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WAJDI MOUAWAD Incendies E´ tude critique par FRANC¸OISE COISSARD (Entre les lignes Littératures Sud ) Paris: Honoré Champion 2014 124 pp

  • Quel est le message du livre incendie ?

    Incendies est un film qui parle de politique sans être lui-même politique : il s'agit de traiter de la colère, pas de la provoquer. C'est inévitable quand on commence à désigner des responsables, à parler d'événements réels, on heurte immanquablement des sensibilités.
  • Pourquoi j'ai aimé Incendies de Wajdi Mouawad ?

    On s'interroge souvent sur le poids de la culpabilité des enfants par rapport à leur histoire familiale. Cette figure maternelle propose une belle réponse. La pi? est très bien structurée et les époques s'entrelacent comme si le passé et le présent communiquaient, comme si les morts éclairaient les vivants.
  • Comment expliquer le titre Incendies de Wajdi Mouawad ?

    Le titre recouvre des sens symboliques. Il désigne ce qui consume les personnes et les émotions violentes (colère, haine) qui les transforment, mais également qui enflamment les esprits, conduit à des actes et à des conflits sanglants.
  • Thématiques. Les promesses, la consolation, la question de l'origine, la famille, le langage, les conséquences de la guerre sur l'individu (quels choix face à la barbarie ?

Texte 2 : L'incendie du bus

Introduction

Wajdi Mouawad est un auteur contemporain, metteur en scène de ses propres textes et comédien. Il passe son enfance au Liban, son adolescence en France et sa vie de jeune adulte au Québec. Ce dernier est diplômé de l'Ecole Nationale du Théâtre au Québec. IL reçoit de nombreux prix et écrit de nombreuses oeuvres avec succès. Il écrit Incendies alors qu'il dirige le Théâtre de Quat'Sous à Montréal. Incendies est publié en 2003, c'est le deuxième volet d'une tétralogie appelée Le sang des promesses. Lors de cette pièce de théâtre, composée 38 scènes, les fils de plusieurs histoires s'entrecroisent : - Celle de Jeanne et Simon (jumeaux), à qui le testament de leur mère intime ordre de retrouver leur père ainsi que leur frère dont ils ignorent l'existence. - Celle de Nawal (la mère des jumeaux) qui vit un amour fou au Liban, pays en guerre civile. Le texte de l'incendie du bus est la 19ème scène de la deuxième partie de la pièce (l'incendie de l'enfance). A travers cette scène se mélangent différents plans temporels : - celui des jumeaux qui ont pris connaissance du testament. Jeanne part progressivement à la recherche de la vérité, alors que Simon lui se ferme complètement à cette possibilité. - celui de Nawal jusqu'à son départ direction le sud à la recherche de son fils. Plus précisément dans cette scène deux plans temporels vont se mêler : Jeanne et Simon chez Hermile Lebel (le notaire) et le récit que Nawal fait sur l'incendie du bus. Nous nous demanderons comment l'auteur utilise toutes les ressources du genre théâtral pour exprimer l'indicible. Après avoir montré que le dialogue est composé de réactions et relations dissemblables, nous nous intéresserons aux multiples récits qui diffèrent. I) Un dialogue présentant des réactions et relations différentes

1) Un jumeau dans un déni agressif

Simon est très fermé à toute discussion sur le passé de sa mère et donc sur la question du testament. En effet, on comprend grâce aux indices temporels et le lexique du temps qui font allusion à sa journée avec " ce soir », " faire ça vite », ou encore " déjà en retard », qu'il semble s'accrocher au reste de sa réalité. Non seulement il s'accroche à sa vie présente, mais il met aussi en évidence également le lien qui l'unit à sa jumelle avec le parallélisme de construction " juste toi et moi » ou même le chiasme et la négation dans " je n'ai plus que toi [...] tu n'as plus que moi ». Il exclut donc tout autre lien. Il exprime tout cela tout en étant très agressif envers cette réalité concernant son frère et son père alors qu'il est censé y faire face. Il va jusqu'à utiliser des interjections familières " crisse» ou encore " fuck », suivies quasiment à la fin de chacune de ses répliques de points d'interrogation ou d'exclamation l 42, 44,

47,47,48,49 59... Tout cela traduit son agressivité et sa colère. Il montre

également à travers toutes ces négations " je ne...pas », " tu n'......pas », " plus rien », le refus d'aller de l'avant et d'accepter l'existence d'un passé. Il ne demande qu'à aller de l'avant sans regarder derrière probablement pas assez fort pour affronter cette réalité difficile, due à un passé douloureux.

2) Une jumelle de plus en plus réceptive à son passé

Quant à Jeanne, elle ne cesse de poser des questions aux notaires l.14,

17,22,25,28,52 etc. jusqu'à même les répéter plusieurs fois. Elle ressent

contrairement à son frère le besoin d'en savoir plus sur ce passé si mystérieux. Le pronom insistant " vous » dans nombreuses de ces questions s'adressant au notaire, montre une forme d'agressivité en raison de la naissance de jalousie envers ce dernier qui semble en savoir beaucoup plus sur sa mère qu'elle n'en sait. Les didascalies " à Jeanne » ou encore " Jeanne s'en va » montrent bien que Jeanne vient d'accepter de se pencher sur son passé. Par cet effet de mise en abyme c'est le moment ou le spectateur et les personnages en apprennent plus sur l'histoire de Nawal.

3) Un notaire médiateur entre vérité passée et présente

Que ce soit réalité présente ou passée, Hermile est complètement neutre face à ce sujet. On le voit par l'absence de réplique de la ligne 36 à 59. Et s'il ressent le besoin de parler, alors il utilise des répliques extrêmement courtes. Avant de passer au sujet délicat, on remarque dans sa toute première et longue réplique 9 à 15, la présence de détails triviaux comme " travaux » ou " pizza » , l'utilisation du présent " ont », " passent », " s'arrête » ainsi que la tournure présentative avec " ça » ou " c'est » ainsi que l'absence de négation " j'aime pas ça cuisiner ». Tout cela nous montre Hermile Lebel s'ancre profondément dans le présent, il parait alors comme un être dépourvu de sentiments. De la ligne 9 à

72 les répétions de " autobus », donc de l'histoire effroyable font référence

implicitement mais constamment à Nawal. L'utilisation du passé composé comme on le voit dans " elle a vu », " est passé » etc, mais aussi avec l'intervention de l'imparfait avec " était », " venait » , font remonter le passé à la surface et permettent à Jeanne et Simon de s'y confronter. De la ligne 9 à 32 , Hermile Lebel parle au présent : " arrive »," sont », " sais ». Il répète dans nombreuses de ses interventions l'expression " les papiers », et rappelle donc constamment à Jeanne et Simon les questions du testament et les amène à poser un regard sur le passé.

II) Des récits différents de l'incendie

1) Un parcours sous tension

Comme Jeanne, le spectateur est guidé peu à peu vers l'horreur. La scène se

découpe avec 3 récits qui font référence à la scène du bus. Le premier récit fait

par Hermile (l.23-24) est constitué de phrases courtes, et de la phrase " une affaire effroyable », phrase non verbale. Le 2ème fait par le notaire (l.60 à 69) est constitué de plusieurs répliques et de points de suspension. Pour finir, le

3ème, est une longue tirade de Nawal qui relate les faits. Ces trois récits nous

donnent le développement progressif des détails pour plonger le spectateur dans l'horreur. Cette atrocité est accentuée par un fond sonore dans lequel va prendre place l'horreur avec les bruits de marteaux piqueurs l.1,26,40,57,70,73. On retrouve dans les récits des glissements de pronoms passant de " elle a vu » à " j'étais », ce qui produit un effet d'un glissement de point de vue de l'extérieur à l'intérieur de la scène. La troisième personne du singulier devient la première personne du singulier. IL n'y a pas seulement les pronoms qui changent d'un récit à l'autre mais aussi les indicateurs temporels " devant elle », devient " dans l'autobus ». Le lecteur assiste au récit de l'incendie en même temps que Jeanne découvre cette scène. Cela donne un effet de mise en abyme du parcours du personnage/spectateur.

2) Une hypotypose marquante

Dans le théâtre classique, pour des raisons de bienséance, la mort des personnages n'est pas représentée sur scène. Les dramaturges se servent alors du récit qui contribue à un effet réel. On retrouve par exemple des paroles rapportées introduites par des guillemets. Ou encore des détails très concrets qui peuvent être accentués par des répétitions, ici l.83-84 avec " sa peau a fondu », " à cheval sur le bord de la fenêtre ». L'auteur insiste sur l'atrocité de la scène, ces détails sont tellement précis qu'ils témoignent de la réalité. Ces derniers émeuvent le spectateur, et donnent une tonalité tragique au passage. Les phrases juxtaposées qu'on remarque avec la présence de nombreuses virgules dans le récit de Nawal, ou encore les répétitions de " flambé » ou " fondu » montrent la difficulté à dire l'ignominie et en même temps sa volonté de le faire. L'état de choc, de sidération de Nawal permet de faire partager au spectateur son émotion. L'énumération " les vieux, les enfants, les femmes, tout ! » et le registre pathétique avec " une femme essayait [...] son enfant dans ses bras », suscite la compassion du spectateur à la fois dans une dimension collective et un destin individuel. En effet, il éprouve de la commisération à la fois pour toutes les personnes du bus qui périssent, mais aussi pour Nawall qui se retrouve dans une situation où elle ne peut que se sauver elle-même sans regarder derrière. Elle est impuissante face à l'atrocité qui vient de se passer comme en témoigne la première personne du singulier " j'» " je » qui met l'accent sur la position de témoin de Nawal.

3) Une réflexion sur l'humanité ainsi que le théâtre et ses mécanismes

La réflexion prend enfin une portée plus générale. On constate notamment avec les pronoms indéfinis " un autobus » " une ville », " des hommes » ainsi que les pronoms personnels de la 3-ème personne " ils », que la scène prend une tournure plus générale dans l'histoire de l'humanité. Le changement de pronom personnel (de " j'étais avec eux » à " je suis comme vous ») nous amène à une réflexion sur le choix individuel pour se sauver (une forme de trahison). On a également une référence culturelle à la Vierge Marie avec " son enfant dans ses bras » qui représente une image de souffrance commune à toute l'humanité. La fin de ce récit est articulée par une réflexion plus poétique et philosophique sur le temps et le retour éternel de la barbarie, de la ligne 85 à 87 avec l'utilisation du présent de vérité générale ainsi que l'allégorie. Le message est sans doute de dépeindre les horreurs de toute guerre civile. Cette triade nous amène également à réfléchir aux fonctions du théâtre face à cette barbarie en particulier la catharsis (sentiment d'horreur et de pitié par lequel le spectateur se purge de ses pulsions et de sa violence). Simon et Jeanne pourraient alors incarner les réactions des spectateurs face à cette barbarie.

Conclusion

Pour donner toute sa puissance dramatique, tragique et pathétique à cet épisode-clé placé au coeur d'Incendies, l'auteur choisit de relayer le récit qu'en fait Hermile aux jumeaux par celui que Nawal, témoin direct du massacre et rescapée du bus, fait à Sawda. Le procédé de l'hypotypose crée une image mentale, chez le lecteur ou le spectateur, qui est tout aussi efficace que peut l'être la reconstitution visuelle de la scène. Il dénonce les horreurs de la guerre civile, le cycle sans fin des violences et des représailles, et constitue donc le point de bascule à partir duquel Incendies va nous confronter aux limites de l'humain. Ce texte peut être rapproché avec le chapitre 19 du livre intitulé Le Quatrième Mur de Sorj Chalandon (auteur contemporain et journaliste) publié en 2013. En effet, on retrouve la même thématique au sujet du conflit libanais, ainsi que le même registre tragique. Néanmoins ce sont deux genres différents (Incendies est une pièce de Théâtre alors que Le Quatrième Mur est un roman), qui introduisent des moyens et des choix différents, qui les rendent plus ou moins réalistes et marquants.quotesdbs_dbs45.pdfusesText_45
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