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Un devoir dhistoire

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Le devoir semestriel représente une UE (UE 6) à part entière dans chaque semestre de la Licence d'Histoire. C'est un mode de contrôle continu obligatoire 





Devoir de mémoire et dhistoire travail de mémoire et dhistoire.

discours historien. De plus dans le cadre du Concours National de la Résistance et de la Déportation



Devoir dHistoire devoir de Mémoire? Claude Lanzmann / Pierre

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3 févr. 2014 Réviser l'enseignement de l'histoire c'est devoir trouver réponse aux questions que soulève la fin des certitudes anciennes



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Docteur en histoire de l'Université McGill diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris



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Document généré le 19 août 2022 01:08. Bulletin d'histoire politique. Éditorial. Un devoir d'histoire. Robert Comeau. Volume 4 numéro 4



Méthode de la dissertation en Histoire - Université de Franche-Comté

Le devoir constitue une démarche pour répondre à la problématique le plan du devoir est justifié par celle-ci Voici un exemple de problématique pour le sujet : « Dieu et le roi (XIII e-XV e siècles » : de quelle nature est ce lien privilégié ? IV Construire un plan détaillé Attention le but n’est pas de recracher votre cours



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THEME 2 : HISTOIRE ET MEMOIRE - Blogac-versaillesfr

participent à l’écriture de l’Histoire mais sont porteurs de mémoires multiples qui attendent reconnaissance La Justice se saisit des crimes de masse et des génocides pour établir à différentes échelles les responsabilités des acteurs et en cela honore les Mémoires



Le Devoir

Le Devoir

Comment réussir l’étude d’un devoir ?

Il est indispensable de toujours préciser l’espace correspondant au sujet et le statut du territoire étudié, suivant le sujet et la période du libellé du devoir. En effet le cadre géographique peut être amené à être modifié en cours de devoir, suivant la périodisation. II. Rechercher des idées

Comment faire une présentation d’un devoir ?

Les paragraphes ne doivent pas être coupés les uns des autres, ils doivent bien s’enchaîner, par des phrases de transition, entre chaque partie et entre chaque sous-partie. La présentation du devoir doit être soignée, car la structure du devoir doit être visible par le correcteur.

Comment déterminer le champ géographique d’un devoir ?

délimitation du champ géographique Il faut toujours se poser la question du cadre géographique du sujet avant d’entamer quoi que ce soit. Il est indispensable de toujours préciser l’espace correspondant au sujet et le statut du territoire étudié, suivant le sujet et la période du libellé du devoir.

Comment écrire une dissertation historique ?

Evitez le style journalistique. Choisissez le vocabulaire avec soin, surtout pour les concepts. Définissez au préalable les notions et les concepts que vous utilisez. Vous pouvez écrire au présent historique, à l’imparfait et au passé composé, mais le futur est à proscrire dans une dissertation historique.

Devoir d'Histoire, devoir de Mémoire?

Claude Lanzmann / Pierre Nora

Modérateur: Nicolas Demorand

Claude Lanzmann: écrivain, journaliste, cinéaste, réalisateur du film " Shoah » Pierre Nora: historien, auteur entre autre de l'ouvrage " Les lieux de Mémoire » En introduction, il est possible de définir l'Histoire et la Mémoire de la façon suivante: -l'Histoire est générale, elle englobe et chapeaute tout. -La Mémoire est singulière

Pierre Nora:

L'apparition de la notion de Devoir de Mémoire est liée à la Shoah. Elle est apparue tout d'abord

sous la plume de Primo Lévi, pour devenir ensuite une sorte de religion civile de la société.

Avant, l'Histoire concernait des périodes reculées. Depuis le XXe siècle, l'on s'intéresse de plus en

plus à l'Histoire Contemporaine, le sujet devient donc plus sensible. L'historien n'est plus le seul

détenteur de la vérité. Les témoins, journalistes et juristes sont les nouvelles parties prenantes de

l'Histoire. Les témoins et leurs descendants détiennent une vérité à laquelle les historiens ne peuvent

accéder. D'où l'apparition d'une tension entre Histoire et Mémoire.

Claude Lanzmann:

Je n'aime pas l'expression " devoir de mémoire »: elle implique un oubli, une course contre l'oubli.

L'on envoie des lycéens par centaines aller voir Auschwitz. Le côté " devoir » n'est pas forcément

efficace.

Histoire et Mémoire coexistent et se conjuguent. Il reste encore une mémoire de la Première Guerre

Mondiale, même si le dernier poilu est mort, des récits familiaux subsistent.

Il y a aujourd'hui une bureaucratie fondée pour la mémoire de la Shoah, devenue une religion civile.

Les Commémorations instituent souvent plus l'oubli que la mémoire.

Pierre Nora:

La société évolue vers plus de démocratisation, plus de vitesse, donc plus de perte de mémoire.

Les minorités s'émancipent, et perdent une partie de leur identité par l'insertion.

L'Histoire telle qu'elle est enseignée à l'école est officielle, nationale, veut nous faire croire que nous

sommes tous des fils de gaulois, indépendamment de la mémoire privée de chacun. Les minorités revendiquent la reconnaissance de leur mémoire, elles ne se retrouvent plus dans l'Histoire officielle. La mémoire peut être un synonyme de l'identité.

Claude Lanzmann:

J'ai été choqué par l'existence d'un livre intitulé " La concurrence des victimes ».(de Jean-Michel

Chaumont)

Tous les bourreaux se ressemblent, toutes les victimes se ressemblent. La ville de Nankin, en Chine a connu un massacre en 1937, perpétré par les troupes japonaises.

L'émotion qui se dégage des monuments commémoratifs là-bas est la même que celle que je ressens

devant les monuments commémorant la Shoah ici.

Suite à la Rafle du Vel d'Hiv le 16 juillet 1942, un rassemblement spontané avait lieu autrefois tous

les 16 juillet, entre une centaine de personnes pour quoi cela avait un sens. Aujourd'hui, la date est

devenue une commémoration officielle, avec invités VIP, 500 personnes, discours du Premier Ministre, et comme dirait Flaubert " l'oblique génuflexion des dévots pressés. »

Pierre Nora:

Le phénomène historique de la Shoah est devenu le grand exemple du devoir de mémoire. Il a conduit à la montée en puissance du terme de mémoire dans la société.

Mon ouvrage " Les lieux de mémoire » est une manière de prendre en compte cette montée en

puissance par un travail d'historien.

La prise de conscience d'une mémoire particulière a touché toutes les minorités: d'abord ouvrière,

féminine, industrielle, à partir des années 1995 également noire et coloniale.

Le problème des lois mémorielles:

La loi Gayssot, votée en 1990, prévoit des sanctions pénales en cas de négation de la Shoah. Elle a

obtenu le consensus des historiens, pour réprimer le négationnisme.

Cette loi a servi de modèle pour les autres lois mémorielles: la loi Taubira en 2001 prévoit la même

chose pour ce qui concerne l'esclavage.

Aujourd'hui, les arméniens, après la reconnaissance officielle du génocide, veulent également une

loi empêchant la négation de ce massacre.

Mais les historiens s'associent pour dénoncer la multiplication des lois mémorielles, avant que cela

ne puisse nuire à leur travail.

Claude Lanzmann:

L'existence d'un Mémorial de la Shoah contraste avec l'existence d'une littérature négationniste,

qu'il était nécessaire de réprimer. La volonté des nazis était de faire un crime parfait: faire

disparaître les juifs, mais également les traces de leur extermination. La montée des négationnistes

n'était donc pas acceptable.

Il y a une grande différence de traitement entre la Traite des Noirs et la Shoah. Avec le commerce

triangulaire, il n'y avait pas de volonté d'extermination, même si il y a eu beaucoup de victimes.

Lors de la parution des premières lois anti-juives, les juifs pensaient que les Allemands avaient trop

besoin d'eux pour les exterminer. De nombreux métiers, en particulier dans l'artisanat, étaient

occupés presque exclusivement par des juifs.

A Vilnius par exemple, tous les dentistes étaient juifs. Dès le début de l'occupation allemande, tous

les juifs de la ville ont été déportés, ce qui a posé beaucoup de problèmes à la garnison allemande

en Lituanie, qui ne trouvait plus personne pour soigner leurs dents.

Pierre Nora:

La Loi Gayssot a été faite pour punir les menteurs, car les auteurs et les témoins sont toujours

vivants. Les autres lois mémorielles visent uniquement les historiens, car il n'y a personne d'autre à

viser, les auteurs ne sont plus vivants.

La mémoire de l'esclavage n'est plus vivante. La mémoire est devenue une cause, un instrument de

chantage. Il y a des militants de la mémoire. Il y a par exemple un tabou des traites arabes et inter-

noires pour les militants de la mémoire de l'esclavage.

On observe également un effet de show business, une industrialisation du souvenir, une

multiplication des musées et des commémorations.

Questions de la salle:

Que pensez-vous de la future Maison de l'Histoire de France?

Pierre Nora:

Pour moi, ce n'est pas un bon projet pour plusieurs raisons:

-la France est un pays à la mémoire divisée, il y a eu plusieurs tentatives qui n'ont jamais

fonctionné

-le projet a vu le jour dans un contexte de montée du Front National et du débat sur l'Identité

Nationale. Il y a donc une instrumentalisation à la base même du projet.

-Quel sera le contenu de ce musée? Les objets seront forcément empruntés aux autres musées

nationaux, les privant ainsi des pièces parmi les plus importantes de leurs collections.

Vous semblez regretter l'entre-soi des commémorations, mais ce passage à la mémoire collective

n'est-il pas nécessaire à la transmission?

Claude Lanzmann:

La reconnaissance officielle est nécessaire, il est bien d'institutionnaliser les choses. Les jeunes ont

besoin de s'accrocher à ce genre de commémoration. Le mot " devoir » est-il suffisant pour garder une Mémoire et une Histoire?

Claude Lanzmann:

Je n'aime pas le mot " devoir », la mémoire ne peut être un devoir.

Pierre Nora:

Le devoir d'Histoire est une formule bizarre, l'Histoire n'est pas qu'un devoir. C'est une question de

respect d'une part envers un sentiment de dette vis-à-vis du passé, d'autre par envers un sentiment de

devoir collectif, envers les autres. Le devoir d'Histoire consiste à conserver ce respect.

L'Histoire rassemble et la Mémoire divise.

Claude Lanzmann:

Je ne suis pas d'accord avec cette dernière formule, elle est trop réductrice. Les lois mémorielles, dans l'absolu, pourrait-elles être abolies pour que le débat se fasse uniquement dans le domaine des idées, et non du pénal?

Pierre Nora:

Il y a eu un débat à l'Assemblée sur ce sujet. Il a été convenu que la politique doit s'occuper de la

mémoire, mais pas en la légiférant. Il n'y aura plus de lois mémorielles.

En 2007, une loi cadre a porté la loi Gayssot au niveau européen. La France a décidé de ne

reconnaître comme crime contre l'Humanité que ce qui est reconnu au niveau international. Ceci

ferme la possibilité de reconnaissance à des revendications comme celle des Guerres de Vendée ou

de la St Barthélémy.

Claude Lanzmann:

Sur le sujet de la Shoah, il n'y a pas de débat possible avec les négationnistes, car leurs idées ne sont

pas valables. Que pensez-vous de l'ouverture des archives des anciennes républiques soviétiques?

Pierre Nora:

Dans ces pays, l'historien a affaire à des morts dont les descendants peuvent toujours râler. Il y a un

grand problème de la mémoire dans les Pays Baltes et en Ukraine par exemple: le souvenir anticommuniste est souvent beaucoup plus fort que le souvenir antinazi, car l'occupation allemande n'a duré que très peu de temps par rapport à l'occupation soviétique.

L'historien à beaucoup de mal à travailler dans ces contextes, à cause de la superposition des

mémoires.

Rennes, Forum Libération, 15 avril 2010

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