[PDF] Lieux et modèles: lexemple des villes de fondation au XXe siècle





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:

Thèse de doctorat d'Université Paris-Est

Champ disciplinaire : Architecture

LE XUAN SON

LIEUX ET MODÈLES

L'EXEMPLE DES VILLES DE FONDATION AU XX

e

SIÈCLE

Thèse dirigée par

Yannis TSIOMIS, Professeur des Ecoles d'architecture,

Directeur d'études à l'EHESS

Claude PRELORENZO, Professeur honoraire des Ecoles d'architecture, Maître de conférences à l'Ecole des Ponts Paris Tech

Soutenue le 13 mai 2011

Jury Yannis TSIOMIS, Professeur des Ecoles d'architecture, HDR Claude PRELORENZO, Professeur honoraire des Ecoles d'architecture, HDR Rémi BAUDOUI, Professeur d'urbanisme à l'Université de Genève, HDR Jean-Lucien BONILLO, Maître-assistant à l'Ecole d'architecture de Marseille, HDR

Remerciements

Cette thèse en quelque sort est l'épilogue de dix ans de travail et d'études en France. Pendant

cette longue durée, M. Claude Prelorenzo m'a apporté un soutien généreux et infatigable, en

tant que directeur de thèse et ami, tant dans ma vie d'étudiant que dans ma vie personnelle. Et

je dois souligner que cette générosité s'est portée non seulement sur moi, mais aussi sur mes

amis vietnamiens en France. Je crois qu'il est inutile de rappeler ici son rôle prestigieux pour ma thèse, donc mes premiers remerciements vont à M. Prelorenzo. Cette thèse ne pouvait aboutir sans M. Yannis Tsiomis, qui a accepté de prendre le relais

comme directeur de thèse, en raison du départ à la retraite des écoles d'architecture de M.

Prelorenzo, qui est demeuré toutefois mon " conseil scientifique » jusqu'à la soutenance. Les

critiques scientifiques précieuses de M. Tsiomis et sa rigueur par rapport à la qualité de travail

ont apporté un autre regard sur mon sujet et l'ont fait avancer de manière plus approfondie. Je

tiens à exprimer ma gratitude sincère à M. Tsiomis. Ce travail doit aussi à Mme. Christine Belmonte secrétaire du DEA : " projet architectural et urbain » et Mme. Catherine Alcouffe de l'Ecole doctorale VTT pour leur disponibilité et leurs conseils concernant les démarches administratives. Je remercie Bertrand - Marie Phuong Nam, Juliette - Duy, Pierre-Olivier, en particulier Mme. Trimaille, pour leurs amitiés, la relecture et la correction des textes, et Cong Danh pour son aide au regard de l'iconographie. Je remercie Suzel Brout pour son soutien déterminant et mes " compagnons d'arme » à l'agence AASB, Elisabeth, Leslie, Anne, Arnaud, et Elise pour leurs encouragements constants, ainsi que mes amis vietnamiens en France et au Vietnam : Long, Sa, Tinh et Thao, Son et Anh, Thang, Ha et Phuong, Chi, Co et Ngoai, Tri, Minh... présents à mes côtés pendant toutes ces belles années.

Cette thèse doit également à M. Christian Pédélahore, Phan Nguyen et sa famille, M. Tran

The Thong, grâce auxquels j'ai pu venir en France il y a plus de dix ans. Je tiens à exprimer ma gratitude à ma famille et à la famille de ma femme au Vietnam, mes

parents, mes soeurs et frères, qui m'ont soutenu entièrement dès le début de mon aventure en

France, mes soeurs et frères ayant pris soin mes parents pendant mes dix ans absences.

Cette thèse est dédiée à ma propre famille, ma femme My Giang et mon fils Xuan Khoi Noël

Chit Bo Min, avec qui, j'ai partagé une vie parfois difficile pendant ces dernières années.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE

Problématique

p. 3

Etat des recherches

Vers notre définition de la notion de " villes de fondation »

Elaboration d'une

typologie des " villes de fondation »

Villes tertiaires du XXe siècle

Hypothèses

p. 20

Méthodologie p. 23

Corpus p. 24

Présentation du travail p. 27

CHAPITRE I. PARCOURS HISTORIQUE

Introduction p. 30

1. Les villes idéales grecques p. 38

2. Les villes royales p. 58

3. Les villes romaines p. 124

4. Les villes coloniales européennes p. 141

5. Les villes théoriques et imaginaires p. 178

Conclusion

p. 219

CHAPITRE II. VILLES DE FONDATION AU XXe SIECLE

Partie A. Analyse de six

villes de fondation

Introduction

p. 224

1. Brasilia p. 228

2. Chandigarh p. 260

3. La Grande - Motte p. 289

4. Marne-La-Vallée p. 317

5. Milton Keynes

p. 353

6. Magnitogorsk p. 391

Partie B. Analyse comparative

Introduction

p. 423

1. Les lieux p. 426

2. Les modèles p. 438

3. Les acteurs et la fabrication de ville p. 449

Conclusion

p. 461

CONCLUSION GENERALE p. 465

BIBLIOGRAPHIE p. 472

1

INTRODUCTION GENERALE

2

Le champ général de cette thèse s'inscrit dans le domaine de l'urbanisme, plus précisément le

phénomène des villes de fondation. Située entre les disciplines de l'histoire et de la théorie

urbanistique, cette thèse vise à contribuer à la production de connaissances sur l'histoire de

l'architecture et en particulier sur le rapport entre les modèles universels et la diversité culturelle 1 . Dans un premier temps, elle s'attache à une question de base : comment les êtres humains fondent-ils des villes da ns le contexte des civilisations différent es ? Cette question trouve son origine dans les réflexions professionnelles et intellectuelles d'un architecte vietnamien issu d'une civilisation agricole, mais vivant et exerçant dans des villes contemporaines fondées au XIXe siècle par les français, politiciens, urbanistes et ingénieurs, sous les signes d'une culture urbaine issue du bassin méditerranéen 2 . On retrouve à la même

époque des processus semblables mettant en je

u d'autres acteurs européens, au sein de

plusieurs civilisations en Asie, en Afrique ou à une époque plus lointaine en Amérique. Si, à

la faveur de la révolution industrielle, le colonialisme culturel " occidental » 3 s'imposait, de

gré ou de force, sur tous les continents, cela tend à démontrer que la ville est la meilleure

alliée de l'occidentalisation du monde 4 . Par conséquent, dans un deuxième temps, on se demandera ce qui se passe pendant le XXe siècle lorsque l'industrialisation 5 et la modernisation se répandent à l'ensemble des régimes politiques. 1

Selon Fernand Braudel, jusqu'au XIXe siècle, la notion de culture n'est que le doublet de l'expression moderne

de la notion de civilisation (créée en 1756 en France), par exemple, Hegel emploie indifféremment l'un ou

l'autre. Au début du XXe siècle se trouvent des complications pour tenter de distinguer les deux. Si en

Allemagne, en Pologne, en Russie la culture reste dominante, en France, au Etats-Unis et en Angleterre, c'est

l'inverse. Une autre approche est utilisée par les anthropologues anglo-saxons, selon laquelle la culture désigne

des sociétés primitives alors que la civilisation est réservée aux sociétés évoluées. Cependant, l'adjectif culturel,

inventé en Allemagne en 1850, dont l'usage est si commode, désigne l'ensemble du contenu que recouvrent à la

fois civilisation et culture. On dira d'une civilisation (ou d'une culture) qu'elle est un ensemble de biens

culturels, que son logement géographique est une aire culturelle, son histoire une histoire culturelle, que les

emprunts de civilisation à civilisation sont des transferts culturels, ceux-ci aussi bien matériels que spirituels. La

différence entre les cultures primitives et les civilisations est l'absence ou la présence de villes, le signe extérieur

le plus fort. Cf. BRAUDEL Fernand, Grammaire des civilisations, éd. Flammarion, Paris, (1987) 1993.

2

Par exemple, Ernest Hébrard, architecte - urbaniste, est le " restaurateur de Spalato », le " reconstructeur de

Salonique » mais aussi le " créateur de Dalat » - ville de montagne romantique au Vietnam (Cf. LAVEDAN

Pierre, Histoire de l'urbanisme. Antiquité - Moyen Age, éd. Henri Laurens, Paris, 1926, l'Avant propos). Il est

également l'auteur du Plan directeur de Hanoi (Cf. YIAKOUMIS Haris, YEROLYMPOS Alexandra, LODDIS

Christian Pedelahore de, Ernest Hébrard. 1875-1933. La vie illustrée d'un architecte de la Grèce à l'Indochine,

Athènes, 2001).

3 CHOAY Françoise, Le règle et le modèle, éd. du Seuil, Paris, 1996 (1980), p. 17. 4

Cf. LATOUCHE Serge, L'Occidentalisation du monde, éd. La Découverte, Paris, 1989. Certains chercheurs

dénoncent le binôme géopolitique d'Occident-Orient comme le produit de l'idéologie colonialiste européenne.

Edward Saïd accuse l'orientalisme de n'être qu'un styl e occidental dominateur, restructurant et qui amène à une

suprématie sur le reste (Cf. L'Orientalisme. L'Orient créé par l'Occident, éd. du Seuil, Paris, 2005 (première

édition en anglais, 1978), tandis que selon Conrad Phillip, les occidentaux tentent de réinterpréter la culture

originale à leur image, ignorant le fait que les modèles culturels créés ne sont pas appropriés en dehors de la

civilisation occidentale. (Cf. Window on Humanity, éd. McGraw-Hil, New York, 2005). Dans notre travail, les

civilisations se situent selon un terme géographique neutre : les continents. 5

Par exemple, Marcel Roncayolo estime que l'urbanisation, dont la fondation des villes, ne se développe qu'en

deux phases : classique et industrielle. Cf. RONCAYOLO Marcel, La ville et ses territoires, éd. Gallimard,

Paris, 1990.

3

Problématique

Dans l'histoire des civilisations, les

villes de fondation ne sont pas un phénomène exceptionnel 6 . Au contraire, elles sont apparues régulièrement, avec des rôles importants à toutes les étapes de l'évolution humaine, comme une alternative aux autres formes de villes,

les villes stratifiées, à la formation progressive dans des temporalités indéfinies. Les racines

de ce phénomène de ville remontent même à une époque très lointaine, comme en témoignent

les cités royales fondées en Mésopotamie, dès les premières heures de la " révolution

urbaine ». L'histoire universelle est, pour Oswald Spengler, l'histoire des villes 7 . Selon Pierre Pinon 8 , à la recherche de l'antiquité des villes, la conscience de " deux processus possibles

pouvant expliquer les formes urbaines », dont celui des villes de fondation, a été prise par les

intellectuels européens depuis la Renaissance : les humanistes, d'Elie Vinet (1565) à Quatemère de Quincy (1832), en passant par les pionniers de l'histoire moderne de l'urbanisme à partir du milieu du XIXe siècle : Pierre Landry, Albert Lenoir, F. de Vemeuilh et Léonce Reynaud. Cependant, c'est avec la genèse d'une nouvelle discipline scientifique et artistique - l'urbanisme - née dans la fumée de la révolution industrielle 9 , que ce phénomène universel des villes de fondation suscite une attention considérable dans les recherches

d'histoire de la ville et les études de théories urbaines à partir de la fin du XIXe siècle en

Europe. Elles sont réalisées selon des points de vue complémentaires, voire contradictoires, et

menées par des auteurs pluridisciplinaires (les praticiens : architectes, urbanistes, administrateurs ; les théoriciens : historiens, professeurs, journalistes) dans les pays précurseurs du domaine de l'urbanisme. 6

Le phénomène urbain que constitue les villes de fondation peut prendre des appellations différentes selon les

pays et les époques, par exemple, dans la langue française on trouvera des termes différents : " bastide » dans le

sud-est de la France, " ville neuve » du XVIIe au XIXe siècle, et de nos jours " ville nouvelle ». En anglais, on

trouvera: " new town », " city planned », " designed city » ... Mais c'est toujours le même processus: concevoir

et réaliser la totalité d'une structure urbaine. En ce sens, il y a une différence de nature avec la ville stratifiée qui

procède du collage, de l'intégration de nouvelles parties à un ensemble déjà là. Alors que, la ville de fondation

est pensée dans un même temps dans toutes ses parties et ses relations par un projet complet au moment de sa

genèse. Ce travail n'ai pas cherché à mettre à jour les différenciations sémantiques et symboliques entre ville de

fondation et " ville nouvelle », car si ce terme domine actuellement, de notre point de vue, il privilégie davantage

une différenciation linguistique que fondamentale, alors que celui de ville de fondation privilégie les modes de

conception. 7

Cf., SPENGLER Oswald (traduit de l'allemand par M. Tazerout), Le déclin de l'Occident : esquisse d'une

morphologie de l'histoire universelle, Tom 1, 2, éd. Gallimard, Paris, 1948. 8

PINON Pierre, " La notion de ville neuve planifiée et l'historiographie de l'urbanisme », in Autour de la ville

Napoléon, colloque de La Roche-sur-Yon, éd. Presses Universitaires de Rennes, 2006, pp. 31-37. 9

Ildefonso Cerdá (ingénieur et architecte espagnol, 1815 - 1876) dans son ouvrage de La Teoria general de la

urbanizacion (Madrid, 1867) a inventé le mot urbanisme - urbanizacion, a tenté pour la première fois de donner

à l'aménagement concerté de l'espace le statut de science, et a dégagé le premier la problématique du logement

et de la circulation dans les villes de l'ère industrielle (Cf., CHOAY Françoise, Le règle et le modèle, Paris,

1996). Pourtant, ce terme d'urbanisme vient de la notion d'urbs, en latin qui signifie " la ville », utilisé durant

l'antiquité romaine pour symboliser " la ville d'entre toutes les villes », Rome, la ville-mère - le modèle idéal

pour les colonies romaines.

- Selon G. Bardet (L'Urbanisme, P.U.F., Paris, 1959) le mot urbanisme semble être apparu pour la première fois

en 1910 dans le Bulletin de la Société géographique de Neufchâtel sous la plume de P. Clerget. La Société

française des architectes - urbanistes a été fondée en 1914 sous la présidence d'Eugène Hénard. L'Institut

d'urbanisme de l'Université de Paris a été créé en 1924. L'urbanisme n'est enseigné à l'École des Beaux-arts de

Paris que depuis 1953, par A. Gutton, et seulement dans le " cadre de la théorie de l'architecture » (Cf., CHOAY

Françoise, L'urbanisme, utopies et réalités, une anthropologie, Paris, 1965). En Allemagne, un traité

Isabelle, L'Histoire de l'urbanisme de Pierre Lavedan de 1919 à 1955 : entre savoir et action, Université de

Paris 8, thèse de doctorat en Architecture, 2005). En Angleterre, the Town planning Institute est fondé en 1913,

dont Patrick Geddes est membre fondateur. On peut voir également la définition de l'urbanisme dans CHOAY

Françoise, MERLIN Pierre, Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement, éd. PUF, Paris, 2005).

4

Etat des recherches

Tout d'abord, il parait important d'établir un inventaire de ces recherches à travers certains

travaux significatifs, ce qui nous permet d'extraire et de mettre en lumière des réflexions sur

la ville de fondation, en tant que terme d'urbanisme et processus créatif. Il permet également de dégager les terminologies existantes au regard de la définition et des attributs de ce

phénomène, en vue de l'appréhender en diverses facettes. Ces travaux sont effectués à partir

d'un corpus de villes formées soit par une civilisation (ex : les villes grecques), soit à une

époque par plusieurs civilisations (ex : les villes coloniales européennes), soit sur plusieurs

époques (ex : les villes royales). Suivant les divers champs de la recherche, on peut appréhender différemment les villes de fondation. Soit elles sont mises en confrontation avec

l'autre phénomène, la ville stratifiée, dans le cadre de recherches historiques concernant la

morphologie urbaine et les études théoriques pour les modèles de la ville. Soit elles sont choisies, dans les recherches sur l'évolution universelle de la ville, en tant que modèles urbains significatifs des diverses époques. Soit, enfin, elles sont l'objet primordial dans le cadre des études d'aménagement du territoire ou de la géographie urbaine. Cependant, il manque encore des travaux prenant les villes de fondation comme sujet central, ou mettant en confrontation les villes de fondation entre-elles, quelque soit leur fonction, leur période historique, leur aire géographique, selon une structure commune, qui permettent de théoriser et d'approfondir ce phénomène universel. C'est d'abord dans les études mettant en confrontation les villes de fondation et les villes stratifiées que l'on trouve en abondance les terminologies concernant les villes de fondation.

D'abord, dans l'univers germanique, suite aux pr

emiers essais théoriques à la fin du XIXe

siècle des architectes Camillo Sitte (l'Art de bâtir les villes, 1889, traduction en français en

1902) et Joseph Stübben (La construction des villes, 1889, traduction en français en 1895), les

historiens allemands multiplient les travaux sur la morphologie urbaine, en prenant divers corpus de la ville existante. Johannes Fritz (1894) différentie les villes allemandes selon deux

notions : la " régularité » et l'" irrégularité » pour les formes urbaines ; et la " fondation

simple » ou " multiple » pour les deux processus. Albert-Erich Brinckmann (1908), qui limite

son travail aux villes médiévales européennes, oppose les villes qui se sont " développées » à

celles qui ont été " aménagées ». Felix Genzmer (1911) tente de reconstituer l'histoire de la

ville depuis Babylone en opposant la " ville aménagée à partir d'un plan » à la " ville

élaborée à partir de l'histoire ». Tandis qu'à propos des cités grecques, Armin von Gerkan

(1924) distingue nettement deux proce ssus : la cité qui résulte d' " une évolution lente », d'une extension progressive, et la cité créée par l'" acte décidé d'un fondateur », qu'il s'agisse du groupement de plusieurs agglomér ations préexistantes ou de l'établissement ex- nihilo d'une colonie 10 Dans la même direction, Pierre Lavedan publie entre 1926 et 1955 une série de huit ouvrages sur l'histoire universelle de l'urbanisme, dont chacun englobe une époque : depuis l'antiquité

jusqu'à la première moitié du XXe siècle. L'auteur distingue également la formation des

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