « culture pop » des années 1960 en Angleterre

Abstract 1960s Pop Culture in England Bertrand Lemonnier The 1960s pop culture of which the Beatles were the emblematic figure remains a little-explored historical field The historicity of pop is generally underestimated and "young people's culture" is willfully denigrated

Revue Française de Civilisation Britannique

French Journal of British Studies

XXII- Hors série | 2017

The United Kingdom and the Crisis in the 1970s

Le Royaume-Uni à l'épreuve de la crise 1970-1979

Gilles

Leydier

et John

Mullen

(dir.)

Édition

électronique

URL : https://journals.openedition.org/rfcb/1661

DOI : 10.4000/rfcb.1661

ISSN : 2429-4373

Éditeur

CRECIB - Centre de recherche et d'études en civilisation britannique

Référence

électronique

Gilles Leydier et John Mullen (dir.),

Revue Française de Civilisation Britannique

, XXII- Hors série 2017,

The United Kingdom and the Crisis in the 1970s

» [En ligne], mis en ligne le 13 décembre 2017, consulté le 04 mars 2022. URL : https://journals.openedition.org/rfcb/1661 ; DOI : https://doi.org/

10.4000/rfcb.1661

Ce document a été généré automatiquement le 4 mars 2022.

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Gilles Leydier et John Mullen

BritainintheSeventies-OurUnfinestHour?

Kenneth O. Morgan

question

Gilles Leydier

mouvementtravailliste

Marc Lenormand

Political

Florence Binard

UKPopularMusicandSocietyinthe1970s

John Mullen

Philippe Cauvet

Nathalie Duclos

années1970

Stéphanie Bory

Vincent Latour

l'extrêmedroiteetl'"effetPowell»

Stéphane Porion

Jeremy Tranmer

Reviews

ReviewofSpareRibArchive1972to1980

Shirley Doulière

Recensiond'ouvrage:BakerDavidetSchnapperPauline,Britain and the Crisis of the European Union,Basingstoke, PalgraveMacmillan,2015,xi-234p.

Valérie Auda-André

Revue Française de Civilisation Britannique, XXII- Hors série | 20171 Avant-propos : le Royaume-Uni àl'épreuve de la crise 1970-1979

TheUnitedKingdomandtheCrisisinthe1970s

Gilles Leydier et John Mullen

1 Les années 1970 n'appartiennent plus à l'histoire récente. Seulement la moitié deshabitants du Royaume-Uni en garde un quelconque souvenir. D'une certaine façon,cette décennie appartient à un autre monde, un monde avant l'internet, avant la

télévision par câble et Facebook, avant les chaînes de restauration rapide et le rap. L'espérance de vie des hommes était alors de 68,7 ans et celle des femmes de 75 ans. Moins de la moitié des foyers possédait une voiture, un tiers avait le téléphone mais deux tiers une machine à laver. Le pays comptait alors plus de 11 millions de syndiqués.

2 Pour autant, la période n'est pas coupée de notre monde par un cataclysme aussi brutal

qu'une guerre mondiale, et nombre des problématiques politiques de la décennie restent d'actualité : coupes dans les budgets sociaux, privatisation des services publics, racisme et intégration, relations avec le reste de l'Europe et avec les institutions financières mondiales, articulation entre le centre et la périphérie du territoire. La

société britannique est aujourd'hui très marquée par les décisions néolibérales des

gouvernements des dernières décennies, comme en témoignent le haut niveau des frais d'inscription universitaires, les contrats précaires et les stages non-rémunérés, les retraites privées et les taux d'imposition sur les entreprises. Ces éléments tendent à souligner une rupture entre les années 1970 et maintenant, symbolisée par les mandats de Margaret Thatcher, figure qui lors de son décès a soulevé autant d'hommages officiels que de fêtes dans la rue.

3 Toutefois, d'autres aspects de la société britannique de 2016 révèlent des continuitésavec la décennie 1970. Les acteurs des mobilisations isolées pour les droits deshomosexuels et des lesbiennes à l'époque n'auraient pu imaginer que quarante ans plus

tard une loi autorisant le mariage gay soit approuvée par un gouvernement conservateur. Les grèves récentes des médecins hospitaliers ou dans les réseaux ferroviaires privatisés ressemblent en tout point aux mouvements des années 1970. Et l'adhésion de centaines de milliers de personnes à un parti travailliste dirigé par un Revue Française de Civilisation Britannique, XXII- Hors série | 20172 militant de gauche de longue date montre bien que bien des conflits politiques qui se trouvaient moins visibles sur la scène publique n'avaient pas pour autant disparu.

4 Il n'est pas rare que la décennie soit décrite comme une période de déclin de la nation.

Pour certains, ce déclin a été enrayé par l'arrivée opportune d'une héroïne en la

personne de la " Dame de fer ». Pour d'autres, la conscience de classe et la solidarité syndicale commençaient à refluer avant d'être tragiquement achevées par la même Thatcher. Le retour du chômage de masse eut un impact social et psychologique terrible sur les classes populaires, le très haut niveau de l'inflation ayant quant à lui pour effet de détruire une bonne partie de la valeur de l'épargne pour les classes moyennes.

5 Cependant tous les milieux ne voient pas la décennie en noir. Celles et ceux qui

militaient pour la libération des femmes, ou contre le fascisme, les militants syndicaux de base ou les amateurs de musique populaire ont tous autant de raisons de voir les années 1970 comme un âge d'or. Par ailleurs, cette décennie vit la généralisation du collège unique (comprehensiveschool) et qui renvoya l'idée de la sélection par examen à l'âge de onze ans vers les marges de la société. C'est aussi le moment du passage de lois sur l'égalité salariale entre hommes et femmes et contre la discrimination raciale qui, si elles semblent bien timides au vu des critères actuels, étaient assez en avance par rapport aux autres pays européens. Les années 1970 enregistrent par ailleurs la baisse du taux de mortalité enfantine d'un tiers, l'amélioration considérable de la qualité moyenne des logements de la classe ouvrière, et l'extension de l'accès au chauffage central au-delà des couches privilégiées.

6 La décennie 1970 est donc complexe et contradictoire, et ce numéro qui lui est dédié ne

saurait être caractérisé par un regard univoque réducteur.

7 Nous sommes ravis que Kenneth Morgan, historien britannique de premier plan et

auteur de l'OxfordHistoryofBritain, ouvrage qui a vendu plus d'un million d'exemplaires, ait accepté d'écrire pour nous ses analyses sur la décennie. Il a pu, au cours de sa carrière, interviewer nombre des dirigeants politiques des années 1970.

Dans son présent article il retrace les événements clé de la décennie qui ont construit

sa réputation assez noire de crise et de dépression. Ensuite il rétablit une vision équilibrée en soulignant les acquis de la décennie (l'intégration dans le marché commun, les lois contre les discriminations...), la grande qualité qu'il trouve à certains des dirigeants gouvernementaux, et l'absence, peu souvent remarquée, de conflits militaires majeurs. Il en conclut, concernant la fin de la décennie : " Perhaps the so- called dark ages when the lights went out veiled a process of readjustment and renewal. Britain remained a land if not of glory at least of hope».

8 Les années 1970 marquent la fin du consensus politique transpartisan mis en place

après la seconde guerre mondiale. Gilles Leydier analyse cette décennie charnière pour le système politique britannique, et les dysfonctionnements multiples par rapport

au modèle antérieur. Dans un contexte de difficultés économiques aiguës et de troubles

sociaux récurrents, la démocratie à la britannique connaît elle aussi une sérieuse crise

de confiance qui touche à la fois à la question de la représentation de l'opinion et aux modalités de gouvernance du pays.

9 Marc Lenormand, dans sa contribution " L'hiverdumécontentement de 1978-1979 : du

mythe politique à la crise interne du mouvement travailliste» s'attelle à démanteler la vision simpliste qui accompagne souvent la discussion de cette vague de conflits sociaux vers la fin de la décennie. Il souligne que cet affrontement entre grévistes et Revue Française de Civilisation Britannique, XXII- Hors série | 20173

gouvernement travailliste relève, à bien de points de vue, d'une continuité destendances précédentes plutôt que d'une rupture. Par ailleurs, les grèves de 1978-79pouvaient être fort variées et ne doivent pas être considérées comme un mouvementconstitué.

10 Les avancées du féminisme représentent un aspect important de la décennie, l'année

1970 étant généralement considérée comme fondatrice du mouvement de libération

des femmes britanniques. À partir notamment de l'étude des publications féministes, et des pratiques innovatrices d'un nouveau type de mouvement social, Florence Binard retrace l'histoire de ce féminisme, et son impact à la fois sur l'évolution des rapports entre sexes au sein de la société britannique et sur l'émergence d'une législation novatrice favorisant l'égalité hommes-femmes.

11 Les commentateurs sont unanimes concernant le rôle important qu'a joué le Royaume-Uni des années 1970 dans l'histoire de la musique populaire. Black Sabbath, Led

Zeppelin, David Bowie, les Sex Pistols, Police : quel autre pays a produit autant d'artistes influentes durant cette décennie ? L'article de John Mullen vise à mettre en regard l'histoire de cette production si marquante et la vie sociale de la population britannique de l'époque. Quels changements étaient en cours concernant le rôle de la musique dans la vie quotidienne ? Que proposaient les artistes aux consommateurs, comme divertissement, comme discours philosophique ou politique, comme rébellion esthétique ? La contribution plaide pour que la musique populaire, activité prioritaire pour des millions de citoyens, soit prise au sérieux par les historiens, et donne quelques clés pour une analyse fructueuse.

12 La relation entre Londres et la périphérie dite " celtique » constitue aussi un enjeumajeur dans les années 1970, à des titres divers. Ainsi la question irlandaise revient au

premier plan de l'actualité politique à partir de 1968, qui marque le début des " Troubles » en Irlande du Nord. Dans son article, Philippe Cauvet explore l'ampleur de la crise nord-irlandaise et montre la spécificité de sa gestion par le gouvernement londonien pendant la décennie 1970, et qui tient notamment au choix stratégique du maintien d'une alliance controversée avec le bloc partisan unioniste. L'inefficacité et in fine l'échec de la politique britannique sur le territoire nord-irlandais dans le domaine sécuritaire sont mis en relation avec l'incapacité de l'État britannique à se dégager d'une culture de gouvernement historiquement dépassée et inadaptée aux enjeux du moment.

13 La question de la dévolution à destination de l'Écosse et du pays de Galles représente un

autre volet des revendications qui voient le jour dans les nations périphériques à partir de la fin des années 1960. Concernant l'Écosse, Nathalie Duclos analyse l'évolution des résultats électoraux du ScottishNationalParty, qui passe en quelques années d'un statut marginal à celui de protagoniste majeur, avant de décliner quelque peu vers la fin des années 1970. Les causes de cette décennie " paradoxale » pour les nationalistes écossais sont étudiées à travers une série de modèles explicatifs, illustrant la divergence grandissante entre la scène politique écossaise et le reste de la Grande-Bretagne.

14 Concernant le pays de Galles, c'est également le rôle joué par le parti nationaliste Plaid

Cymru dans l'affirmation identitaire qui retient l'attention. Stéphanie Bory analyse le décollage électoral spectaculaire de PC ainsi que ses tensions internes, annonciatrices de son recul politique et de la fragmentation du nationalisme gallois dans la deuxième

moitié des années 1970. L'échec manifeste du référendum sur la dévolution en 1979 au

Revue Française de Civilisation Britannique, XXII- Hors série | 20174 pays de Galles est expliqué par l'essoufflement du mouvement nationaliste et le décalage flagrant avec le timing du calendrier institutionnel.

15 La question de l'immigration et des populations issues de l'immigration est un aspect

incontournable des évolutions politiques des années 1970. De nouvelles lois, la montée d'organisations racistes et de mobilisations antiracistes, et la réaction des partis établis devant ces nouveaux phénomènes, sont analysées dans la contribution de Vincent Latour. Il en conclut que ces aspects des années 1970 ont laissé leur marque et ont servi de base pour des évolutions ultérieures spécifiquement britanniques.

16 Stéphane Porion traite également des minorités ethniques, du racisme et de la

politique, mais d'un autre aspect. Il analyse les évolutions à l'intérieur du parti conservateur. En effet, les discours anti-immigrés d'Enoch Powell à la fin des années

1960 l'ont rendu le politicien conservateur le plus populaire du pays. Edward Heath et

ensuite Margaret Thatcher, à la tête du Parti conservateur, ont voulu tenir compte de ce courant puissant dans l'opinion, sans abandonner les essentiels idéologiques du parti. Cet article défend la thèse selon laquelle la marginalisation des organisations de

l'extrême droite à la fin des années 1970 fut dû avant tout à l'intégration d'une partie

des opinions anti-immigrés dans le discours officiel des Conservateurs.

17 Les années 1970, venant si tôt après les événements de 1968 qui ont eu également leur

écho outre-manche, virent se développer une extrême gauche influente. Qu'il s'agisse du Parti communiste, très bien implanté dans les usines et les organisations syndicales, ou les International Socialists/SWP, au coeur des mobilisations de la Ligue anti-nazie et Rock against Racism, la gauche radicale constituait une démonstration que quelques milliers de militants pouvaient, à condition de savoir s'allier avec des couches plus larges, avoir un effet plus puissant que leur nombre suggérerait. Le système électoral britannique a toujours défavorisé les petits partis, mais une compréhension de

l'histoire politique de la décennie ne doit pas laisser de côté ces groupes. La

contribution de Jeremy Tranmer nous le rappelle et nous l'explique.

18 Nous espérons que ce numéro sera utile à la fois aux étudiants préparant l'agrégation

sur cette question, et à tous ceux qui veulent construire une compréhension subtile et équilibrée de la fin des trente glorieuses et le début de la longue crise. Revue Française de Civilisation Britannique, XXII- Hors série | 20175

Britain in the Seventies - OurUnfinest Hour?

Kenneth O. Morgan

1 In popular recollection, the 1970s have gone down as the dark ages, Britain's gloomiest

period since the Second World War. It may be that the aftermath of the Brexit vote in

2016 will herald a period of even greater crisis, but for the moment the sombre

seventies, set between Harold Wilson's 'swinging sixties' and Margaret Thatcher's divisive eighties, stand alone. They began with massive trade union stoppages against Heath's Industrial Relations Act. They continued with the financial crisis of the IMF and the random atrocities of the Irish Republicans. They ended with the 'Winter of Discontent' when unparalleled strikes, official and unofficial, revealed a country 'as governable as Chile' in the populist view of one US politician, and reduced the Labour prime minister, James Callaghan, himself an old trade union official, to a paralysis of despair. He felt, as he told Ken Stowe, his private secretary (and later me) that he had 'let the country down'. The idea of 'dark ages' is indeed literally appropriate. Recollections of the seventies are coloured by memories of a public blackout, reminiscent of the second world war during the blitz, without the compensating feeling of national heroism and historic endurance. The earlier years of the decade featured not only many strikes by the engineers and electrical workers, but Edward Heath's catastrophic three-day week in response to the miners' strike of 1974 when London's major thoroughfares were cast into darkness, shops and restaurants were unlit and gloomy, public television services were suspended for several nights a week, and suburban families ate their sombre dinners at home not very romantically with the light of such spare candles as shopkeepers still had available.

2 This popular gloom was echoed, indeed reinforced, by historians and political

commentators. In the late seventies, there was a flood of pessimistic literature, particularly from Americans, on the state of the nation - TheFuturethatDoesn'tWork: SocialDemocracy'sFailuresinBritain (1977), ThePoliticsofEconomicDecline (1979), Britain: ProgressandDecline (1980), and, most evocative of all, Isaac Kramnick's IsBritainDying? Revue Française de Civilisation Britannique, XXII- Hors série | 20176 (1979). A serious academic account of the IMF crisis in late 1976 was entitled, somewhat absurdly, GoodbyeGreatBritain.1 Historians gave their books titles which heavily featured words like 'Decline', 'Downfall' and 'Eclipse', seeing the roots of disaster perhaps as far back as the 1870s, perhaps even in Britain's very existence as a self- contained island country over the centuries. It seemed the bleakest time since the mass unemployment of the inter-war years. Everything was going wrong. There was turmoil in industry and a collapse of public services from schools to cemeteries, a growing mood of very un-British violence from the IRA to football fans on the rampage to battered wives, there was ethnic tension, the population was ageing and the birth-rate falling, English football had slumped since the World cup victory of 1966. Its male tennis players were near-useless, and its cricketers humiliated by the Australians and the West Indians. The most appropriate Latin tag for an unduly classically-educated people was suntlacrimaererum - the Tears of Things. At another time of national gloom, therefore, forty years on, it is appropriate for the historian to examine how valid these depressing verdicts on the United Kingdom really were. After all, variously during the Thatcher years and the heyday of New Labour after 1997, Britain seemed to bounce back impressively and manifest a new self-confidence and buoyancy. The sick man of Europe became for some years its social and economic front-runner, leaving France and even for a time Germany trailing in its wake. Were the dark ages an exaggerated fabrication of excited journalists and ill-disposed foreigners? Or did the seventies uncover something fundamentally wrong about this ancient people which survives to diminish its authority and restrict its vision down to the present day?

The Down Side

3 The negative aspects of Britain in the seventies, on which commentators focussed, were

essentially four. These were conflict and class war in industry, a sharp downturn in the economy, a flight to extremism in political life, and a rise in public and domestic violence. Without doubt, each of these revealed a new pattern of internal vulnerability not experienced previously, and a marked contrast with the stable social democracy that the United Kingdom had appeared to be since the second world war, both under Labour's welfare democracy under Attlee after 1945 and Wilson after 1964, and the thirteen years of emollient 'one-nation Toryism' in between. Now there were new challenges to which a post-imperial, once-great power seemed unable to respond.

4 The social conflict in industry, certainly, was on a scale and of a character not

experienced since the days of the Triple Alliance, Black Friday and the General Strike between 1919 and 1926. It is true that warning signs of future conflict had been evident in the later sixties. The Donovan report of 1968 illustrated how the internal structures of leadership in the unions had been changing in the sixties with power increasingly passing to shop stewards like 'Red Robbo' (Derek Robinson) in Longbridge and Alan 'the Mole' Thornett in the Cowley car plant in Oxford during unofficial strikes. National collective bargaining was becoming localised which gave militants on the shop floor more power. Barbara Castle, backed by the prime minister, Harold Wilson, had tried to deal with this by legislation but her 1969 Industrial Relations Bill was strongly opposed by the unions. It met with its nemesis in Cabinet, the main opponent being no less than the Home Secretary, Jim Callaghan. But the turmoil provoked by Heath's 1971 Industrial Relations Act was of a quite different order. It was a dangerous attempt to Revue Française de Civilisation Britannique, XXII- Hors série | 20177 apply legal sanctions to industrial relations which had been governed by voluntary collective bargaining since the 1906 Trades Disputes Act, a policy which the Donovan report had previously supported. The irony was that the unions had carefully observed the terms of the Act - and yet the strikes went on. Furthermore, the trade unions were now primed for battle as never before. Their membership had been rising fast, reaching a record 13,498,000 in 1979, growing spectacularly amongst white- collar workers, with unions like NUPE and NALGO recruiting strongly amongst local government workers and amongst groups such as health service workers and schoolteachers. The unions now had immensely powerful national officials like Jack Jones, secretary of the mighty Transport and General Union, with well over a million members. Frightened journalists wrote of 'The Emperor Jones' and of the 'terrible twins', Jones and his associate Hugh Scanlon of the Engineers. Heath's Industrial Relation Act of 1971 led to the largest trade union protests for two generations, while a hitherto unknown public official called the Official Solicitor was called in to release some trade officials, the so-called 'Pentonville Five', from gaol. Worse still followed with two national coal miners' strikes in 1972 and the beginning of 1974, the first such since 1926. They were solidly backed by the TUC's general secretary, Vic Feather. The first led to a total surrender to the wage and bonus demands of the miners (a surrender duly noted by the government's Minister for Education, Margaret Thatcher). The second in January 1974 led to a national state of emergency, the three-day week and a general election called by Heath on the theme 'Who Governs Britain?' The answer appeared to be the unions since Heath was defeated and had to resign.

5 The union troubles, however, continued to mount up alarmingly under Labour. Wilson

and Callaghan had concluded a so-called 'social contract' with the TUC under which the unions would supposedly observe wage restraint while legislation sympathetic to their wishes went through. The minister responsible for industrial relations was now Michael Foot, an old left-winger determined to give way to the unions on virtually everything, including the closed shop: he did, however, restore a measure of order to relations with the unions more on the lines intended by the Act of 1906, the so-called

Magna Carta of Labour.

2 But strikes continued, many of them unofficial, and wage

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