[PDF] Wajdi Mouawad Incendies. Quelques remarques en préambule 1





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INCENDIES de Wajdi Mouawad 2003

INCENDIES de Wajdi Mouawad 2003. Résumé de la pièce. Au moment de son décès



Le symbolisme des dualités dans Incendies de Wajdi Mouawad et

Cette scène se déroule approximativement à la moitié du film et relate un évènement historique déclencheur de la guerre du Liban. Pour une analyse plus 



Incendies

Résumé. Chez le notaire la mort des proches réserve parfois des surprises. "Incendies" (2009)



INCENDIES INCENDIES

leur douleur : dans le livre des heures de cette famille Le théâtre de Wajdi Mouawad est un théâtre de l'intime aux formes épiques



Le symbolisme des dualités dans Incendies de Wajdi Mouawad et

Garder le feu intérieur. Être prêt à se consumer pour une chanson pour un livre. Bibliothèques idéales (septembre 2019 à Strasbourg) 



Présence dun travail épique au sein dIncendies de Wajdi Mouawad

4 juil. 2013 Alors que nous venons d'analyser en quoi le personnage d'Hermile Lebel participe de la simplification au sein de l'intrigue le notaire va ...





philofrancais

On n'a pas le choix que d'oublier ! Rappelle-moi Jeanne



Wajdi Mouawad Incendies. Quelques remarques en préambule 1

? Cette définition peut évidemment s'appliquer au sens propre à l'incendie du bus dont le récit est amorcé par le notaire et accompli par Nawal. Scène 19. ? 







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Incendies de Wajdi Mouawad : analyse dune pièce de théâtre

15 sept 2018 · Analyse littéraire de la pièce de théâtre d'extrême contemporain Incendies de l'auteur québécois Wajdi Mouawad



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Wajdi Mouawad écrit le souffle l'essoufflement les brûlures et les incendies de ces vies Les chemins se croisent vivants et morts sont amenés à se passer le 



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Alors que nous venons d'analyser en quoi le personnage d'Hermile Lebel participe de la simplification au sein de l'intrigue le notaire va également nous servir 



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Incendies par Wajdi Mouawad (review)

Paris: Honoré Champion 2014 124 pp Françoise Coissard aborde l'étude critique d'Incendies dans le contexte de sa représenta- tion théâtrale qui est sa 



[PDF] INCENDIES de Wajdi Mouawad 2003 - Lettres et Histoire Géographie

INCENDIES de Wajdi Mouawad 2003 Résumé de la pièce Au moment de son décès Nawal Marwan transmet à ses deux enfants deux jumeaux Jeanne et Simon 

  • Quel est le message du livre incendie ?

    Incendies est un film qui parle de politique sans être lui-même politique : il s'agit de traiter de la colère, pas de la provoquer. C'est inévitable quand on commence à désigner des responsables, à parler d'événements réels, on heurte immanquablement des sensibilités.
  • Quels sont les thèmes abordés dans Incendies ?

    Thématiques. Les promesses, la consolation, la question de l'origine, la famille, le langage, les conséquences de la guerre sur l'individu (quels choix face à la barbarie ?
  • Comment expliquer le titre Incendies de Wajdi Mouawad ?

    Le titre recouvre des sens symboliques. Il désigne ce qui consume les personnes et les émotions violentes (colère, haine) qui les transforment, mais également qui enflamment les esprits, conduit à des actes et à des conflits sanglants.
  • Par certains aspects, Incendies est une pi? tragique puisque l'histoire influe sur la vie privée des personnages –références à Œdipe Roi: Œdipe Roi et Incendies ont en commun le thème de la quête de la vérité. Œdipe est respecté par tous, il a tous les pouvoirs de Th?s.

Wajdi Mouawad, Incendies.

Quelques remarques en préambule

1-Incendies, définitions

•Le premier sens du mot est le plus courant : " embrasement » ; le mot déigne un grand feu

qui se propage.

◦Cette définition peut évidemment s'appliquer au sens propre à l'incendie du bus dont le

récit est amorcé par le notaire et accompli par Nawal. Scène 19.

◦Il peut également de façon métaphorique désigner le feu de la guerre , l'usage des armes.

•Le deuxième sens est : bouleversement important qui affecte l'ordre établi. Ce sens est

sans doute celui qu'il convient de prêter au titre des deux dernières sections de la pièce :

Incendies de Janaane et Incendies de Sarwane. En ce cas le terme " incendies » renvoie aux deux révélations concernant les jumeaux et leurs origines.

•Le dernier sens est un sens vieilli puisqu'il correspond à une définition du mot au XIXème

siècle : sentiment violent. En ce sens on peut envisager l'amour inaugural de Nawal et Wahab comme un " incendie » mais aussi les sentiments violents qui animent les personnages : désir de vengeance chez Sawda, colère explosive de Simon à l'ouverture du testament, par exemple.

Il est important de noter que le dramaturge choisit d'employer le terme au pluriel : cela correspond à

la fois à la structure du texte divisé en plusieurs incendies et aussi à la polysémie du mot

" incendies »

2-Incendies , quelques éléments pour comprendre la genèse...

•La pièce est en partie née des expériences de l'auteur : comme souvent chez Mouawad, l'oeuvre entretient un lien étroit avec l'autobiographie : ◦une enfance au Liban dans une famille chrétienne, et une émigration forcée vers la France puis le Canada pour fuir un pays en pleine guerre civile qui sert de résonance au conflit israélo-palestinien. Mouawad, dans le Poisson-soi par exemple évoque les

occupations " familières » de l'enfant qu'il est, déjà familier du maniement des armes et

qui aurait pu lui aussi basculer dans l'horreur. Le dramaturge est possiblement hanté par cette possibilité à laquelle il a échappé grâce à l'exil de ses parents ◦Au cours de son enfance, il est le témoin de deux événements traumatisants qui nourrissent sans doute son oeuvre et participent des éléments qui sont à la source d'Incendies. ▪La chute d'une bombe dans le jardin de la maison de montagne de la famille. C'est un jardin qu'il cultive avec son père et lors de cet épisode, l'enfant veut se ruer dans le jardin pour sauver ses aubergines et ses plantations. Son père le sauve des flammes.. A la suite de cet événement, sa mère est atteinte de surdité. ▪Une autre scène marquante : dans la banlieue de Beyrouth où vit la famille : une milice chrétienne commet un attentat contre un autobus de civils palestiniens. Wajdi Mouawad a 7 ans et il assiste à la scène depuis le haut de son immeuble. Cette scène correspond à l'attentat de 1975 qui marque le début de la guerre civile au Liban. Cet événement le lie donc à cette guerre qui va déchirer le pays entre les Israéliens qui occupent une partie du Liban, des réfugiés palestiniens dont certains luttent pour leur pays, des Chrétiens dont des phalangistes que les Israéliens vont utiliser, des Syriens qui cherchent à exercer leur influence sur le pays.

•Autre élément fondateur mais beaucoup plus tardif : la rencontre avec une photographe qui a

rencontré des personnes qui avaient été détenues au Liban sud, après leur libération. Elle

découvre ainsi une prison clandestine où ont été perpétrés viols, tortures...La photographe a

en particulier rencontré une femme dont la fille a été internée là-bas. Elle est invitée à mettre

en scène la vie de cette jeune femme : dans le spectacle, une réplique crée une résonance

forte chez Mouawad : le moment où un des personnages déclare au bourreau : " Comment peux-tu faire cela ? Je pourrais être ta mère ? » On voit comment Incendies reprend cette question au pied de la lettre pour en faire le moteur d'une intrigue qui puise aussi ses sources dans la question de l'inceste largement inspiré d'Oedipe.

3-Incendies, une tragédie singulière.

•Le terme tragédie est revendiqué par le dramaturge lui-même qui affirme devoir passer du

drame à la tragédie. •Les liens avec la tragédie antique sont lisibles : ◦ l'inceste présent dans Oedipe ◦les enfants qu'on est chargé d'éliminer mais qui survivent finalement

◦mais aussi la question de la quête des origines et la révélation : mais à la diffrence

d'Oedipe, Jeanne et Simon ne se crèveront pas les yeux •Enfin, certains éléments renvoient ostensiblement à l'écriture de la tragédie : ◦La présence récurrente de la violence et du meurtre et de la mort ▪à noter que la plupart du temps la mort n'est pas représentée directement : Mouawad passe par le récit ( sauf la mort du photographe) ◦La thématique de l'amour impossible entre Nawall et Wahab qui appartiennet sans doute

à des communautés différentes : chrétiennes pour nawall ? Réfugiés palestiniens pour

Wahab. Cela fait évidemment songer à Roméo et Juliet.

◦La présence du dilemme : il apparaît clairement dans la scène 25 dans le récit de Sawda.

◦Idée de la fatalité et de la mécanique tragique

•Toutefois, la tragédie est marquée par des éléments qui la rattachent à une forme

contemporaine de tragédie : ◦au contraire d'une tragédie qui se termine par la mort, l'auteur fait de la mort le point de départ. ◦Le dénouement n'est pas malheureux : au contraire le dévoilement de la vérité, la succession des lettres suggèrent une rupture de la mécanique tragique et un apaisement possible dès lors que le secret est brisé. ◦La tragédie mêle des registres et des tonalités différentes : ▪cf le niveau de langue familier dans la colère explosive de Simon ▪cf. le lyrisme des lettres de Nawal qui sont rédigées sous la forme de poèmes en prose. ▪Cf le notaire qui introduit des notations comiques par son utilisation du langage par exemple. ◦La tragédie ne s'impose pas les règles de la tragédie classique : ▪pas d'unité de lieu ni de temps ( en particulier par le télescopage temporel)

▪l'unité d'action semble éclatée en apparence mais il y a bien un jeu de miroir entre le

parcours de la mère et celui des enfants : le travail de Jeanne et Simon consistant finalement à repartir sur les traces de leur mère.

4-La construction de l'oeuvre.

•La pièce est le deuxième volet d'une tétralogie mais l'idée de cette tétralogie ne vient à

Mouawad qu'après l'écriture d'Incendies

◦une tétralogie baptisée " Le Sang des promesses » : Littoral, Incendies, Forêts, Ciels

qui font référence aux 4 éléments. Littoral par exemple, s'ouvre avec la mort du père

cette fois. Les oeuvres sont réunies par la thématique de la famille, de la quête des origines rendue possible par un retour dans le passé. Ciels est abordé comme un " contrepoint » •Mouawad parle aussi d'un " quatuor », ce qui met en jeu la musicalité des oeuvres ◦Dans Incendies : 4 musiciens : 4 personnages principaux. ◦Le style lyrisme de certains passages : les recommandations de la grand-mère, les lettres de Nawall. •La construction en divers " Incendies » ◦La répartition en 4 Incendies assortie de titres fait songer à une organisation en chapitres. Mouawad signale pour lui ce que la narration a d'essentiel ◦on notera également que les révélations se font à la faveur de récits celui de

Chamseddine et celui d'Abdessamad.

◦Lien du théâtre de Mouawad avec l'épopée : on parle parfois à son propos de théâtre

épique ( dans un sens assez différent sans doute du théâtre épique de Brecht qui suppose

une distance alors que le propos de Mouawad est de nous plonger dans l'émotion) ◦Le titre des " chapitres » (cf. Roberto Zucco avec des titres de tableaux mais c'est beaucoup plus évasif peut-être) permettent de dégarger des thématiques essentielles : ▪la mise en valeur de personnages qui servent de révélateurs et ponctuent la marche vers la vérité : •le notaire comme lien entre le présent et le passé •Chamseddine qui éclaire Simon et Adessamad , Jeanne : il est révélateur que les deux appartiennent à des " camps » différents. ▪L'importance des liens familiaux : comme dans Oedipe la question des liens familiaux est au coeur de la tragédie. ▪Les lieux qui orientent vers un double espace : " les pelouses de banlieue » dans le présent et des noms liés au Moyen-Orient. ▪La présence de la mort ▪L'importance accordée à l'écrit, aux mots qui sauvent finalement les personnages mais mise en question par Sawda dans la scène 25.

5-Une oeuvre qui entre en résonance avec l'Histoire

•cf. document tableau comparatif : les éléments de la pièce et l'Histoire du Liban. Ce tableau

montre que la pièce constitue un écho des événements qui se sont produits au Liban dans les

années 70 mais... •Mouawad ne donne aucune indication précise : le Liban n'est pas nommé. La consonance des lieux, le " désert » nous oriente vers un pays du Moyen-Orient en guerre mais il y a une volonté d'universalisation.

•De même, l'auteur nous égare dans la temporalité : si Nawal a une quarantaine d'année au

moment de l'attentat du bus par exemple, les débuts des problèmes alors qu'elle est jeune

fille sont à rapporter une vingtaine d'années en arrière soit dans l'immédiate après guerre..

donc à une période où il n'y a pas encore de guerre civile.

6-Une oeuvre qui représente un défi pour le metteur en scène.

•Le principal défi repose sur la représentation du temps : •Le personnage de Nawal apparaît à plusieurs époques de sa vie : comment faire comprendre au spectateur qu'il a affaire à la même personne ?

•La pièce autorise la coexistence entre le passé et le présent : par exemple, Nawall parle

directement à ses enfants , d'abord à Jeanne, puis à Simon pour les engager dans la quête

de leurs origines.

•La pièce fait ressurgir le passé qui semble appelé par le présent : ex scène 19, le bruit des

marteaux-piqueurs puis l'évocation de l'incendie de l'autobus conduit à un surgissement de Nawal faisant ce même récit. •Ce faisant, la pièce représente aussi un défi sur le traitement de l'espace : ◦ comment donner à voir le Québec et le Moyen-Orient ? ◦Multiplication des déplacements des personnages ◦des scènes qui se déroulent en parallèle : jeanne et les mathématiques/ Simon à l'entraînement de boxe ?

Lecture analytique 1

ELEMENTS d'INTRO

•Mouawad, auteur d'origine libanaise. Sa famille quitte le Liban en pleine guerre. Cf documents complémentaire : " Une histoire de troc » •A vécu au Québec : activités théâtrales, il dirige une troupe. Expérience d'acteur et de metteur en scène. •Dramaturge mais aussi aujourd'hui directeur du Théâtre de la Colline très en prise avec le théâtre contemporain français et européen. •Incendies fait partie d'une tétralogie qui met en scène des situations et des personnages différents : Le Sang des promesses •Le texte à commenter : même si l'auteur ne situe pas l'action dans un pays en particulier, s'il ne donne pas de dates, l'arrière plan dessine les conflits qui ont déchiré le Liban. •Le passage que l'on a et surtout le récit fait par Sawda peut faire songer aux massacres de Sabraa et Chatila (cf. document complémentaire) : Le massacre de Sabra et Chatila - deux camps de réfugiés palestiniens de Beyrouth- Ouest - a été perpétré du 16 au 18 septembre 1982 lors de la Guerre du Liban. Les deux camps étaient encerclés par l'armée israélienne, qui y envoya une milice libanaise chrétienne, les phalangistes, afin d'en extraire des combattants palestiniens présumés présents2,3,4. Selon les rapports, entre

700 et 3 000 civils palestiniens y furent assassinés5.

•Le passage qui s'insère dans " Amitiés » appartient au passé puisqu'il met en scène la mère de Simon et Jeanne. C' est une scène qui montre le désaccord des deux personnages féminins concernant la suite à apporter au massacre dont les leurs ont été victimes. Au coeur de ce dialogue dans lequel Nawal tente de persuader son amie de ne pas céder à l'escalade de la violence est inséré un récit du massacre à l'intérieur du camp et une scène inspirant la terreur et la pitié. •Comment cette scène participe-t-elle de la tragédie moderne ?

I-Une scène qui oppose les deux amies.

1-L'éclosion d'un désaccord

•elle est rythmée par l'opposition des deux pronoms : JE/TU •vivacité du ton : phrases exclamatives, interrogatives •elle est également sensible dans l'opposition entre les verbes " faire » employé et répété par Sawda et " réfléchir » par Nawal. •Elle est aussi marquée par les répétitions, les parallélismes de construction et les répliques sur le mot tout particulièrement dans la première partie du passage : -" Alors toi aussi » " Alors c'est pareil » - »tuer enfants, femmes, hommes » ; le verbe " tuer » employé par Nawal est repris et répété quatre fois ; l'accumulation est développée en " mes cousins » " mes voisins » " les amis lointains de mes voisins ». -à une accumulation dans laquelle les noms ne sont pas précédés de l'article , Sawda oppose des noms précédés d'un adjectif possessif " mes » qui insiste sur le fait qu'elle se sent particulièrement visée et concernée par ces morts. •Répliques sur le mot réfléchir qui est contredit et mis en doute par la question rhétorique : " A quoi ça sert de réfléchit ». L'impuissane et l'inutilité de la réflexion est mise en avant par la phrase négative " Personne ne revient à la vie parce qu'on réfléchit ». La réplique est à nouveau suivie d'une autre réplique sur le mot " réfléchir » . •Multiplication des phrases négatives de Sawda " je ne veux pas » " je ne veux pas » avec un effet de rythme croissant : les compléments de vouloir deviennent de plus en plus étendus, ce qui traduit la colère de la locutrice. •Multiplication des phrases interrogatives courtes ligne 41 et utilisation de " rester les bras croisés » qui marque le caractère intenable de l'inaction face aux actions monstrueuses qu'elle vient de relater. •Ironie de Sawda : répétition de " tellement » ironisé par l'emploi des guillemets et lexique mélioratif " beau » " joli » " extraordinaire » ou " intéressant » qui apparaissent en parfait décalage avec le récit qui a été fait •métaphore des " crachats » " Joli. Beau. Extraordinaire. Intéressant » sont " des crachats au visage des victimes »

•répétition de " mots » VS répétition de " faire » ligne 46 qui met en question

le langage opposé à l'action , tout comme la réflexion était au début opposé à l'action.

2-Les tentatives de Nawal pour persuader son ami de renoncer aux représailles

•Apostrophes fréquentes : " Sawda » •usage des impératifs " réfléchis » " écoute » " écoute-moi » ligne 34 •elle fait également des concessions : l. 4 " Oui c'est pareil, tu as raison » suivies de " mais » ; même démarche ligne 33 " Je comprends, Sawda, mais » •Le premier argument qu'elle donne consiste à montrer que Sawda se propose alors de rentrer dans un cycle où elle sera alternativement victime et bourreau : -antithèse " tu es la victime » " tu seras le bourreau » et " puis , à ton tour »

" tu seras la victime » : opposition présent futur, antithèse victime/bourreau mais effet cyclique " tu

es la victime » / »tu seras la victime » : Nawal montre alors que Sawda s'engage dans le cycle

infernal de la violence. •Répétition de " tu ne peux pas » " tu ne peux pas » •Elle essaie également de persuader son ami en la raccrochant à leur passé commun :

emploi du " nous » " nous allions côte à côte »+ métaphore " chemin de soleil » L

38 , " histoire d'amour » "

•Elle essaie également de la rattacher à des occpations humaines " tu sais chanter » " tu récitais l'alphabet » en faisant appel notamment à la soif de connaissance qu'elle a manifestée.

3-Nawal montre aussi qu'elles sont enfermées dans une mécanique tragique qui les

condamne à l'impuissance •CL de la souffrance " souffrances » " douleur » " broie » " sang » •usage de l'hyperbole " terrible » " monstrueuse » •phrase négative comme signe de l'impuissance " on ne peut pas faire n'importe quoi » et surtout l. 47 " je ne peux pas te répondre » ou " pas de valeurs pour nous retrouver » •métaphore de la " terrible machine qui nous broie » et de " l'addition monstrueuse »

•les effets d'antithèse indiquent le poids d'un destin auquel il est impossible d'échapper : " on

n'aime pas la guerre ; on est obligé de la faire » " on n'aime pas le malheur et on est en plein

dedans » •l'expression " le sang est sur nous » donne également l'impression d'un accablement qui vient d'en haut et contre lequel on ne peut pas lutter.

II-Le récit d'un massacre monstrueux.

1-L'auteur recourt à l'hypotypose et donne ainsi l'impression au lecteur d'assister à cette scène qui

est racontée mais pas représentée. •La narratrice se pose en témoin direct de la scène : ◦-emploi de la 1ère pers. du sing. " j'étais » " je la voyais »

◦-les indicateurs spatiaux relativement précis permettent de s'imaginer la scène : " dans les camps »

" à leurs pieds » " dans le caniveau » •Le récit est fait comme une sorte de tableau en mouvement : • -emploi dominant de l'imparfait à valeur descriptive et durative.

• -emploi du passé composé : " a regardé » " a laissé » " s'est relevée ». Ce temps

s'emploie pour des actions achevées mais qui ont un impact, des conséquences sur le présent. Le

passé simple aurait été moins naturel et aurait donné l'impression d'une action très éloignée dans le

temps.

• -l'utilisation de phrases nominales qui donne simplement à voir : usage de la phrase

courte et nominale " Les garçons égorgés, les jeunes filles brûlées » " Trois frères »

•Le récit insère des éléments de discours indirect : celui du milicien : " Choisis » mais aussi le

discours de la mère confrontée à ce choix. •Le récit devient une sorte de spectacle à la fois visuel et sonore.

• -CL des sensations sonores : " cris » (le mot est répété) " hurlait » " on a entendu » et

utilisation d'allitérations en R qui font écho au désordre : L. 14 et 15 par exemple.

• -CL des sensations visuelles : " vagues de sang » " brûlait » " cramait » (connotation :

Apocalypse)

•L'impression de désordre est créé par le fait que :

•-l'auteur utilise les pluriels :" enfants » " hommes » " jeunes filles » qui renforcent l'idée du

massacre et du désordre

• -les coupables ne sont pas directement nommés : l'auteur emploie le pronom personnel

" ils » : ils sont entrés » L;11 puis " un milicien » " le milicien »

le récit est organisé selon une chronologie que rythme les connecteurs chronologiques : " puis » (L13)

2-Le récit est fait pour inspirer la terreur :

•les miliciens sont comparés à des fous : " comme des fous furieux ». La même idée est reprise par le

mot " fureur » +allitération en F

•Le CL de la violence et de la mort : " tué » " égorgés » »exécution » " frapper » " abattu »

•la violence est aussi exprimée par la réification : " lancer les enfants contre le mur » : les enfants

sont pris comme des objets.

•Les actions violentes sont enchaînées : " Les miliciens ont tiré leur mère par les cheveux, l'ont

plantée devant ses fils et l'un d'eux lui a hurlé » : les 3 propositions rythment la scène.

•La violence est aussi sensible dans la répétition du mot " choisis » à l'impératif et la construction

alternative " Choisis ou je les tue tous » qui place la mère face à un dilemme (choix à l'issue

également horrible)

•l'horreur est aussi accentuée par les répétitions " tout brûlait »

3 Le récit est fait pour inspirer la pitié-

•usage de phrases exclamatives •elle emploie des effets d'amplifications : " vagues de sang »

•elle use d'antithèse : " je ne te raconte pas d'histoire ; je te raconte une douleur qui est tombée à mes

pieds » : la douleur se trouve ici personnifiée . De la même façon la ville est personnifiée " la ville

qui pleurait de toute sa vapeur » qui généralise la douleur à tout l'espace.

•elle crée aussi une prosopopée en imaginant le discours des corps : »Et tout son corps hurlait :

" Alors, à quoi bon les avoir portés »

Personnification, prosopopée créent des effets poétiques qui mettent bien en valeur la tonalité

c-les effets pathétiques viennent aussi de la peinture des personnages et en particulier de la mère.

•" tremblement des jambes » est répété et traduit la peur.

•La répétition de " incapable » L21 insiste sur l'impuissance de la mère. La description de la mère

" avec ses seins trop lourds et son corps vieilli » insiste à la fois sur l'image de la maternité ( le sein)

mais aussi la faiblesse de la mère.

•Le pathétique vient aussi de l'opposition entre la tentative de la mère : " je pourrais être ta mère » qui

s'oppose à l'insensibilité du milicien : elle s'exprime par sa réponse : " il l'a frappée » (la proposition,

très brève met en relief la violence) +la réplique sur le mot " mère » dans " N'insulte pas ma mère »

souligne la sécheresse du ton.

•Enfin les propositions courtes " elle est tombée » " il l'a frappée » " le milicien a abattu les deux plus

jeunes » donne le sentiment d'avoir affaire à une fatalité contre laquelle il est impossible de lutter.

L'impuissance de la mère relaie l'impression d'impuissance qu'a dû éprouver Sawda.

Enfin le pathétique naît aussi de l'inversion que met en avant le discours indirect: " elle hurlait que c'était

elle qui avait tué ses fils. » " elle disait qu'elle était l'assassin de ses enfants ! ». Les verbes qui expriment le

crime sont associés à la mère qui est ici une victime.

Conclusion :

•Mouawad utilise un ressort traditionnel de la tragédie : un personnage vient raconter une scène que la bienséance interdit de représenter. Le dramaturge crée alors un véritable effet d'hypotypose qui permet au lecteur ou au spectateur de se représenter la scène. Inversement l'incendies du bus sera représenté sur scène. •Le spectacle visuel et sonore est propre à inspirer la terreur et la pitié, tout

particulièrement dans la scène du dilemme de la mère. Le récit se fait alors poétique et

horrifiant ce qui accentue la parenté avec la tragédie traditionnelle. •La scène permet aussi à travers la discussion qu'elle propose d'interroger le lecteur : doit-on répondre à la violence par la violence ou doit-on user d'autres biais ? •Ouverture : on sait qu'en dépit des conseils qu'elle prodigue ici c'est Nawal elle-même qui commettra un meurtre pour venger le massacre. Meurtre qui la conduira en prison avec les conséquences que l'on sait.

•Toutefois, la pièce de Mouawad plaide en définitive pour le pardon et la réconciliation

qui peuvent seuls enrayer la machine tragique : c'est le sens qu'il faut donner à la

double lettre que Nawal écrit à son bourreau mais aussi à son fils perdu et retrouvé à

qui elle exprime son amour.

Lecture analytique 2

L'homme qui joue

ELEMENTS d'INTRO

•Mouawad, auteur d'origine libanaise. Sa famille quitte le Liban en pleine guerre. Cf documents complémentaire : " Une histoire de troc » •A vécu au Québec : activités théâtrales, il dirige une troupe. Expérience d'acteur et de metteur en scène. •Dramaturge mais aussi aujourd'hui directeur du Théâtre de la Colline très en prise avec le théâtre contemporain français et européen. •Incendies fait partie d'une tétralogie qui met en scène des situations et des personnages différents : Le Sang des promesses •Le texte à commenter : première apparition de Nihad, il est le fils perdu objet de la quête de Nawal. Mais il est aussi on le comprendra plus tard Abou Tarek, le bourreau que Nawal a condamné lors du procès dont le spectateur a pris connaissance dans les scènes précédentes. •La pièce est construite selon 4 incendies : c'est avec cette scène que s'ouvre

L'incendie de Sarwane, le dernier.

•Le passage nous plonge dans le passé, au coeur d'une guerre dont on ne sait pas exactement où elle se déroule. •La périphrase " L'homme qui joue » met en avant la monstruosité d'un personnage pour lequel la mort relève d'un véritable jeu. •La scène se décline en plusieurs temps : -l'homme est seul en scène -le duo avec le photographe qu'il semble d'abord songer à épargner puis qu'il exécute. -la dernière partie de la scène qui n'est pas à commenter le montre jouant la

scène d'une interview qu'il imagine où il raconte comment il a écrit une chanson d'amour pour une

femme morte à la guerre. La scène se clôt sur le personnage qui chante. PB : quelle représentation du " monstre » nous fournit cette scène ?

I-Une scène d'action

1-Des actes sans paroles

La première partie de la scène présente le personnage seul en scène : mais pas de monologue ; le

personnage n'est donc caractérisé que par ses actes et ce qui l'environne. •Il est associé à un espace urbain : " en haut d'un immeuble » mais l'action semble se dérouler dans un espace auquel le spectateur n'a pas accès : " quelque chose au loin » : il " tire » mais le spectateur ne voit pas sur quoi : effet cinématographique dans lequel la majeure partie de l'action se concentre dans le hors-champ. •Autre effet cinématographique : le personnage est placé en hauteur dans une position surplombante

•Il est immédiatement associé à un objet le " fusil » dont on verra la signification de

l'utilisation qu'il en fait.

•La multiplication des didascalies au présent : des actions en train de se dérouler sous nos

yeux

•les phrases sont courtes : donnant le sentiment de la rapidité. Cf ligne 15 avec fréquentes

ellipses du sujet " Il tire un coup, recharge très rapidement » •les verbes et les expression signifiant le mouvement, les notations spatiales marquent la grande mobilité du personnage : " debout » " au sol » " Il se lève »

2-Une scène pathétique : le dialogue

•Le lieu de l'action se rapproche et se resserre : effet de zoom puisqu'on passe de " au loin » à

" tout près de lui »

Elle se décline en trois phases :

-tension -conciliation possible -opposition à nouveau et fin tragique.

A-L'opposition et la tension :

•Opposition tutoiement/vouvoiement : elle montre la différence entre les personnages ; familiarité de l'homme qui joue ; vouvoiement respectueux. •Opposition " oui » " non » •Opposition signifiée par la réplique sur le mot " beau » et le " Non »

B-Le pathétique et le tragique

•CL de la mort •les impératifs exprimant la prière " laissez-moi partir » •la multiplication des points de suspension qui montrent la peur de l'homme blessé

•Répétition de " Qu'est-ce que vous faites » avec effet de gradation : la première fois,

l'expression est suivie des points de suspension ; la deuxième fois, elle est suivie d'une prière à l'impératif " Ne me tuez pas » •le malentendu : " moi aussi je peux vous donner les pellicules » •l'effet miroir entre les deux personnages : " Moi aussi, je suis photographe » : l'adverbe marque l'identité des fonctions entre ces deux hommes que tout semble séparer.

3-Le dramaturge nous donne toutefois des indices sur l'identité probables de ce personnage :

•Le lecteur a accès au prénom du personnage contrairement au spectateur : ce prénom est

celui du fils perdu de Nawal

•La périphrase qui désigne le personnage : " L'homme qui joue » offre un parallèle avec

la femme qui chante qui désigne Nawal •La citation de The Logical song de Supertramp donne des clés de lecture : elle fait signe vers un adolescent qui ne connaît pas son nom et demande qui il est : la question de

l'identité est donc implicitement suggérée par cette référence musicale. Cela est aussi

sensible dans " un jeune homme » : la périphrase en fait qqn d'ordinaire.

•Autre élément intéressant : le rapport à la biographie : Mouawad dens des entretiens

raconte que le walkman est dans les années 80 au Québec un objet majeur pour lui alors

qu'il est livreur de journaux à Montréal. Il est donc intéressant de voir que l'auteur crée

une sorte de porosité entre sa propre biographie et la figure de Nihad. En même temps l'objet " walkman » , le morceau de Supertramp associe le personnage à un adolescent

ordinaire en Occident à cette période : Le »monstre » est donc une créature banale en

quête d'identité.

II-Un personnage monstrueux

1-Une bête à l'affût

•Sa rapidité est marqué par les adverbes qui appartiennent au CL de la vitesse : " soudain »

" rapidement » " très rapidement » " soudainement » ou l'emploi du verbe " il court » •Il change brusquement d'occupation comme un animal qui se met soudain à chasser à la vue d'une proie : voir la didascalie : " Il chante le 1er couplet. Soudain son attention est attirée par quelque chose au loin » . Le retour à la ligne dans l'écriture de la didascalie détache ces deux temps en insistant sur le changement d'attitude.

•" se plaque au sol » " braque » : les verbes produisent un effet de paronymie et font songer à

des activités de chasseur tout comme " Il court vers l'endroit où il a tué » et " il revient »

•La didascalie insiste également sur la manière dont il ramène sa proie " tire par les cheveux

un homme blessé » " il le projette au sol ». L'homme se retrouve ainsi assimilé à un objet ou

une proie.

2-Mais sa cruauté semble dépasser nettement celle d'un animal : une machine à tuer

•Il apparaît comme une machine à tuer : ce que viennent suggérer les répétitions :

" tire de nouveau » " tire de nouveau » dont l'effet est accentué par le fait que l'expression marque également la répétition. Même effet dans l'emploi d'un verbe avec le préfixe RE : il recharge. Il Reprend la chanson Même dans la conversation avec l'homme blessé, il a tendance à répéter ce que dit l'interlocuteur.

•Il apparaît totalement insensible à la détresse du photographe : " je pourrais être

votre père. J'ai l'âge de votre mère » : ces tentatives de persuasion du photographe . Les didascalies suivent les actions de Nihad " relie le déclencheur » " regarde » " vise » puis l 50, il " tire » sans produire la moindre réponse au discours du photographe, exactement comme s'il ne l'avait pas entendu. Réplique sur le mot " je ne veux pas mourir » qu'il commente de façon très péjorative : " c'est la phrase la plus débile que je connaisse » comme s'il s'agissait d'une réplique de film.

•Un personnage amoral qui revendique ses " exploits » : " C'est moi qui les ai tués » :

la tournure présentative suggère la fierté, en tout cas la revendication de ces morts qu'il assume pleinement.

3-Un homme qui joue...un jeu monstrueux. Mouawad joue sur un renversement dans

lequel l'enfant, devient monstrueux ; cf thèse d'Hanna Arendt sur la banalité du mal. •La périphrase l'associe immédiatement au jeu et donc à l'enfance : " l'homme qui joue » -il joue : un simulacre de concert : voir la didascalie " Il interprète avec passion les premiers accords » -l'anglais approximatif qu'il emploie qui fait également songer au jeu d'un enfant. Cet anglais de cuisine peut susciter des effets comiques mais ils sont contredits par le malaise qu'instaure le personnage. -la naïveté apparent de l'enfant content d'avoir su attirer l'attention " Tu m'as pris en photo » -l'expression " je vous jure » : ici le personnage vouvoie son interlocuteur, ce qui fait penser à la déclaration d'un enfant qui veut persuader qu'il dit la vérité. -le bricolage avec " du gros ruban adhésif » fait songer au bricolage d'un enfant •-La chanson de Supertramp : intertexte : chanson qui marque la difficulté de l'ado à s'intégrer et à se trouver une identité véritable. •Le jeu montre que tuer est considéré en effet comme une sorte de jeu : c'est ce que traduit la confusion des objets et des actions : - »Il épaule (...) tout en continuant à chanter : le gérondif montre la simultanéïté des deux actions qui se retrouvent donc placés sur le même plan/ -La didascalie insiste sur la confusion entre le rôle des objets :" fusil à lunette en guise de guitare » " son fusil passe du statut de guitare à celui de micro » •Il fait également de la mort un spectacle. -c'est ce que montre le jeu sur le verbe " viser » qui peut signifier à la fois viser quelqu'un pour le tuer et viser dans le viseur de l'appareil pour cadrer -la métaphore confirme également le rapprochement " Nihad regarde dans le viseur et mitraille l'homme de plusieurs photos » -même effet dans " Nihad se saisit d'un appareil. Il le braque » : le verbe " braquer » s'emploie plus volontiers pour une arme. -Cette coïncidence est encore confirmé par la didascalie " Apparaît la photo

de l'homme au moment où il est touché » et c'est le sens du " bricolage » auquel se livre le

personnage " relie le déclencheur souple à la gâchette » " il regarde le viseur de son fusil et vise

l'homme » -l'évocation des photos qu'il prend confirme le fait que la mort qu'il inflige

n'est pour lui qu'un spectacle : il oppose la vision d'un " on » dont on ne sait pas à qui il fait

référence (des victimes précédentes ?) qui croient que c'est " on pense que ce sont des gens qui

dorment» vS "Ils sont morts (...)C'est moi qui les ai ai tués »

Trois verbes se répètent constamment : viser, tirer, jouer : la monstruosité du personnage est

sensible du fait que ces trois activités sont chez lui parfaitement confondues et substituables. La

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