Chapitre I : Les changements climatiques au Maroc
Contexte : Le Maroc un pays très vulnérable aux changements climatiques. 1.1. Situation climatique nationale. En tant que pays d'Afrique du Nord qui se
Caractérisation de la variabilité spatiale du climat Marocain en
Enfin 7 stations ont été retenues pour cette étude : Meknès
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La figure 1 illustre les différents types de climat du Maroc selon la classification de Koppen-Geiger. M a ro c E ta. t d u clim.
Impact du changement climatique global sur les régimes
I.C. Caractérisation de la variabilité climatique au Maroc d'adaptation et de moyens pour sa mise en œuvre. http://www.cckn.net/pdf/north_africa_fr.pdf.
Lutte du Maroc contre le changement climatique
Le Maroc s'investit dans la lutte contre le changement climatique bien qu'il https://www.4c.ma/medias/politique_du_changement_climatique_au_maroc.pdf.
Sécheresse climatique au Maroc durant les dernières décennies
Sécheresse climatique au Maroc durant les dernières décennies. Climatic drought in Morocco during the last decades. L. Stour(1) A. Agoumi(2).
Transparence dans la Finance Climat au Maroc
Transparence au niveau national : flux lié à la finance climat au Maroc .odi.org/sites/odi.org.uk/files/odi-assets/publications-opinion-files/9314.pdf.
Revue de littérature sur le
climatique au Maroc : observations projections et impacts”
Promouvoir les réformes du climat de linvestissement dans le
13 juil. 2021 Food and Agriculture Organization. http://www.fao.org/3/ca9353fr/CA9353FR.pdf. [17]. FAO (2020)
Communication Nationale du Maroc
ET PROJECTIONS EN RELATION AVEC LE CHANGEMENT CLIMATIQUE . FIGURE 2 : CARTE DES ZONES CLIMATIQUES DU MAROC SELON L'INDICE DE MARTONNE .
[PDF] Chapitre I : Les changements climatiques au Maroc - PreventionWeb
Chapitre I : Les changements climatiques au Maroc 1 Contexte : Le Maroc un pays très vulnérable aux changements climatiques 1 1 Situation climatique
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20 oct 2020 · Le climat du Maroc en 2020 a été marqué par des températures minimales et maximales annuelles anormalement chaudes et par un déficit
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Le Maroc à l'instar de l'ensemble des pays subit les effets des changements climatiques avec les spécificités que lui confèrent sa position géographique
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Le climat du Maroc est caractérisé par une irrégularité des précipitations dans l'espace (Annexe 1) En effet la pluviométrie va de 800 mm/an au Nord à moins
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1 Plan Climat National À horizon 2030 www environnement gov ma Les efforts du Maroc en matière de lutte contre le changement climatique
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Pour le Maroc l'augmentation de tempé- rature moyenne annuelle simulée par les modèles numériques du climat globaux à horizon 2050 est d'environ +15°C pour le
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lE ChAngEMEnT ClIMATIquE ET SES IMPACTS Au MARoC : CoMPlExITé Du nouVEAu ClIMAT ET DéfIS Soulignons tout d'abord que la SnPEDD a été élaboré le 1-2 juin
[PDF] Thème 5 : Changements climatiques et ressources naturelles
Le Maroc remarque déjà des changements climatiques qui se manifestent au niveau des sécheresses agricoles récursives depuis le début des années 80 L'apparition
[PDF] Lutte du Maroc contre le changement climatique - Universcience
Les médias nationaux informent sur les solutions potentielles adoptées au Maroc pour lutter contre le changement climatique et les conséquences de ce dernier
[PDF] C D N -M A R O C - UNFCCC
La vision du Maroc en matière de changement climatique est ancrée dans la Loi-cadre 99-12 portant Charte Nationale de l'Environnement et du Développement
Comment est le climat au Maroc ?
Le Maroc bénéficie d'un climat tempéré et chaud de type méditerranéen, avec des nuances océaniques à l'ouest (de 10° à 26°C), continentales au centre et à l'est, et arides ou désertiques au sud (températures contrastées, de 0 à 40 °C).Quels sont les différents types de climats et leurs caractéristiques ?
La mosaïque climatique : zones et zonation. Le climat polaire : un froid permanent. Le climat continental : un hiver froid et long. Le climat océanique : humide et tempéré Les climats méditerranéen et chinois : été chaud, hiver court. Les climats subtropicaux désertiques : de grands écarts journaliers de température.Quels sont les différents types de climat ?
Il existe 5 grands types de climat : le climat froid, le climat tempéré, le climat continental, le climat tropical et le climat désertique.- 1-1-Les facteurs climatiques
Les principaux sont la température, l'humidité et la pluviosité, l'éclairement et la photopériode (Répartition, dans la journée, entre la durée de la phase diurne et celle de la phase obscure).
Revue de littérature sur le changement
climatique au Maroc: observations, projections et impactsMarie-Noëlle WOILLEZ
Juillet 2019
Pour citer
ce papier : WOILLEZ, M.-N. (2019), Revue de littérature sur le changement climatique au Maroc : observations, projections et impacts", Papiers deRecherche AFD, n° 2019-108, Juillet.
Contact
à l"
AFD : Marie-Noëlle WOILLEZ (woillezmn@afd.fr)
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defined by the French Government, works to combat poverty and promote sustainable development. AFD operates on four continents via a network of 72 offices and finances and supports projects thatimprove living conditions for populations, boost economic growth and protect the planet. In 2014, AFD
earmarked EUR 8.1bn to finance projects in developing countries and for overseas France. The opinions expressed in this paper are those of the author(s) and do not nece ssarily reflect the position of AFD. It is therefore published under the sole responsibility of its author(s).AFD Research Papers can be downloaded from:
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75598 Paris Cedex 12, France
ResearchPapers@afd.fr
ISSN 2492 - 2846
Revue de littérature sur le changement climatique au Maroc : observations, projections et impacts Marie-Noëlle Woillez, Agence Française de DéveloppementRésumé
L'empreinte du changement climatique global est déjà clairement visible au Maroc : la température moyenne du pays a augmenté de +0,42 °C/décennie depuis 1990 et la diminutiondes précipitations est estimée à plus de 20% entre 1961 et 2005. La moyenne des projections des
différents modèles climatiques indique que cette tendance à l'aridification va se poursuivre, avec à
horizon 2050 une augmentation supplémentaire de la température de +1,5 °C (+2 °C) pour le
scénario RCP4.5 (RCP8.5) et une diminution des précipitations de -15 % environ. Certainsmodèles projettent un déclin des précipitations bien supérieur, de l'ordre de -40 %. À horizon
2050 les projections de l'évolution des pluies extrêmes ne sont pas toujours statistiquement
significatives. En revanche, la fréquence des vagues de chaleur et des sécheresses devraitfortement augmenter. Les rendements de l'agriculture non-irriguée seront affectés négativement,
avec un déclin qui pourrait dépasser 40 % dans certains régions pour le blé et l'orge. Globalement, les besoins en eau des plantes risquent de fortement augmenter, nécessitant unrecourt accru à l'irrigation, tandis que dans le même temps le débit des rivières pourrait diminuer
de plus de 30 %. L'adéquation entre les ressources en eau disponible et les besoins du secteur agricole semble donc relativement incertaine. Par ailleurs, le secteur de l'énergie pourrait êtreaffecté par une diminution de la capacité de production des centrales thermiques et hydrauliques.
Enfin, 1,82 millions de Marocains
habitent actuellement dans des zones qui seraient submergées de façon permanente en cas de montée du niveau marin de plus de 40 cm, une valeur trèsprobable pour la fin du siècle et qui n'est pas à exclure dès le milieu du siècle si le Groenland et
l'Antarctique fondaient plus rapidement que prévu.Mots-clés :
Maroc, changement climatique, impacts
Classification
JEL : Y9
Version originale : Français
Acceptée : Juillet 2019
3Introduction
En un siècle, la température moyenne de notre planète s"est élevée d"environ +1 °C (Fig.1). Cette
élévation a été particulièrement nette au cours des 50 dernières années, avec une tendance de +0, 17 °C par décennie en moyenne. Le réchauffement n"est pas spatialement homogène, mais plus intense sur les continents que sur les océans, ainsi que sur les hautes latitudes del"hémisphère Nord. Les travaux de la communauté scientifique, régulièrement synthétisés dans
les différents rapports du GIEC 1 , ont permis de montrer clairement le lien de causalité entre ceréchauffement global et les émissions massives de gaz à effet de serre par les activités humaines.
Figure 1 : Evolution de la température moyenne globale entre 1880 et 2018, en °C (anomalie par rapport à la
température moyenne en 1880-1920). Source :Université de Columbia.
Cette perturbation anthrop
ique n"entraîne pas uniquement des changements de température, mais bien une modification globale du fonctionnement du système climatique. On observe déjà notamment dans de nombreuses régions du monde une perturbation du cycle hydrologique et donc des précipitations.Le climat Marocain de ces dernières décennies est déjà marqué par une hausse des températures
et un déclin des cumuls annuels de précipitations. D"après les projections climatiques disponibles,
ce phénomène d"aridification devrait s"amplifier au cours du 21 e siècle, ce qui risque d"exacerberles tensions sur l"usage de l"eau déjà existantes et constitue une menace particulière pour le secteur
agricole. Avec 38 % de la population vivant en milieu rural, il s"agit d"un secteur-clef de la société Marocaine, qui représentait 12,4 % du PIB annuel et environ 37 % de la main d"uvre en 2017 2D"importants investissements ont été faits pour le développement d"une agriculture irriguée,
tournée vers l"exportation, qui représente à elle-seule environ 45 % de la valeur ajoutée du secteur
agricole pour seulement 15 % de la surface agricole utile 3 . Les projections de raréfaction desressources eau interrogent la pérennité de ce modèle économique. La production de céréales pour
1 Groupe d"experts Intergouvernemental sur l"Evolution du Climat ou Intergouvernemental Panel onClimate Change (IPCC)
2Banque Mondiale
3 4 la consommation domestique en revanche est majoritairement pluviale, ce qui la rendparticulièrement vulnérable aux variations de précipitations. L'aridification menace donc la
sécurité alimentaire et accentue la dépendance extérieure du Maroc à l'égard des importations de
céréales, qui est déjà élevée (l'autosuffisance varie selon les années entre 30 % et 75 %
4 La littérature scientifique sur le changement climatique et ses impacts au Maroc, ou plus largement en Afrique du Nord, est relativement abondante. Les thématiques traitées sontnombreuses : évolution du climat moyen, des événements climatiques extrêmes, impacts sur les
ressources en eau superficielles ou profondes, sur l'agriculture, la santé, les écosystèmes ou
encore le tourisme et l'énergie. Quelques rapports de synthèse sont également disponibles, en
particulier celui de l'UNESCO (2010) sur le Maghreb, celui de de la Banque mondiale sur l'Afrique du Nord et le Moyen -Orient (2014), celui de l'IRES sur le Maroc (2011), et celui de l'ESCWA (2017) pour l'Afrique du Nord et le Moyen Orient. Sauf celui de l'IRES, qui remontedéjà à quelques années, ces différents rapports ne sont donc pas focalisés sur le Maroc.
Dans ce contexte, afin de résumer l'essentiel des connaissances actuelles sur le changement climatique au Maroc, il nous est apparu utile de réaliser un nouveau travail de synthèse etd'analyse de cette littérature, en incluant les publications les plus récentes et en appliquant au
Maroc des calculs d'impact développés au niveau mondial. Sans être exhaustif, ce documentprésente les observations des changements déjà enregistrés ces dernières décennies, les
projections à horizon 2050 et les principaux impacts attendus dans différents secteurs, pour deux
scénarios d'émissions mondiales de gaz à effet de serre. I. Evolution du climat Marocain au cours des dernières décenniesLes observations de température et précipitation présentées dans le rapport du GIEC de 2014
montrent une augmentation significative des températures en Afrique du Nord (Fig.2). Au Maroc, on retrouve clairement l'empreinte du réchauffement global, avec une augmentation del'ordre de +1°C à +2°C en moyenne annuelle entre 1901 et 2012. Sur les 30 dernières années, la
tendance est nettement supérieure à la moyenne globale, avec +0.42°C/décennie en moyenne depuis 1990, contre +0.28°C/décennie en moyenne sur l'ensemble des continents 5 4 5 Source : http://berkeleyearth.lbl.gov/regions/morocco 5Figure 2 : Gauche : évolution de la température moyenne annuelle entre 1901 et 2012 (en °C). Droite : évolution des
précipitations annuelles entre 1951 et 2010 (en mm/an par décennie). Zones hachurées : tendance non statistiquement
significative. Source : IPCC 2014, WGII, chap.22.Les précipitations annuelles ont quant à elles été marquées par une importante diminution sur la
période 1951 -2010, entre -10 et -25 mm/an par décennie sur le Nord du pays (Fig.2). Cependant,la variabilité spatiale et temporelle des précipitations est très importante et les tendances
observées ne sont pas toujours significatives sur le plan statistique.A l"échelle nationale, le déclin du cumul des précipitations durant la saison humide (septembre à
avril) est estimé en moyenne à -26% entre 1961 et 2005 (Driouech & Mokssit, 2010). Ladiminution est plus marquée en fin de saison (février à avril), tandis que la tendance serait plutôt à
la hausse en début de saison mais cette dernière évolution n"est pas significative sur le plan
statistique. Dans le même temps, la sécheresse semble devenir plus persistante en fin de saison
pluvieuse, avec un allongement d"environ 13 jours de la période maximale de jours consécutifs secs. Une étude récente (Filahi et al., 2016) basée sur les données de 20 stations météorologiques couvrant la période 1970 à 2012 illustre le caractère très hétérogène des changements de précipitations sur cette période. Une majorité de stations montre une diminution desprécipitations annuelles, notamment dans le Nord-Ouest, où se trouvent les plus grands barrages.
Cependant cette tendance n"est significative que pour 4 stations (Fig.3.a). L"évolution des indicateurs caractérisant l"intensité des pluies n"est pas plus homogène.À titre d"exemple, seules
4 stations indiquent une augmentation significative des cumuls dus aux jours très pluvieux
(Fig.3.b). L"index d"intensité journalière quant à lui montre un e tendance significative pour6 stations côtières seulement (Fig.3.c). Il faut cependant noter que ces tendances significatives
sont toutes positives. L"évolution du nombre de jours de pluies intenses est également assezhétérogène, avec des tendances positives ou négatives selon les endroits. Les tendances positives
sont cependant plus nombreuses. 6Figure 3 : Tendances entre 1970 et 2012 pour : a) Précipitations totales (mm/décennie) ; b) R95p : cumuls des jours très
humides (bilan annuel des précipitations journalières dépassant le 95 e percentile, en mm/décennie) ; c) Intensité : rapport desprécipitations annuelles sur le nombre de jours de pluie (en mm/décennie). Les triangles vers le haut (le bas) représentent une
augmentation (diminution). Les triangles pleins correspondent aux tendances significatives. Source :Filahi et al. (2016),
reproduit avec la permission deSpringer
Nature ©2016.
Si les tendances sur les précipitations n"apparaissent donc pas toujours statistiquementsignificatives sur les dernières décennies, en considérant l"évolution sur un siècle le caractère
particulièrement sec des 40 dernières années apparaît assez net (Nicholson et al., 2018), même si
certaines années avant 1980 ont également été marquées par la sécheresse (Fig.4).Figure 4 : Pluviométrie moyenne au Maroc entre 1850 et 2018 (standardisée). Source : Nicholson et al. (2018).
Le changement climatique se manifeste donc déjà de façon prononcée au Maroc, avec un climat
globalement plus chaud et sec, accompagné dans certaines régions d"une augmentation des épisodes de pluies intenses. Les climats de type aride et semi-aride progressent vers le Nord, au détriment des zones classifiées comme semi-humides ou humides (Fig.5). 7Figure 5 : Types de climat au Maroc durant la période 1961-1970 et 1991-2000, définis selon l'indice d'aridité de De
Martonne. Sou
rce : Driouech & Mokssit (2010)/ Direction de la Météorologie Nationale.II. Projections climatiques
Cette section présente les résultats des projections climatiques de modèles climatiques globaux ou
régionaux pour le Maroc. Chaque modèle ayant ses propres forces et faiblesses et aucun n"étant
plus performant que les autres pour toutes les régions et toutes les variables climatiques (voirAnnexe
1), nous présentons de préférence les résultats issus de plusieurs modèles.
2.1.Choix des scénarios
L"évolution future du climat au 21
e siècle dépendra des émissions anthropiques globales de gaz àeffet de serre et d"aérosols, ainsi que de la sensibilité intrinsèque du système climatique à ces
émissions, laquelle demeure relativement incertaine. Pour le 5ème
rapport du GIEC (2014), quatrescénarios d"émissions, appelés Representative Concentration Pathways (RCP), ont été choisis par les
scientifiques pour forcer les modèles climatiques et étudier les effets de plusieurs niveaux d"émissions (voir Annexe 2) : Le scénario RCP2.6, trajectoire de réduction des émissions qui conduirait à unestabilisation du niveau de réchauffement global sous le seuil de +2 °C par rapport à l"ère
préindustrielle ; Le scénario RCP8.5, trajectoire de poursuite de fortes émissions, qui conduirait à un réchauffement global supérieur à +4,5 °C en 2100 ; Les scénarios RCP4.5 et RCP6.0 qui sont intermédiaires et conduisent à un réchauffement global d"environ +2,5 °C et +3 °C en 2100 respectivement. 8Le texte de l'Accord de Paris prévoit de contenir le réchauffement global " bien en dessous de 2 °C
par rapport aux niveaux préindustriels » et de poursuivre les efforts pour le limiter à +1,5 °C. Ainsi
qu'il a été souligné dans le rapport spécial du GIEC de 2018, les émissions de gaz à effet de serre
émises jusqu'à ce jour son
t probablement insuffisantes à elles seules pour provoquer unréchauffement global de +1,5 °C. Tout dépendra donc des émissions futures et une réduction
extrêmement rapide des émissions similaire au scénario RCP2.6 permettrait de rester sous le seuil
de +2 °C. Cependant, les contributions volontaires de réduction des émissions affichées à ce jour
par les pays signataires de l'Accord de Paris sont nettement insuffisantes pour respecter cet engagement. De plus, en pratique, les projections d'émissions correspondant aux politiquesactuelles conduisent à une élévation de la température globale d'environ +3,5 °C en 2100. Au
rythme actuel, le seuil de +1,5 °C pourrait être atteint aux alentours de 2050 (IPCC 2018). Il semble donc actuellement peu probable que les émissions mondiales suivent une trajectoire proche du scénario RCP2.6. Aussi, afin d'étudier les impacts du changement climatique au Maroc à horizon 2050, nous avons choisi de nous concentrer sur deux scénarios à notre sens plus réalistes des trajectoires possibles à cet horizon de temps: le RCP4.5 et le RCP8.5.2.2. Projections avec les modèles globaux
Des dizaines de modèles climatiques globaux (GCM) différents ont été utilisés pour simuler le
climat au cours du 21 e siècle en fonction des scénarios d'émissions associés aux RCP. Les résultats de ces simulations standardisées sont comparés dans le cadre du projet CMIP5 6 et synthétisés dans le rapport du GIEC de 2014. Les projections pour l'ensemble du globe sont données en Annexe 3. Pour le Maroc, l'augmentation de température moyenne simulée à horizon 2050 par l'ensemb ledes modèles est d'environ +1,5 °C pour le RCP4.5 et +2 °C pour le RCP8.5 (par rapport à 1986-
2005). La hausse de température s'accompagne d'une diminution des précipitations, de l'ordre de
-15 % pour les deux scénarios, avec toutefois une importante variabilité interannuelle et inter-
modèles (Fig.6 & 7). Pour le scénario RCP8.5, certains modèles simulent un déclin desprécipitations supérieur à 40 % en 2050. L'ensemble des modèles donne un intervalle probable
7 compris entre -6 % et -30 % (source : Climate Fact Sheet GERICS). 6 Climate Model Intercomparison Project, Phase 5 (Taylor et al., 2012) 7 Intervalle dans lequel se situent 66 % des projections 9Figure 6 : Moyennes des anomalies de température moyenne annuelle (°C) et de précipitations moyennes annuelles (%) en
2040-2060 par rapport à 1986-2005 telles que simulées par les modèles CMIP5 pour les scénarios RCP4.5 et RCP8.5.
Les hachures indiquent les zones où le changement simulé est inférieur à un écart-type de la variabilité naturelle. Source :
https://climexp.knmi.nl.Figure 7 : Anomalies de température (°C) et précipitations (%) au Maroc par rapport à la moyenne sur 1986-2005,
simulées par l'ensemble des modèles CMIP5. Chaque ligne correspond à un modèle, les lignes en gras à la moyenne multi-
modèles. La barre horizontale des boîtes à moustaches représentent la valeur médiane en 2081-2100. Figures générées à
partir des simulations CMIP 5 ( https://climexp.knmi.nl). 10Dans les deux scénarios, le réchauffement est nettement plus prononcé en été qu'en hiver et les
vagues de chaleur augmentent de façon très importante dès le milieu du siècle (Lelieveld et al.,2016) : pour le Nord du Maghreb, le Warm Spell Duration Index (cumuls des jours où la
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