Institut Don Bosco
INDUSTRIE GRAPHIQUE. 2e degré Technique de Qualification. Technicien(ne) des industries graphiques. Technicien(ne) en infographie. Voir grille 3-4 TQ.
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le centre de formation l'employeur et l'apprenti ou son représentant la chambre de commerce et d'industrie
GUIDE DE LAPPRENTISSAGE
Le centre de formation d'apprentis (CFA) : à chacun sa formation métiers et de l'artisanat chambre de commerce et d'industrie.
EN CLASSE DE 3E PRÉPARER SON ORIENTATION
voie scolaire et qui alterne périodes de cours en CFA (centre de formation d'apprentis) et ... Métiers des industries graphiques et de la communication.
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voie scolaire et qui alterne périodes de cours en CFA (centre de formation d'apprentis) et ... Métiers des industries graphiques et de la communication.
Université Sorbonne Nouvelle -Paris 3 École Doctorale Arts et
Claude FOREST L'industrie du cinéma en Afrique : problématique générale et Graphique 2 : le métier principal exercé par les cinéastes enquêtés dans les ...
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1 janv. 2019 Imprimerie - Industries graphiques ... métiers et de l'artisanat chambre de commerce et d'industrie ... à l'évolution du SMIC.
Académie de Rouen
*Les BTS Design graphique seront supprimés à la rentrée 2020 et remplacés par le DN MADE. Voir page 7. Intitulé du Bac pro.
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Claude FOREST L'industrie du cinéma en Afrique : problématique générale et Graphique 2 : le métier principal exercé par les cinéastes enquêtés dans les ...
Université Sorbonne Nouvelle -Paris 3
École Doctorale Arts et Médias (ED 267)
IRCAV - EA 185
Arts du spectacle
Lambert Marie NDZANA NDZANA
REGARDS CROISÉS SUR LES SYSTÈMES DE PRODUCTION CINÉMATOGRAPHIQUE ET AUDIOVISUELLE DES ZONES ANGLOPHONE ETFRANCOPHONE DU CAMEROUN
(2009 - 2015)Sous la direction du Professeur Claude FOREST
Soutenue le 25 septembre 2020
Composition du jury
M. Joël AUGROS, (Professeur des universités, Université Bordeaux Montaigne) Mme Patricia CAILLE (Maitresse de conférences, Université de Strasbourg) M. Romuald FONKOUA (Professeur, Université Paris Sorbonne) M. Claude FOREST (Professeur émérite, Université de Strasbourg) Mme Giusy PISANO (Professeure des universités, ENS Louis Lumière) Mme Ana VINUELA (Maitresse de conférences, Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle) 3 REGARDS CROISÉS SUR LES SYSTÈMES DE PRODUCTION CINÉMATOGRAPHIQUE ET AUDIOVISUELLE DES ZONES ANGLOPHONE ETFRANCOPHONE DU CAMEROUN (2009 - 2015)
RÉSUMÉ EN FRANÇAIS
Cette thèse étudie les systèmes de production cinématographique et audiovisuelle du Cameroun depuis la fermeture de la dernière salle de cinéma en 2009 à leur réouverture progressive à partir de 2015. Elle présente leur aspect socioéconomique, principalementdans deux zones symbolisant la culture héritée de la double colonisation par les Français et
les Anglais au Cameroun représentées dans les régions du centre par Yaoundé et du Sud- Ouest par Buea. La ville de Yaoundé est la capitale du Cameroun et le siège des institutions, occupe une place stratégique sur un plan géographique dans la production cinématographique anglophone. À travers une enquête sur le terrain regroupant unéchantillon de 65 producteurs, réalisateurs et scénaristes camerounais, les premières
données scientifiques sur les plans sociologique, économique, juridique et académique ducinéma camerounais sont énoncées et analysées en précisant les spécificités de chacun des
deux systèmes de production. In fine, constat est fait de la complémentarité possible entre ces deux systèmes deproduction qui pourrait contribuer à la restructuration et à l'industrialisation du milieu
cinématographique et audiovisuel camerounais. Mots-clés : Cinéma francophone, cinéma anglophone, films camerounais, audiovisuel camerounais, scénariste camerounais, réalisateur camerounais, producteur camerounais, industrie cinématographique camerounaise. 5 CROSSED VIEWS ON THE CINEMATOGRAPHIC AND AUDIOVISUAL PRODUCTION SYSTEMS OF THE ENGLISH AND FRANCOPHONE AREAS OFCAMEROON (2009 - 2015)
ABSTRACT
This thesis studies the cinematographic and audiovisual production systems of Cameroon from the closure of the last cinema in 2009 to their continued reopening from2015. It presents their socioeconomic aspect, mainly in two areas symbolizing the culture
inherited from the double colonization by the French and the English in Cameroon represented in the Centre region by Yaoundé and the Southwest region by Buea. Yaoundé is the actual capital of Cameroon and the seat of institutions, whereas Buea is the former capital of Cameroon during the German era and occupies a strategic position in the English- speaking cinematographic production. Through a field survey bringing together a sample of65 Cameroonian producers, directors and screenwriters combined, the first scientific data
on the sociological, economic, legal and academic levels of Cameroonian cinema have been out and analyzed, highlighting the specificities of each of the two systems of production. Ultimately, we note the possible complementarity between these two production systems that could contribute to the restructuring and the industrialization of the Cameroonian cinematographic and audiovisual sectors. Keywords: French cinema, english cinema, cameroonian films, cameroonian audiovisual, cameroonian screenwriter, cameroonian director, cameroonian producer, cameroonian film industry. 7DÉDICACE
Je dédie ce travail essentiellement à toute la communauté de cinéastes camerounais. J'ai une pensĠe spĠciale et profonde enǀers mes trois enfants : Josué, Jonathan et Joana. Ils ont été ma motivation, mon énergie et mon soutien durant toute ma recherche parsemĠe d'Ġpreuǀes de toutes sortes. 9REMERCIEMENTS
Je tiens en toute humilité, à remercier infiniment la multitude de personnes qui ont chacune à leur niveau, contribué et soutenu ce travail. Sans toutes ces personnes, je ne transformé et ouvert de nouveaux horizons dans la vie. En premier lieu mes parents, sans le soutien desquels je ne serais pas arrivé là où je cinéma, qui est ma passion. Une pensée spéciale à ma défunte maman, femme encouragements et soutiens tout au long de ma thèse. En second lieu mes collègues, partenaires et amis, camerounais ou étrangers, qui ont et sollicitations. À titre exceptionnel, je remercie mon encadreur le Professeur Claude FOREST d'aǀoiraccepté de me suivre et de ce fait de m'aǀoir offert la possibilitĠ de mener ă terme cette
recherche ambitieuse sans financements. Je me permets de nommer quelques personnes par ordre alphabétique de prénoms à titre de gratitude. - Agnès PESENTI pour ses conseils et encouragements dès le départ de ma thèse. - Aicha THIAM pour son soutien et ses encouragements tout au long de ma thèse. - Bernard MESSINA pour son soutien matériel, ses corrections, ses conseils et suggestions tout au long de ma thèse. - Clément NDZANA pour son soutien matériel, ses corrections, ses conseils et échanges précieux tout au long de ma thèse. - Damase NDZANA pour sa relecture et ses corrections en fin de rédaction de ma thèse. - Daniel NYASSI pour son soutien matériel et ses encouragements. 10 - Florentin GAGOUM pour s'ġtre portĠ garant pour mon logement en France. - Francine BEKOA pour ses corrections et l'orientation au dĠpart de ma recherche. - François FRONTY pour ses encouragements et échanges fructueux au départ de ma thèse. - George MADIBA et ses collègues de la direction de la cinématographie et des programmes audiovisuels du Cameroun pour la mise à ma disposition des données et des informations. - Hélène ESSON pour ses conseils et multiples encouragements tout au long de ma thèse. - Hellen SHIBUDA pour sa relecture. - Jean Théophile MVOGO pour son soutien matériel, ses corrections et relectures tout au long de ma thèse. - Jérôme MBALLA pour son soutien matériel et sa facilitation au logement en fin de ma thèse. - Lambert NDJANA pour ses encouragements à poursuivre des études. - Louis Martin ESSONO pour ses encouragements et son encadrement sur la méthodologie au début de ma thèse. - Marie Suzanne ANDELA pour son soutien dans certaines démarches administratives. - Marina RENOUF pour les relectures des textes et critiques sur mon projet de thèse. - Mathieu NGOA pour ses conseils, relectures et encouragements. - Roger KAMGA pour ses remarques constructives lors de plusieurs discussions sur mon sujet. - Sandra LABRY pour sa relecture et ses corrections en fin de rédaction de ma thèse. - Siddiki Amadou ABOUBAKARI pour s'ġtre portĠ garant pour mon logement en France. - Tayou KAMGUE pour son soutien matĠriel lors d'un sĠjour au Cameroun. - Vincent DEVILLE pour sa relecture et ses conseils. 11ÉPIGRAPHE
Il existe deux manières de voir la vie ͗ l'uneAlbert Einstein
Physicien théoricien,
Allemagne.
13SOMMAIRE
INTRODUCTION GÉNÉRALE ..................................................................................................... 19
CHAPITRE 1 L'OBJET ET LA MTHODE .............................................................................. 37
CHAPITRE 2 LA PRSENTATION GNRALE DES RSULTATS DE L'ENYUTEQUANTITATIVE .............................................................................................. 59
CHAPITRE 3 L'IMMERSION DANS LE CINMA DE LA ZONE ANGLOPHONE DUCAMEROUN ................................................................................................. 107
CHAPITRE 4 L'IMMERSION DANS LE CINÉMA DE LA ZONE FRANCOPHONE DUCAMEROUN ................................................................................................. 161
CHAPITRE 5 L'ANALYSE SOCIOSTRUCTURELLE DE LA PRODUCTION ET DE LA DIFFUSION CINÉMATOGRAPHIQUES ET AUDIOVISUELLES AU CAMEROUN ............... 211 CHAPITRE 6 L'ANALYSE SOCIOCONOMIYUE DE LA PRODUCTION CINÉMATOGRAPHIQUE ET AUDIOVISUELLE AU CAMEROUN ................... 261CONCLUSION GÉNÉRALE ....................................................................................................... 313
ANNEXES ..................................................................................................................... 329
BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................................... 451
LISTE DES ANNEXES, GRAPHIQUES, TABLEAUX ET CARTES ................................................. 469
INDEX DES NOMS CITÉS DES PROFESSIONNELS AFRICAINS DU CINÉMA ET DEL'AUDIOVISUEL............................................................................................ 479
TABLE DES MATIÈRES ............................................................................................................ 485
15LISTE DES ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS
ACCT : Agence de Coopération Culturelle TechniqueACSFF : Art city short film festival
ACT: Acteur
ADR : Audio Digital Replacement
AFC : Alliance Franco-Camerounaise
ASC : Arts du Spectacle et Cinématographie
APIC : Association des Producteurs Indépendants du CamerounAPN : Appareil Photo Numérique
ARDC : Association des Réalisateurs Documentaristes du Cameroun ATCA ͗ Association des Techniciens du CinĠma et de l'Audioǀisuel BUCREP : Bureau Central des Recensements et des Études de Population C2D : Contrat de Désendettement et de Développement CAFA : Cameroon Association for Artists, Actors and ActressesCAG ͗ Groupe d'Acteurs de YaoundĠ
CAMAC : Cameroon Art Critics
CAMAIR : Cameroon Airlines
CAMIFF : Cameroon international film festival
CAMSHIP : Cameroon Shipping Lines
CAMTEL : Cameroon Télécommunications
CELAV : Cellule Audiovisuelle de Mbalmayo
CFI : Canal France International
CFI : Cameroon Film Industry
CFPA : Centre de Formation Professionnelle en Audiovisuelle de la CRTV CFCE : Centres de Formalité de Création des EntreprisesCGI : Code Général des Impôts
CM : Court Métrage
CMC : Cameroon Music Corporation
16CMTV : Chillen Media Television
CNA : Cinéma Numérique Ambulant
CNC : Centre National de la Cinématographie
COM : Communication
CRTV : Cameroon Radio Television
CTV : Cameroon TeleVision
DCPA : Direction de la Cinématographie et des Programmes AudiovisuelsDOC : Documentaire
DOP : Director Of Photography (Directeur de la photographie) DRAC : Direction Régionale des Affaires CulturellesDSF : Déclaration Statistique et Fiscale
DUT : Diplôme Universitaire de Technologie
DVD : Digital Versatile Disc
EICAR : École nationale supérieure des métiers de l'image et du son de ParisEN : Anglophone
ETS : Établissement
F : Femme
FALSH : Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines FCFA : Franc de la Communauté Financière Africaine FECAPAC ͗ FĠdĠration Camerounaise des Professionnels de l'Audioǀisuel et du CinĠma FEMIS : École Nationale SupĠrieure des MĠtiers de l'Image et du Son FESPACO : Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou FICIB : Festival International du Cinéma Indépendant de BafoussamFFF : Fako film Festival
FR : Francophone
GE : Grande Entreprise
GICAM : Groupement Inter Patronal du Cameroun
H : Homme
HITV : Hi Television
IFC : Institut Français du Cameroun
17 IFCPA : Institut de Formation et de Conservation du Patrimoine Audiovisuel IDHEC : Institut Des Hautes Études CinématographiquesINA : Institut National de l'Audioǀisuel
INS : Institut National de la Statistique
INSEE : Institut National de la Statistique et des Études Économiques IPAVR : Institut Pédagogique à Vocation Rurale ISAC : Institut Supérieur de l'Audioǀisuel et du CinĠma ISCAC : Institut Supérieur de formation audž mĠtiers du CinĠma et de l'audioǀisuel deLM : Long métrage
LMD : Licence-Master-Doctorat
LNI : Lambert Ndzana International
MAE : Ministère des Affaires Étrangères
ME : Moyenne Entreprise
MINAC : Ministère des Arts et de la Culture
NAF ͗ Nomenclature d'ActiǀitĠ FranĕaiseNAGCAM : National Actors Guild of Cameroon
OCAPAC ͗ Organisation Camerounaise des Professionnels de l'Audioǀisuel et du CinĠma OIF : Organisation Internationale de la FrancophoniePAD : Prêt à diffuser
PCA : PrĠsident du Conseil d'Administration
PE : Petite Entreprise
PGC: Producers Guild of Cameroon
PM : Production Manager
PROD : Producteur
PUB : Publicité
RADO : Rencontres Audiovisuelles de Douala
REAL : Réalisateur
REGIFERCAM : La Régie nationale des chemins de Fer du CamerounRIFIC : Rencontre Internationale du Film Court
SABC : Société Anonyme des Brasseries du Cameroun SARL : Société À Responsabilité Limitée 18 SCAAP : Société Civile des Arts audiovisuels et Photographiques SOCACIM : Société Camerounaise Civile de Musique SOCADROM : Société Camerounaise des Droits de la MusiqueSOCAM : Société Camerounaise de Musique
SOCILADRAP : Société Civile des Droits de la Littérature et des Arts Dramatiques S0CIM : Société Civile des Droits de MusiqueSCENA : Scénariste
SIC : Société Immobilière du Cameroun
SOCADRAP : Société civile du droit d'auteur et des droits voisins du droit d'auteur des arts plastiques et graphiques SOCILADRA : Société civile des droits de la littérature et des arts dramatiques SONACAM ͗ SociĠtĠ Nationale Camerounaise de l'Art Musical SYNTAASTIC : Syndicat National des Travailleurs de l'Audiovisuel, des Arts du Spectacle et des TicTECH : Technicien
TPE : Très Petite Entreprise
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
VEND : Vendeur
VIP : Very Important Person (personne très importante)VOD : Video On Demand (Vidéo à la Demande)
YDE : Yaoundé
19INTRODUCTION GÉNÉRALE
Les disfonctionnements récurrents au sein
des États africains en général et francophones en particulier, trouvent un écho dans la complexité des relations avec un ailleurs, ou un autre qui empêche, ou du moins ne facilite pas l'effort de se dĠfinir aussi et surtout par le prisme culturel1.Clément Ndzana
Scénariste, réalisateur et producteur,
Cameroun.
1 NDZANA Clément, " Imaginaires, culture et pluralité des publics au Cameroun », dans FOREST Claude (dir.), Festivals de
cinéma en Afriques francophones, Paris, ditions L'Harmattan, 2020, p. 175̻176. 21À une période sociale récente, fonctionnait encore un principe hiérarchique cohérent ͗ le rapport d'autoritĠ des ainĠs sur les cadets reconnu dans la structure familiale et les relations de parenté. Et la société elle-même prévoyait des rites de passage qui ponctuaient les différentes étapes de la vie. Le jeune homme ou la jeune fille construisait alors sa personnalité par degrés successifs : pour devenir un homme, une femme, il fallait être initié et le rite de circoncision par exemple pour les garçons était un passage obligé pour être reconnu et accepté dans la société des adultes. les jeunes sont confrontés au dualisme culturel : tradition-modernité, qui implique de la part de ces derniers une adaptation et en même temps une maturité difficile à acquérir pour agir de façon responsable2.
Lambert NDJANA (2014)
Le Cameroun est un pays situé en Afrique centrale et limitrophe de la Guinée équatoriale, du Gabon, du Congo, de la République centrafricaine, du Tchad et du Nigeria. Il a la particularité de compter plus de 240 ethnies, réparties en trois grands groupes (Bantous, Semi-Bantous, Soudanais) avec autant de langues correspondantes. Sa diversitégéographique avec ses plaines et ses plateaux, ses forêts et ses savanes, fonde la
particularité de son écosystème. Sur le plan religieux, on y retrouve principalement des
chrétiens, des musulmans et des animistes, qui cohabitent avec une multitude d'autresconfessions religieuses. En résumé, le Cameroun peut être considéré comme l'Afrique en
miniature selon la description enthousiaste du géographe Jean Félix Loung3. Il partage avec1 Jean-Marc ELA, Ma foi d'Africain, Paris, Éditions Karthala, 2009, p. 39.
2 Lambert NDJANA, Il a posé sur moi ses mains. Courir avec Jean-Paul II sur les sentiers du Christ, Yaoundé,
3 Jean-Félix LOUNG, Le Cameroun : géographie, programme officiel de 1967, Paris, France, Hatier, 1973, 96 p.
22le Canada, l'edžclusiǀitĠ des seuls pays bilingues au monde ă aǀoir une constitution qui
prĠǀoit lΖusage du franĕais et de l'anglais comme seules langues officielles. Le franĕais est
parlé par environ 70 % de la population contre 30 % pour l'anglais4. Dans les années 1980, le Cameroun était leader dans plusieurs secteurs au sein de lasous-région Afrique centrale5. Parlant de transport, il possédait la première compagnie
société de transport de chemin de fer REGIFERCAM8. Sur le plan alimentaire, il était
autosuffisant et ravitaillait les pays voisins de la sous-région. secteur de la communication, le Cameroun s'Ġtait dotĠ en 1985 de la plus grande chaîne de non seulement d'une tour de onze Ġtages, de plusieurs plateaux de production et de diffusion, mais aussi de deux salles de montage cinéma 35 mm situées au sous-sol dubâtiment. C'était un des pays de la sous-région, à posséder un grand nombre de structures
cinématographiques. " Le Cameroun comptait trois (3) maisons de distribution et plus de soixante-didž (70) salles de cinĠma sur toute l'Ġtendue du territoire10 ». Dans les années 1990-2000, après la forte crise économique due à la dévaluation du franc CFA de 1994, et les multiples programmes d'ajustement structurel (1986, 1988 et1991), le Cameroun a sombrĠ. La prioritĠ de l'État est devenue celle de sortir de cette
4 Source du site officiel de la Présidence de la République du Cameroun [En ligne], consulté le 13 avril 2016 :
https : //www.prc.cm/fr/le-cameroun/présentation.5 Guy de MONCHY et François ROUBAUD, " Cameroun : évolution économique rétrospective et perspectives
6 La Cameroon Airlines fut créée le 26 juillet 1971 puis mutée en Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co)
en septembre 2006.7 La Cameroon Shipping Lines fut créée en janvier 1983 et continue d'edžister.
8 La régie nationale des chemins de fer du Cameroun fut créée en juillet 1947 puis privatisée en mars 1999
sous la nouvelle appellation de CAMRAIL.9 La société immobilière du Cameroun fut créée en 1952 et est toujours active.
10 Annette ANGOUA NGUEA, Repenser la production cinématographique au Cameroun, L'Harmattan, 2012,
168 p.
23situation en agissant dans les secteurs prioritaires et importants dont le cinéma ne faisait plus partie11. En 1994, le Cameroun entrait dans sa huitième année de crise économique. Le contrechoc pétrolier de 1986, mais surtout le tarissement progressif des gisements à partir de 1990, enfin la chute des prix des principales matières premières exportées ont été les principaux déclencheurs de la récession. La contraction considérable des recettes publiques (divisées par deux en valeur nominale en 10 ans) a contraint le gouvernement à un ajustement drastique de l'investissement (division par cinq), de la consommation publique, puis, une fois ces possibilités épuisées, à des baisses de salaire sans équivalent dans les autres pays de la
Zone Franc12 .
Dès les années 2000, l'arrivée des chaînes de télévisions privées et du numérique
change le paysage de la production cinématographique et audiovisuelle du Cameroun. Lajeunesse, longtemps tenue ă l'Ġcart, s'approprie ce nouveau système de production qui
libéralise le secteur. Des films et séries télévisées à petits budgets voient le jour. Il est vrai
que, si la qualité technique n'est pas toujours au rendez-vous, l'offre s'est tout de même trouvée beaucoup plus enrichie et diversifiée13. Force est de constater que la désorganisation de ce secteur d'actiǀitĠ, le manque de affectent significativement tous les pans du cinéma et de l'audioǀisuel camerounais14. très peu de structuration et organisation rationnelles et professionnelles. Depuis environ une vingtaine d'années, s'est développé un secteur tertiaire de la production cinématographique en Afrique avec l'arrivée du numérique. Constat est fait de la quasi-11 Samuel LELIEVRE, " Institutions et professionnels de la production des cinémas africains », Afrique
contemporaine, 20 décembre 2011, no 238, p. 129̻130.12 Denis COGNEAU, Javier HERRERA, et François ROUBAUD, " La dévaluation du FCFA au Cameroun : Bilan et
13 Roger ODIN (dir.), Le film de famille : usage privé, usage public, Paris, Méridiens Klincksieck, 1995, p. 78.
14 Annette ANGOUA NGUEA, Repenser la production cinématographique au Cameroun, op. cit., p. 21.
24inexistence de données chiffrées et scientifiques. Chaque partie prenante dissimule les
Au Cameroun, aucun producteur ne dira jamais s'il a eu des bénéfices sur un film. Il encourt plusieurs risques, dont celui d'ġtre assailli par les techniciens et comédiens qui ont contribué au projet en acceptant de travailler parfois gratuitement ou en étant sous-payés. recouvrements. Le facteur informel et non contractuel de l'exercice des métiers du cinéma et de l'audiovisuel au Cameroun, comme dans beaucoup d'autres pays, ne contribue pas à améliorer les choses. Ainsi que l'a relevé Claude Forest15, un travail préalable de caractérisation des filières industrielles du cinéma doit être fait avec une identification claire des différents acteurs du marché (producteurs, distributeurs, exploitants). C'est là un des préalables indispensables pour parler de l'existence d'une filière complète allant de la production à l'exploitation. Malheureusement, il n'existe aucune source, même approximative, capable de décrire l'état, même sommaire, de l'industrie du cinéma africain16. Notre recherche s'inscrit dans la droite ligne de cette réflexion. Il semble nécessaire, l'audioǀisuel camerounais depuis la base. Yui dit base dit dĠpart, prĠmices, commencement. Ensuite de le faire avec un regard et une approche locale, loin des multiples considérationset prĠjugĠs ǀenus d'ailleurs. Et enfin, de ne pas tomber dans le piège ou plutôt la prétention
de vouloir tout faire et tout démontrer tout seul. Les cinémas se particularisent par leursstyles et sont reconnaissables d'une ciǀilisation ă l'autre17. Il sera donc non seulement
question de tout définir depuis la base, mais aussi de le faire avec une approche culturaliste et systémique.//revue-risques.fr/revue/risques/html/Risques_90_0023.htm/$file/Risques_90_0023.html, consulté le 10
juillet 2018. contemporaine, 20 décembre 2011, vol. 238, no 2, p. 123̻125.17 Paulin Soumanou VIEYRA, " Cinéma africain et pédagogie ă l'image. », R. Destribats, 1975, vol. 3, no 17̻18,
p. 19. 25D'entrĠe de jeu, très peu de recherches ont été effectuées dans le domainequotesdbs_dbs42.pdfusesText_42
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