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Quel est le but de l’aménagement du territoire ?

Organiser collectivement le rapport entre la société et son espace afin de mieux répondre aux objectifs politiques qu’elle se fixe : tel est le but de l’aménagement du territoire.

Quels sont les acteurs historiques de l’aménagement du territoire ?

1. L’Etat et l’Union européenne, acteurs historiques •Après la Seconde Guerre mondiale, l’Etat a été un acteur majeur de l’aménagement du territoire.

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coopérer et mutualiser, organiser son travail en groupe, argumenter pour défendre ses choix, s’informerdans le monde du numérique, raisonner, justifier une démarche et des choix effectués et pratiquer différents langages, notamment celui de la cartographie. Thème 2 – Pourquoi et comment aménager le territoire ?

UNIVERSITE DE PROVENCE (Aix-Marseille 1)

Ecole doctorale "Espaces, cultures, sociétés " Géographie, aménagement des territoires et géogouvernance Propositions pour une formation des acteurs à la compréhension des enjeux spatiaux Thèse de Doctorat de géographie présentée par

Jean-Yves PIOT

Sous la direction de Michelle MASSON-VINCENT

Professeur des Universités à l'IUFM de Grenoble

Composition du jury :

Jean-Paul FERRIER, Professeur émérite des Universités à l'Université de Provence Christian GRATALOUP, Professeur des Universités à l'Université D. DIDEROT (Paris 7) Gérard HUGONIE, Professeur des Universités à l'I.U.F.M. de Paris Michelle MASSON-VINCENT, Professeur des Universités à l'I.U.F.M. de Grenoble

Date de la soutenance : 08/11/2007

Laboratoire : C.N.R.S. U.M.R. 6012 ESPACE

REMERCIEMENTS

Quatre années ont été nécessaires pour mener à bien ce projet de thèse. Elles ont été

l'occasion de rencontres, de déplacements, de plaisirs...mais aussi de difficultés. Ce n'est que par la présence et l'aide des personnes qui m'ont entouré que ce travail a pu aboutir. Je tiens tout d'abord à remercier très fortement Catherine, Juliette et Erwan qui ont vécu cette thèse au quotidien et se sont montrés très patients pendant mes longues périodes de tête à tête avec l'ordinateur. Merci aux membres du groupe " Recherche sur l'enseignement de la Géographie » de l'I.U.F.M. de Grenoble, particulièrement à F. JACOB, V. GOUBET TREMBLAY, P. DOUART, G. MAUGIRON, R. DEPRES. Les réunions du mercredi après midi et les recherches réalisées ont été l'occasion d'échanges fructueux sur la didactique de la géographie. Merci aux enseignants du lycée L. LACHENAL qui se sont intéressés à ce projet de thèse, particulièrement à S. KUCZYNSKI pour ses conseils en informatique, à J.- Cl. FRIGUET qui a passé du temps pour relire ce travail. Merci aux professeurs J. P. FERRIER, Ch. GRATALOUP et G. HUGONIE qui se sont intéressés à ce travail et ont accepté de participer à mon jury de thèse. Je tiens tout particulièrement à remercier M. MASSON-VINCENT qui travaille depuis de nombreuses années pour développer des formations de qualité en géographie,

accessibles à des personnes très différentes, qu'elles soient enseignantes, élèves des

classes du premier degré à l'université, mais aussi élus ou sim ples citoyens. Tout cette réflexion a commencé à la réception d'un courrier présentant un module de Didactique de la géographie intégré au D.E.A. " Structures et dynamiques spatiales »...auquel je me suis inscrit. Un grand merci à tous les professeurs que j'ai alors rencontrés. - 2 -

SOMMAIRE

INTRODUCTION p. 4

PARTIE I

Formation à l'aménagement des territoires et géogouvernance p. 9

I.1. Questionnement et hypothèses p. 10

I.2. Se positionner en tant que chercheur dans le champ scientifique p. 23 I.3. Du milieu au territoire : un changement de paradigme p. 32

I.4. Aménager le territoire p. 43

I.5. Former les acteurs à l'aménagement des territoires p. 66

I.6. Modélisation en géographie p. 98

I.7. Méthodologie p. 118

PARTIE II

Expérimentations

p. 122 II.1. Accessibilité d'un lycée et transport scolaire : former les acteurs

à la compréhension d'un système

p. 123 II.2. L'image et son utilisation dans une formation à l'aménagement des territoires p. 197

PARTIE III

Une possible information / formation des citoyens pour mettre en place le développement d'une géogouvernance p. 259 III.1 Pourquoi former les acteurs à l'aménagement des territoires ? p. 260 III.2 En quoi les T.I.C. sont-elles intéressantes pour la formation ? p. 267 III.3 Des simulations paysagères plurielles pour comparer entre eux des aménagements p. 285

CONCLUSION

La géographie, ça peut aussi servir à construire le territoire et le rendre habitable p. 298

BIBLIOGRAPHIE p. 300

WEBOGRAPHIE p. 311

TABLE DES MATIERES p. 313

TABLE DES FIGURES p. 318

TABLE DES TABLEAUX p. 320

TABLE DES CARTES p. 322

- 3 -

INTRODUCTION

Tout individu, quelle que soit sa position (du simple citoyen / usager à l'élu / décideur), participe aux multiples transformations qui touchent les territoires et engendrent des disparités parfois fortes. La géographie comme science a joué un rôle important dans ces changements, que ce soit pour les accompagner, les comprendre

ou les dénoncer. Ses chercheurs ont été activement impliqués et continuent à le faire.

Ils disposent d'un savoir élaboré, d'informations et de techniques spécifiques qui peuvent aujourd'hui devenir d'une grande utilité sociale dans un contexte démocratique de géogouvernance. Cette thèse développe une réflexion sur la place des formations en géographie, sur la mise en oeuvre d'une formation des acteurs de l'aménagement des territoires, de l'élu au citoyen en passant par le technicien. Les géographes ont représenté l'espace avec des cartes montrant l'existant et les perspectives d'aménagement. Cependant, cette démarche n'a jamais été assez parlante pour les élus et les citoyens car ce qu'elle donne à voir n'est pas le réel, mais une conception abstraite. Passer d'une représentation de l'espace à une représentation du territoire, comme le font les géographes dans les années 1980 modifie l'approche car " le territoire est un produit social, avec ses lois et ses acteurs. Il est bon que ceux-ci aient toujours plus d'intuition, et si possible une meilleure information ; de la raison, et quelques bonnes raisons à leurs stratégies. 1 Depuis la fin des années 1990, des changements importants se sont produits, le territoire se trouve dans des turbulences, et de fait ses acteurs aussi. Des stratégies justement ont été mises en oeuvre, des acteurs se sont engagés, bien souvent pour leur propre compte, sans véritablement en mesurer les effets car la prospective est délicate. C'est un élu pyrénéen qui engage une grève de la faim pour qu'une entreprise japonaise ne quitte pas sa circonscription 2 : engagement local, médiatisation nationale, enjeux locaux et mondiaux ; ce sont encore des élus et des associations de défense de l'environnement qui s'insurgent à propos de la mo dification de la loi littoral 1 R. BRUNET, " Le territoire dans les turbulences », RECLUS, Montpellier, 1990, 223 pages, p.28. 2

" L'arrêt de la grève de la faim du député Jean Lassalle (UDF, Pyrénées-Atlantiques), vendredi 14

avril, après 39 jours, a provoqué un soulagement général, mais aussi des réactions mitigées. Hospitalisé

en urgence le matin, après avoir perdu 21 kg, l'élu a annoncé, peu avant midi, qu'il mettait un terme à

l'action menée pour exiger le maintien à Accous, dans sa circonscription, de l'entreprise Toyal et de ses

150 salariés. Un accord venait d'être conclu officiellement entre le ministère de l'intérieur, responsable

de l'aménagement du territoire, et deux représentants du groupe japonais Toyal Aluminium propriétaire

de Toyal. ». B. GURREY, Le Monde, 21/04/2006. - 4 - autour des plans d'eau intérieurs afin de contrôler une urbanisation déjà galopante et conserver des paysages donnant une identité à ces espaces 1 : enjeux locaux et luttes de pouvoirs entre édiles, prise à partie d'acteurs locaux, nationaux et internationaux ; ce sont des usagers qui passent cinquante minutes dans leur véhicule pour parcourir

10 kilomètres tous les matins et se rendre à leur travail...en longeant les rives du lac

d'Annecy : profitent-ils de la beauté d'un site ou sont-ils victimes de certains choix d'aménagement ? Devant ces réalités quotidiennes, des arbitrages semblent nécessaires, la situation apparaissant invivable aux yeux de certains. Cependant, il est toujours difficile de trancher car les intérêts sont souvent divergents : comment ne pas accepter de passer des heures dans des déplacements pendulaires si on souhaite vivre dans une maison individuelle, à l'écart, dont on profite le soir après le travail et les week- end ? Le choix est cornélien, à moins que l'on ne fasse appel à la puissance publique pour améliorer les réseaux de communication et rendre la circulation fluide...sur le tronçon que l'on utilise aux heures qui nous conviennent. Choix individuel, action collective : cet axe appartient à un réseau englobé dans un système dans lequel nous sommes collectivement impliqués. Aujourd'hui le discours a changé. La gouvernance territoriale est érigée en méthode. Au nom d'un développement durable, chaque individu, acteur territorialisé, pourrait s'impliquer et participer à la décision. Le territoire n'est plus seulement une cascade hiérarchique de circonscription. Il est devenu plus souple, plus auto-organisé. Des moments et des lieux sont institués : pour mettre en oeuvre un certain nombre d'engagements pour le XXIème siècle, des réunions publiques sont programmées, les individus habitants sont invités à participer, donner leur avis (dont on espère qu'il sera tenu compte bien évidemment !) et engager leur territoire pour l'avenir. En général, la participation reste faible, quelques idées émergent ; elles sont ensuite regroupées, englobées dans le bilan d'autres réunions, retravaillées par un cabinet d'experts, formulées aux élus qui les rediffuseront en direction de leurs électeurs en s'engageant sur certains points. Mais de quel territoire parle-t-on ? Le singulier n'est certes pas de mise. Comment s'y retrouver dans cette complexité des territoires ? Chaque individu par ses 1

Le vote d'un amendement permettant aux communes limitrophes des grands lacs de s'affranchir de la loi

littoral engendre une polémique. " Autour des eaux calmes du lac d'Annecy, l'atmosphère devient chaque

jour plus tempétueuse. La querelle oppose Bernard BOSSON [alors qu'il était encore maire U.D.F.

d'Annecy] épaulé de partis de gauche et d'associations de défense de l'environnement, aux huit maires

des autres communes riveraines du lac, dont Bernard ACCOYER, maire U.M.P. d'Annecy-le-Vieux [aujourd'hui président de l'Assemblée nationale]. L'enjeu, ultrasensible dans un paysage aussi exceptionnel : de nouvelles possibilités d'urbaniser les rives du lac ». G. DUPONT, Le Monde,

3/11/2006.

- 5 - pratiques se construit un territoire, pour des motifs divers. Le fait d'habiter entraîne des déplacements, pour le travail et/ou les loisirs. Mais la mobilité ne concerne pas seulement les personnes. Les choix économiques et sociaux font que les biens, les capitaux, les informations bougent, tout cela dans un mouvement organisé autour et à partir d'un certain nombre d'infrastructures. Les réseaux, avec leurs arcs et noeuds, dessinent un treillage complexe dans lequel il est parfois difficile de se retrouver. Ici et

là, des interconnexions existent, matérialisées par les villes qui jouent alors le rôle de

synapses. Des lieux sont mis en relation, situés parfois à des milliers de kilomètres, mais relativement proches avec des moyens rapides de communication. Un espace local se retrouve ainsi en prise directe avec un autre espace local, les espaces

régionaux les séparant n'étant que traversés ou survolés, par un effet tunnel. Tous les

niveaux se retrouvent imbriqués, du local au mondial, en passant par le régional : les acteurs sont amenés à collaborer, se concurrencer, chacun jouant un rôle, trouvant une position dans ces nouvelles logiques qui émergent. Il est nécessaire de tisser des liens, certains évidents, d'autres étonnants, dont les effets s ont difficiles à estimer sur un temps court, mais pouvant se révéler très pertinents sur une période plus longue. Tout cela demande des aménagements : certains existent depuis longtemps mais il faut les entretenir, les remettre aux normes ; d'autres sont à créer : des choix doivent alors être réalisés, évalués, débattus, avant de décider. Cet espace dans lequel nous vivons possède des caractéristiques propres, que l'on perçoit plus ou moins, mais sur lesquelles nous avons un avis. Nous ne sommes pas seulement habitant : nous appartenons aussi à des réseaux sociaux et sommes affiliés à des groupes (associations diverses, mouvements culturels) ; certains sont aussi à la tête d'entreprises ; d'autres encore (ce sont parfois les mêmes) ont des mandants électoraux, ce qui leur confère un pouvoir de gestion et de décision sur une maille du territoire administratif. Tous ces individus, acteurs de l'espace, créent du territoire, collaborent mais parfois aussi s'opposent. Les effets d'un aménagement ont- ils été bien évalués ? Certaines personnes peuvent se sentir lésées lorsqu'une autoroute, un incinérateur, une ligne de transport collectif passe trop près (ou trop loin) de chez elles. L'aménagement du territoire est un processus complexe et il est souvent difficile d'arbitrer entre intérêt général et individuel. Les pouvoirs de décision deviennent plus flous, aussi bien pour les citoyens que pour les autres acteurs. Le processus de décentralisation, commencé en 1982 s'accélère et de nouvelles mailles apparaissent : les intercommunalités sont dotées de pouvoirs plus importants, l es conseils généraux et régionaux aussi. Ces collectivités territoriales gèrent beaucoup plus de personnes, d'infrastructures qu'auparavant. L'information circule, les individus - 6 -

sont de plus en plus sensibles à des critères liés à une certaine équité spatiale, à une

préservation de l'environnement. Dans un processus d'aménagement, l'information la plus large possible devrait être diffusée. Chaque citoyen a le droit de donner son avis, mais le peut-il réellement ? Les structures pour se rencontrer existent concrètement :

des enquêtes publiques, prévues par la loi sont réalisées, des réunions publiques sont

organisées, des documents sont diffusés. Pourtant, il n'est pas simple pour un individu de se retrouver dans toutes ces informations spatiales : de nombreuses images sont ainsi réalisées, divulguées, ayant pour objectif de faciliter la compréhension des enjeux. Pour autant, élus, citoyens, sommes-nous capables de comprendre ce que ces images font apparaître ? Sommes-nous bien armés pour débattre des enjeux territoriaux, participer activement, suivre le cheminement des décisions, et constater les aménagements qui en résultent ? Entre complexité territoriale et position des acteurs, cette thèse se veut une contribution pour éclaircir les enjeux auxquels chaque individu est convié à participer activement, afin de construire un monde vivable pour tous. Le plan de cette thèse se composera de trois parties. La première partie présentera le cadre conceptuel dans lequel nous choisissons de travailler. Après avoir annoncé les questionnements et hypothèses guidant l'ensemble de ce travail (§ I.1), nous nous positionnerons dans le champ des

sciences (§ I.2), afin d'éliminer un certain nombre d'ambiguïtés quant à notre discours.

Ensuite, il s'agira de faire le point sur le paradigme actuel de la g

éographie (§ I.3), sur

les nouvelles conceptions en matière d'aménagement des territoires (§ I.4), sur les éléments apportés par les sciences cognitives et les T.I.C.E. utilisées dans des parcours de formation (§I.5), ainsi que sur la modélisation et la création d'images virtuelles en analyse spatiale à l'aide des S.I.G. (§ I.6). Cette première partie se termine par la présentation des choix méthodologiques que nous avons réalisés pour vérifier nos hypothèses et répondre à nos questionnements (

§ I.7).

La seconde partie nous permettra de développer les deux expérimentations

auxquelles nous avons procédé. La première a cherché à améliorer la compréhension

du fonctionnement des transports scolaires desservant un lycée en construisant une démarche de gouvernance territoriale avec une classe d'élèves de 16 / 17 ans, en relation avec les autres acteurs impliqués (§ II.1). La seconde expérimentation - 7 - correspond à un module de Formation Ouverte A Distance (F.O.A.D.) 1 proposé à des

étudiants de Master 2 au cours duquel ils devaient réfléchir sur l'image à référence

spatiale et sa construction. Nous avons pu étudier leurs réactions face à ce nouveau type de formation (§ II.2). La troisième partie développera une analyse critique de la démarche mise en

oeuvre et des expérimentations réalisées (§ III.1 à § III.3). La pertinence de ce type de

formation sera alors posée. Il s'avère nécessaire de réfléchir aux résultats obtenus

avec des élèves et des étudiants pour un éventuel transfert vers un public non captif, celui des élus et des citoyens. A partir de là, il sera important de penser comment, avec d'autres moyens que ceux utilisés pour des élèves ou des étudiants, ce public non captif peut être sollicité. L'utilisation de jeux à incidence spatiale, de C.D.Rom interactifs, apportent un contenu adapté et plus ludique à des outils de formation indirects, mais efficaces, susceptibles de favoriser une plus grande gouvernance territoriale. 1

Le sens de cet acronyme a été officialisé le 26/03/1992 : F.O.A.D. signifie Formation Ouverte et à

Distance. Au cours de ce travail, nous l'utiliserons dans ce sens. - 8 -

PARTIE I

FORMATION A L'AMENAGEMENT DES TERRITOIRES ET

GEOGOUVERNANCE

L'aménagement des territoires, ou plutôt son réaménagement, n'est pas une

pratique récente, bien que peu médiatisée, mis à part lors de réalisations d'envergure

internationale. Dans le cadre du développement durable, notamment de son volet social la gouvernance, le nombre de personnes impliquées dans le processus d'élaboration de projets à incidence spatiale croît rapidement. Cependant, bea ucoup de ces individus ne possèdent encore que des connaissances souvent intuitives pour participer aux discussions. Si l'on souhaite que la parole ne soit pas confisquée par quelques initiés et qu'un débat argumenté se développe, des méthodes de formation adaptée doivent être élaborées. La géographie, science du territoire, mais aussi discipline d'enseignement scolaire à finalité citoyenne, se trouve dans une position favorable pour initier des démarches les plus pertinentes possibles. - 9 -

I.1 QUESTIONNEMENT ET HYPOTHESES

Dans le cadre des nouvelles démarches, qu'elles s'appellent gouvernance, démocratie participative, impliquant, en théorie, de plus en plus de personnes non formées professionnellement, pour donner un avis pertinent sur le devenir de territoires, il nous semble qu'un certain nombre de questions reste en suspens. I.1.1. Pourquoi former les acteurs à l'aménagement des territoires ? La première question concerne la formation au sens large : est-il important que les acteurs puissent participer aux débats concernant l'aménagement des territoires à toutes les échelles ? L'enjeu est de taille puisque cela nécessite de modifier des positions sociales et politiques. Il ne s'agit plus de faire de la figuration, mais de participer activement en donnant des avis pertinents, argumentés. Il s'agit ici de se positionner en tant que géographe, contre une inculture du territoire 1 , patente dans la population, alors que les enjeux sont très importants pour chacun. Former des personnes pour qu'elles acquièrent de nouvelles compétences quant à l'aménagement des territoires est un enjeu majeur de société. Chaque citoyen devrait être apte à jouer un rôle actif dans le monde qui l'entoure pour comprendre les évènements qui s'y déroulent et intervenir sur des choix qui le concernent de près ou de loin. Cela dépend de la représentation que chacun se fait de son environnement. Celle-ci n'est pas innée et nécessite une formation tout au long de la vie pour intégrer les multiples informations qui nous arrivent en permanence et leur donner du sens. Divulguer une culture géographique à l'intérieur d'un pays constitue un engagement important de l'ensemble de la société. En France, cela se traduit notamment au niveau de l'encadrement, comme le constate G. ROQUES : " En plus des élèves et étudiants (...) quelques centaines, enseignants, chercheurs et techniciens dans le supérieur et la recherche, 314 000 enseignants du premier degré, 28 500 professeurs d'histoire et de géographie 1 R. BRUNET, ibidem, p. 131. L'auteur utilise cette expression pour caractériser l'attitude des gouvernements européens dans les années 1980. - 10 - en lycées et collèges, plus 10 000 professeurs de lycées professionnels, d'enseignants du privé sous contrat (...) 1 A cet effort en personnel, il faut ajouter le nombre d'heures d'enseignement puisque la géographie représente plus de 5% du total des heures enseignées, soit pour un élève, environ 500 heures de géographie dans sa vie 2 . Evidemment, le total peut sembler faible. Cependant, il ne faut pas s'arrêter à cet aspect seulement quantitatif, et s'interroger sur le qualitatif en regardant le contenu de ces enseignements. Les choix en terme de programmes enseignés sont-ils cohérents pour qu'un individu soit capable de décrypter les enjeux spatiaux ? La géographie met en relation des phénomènes qui se développent sur des étendues d'échelles variables (du local au mondial) avec des acteurs eux aussi spatialisés qui n'ont pas toujours les mêmes objectifs en terme d'aménagement et dont

les rôles ne sont pas nécessairement explicites. Cette complexité inhérente à l'acte de

création territoriale n'est pas accessible aisément par l'individu et nécessite une démarche didactique pour qu'elle prenne sens et devienne plus intelligible. S'intéresser à la formation des citoyens demande une réflexion approfondie aussi bien sur les savoirs (avec les enjeux sociaux et institutionnels qui leurs sont liés) que sur les méthodes (modes de transmission de savoirs en relation avec un certains nombre d'outils et en définissant clairement le rôle des formés et des formateurs). Les services techniques afférents aux divers échelons territoriaux ou liés à des bureaux

d'étude, sont à même de réaliser des études sur des projets d'aménagements urbains.

Celles-ci sont ensuite mises à la disposition de tous, afin de donner des éclairages techniques et des représentations visuelles. Nous nous interrogeons sur la capacité de tout un chacun pour décoder ces messages, c'est-à-dire les interpréter pour leur donner du sens dans un premier temps pour soi-même, mais aussi pour communiquer avec d'autres, échanger et jouer un rôle actif dans le processus de décision. Les élus ne sont pas mieux lotis et se retrouvent bien souvent entre le marteau et l'enclume : d'un côté, les électeurs qui attendent des actes correspondant à leurs souhaits et qui ont un avis sur la question, de l'autre des techniciens qui produisent de l'information sur le territoire (des cartes, des plans) pour " éclaircir » certains aspects. Tous ces acteurs sont de fait participants aux décisions. Pour autant, ont-ils la capacité de décoder les documents graphiques qui leurs sont présentés ? 1

G. ROQUES, " Décrypter le monde aujourd'hui. La crise de la géographie », Editions Autrement, Paris,

2006, 205 pages, p. 119.

2

G. ROQUES, (2006), ibidem, p. 119. L'auteur ajoute en parallèle qu'un élève regarde en moyenne la

télévision plus de 5 heures par jour ! - 11 - Notre première hypothèse serait qu'une formation des acteurs s'avère nécessaire pour qu'ils puissent jouer un rôle actif dans les débats sur l'aménagement urbain. I.1.2. En quoi les T.I.C. sont-elles intéressantes pour la formation ? L'essor des Technologies de l'Information et de la Communication (T.I.C.) donne aujourd'hui non seulement la possibilité d'accéder à une multitude d'informations disséminées dans le monde mais aussi de procéder à des modifications sur un ensemble de signes (sémantiques, iconographiques, sonores...) pour créer de nouvelles données. Ces nouveaux outils sont-ils pris en compte pour former le citoyen du XXIème siècle ? Cela semble nécessaire, non seulement pour que chacun puisse les utiliser (processus de démocratisation), mais aussi pour comprendre quels usages il peut en être fait (processus de formation). " Plus profondément, le fossé qui s'accroît entre une techno science ésotérique, hyper spécialisée et les citoyens crée une dualité entre les connaissants -dont la connaissance est du reste morcelée, incapable de contextualiser et globaliser- et les ignorants, c'est-à-dire l'ensemble des citoyens. Ainsi, se crée une nouvelle fracture sociale entre une "nouvelle classe" et les citoyens. Le même processus est en marche dans l'accès aux nouvelles technologies de communication entre les pays riches et les pays pauvres. Les citoyens sont rejetés hors des domaines politiques, de plus en plus accaparés par les "experts", et la domination de la "nouvelle classe" empêche en fait la démocratisation de la connaissance 1 La capacité de réflexion des individus n'est pas innée et repose sur des démarches intellectuelles trop souvent implicites. Quelles sont les conceptions spatiales des acteurs ? Le sujet est rarement abordé et se situe pourtant à la base de bien des débats qui n'ont pas abouti. Ces conceptions, élaborées par chaque individu au cours de son développement, sont en grande partie liées aux formations auxquelles il a participé. Dans ce contexte, les T.I.C. sont des outils performants qui ne devraient pas être utilisés sans une approche critique car ils intègrent de nombreux logicielsquotesdbs_dbs22.pdfusesText_28
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