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Comment s'inscrire au lycée Montaigne à Paris ? Pour pouvoir s'inscrire au Montaigne à Paris, il faut résider dans les 5e, 6e, 13e et 14e arrondissements et passer par la procédure Affelnet. Pour les formations post-bac, il faut candidater sur la plateforme Parcoursup.- La prépa ECG (?onomique et Commerciale voie Générale) constitue les deux premières années d'un cursus en cinq ans, vers un master 2 en grande école de management. Les étudiants vont suivre pendant deux ans des cours dont l'objectif est de les préparer aux concours d'entrées des grandes écoles de management.
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hQ +Bi2 i?Bb p2`bBQM, i2H@yR88kjydpk 1Université Bordeaux Montaigne
Ecole doctorale Montaigne Humanités (ED 480)
THESE DE DOCTORAT
EN HISTOIRE MODERNE ET CONTEMPORAINE
La faculté des lettres
de Bordeaux1886-1968
Présentée et soutenue publiquement le 28 octobre 2016Elsa CLAVEL
Sous la direction du professeur Bernard Lachaise
Membres du jury :
Montaigne. Directeur
Jean-Rapporteur.
Jean- -Verne.Rapporteur.
2Allons ! Faisons les fous,
Jean de la Ville de Mirmont
1886-1914
A Marcelle,
A Paul.
En filigrane : Athéna dite " Pallas de Velletri » - Photographie personnelle exposition " ».
3REMERCIEMENTS
À Bernard Lachaise
adresser à Bernard Lachaise. Je me souviens encore de votre appel téléphonique pour que je vous prête un exemplaire de mon mémoire de maîtrise qui avait disparu et des discussions qui ont blanches ». Merci pour vosconseils, votre émulation intellectuelle, votre attention permanente sur mon travail, votre
bienveillance et, , votre patience. La réalisation de cette thèse s et pour vous,À Jean-
nsé à mes recherches en À Matthieu Béra, Dominique Picco, Sévérine Pacteau de Luze, Nicolas Champ, Emmanuel Merci à Matthieu pour tes encouragements réguliers !À Mauricette Laprie et Anne Cavero pour qui archives ne riment pas avec " trésor à éloigner
du public » ! À Claude Gaudy et Jean-Claude Duvignières qui, de Montaigne Bordeaux, é accès aux archives, avec la préparation du doctorat.À Cécile Bétermin, I , pour sa
compréhension. 4 À Paule et Jean, mes parents, mes " maîtres-assistants émérites », " Alors cette thèse ? » Annie et Michel, Catherine et Filou, Dominique et Gabriel, Françoise et Jean-Marie, Joëlle et Jacques, Manu Jam et Thierry, Martine et Christophe, Pascale - les Pascaux, Thierry et Gaël, Wagi et Luc, Emmanuel B., Emmanuel P., Domy, Fabien C., Fabien L., Felipe7, Fifi,Florence, Françoise, Josette, Julien, Isabelle, Laïla, Léo, Maguelone, Marc, Marielle, Marie-
Hélène, Mélissa, Michel, Ophélie, Rubens, Sophie, Véronique, Yanaël, Yann. 5LISTE DES ABREVIATIONS
AN : archives nationales
ADG : archives départementales Gironde
AMB : archives municipales Bordeaux
AR : archives du rectorat
ABM : archives université Montaigne
LE : Livret étudiant Bordeaux
6INTRODUCTION
" La vie d'une université s'étend sur trois cycles. J'aperçois, en premier lieu, le cycle de la vie interne, fait de l'enseignement de chaque jour, de l'autorité des maîtres sur leursauditoires, de la fréquentation et de l'organisation des divers enseignements, des menus
incidents qui troublent en l'égayant parfois et même en l'attristant l'atmosphère généralement
calme d'une collectivité comme celle qu'abrite une Université. A cette vie interne, se
superpose la vie régionale, second cycle du rayonnement de l'Université fait de la place qu'occupe celle-ci dans la région administrative coutumière, dont elle est le centre; cetteplace se ramène elle-même au rôle spécial que joue l'Université dans la région du fait de la
personnalité de ses maîtres ou encore du fait de la seule considération qui s'attache à sa
fonction et à son passé, sans oublier les fondations régionales dont elle est l'inspiratrice plus
particulièrement sous la forme moderne d'Instituts de tous ordres. Encerclant la vie interne etla vie régionale, la vie nationale et internationale d'une Université porte au dehors la
participation de celle-ci à l'activité intellectuelle générale du pays et met en relief son apport
à la science ou à l'art sans distinction de nationalité. Cette vie nationale et cette vie
diverses facultés, des tendances qu'elle révèle, de la contribution qu'elle apporte à la somme
des connaissances d'une époque et, par suite, de la marque spéciale qu'elle imprime pour sapart à une étape de l'évolution historique de la science française et aussi de ses applications,
comme aussi de l'art français »1début des années 1930, Julien Bonnecase2. Son analyse révèle, non seulement les fonctions
depuis la fin XIXe siècle, mais aussi, même si les " idées originales » de ce professeur à la
faculté de droit de Bordeaux " étaient exposées avec une grande clarté et marquaient
profondément ses étudiants »3ignificative de référence aux étudiants, qui restent1 ABM Ra
pharmacie, des sciences et des lettres, Julien Bonnecase, 1930-1931, p. 11-12.2 Julien Bonnecase (18781950), professeur à la faculté de droit de Bordeaux de 1913 à 1941.
3 MALHERBE Marc, La Faculté de droit de Bordeaux (1870 1970), Talence, Presses universitaires de
Bordeaux, 1996, p. 278.
7 soixante-dix ans plus tard, contrairement aux enseignants " "les soldats inconnus" de»4 -François Condette dans sa
»5 , économique, , en2005, se confronter, à " la dynamique des recherches du côté des disciplines voisines, la
sociologie, les sciences de l'éducation, la psychologie, l'ethnologie, voire la sciencepolitique »6 et, comme le suggère Jean-Noël Luc plus récemment, considérer que " les
décennies sont irremplaçables »7. Jean-François Condette -t-il pas à " une» ?8,
française »9.par la loi du 10 juillet 1896, chacune des facultés qui la composent, possède déjà une identité
propre et affirmée. Parmi les quatre facultés de l'université bordelaise, celle des lettres peut
s'honorer d'être, aux XIXe et XXe siècles, le plus vieil établissement à porter le nom de
" faculté » à Bordeaux. Le décret du 17 mars 180810, crée, en effet, à travers le pays, vingt-
4 CONDETTE Jean-François, " Alma mater, pour une histo
» dans CONDETTE Jean-François, FIGEAC-MONTHUS Marguerite, Sur français5 Ibid.
6 ATTAL Frédéric, GARRIGUES Jean, KOUAME Thierry, VITTU Jean-Pierre, Les universités en Europe du
XIIIe siècle à nos jours, espaces, modèles et fonctions, Actes du colloque international d'Orléans 16 et 17 octobre
2003, Paris, publications de la Sorbonne, 2005, p. 283.
7 LUC Jean-Noël, MECHINE Stéphanie, PICARD Emmanuelle,
par la Chanc-Sorbonne, CHXIX, 2014. Editions du centre du XIXe siècle. Université Paris I Université Paris IV, janvier 2014, p. 13.8 CONDETTE J.-F., " Alma mater, », op.cit., p. 178.
9 LUC J-N, MECHINE S., PICARD E.,
cit. p. 1110 Le décret du 17 mars 1808 fonde cinq ordres de facultés (théologie, droit, médecine, sciences mathématiques
et physique, lettres) administrées par l'Etat, mais qui n'ont pas de relations entre elles. 8sept facultés des lettres et des sciences près de chaque lycée du chef-lieu d'une académie. À
Bordeaux, seule la faculté des lettres fonctionne alors. Supprimée en 1816, elle est rétablie
avec celle de sciences par les ordonnances des 24 avril et 24 août 183811. Françoise Mayeurexplique que les facultés provinciales ne sont alors que de " simples machines à examens »12.
Même si une volonté réformatrice apparaît dès le Second Empire au cours des années 1860,
les facultés n'entament de profonds changements qu'avec la Troisième République : la loi du12 juillet 1875 institue la liberté de l'enseignement supérieur, deux décrets du 25 juillet 1885
leur donnent la personnalité civile. Désormais elles peuvent, en plus des subsides officiels et
des inscriptions, recevoir dons et legs, subventions des organismes locaux et, aussi, posséder.A Bordeaux, les premiers fruits d'une collaboration entre l'Etat et la municipalité aboutissent à
la construction du " Palais des Facultés » 13 facultés de lettres et des sciences de Bordeaux. Après Grenoble, mais avant Paris, Toulouse,Lille ou Lyon, -ville, les aspirations et
représentants les plus célèbres, " ancien bordelais», est présent lors de son inauguration le 17
janvier 1886 ; professeur de philosophie de la faculté des lettres de Bordeaux de 1874 à 1880, publique de 1878 à 1881, désormais devenu, depuis 1884, nseignementsupérieur : Louis Liard. Le " Palais des Facultés » accueille et consacre un enseignement qui
connaît déjà une émulation importante premières chaires de géographie en France en 1876qui donnent à la faculté des lettres de Bordeaux une relative spécificité. Si " entre 1896 et
1897, la loi, consacrant une évolution irréversible, reconnut à l'ensemble des facultés d'un
même ressort académique le nom d'université avec un conseil universitaire chargé d'assister
le recteur dans la gestion de l'université, tandis que le conseil académique l'assiste pour ses
tâches administratives générales »14, cela ne constitue en rien pour la faculté des lettres de
Bordeaux une rupture. Comme l'écrit Antoine Prost, " la loi du 10 juillet 1896, généralement
saluée comme l'acte de naissance des universités est donc au contraire leur acte de décès.
11 CADILHON François, LACHAISE Bernard, LEBIGRE Jean-Michel, Histoire d'une université bordelaise :
Michel de Montaigne, facultés des arts, facultés des lettres (1441-1999), Talence, Presses Universitaires de
Bordeaux, 1999, p. 56.
12 MAYEUR Françoise, Histoire de l'enseignement et de l'éducation III 1789-1930, Paris, Edition Perrin
Tempus, 2004, p. 466.
13 Actuel musée d'Aquitaine.
14 CHARMASSON Thérèse, Archives et sources pour l'histoire de l'enseignement, Paris, éditions du comité des
travaux historiques et scientifiques, 2005. 9Elle ne crée rien de neuf : elle change seulement une étiquette. Les corps des facultés
s'appellent désormais universités »15. Néanmoins ces dernières ont acquis la possibilité
d'employer leurs fonds particuliers afin de créer des cours spécifiques, et la loi du 10 juillet
1896 " donne aux universités nouvelles un statut administratif qui n'évoluera pas de manière
significative jusqu'à la loi Faure de 1968 »16.À la fin des années 1870, la Troisième République n'omet pas d'inclure dans ses réformes de
l'éducation, nécessaires à l'enracinement du nouveau régime, l'enseignement supérieur. Ce
dernier " joue un rôle majeur dans le possible renouvellement des cadres de la nation »17. Ilpublique et des professions " intellectuelles » particulièrement celles de l'enseignement, mais
aussi de participer au développement économique de la fin du XIXe siècle. L'enseignementsupérieur doit également contribuer à l'émergence d'un sentiment national. Jean-François
Condette montre comment Louis Liard, insiste sur cet objectif en s'inspirant et s'opposant toutà la fois aux universités allemandes : " L'Allemagne vaincue a trouvé dans ses universités des
alliés considérables, grands acteurs de la revanche. La France, humiliée en 1870 doit faire de même et transformer ses facultés en foyers dynamiques de diffusion des valeurs giquemais celles des lettres sont certainement les mieux placées pour enseigner les valeurs
nouvelles de la république18. Françoise Mayeur note, néanmoins, que " dès les débuts du XXe
siècle [...], la fascination exercée par le modèle universitaire allemand s'atténue, à mesure
que les universitaires découvrent que de fortes organisations sont impuissantes devant la fragmentation des connaissances, l'émiettement des nouvelles spécialisations »19. La succession des réformes et la multiplicité des objectifs expliquent donc, les transformations essentielles de l'enseignement supérieur signalées par George Weisz dans un ouvrage majeursur l'histoire des universités20 : " Au total, voilà décrite une mutation fondamentale de notre
système d'enseignement supérieur, réelle en dépit de l'observation de Durkheim au début de
15 PROST Antoine, ,
société en mutation (depuis 1930), Tome 3, Paris, réédition, Tempus, 2004, p. 239-240.16 VERGER Jacques (dir.), Histoire des Universités en France, bibliothèque historique Privat, 1986, p. 333.
17 CONDETTE Jean-François., " Facultés, universitaires et étudiants, une élite culturelle et ses caractéristiques
majeures » HDR, France des XIXe-XXe siècles, Université Paris IV-Sorbonne, 2007.18 CONDETTE Jean-François, La faculté des lettres de Lille de 1887 à 1945, une faculté dans l'histoire, Ville
d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 1999, p. 34-35.19 MAYEUR Françoise, , op. cit., p. 634.
20 WEISZ George, The emergence of Modern University in France 1863-1914, Princeton, Princeton University
Press, 1983.
10ce siècle, dans les cours de sciences de l'éducation qu'il professait à la Sorbonne : bien des
traits et des dénominations restaient hérités du Moyen Âge. Aussi bien, cette mutation
s'inscrit-elle dans une longue durée. Elle n'abolit pas le réseau parallèle des grandes écoles
qui s'est constitué depuis la fin du XVIIIe siècle et demeure encore. Tout au plus modifie-t-elle
l'équilibre entre les deux systèmes concurrents, au bénéfice d'une influence grandissante des
universités nouvelles. Mais avec un bonheur inégal selon les secteurs, lieux et les
disciplines »21. Seules les études à l'échelle locale permettent d'observer la véracité de la
phrase précédente et l'application des réformes républicaines. Ce type de recherche ne s'est
développée qu'à la fin du XXe siècle comme le constate Emmanuelle Picard en 2009 :
" Depuis une quinzaine d'années, c'est une approche plus territorialisée qui domine, avec laprise en compte des logiques régionales, locales, voire micro-locales »22. Jean-François
Condette considère cette échelle d'analyse comme primordiale : " S'il est vrai que nous
connaissons bien l'évolution générale du monde universitaire français par la multiplication
des ouvrages de référence, si les institutions parisiennes et les écoles de prestige ont été
également étudiées, il n'en demeure pas moins que les études de cas restent encore très rares
entrepris par les dirigeants de la Troisième République après 1880 »23. Il fait alors référence
respectivement aux ouvrages majeurs de Jacques Verger24 et Christophe Charle25, puis aux travaux de Jean-François Sirinelli26 27. Pour les " facultés provinciales », il John E. Craig28 pour Strasbourg, de John M. Burney pour Toulouse29, et21 MAYEUR Françoise, " Une réforme réussie de l'enseignement supérieur en France », Histoire de l'éducation,
n°22, mai 1984, p. 16. à propos de l'ouvrage de George Weisz,22 PICARD Emmanuelle, " L'histoire de l'enseignement supérieur français. Pour une approche globale »,
Histoire de l'éducation [en ligne], 122/2009, http://histoire-education.revues.org/1938 ; DOI : 10.4000/histoire-
education.1938.23 CONDETTE J.F., , op. cit., p.11.
24 VERGER Jacques (dir.), Histoire des Universités en France, bibliothèque historique Privat, 1986.
25 CHARLE Christophe, Les professeurs de la Faculté des Lettres de Paris, 1809-1939, Paris, CNRS-INRP, 2
volumes, 1985-1986.26 SIRINELLI Jean-François, Ecole Normale Supérieure : le livre du bicentenaire, Paris, PUF, 1994.
27 TUILIER André, Histoire de l'Université de Paris et de la Sorbonne, Paris, Nouvelle Libraire de France, 2
volumes, 1995.28 CRAIG John E., Scholarship and Nation Building. The University of Strasbourg and Alsatian Society, 1870-
1939, Chicago/Londres, The University of Chicago Press, 1984.
29 BURNEYJohn M., Toulouse et son université. Facultés et étudiants dans la France provinciale du XIXe
siècle, Toulouse/Paris, Presses Universitaires du Mirail/CNRS, 1988. 11celle de Marc Malherbe concernant la faculté de droit de Bordeaux30. La thèse de Jean-
François Condette, dont a été tirée la citation précédente, soutenue en 1997 et publiée deux
supérieur et participe à ce " nouvel intérêt pour les universités et pour leur histoire à partir de
la fin des années 1980 »31 défini par Jean-Noël Luc. En effet, tandis que Marc Malherbe,juriste, travaille sur la faculté de droit de Bordeaux de sa date de fondation en 187032 à 1970 -
thèse éditée en 1996 - Jean-Claude Drouin, alors maître de Montaigne--1993, à Edith Joseph etmoi-même de réaliser un mémoire de maîtrise respectivement sur la faculté des sciences33 et
" la faculté des lettres de Bordeaux de 1896 à 1940 »34.master de recherche puis un doctorat sur ce thème, plusieurs monographies35 ont été publiées.
30 MALHERBE Marc, La Faculté de droit de Bordeaux (1870 1970), Talence, Presses universitaires de
Bordeaux, 1996.
31 LUC J-N, MECHINE S., PICARD E.,
cit. p. 12.32 Les facultés mixtes de médecine et de pharmacie de Bordeaux sont fondées entre 1874 et 1878
33 JOSEPH Edith, La faculté des sciences de Bordeaux sous la IIIe République, les joies et les peines d'une
faculté de province, TER d'histoire contemporaine, Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3, 1993
34 CLAVEL Elsa, La faculté des lettres de Bordeaux (1886-1940), TER d'histoire contemporaine, dir. Jean-
Claude Drouin, Université Michel de Montaigne Bordeaux III, 199335 BARRERA Caroline (dir.), : histoire des étudiants étrangers, coloniaux et français de la
faculté de droit de Toulouse XIXe siècle-1944, Presse du centre universitaire Champollion, Albi, 2007 ;
BAYON-TOLLET Jacqueline et Mathieu Guillaume (éd.), La force de la volonté. Naissance et affirmation d'une
Université : Saint-Etienne 1960-1978-Etienne, 2009 ; BINIZET Brigitte, -2003), Paris, Actes Sud, 2003 ; BISCHOFF Georges,KLEINSCHMAGER Richard, La
nuée bleue, 2010 ; CARMIGNANI Paul. (dir.), L'Université de Perpignan, tradition humaniste et modernité
scientifique de 1350 à 2000, Perpignan, Presses universitaires de Perpignan, 2001 ; CONSTANT Jean Marie,
, Presse universitaire de Rennes, 2007 ; EMPTOZ Gérard dir. Histoire del'Université de Nantes (1460-1993), Presses Universitaires de Rennes, 2002 ; GIRAULT Jacques, LESCURE
Jean-Claude, VADELORGE Loïc (dir.), Paris XIII (1970-2010), Berg International 2012, ; HENWOOD Annie, MICHAUD-FREJAVILLE Françoise, VULLIEZ Charles, Sept cents , Orléans : Conseil général du Loiret, 2006 ; LATOUILLE Jean Jacques, his-200) Entre intention pédagogique et volonté politique, Collection ; POUCET Bruno (dir.), ent supérieur en Picardie (1894-1970), Amiens, Encrage, 2015 ; QUELLIEN Jean, 12bordelaise, Michel de Montaigne, faculté des arts, facultés des lettres, 1441-1999 rédigée par
François Cadilhon, Bernard Lachaise et Jean-Michel Lebigre36. Des travaux sur lesde Poitiers, de Saint-Etienne, de Strasbourg, de Valence sont aussi réalisés. Ainsi Jean-
François Condette peut-il écrire en 2014 : " Si le travail de John M. Burney sur Toulouse et son université au 19e siècle fut longtemps pionnier, les travaux se sont multipliés dans ce champ. Deux récentes publications, 37 dirigé par Joël Dalançon 38 dirigée par Yves Denéchère et Jean-Michel Matz » - Une université
idéale -1939 de Françoise Olivier-Utard39 -, " »40. Pourquoi, dès lors, entreprendre une thèse sur la faculté des lettres de Bordeaux de 1886 à 1968 ? Sept des monographies réalisées portent sur une période très vaste, de la date de naissance - - pour les travaux les plus récents des villes - hormis le cas particulier de Strasbourg - qui une déterminée par Jean-François Condette. La période envisagée 1886-la faculté des lettres de Bordeaux dans le " Palais des Facultés » aux manifestations de " Mai
1968 ité à Bordeaux41, permet de
compléter non seulement les études concernant la mise en place des réformes républicaines à
TOULORGE Dominique, DAVID Serge, Histoire de l'Université de Caen (1432-2012), Caen, Presses
universitaires de Caen, 2012 ; STOSKOPF Nicolas, Université de Haute- université, Strasbourg : La Nuée Bleue, 200536 CADILHON François, LACHAISE Bernard, LEBIGRE Jean-Michel, Histoire d'une université bordelaise :
Michel de Montaigne, facultés des arts, facultés des lettres (1441-1999), Talence, Presses Universitaires de
Bordeaux, 1999.
37 DALANÇON Joël, Le dicti, Poitiers, Geste, 2012
38 DENECHERE Yves et MATZ Jean-Michel (dir.), -âge à nos jours,
Rennes, PUR, 2012
39 OLIVIER-UTARD Françoise, Une université idéale -1939,
presses universitaires de Strasbourg, 2016, 548 p.40 CONDETTE J.-F., " Alma mater, », op.cit., p. 178-179
41 FISCHER Didier, L'histoire des étudiants en France de 1945 à nos jours, Flammarion, 2000, p. 404
13 s 1950 à 1968, les facultés des lettres fontface, selon la formule de Bruno Poucet à une " véritable "révolution du nombre" »42 et les
" les 40 dernières années (1960- une période de transformations rapides, voire brutales, qui entrainent la modification en»43
avec la " transformation morphologique des corps universitaires (étudiants etenseignants) »44. Les " acteurs pluriels »45 du monde universitaire sont ainsi étudiés.
Christophe Charle46, Jean-François Condette47, Boris Noguès, Françoise Huguet, EmmanuellePicard et Claire Lemercier48
objectifs du travail portant sur la faculté des lettres de Bordeaux est de proposer une base pourles enseignants de 1886 à 1940 puis pour les professeurs à partir de la Seconde Guerre
aller au-delà des chiffres ou de la figure du bohème révolté -François Condette49 en tentant de mieuxconnaître les étudiants de la faculté des lettres de Bordeaux. Julien Bonnecase au début des
la construction du " Palais des Facultés » cours des Fossés à Bordeaux et du campus comme
la vie universitaire qui peuvent être incarnés par les maires de Bordeaux Alfred Daney ou42 POUCET Bruno (dir.), -1970), Amiens, Encrage,
2015, p. p. 162.
43 LUC J-N, MECHINE S., PICARD E.,
cit., p. 2144 Ibid.
45 CONDETTE J.-F., " Alma mater, », op.cit., p. 182
46 CHARLE Christophe, Les Professeurs de la faculté des lettres de Paris, dictionnaire biographique, volume 1
(1809-1908), Paris, Editions du CNRS-INRP, 1985, 182 p. ; Les Professeurs de la faculté des lettres de Paris,
dictionnaire biographique, volume 2 (1909-1939), Paris, Editions du CNRS-INRP, 1986, 218 p.47 CONDETTE J.-F., Les lettrés de la République, Les enseignants de la faculté des lettres de Douai puis Lille
sous la Troisième République (1870-1940) Dictionnaire biographique, Université de Lille III, 2006, 238 p.
48 Un travail collectif important de prosopographie des enseignants des facultés des lettres et des sciences de
province (1808-1880) est lancé Picard et Claire Lemercier http://facultes19.ish-lyon.cnrs.fr/49 CONDETTE J.-F., " Alma mater, », op.cit., p. 185
14 encore Jacques Chaban Delmas. Les " territoires universitaires »50 à explorer sont multiples. est incontournable à la fin du XIXe siècle, la " science socialede Bordeaux comme Gaston Richard, la " géographie coloniale » fut aussi privilégiée à
re Colette ZSingaravélou51
-mer ; autre " territoire », le domaine despublications, et pour donner cette-fois-ci un exemple de la fin de la période étudiée, la
monumentale Histoire de Bordeaux sous la direction de Charles Higounet est inédite dans sontemps. Le " Palais des Facultés » fut aussi marqué par les engagements du siècle, le combat
professeur Théodore Ruyssen, acteur des guerres en devenant le siège des ministères au début
des deux conflits mondiaux. Ceprécisément la faculté des lettres de Bordeaux de la mise en place des grandes réformes
républicaines avec la création en 1877 des bourses de licence et des maîtrises de conférences
aux grands bouleversements du second vingtième siècle, massification et diversification des aux -elle en tant que faculté provinciale dans les changements fondamentaux que connaît ? Par quels acteurs, réalisations, la faculté des lettres de Bordeaux se singularise-t-elledes premiers " Palais des Facultés » construit en France se développe un véritable cursus
universitaire initié par les républicains avec des enseignements de plus en en plus nombreuxet parfois innovants (première partie). Ceux qui font vivre le " Palais des Facultés »,
enseignants et étudiants présentent chacun des caractéristiques de " corps », mais gagnent en
Bordeaux dans son environnement et son temps se traduit par la participation plus ou moins prononcée aux grands débats et enjeux nationaux et une implication régionale et internationale indéniables (troisième partie). Le commentaire suivant de Thérèse Charmasson " les sources de l'histoire de l'enseignement constituent un ensemble très important comportant des documents de nature et de statuts très50 Ibid., p. 189
51 SINGARAVELOU Pierre, -XXe
siècle, Paris, Belin, 2008, 288 p. 15divers, conservés dans des lieux différents suivant leurs modes de production et de
collecte »52 s'adapte tout à fait aux matériaux utilisés pour tenter de construire une histoire de
la faculté des lettres de Bordeaux de 1886 à 1968. Et les deux difficultés auxquelles a été
confrontée Françoise Olivier-Utard -deux-guerres ont été bien présentes : " souvent incomplètes et qui taiayant abouti aux prises de décisions. On peut y suppléer partiellement par les souvenirs écrits
ou oraux des survivants, mais comme tout souvenir, ceux-ci sont biaisés point aen prise directe avec les évènements politiques, économiques et sociaux. On sait bien
pourtant que ceux-ci influent sur elle et sur le comportement de ses acteurs, enseignants etétudiants. Mais cela, souvent se ne voit que dans des évènements extra-universitaires,
manifestations, pétitions, articles de journaux. Il est difficile de savoir à quel point
- »53. Nos recherches se sont avant tout appuyées sur des sources locales. Les Archives départementales de la Gironde - série T - et municipales de Bordeaux - séries R et M - sont riches sur les institutionsuniversitaires. Ont aussi été consultées pour les premières des archives de la série M
e la période de recherche, les Archives départementales de la Gironde etles Archives municipales de Bordeaux ont déménagé. Enfin, la période antérieure à la
Bordeaux Montaigne ont pu être en partie observés : parmi eux, 10529 dossiers54des étudiants. Leur exploitation est inédite. Jean-François Condette souligne, en effet, le
caractère prometteur pour un historien d'un tel vivier en faisant référence aux versements réalisés aux Archives départementales du Nord en 2010 : " Divers versements de registres oude fiches d'inscription permettent d'espérer des recherches sur les caractéristiques sociales et
professionnelles des étudiants des XIXe et XXe siècles. L'Université de Lille 3 a ainsi versé
aux Archives départementales du Nord, en 2010, de nombreuses fiches individuelles des peut faire de ces données pour une meilleure connaissance du public étudiant d'une faculté52 CHARMASSON Thérèse, op.cit., p. 156
53 OLIVIER-UTARD F., op. cit., p. 6
54 Annexe 65 Synthèse des informations exploitées dans les dossiers étudiants.
16des lettres de province sur la longue durée et dans la mesure relative du processus de
démocratisation et de féminisation. Près de 6200 fiches avec des informations similaires
avaient été versées en 2006 couvrant la période 1931 1967, un échantillonnage ayant été fait.
»55.
taigne a permis de retrouver ces dossiers - la formule de Jean-François Condette qui évoque " "Les catacombes manuscrites"56 des universités septentrionales : archives en souffrance mais archives »57" - elle a aussi entraîné des modifications. Les dynamisme de Mauricette Laprie. Elles ont permis de travailler sur des sources postérieures à la Seconde Guerre mondiale essentiellement les procès-Bordeaux. Certaines sources de la sous-série F17 des Archives nationales ont été aussi
" éparpillées longue durée ou elles sont incomplètes pour certaines périodes. Et la confrontation avec lephénomène décrit par Jean-François Condette a été donc récurrente : " Si les sources
58 semble se raréfier ensuite pour qui
ogre historien se retrouve alors mis en difficulté dans la recherche de sa nourriture documentaire. Une situation paradoxale se crée. Alors que lesinstitutions universitaires connaissent un développement accéléré par la massification de
leurs effectifs et la complexification de leurs structures internes, alors que se met en place unegéographie universitaire marquée par une atomisation en cellules multiples liée à la
multiplication des universités sur le territoire, on perçoit une forme évidente de désintérêt
»59. Pour tempérer et enrichir quelques
avec des enseignants qui étaient assistants ou maîtres assistants de la faculté des lettres de
à envisager. Le témoignage est postéri
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