[PDF] Lorigine de la vérité » selon Maurice Merleau-Ponty dans Le Visi





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Le visible et linvisible

Maurice Merleau-Ponty est mort le 3 mai 1961. Dans ses papiers se trouvait notamment un manuscrit contenant la première partie.



LE SENS

DANS <t LE VISIBLE. ET L'INVISIBLE rr par Marc Richir. utcoNeuE lit ou relit



The Visible and the Invisible

Originally published in French under the title Le Visible et l'invisible. Maurice Merleau-Ponty and such was his personality



Autour de Merleau-Ponty : Deux lectures de son oeuvre / Geraets

est celui qui est intervenu entre la PP et Le visible et l'invisible. — de sorte que l'attitude philosophique assumée par Merleau-. Ponty en 1939 n'en est 



Lorigine de la vérité » selon Maurice Merleau-Ponty dans Le Visi

Merleau-Ponty dans les fragments rédigés du Visible et l'Invisible cite par deux fois cette même phrase de Claudel. Elle en cerne la radicalité.



Centre

Merleau-Ponty Le visible et l'invisible



La chair du monde vue par Luce Irigaray et Judith Butler : portée

RÉSUMÉ : Dans Le visible et l'invisible œuvre inachevée



La profondeur au coeur de Loeil et lesprit

inhérence au monde et elle nous serait rendue visible par l'expérience du peintre. l'invisible Merleau-Ponty a d'abord opposé à l'empirisme la notion.



Doctorat en Philosophie mention Esthétique Université Jean Moulin

À l'instar d'une telle conception de la vision la philosophie de Merleau-Ponty s'achemine vers. 16 Le visible et l'invisible



La texture charnelle des idées – Ambiguïté et retour chez Proust et

La référence à Proust est au cœur de la pensée de Merleau-Ponty. Dans les dernières pages du Visible et l'invisible il affirme ainsi que « personne n'a été 



The Visible and the Invisible - Monoskop

Originally published in French under the title Le Visible et l'invisible Copyright © 1964 by Editions Gallimard Paris English translation copyright © 1968 by Northwestern University Press First printing 1968 All rights reserved Printed in the United States of America 15 14 13 12 11 ISBN-13: 978-0-8101-0457-0 isbn-io: 0-8101-0457-1



Monoskop

Monoskop

Where is le Visible et l'invisible published?

Northwestern University Press www.nupress.northwestern.edu Originally published in French under the title Le Visible et l'invisible. Copyright © 1964 by Editions Gallimard, Paris.

How does Merleau-Ponty define the sensible thing?

Merleau-Ponty, defining the thing as a “field being” and as a dimensional fact, unified with the unity of a style, seeks to exhibit transcendence as the manner of being of what becomes visible.10 The sensible thing is not inthe here and inthe now, but it is not intemporal and aspatial either, an ideality.

What is Merleau-Ponty's Gestalt?

In his first work Merleau-Ponty had brought forward the notion of structure, of Gestalt,as a third notion between facticity and ideality, to name the manner of being proper to the sensible thing. But what, positively, is the Gestalt?

What is the best presentation of Merleau-Ponty's ontology?

The Visible and the Invisible The manuscript and working notes published posthumously as The Visible and the Invisible (1964 V&I), extracted from a larger work underway at the time of Merleau-Ponty’s death, is considered by many to be the best presentation of his later ontology.

Lorigine de la vérité » selon Maurice Merleau-Ponty dans Le Visi

1" L'origine de la vérité » selon Maurice Merleau-Ponty dans Le Visi-ble et l'Invisible.

Franck Lelièvre

Lycée Charles de Gaulle, Caen

"Le schizophrène et le philosophe butent sur les pa- radoxes de l'existence et l'un et l'autre consument leurs for- ces à s'en étonner, ils échouent si l'on veut, l'un et l'autre, à récupérer complètement le monde. Mais pas au même point. L'échec du schizophrène est subi, et ne se fait connaître que par quelques phrases énigmatiques. Ce qu'on appelle l'échec du philosophe laisse derrière lui tout un sillage d'actes d'ex- pression qui nous font ressaisir notre condition"

1." 'De moment à autre, un homme redresse la tête, renifle, écoute, considère, re-

connaît sa position : il pense, il soupire et tirant sa montre de la poche logée contre sa côte,

regarde l'heure. Où suis-je ? et Quelle heure est-il ? Telle est de nous au monde la questioninépuisable'. Inépuisable, parce que l'heure et le lieu changent sans cesse, mais surtout parce

que la question qui surgit là n'est pas, au fond, de savoir en quel lieu d'un espace pris comme donné, à quelle heure d'un temps pris comme donné, nous en sommes, mais d'abord quelle est cette attache indestructible de nous aux heures et aux lieux »

2. Pour essayer de faire saisir àson lecteur l'étrange élément dans lequel il lui faut progresser et qu'il nomme l'interrogation,Merleau-Ponty, dans les fragments rédigés du Visible et l'Invisible cite par deux fois cettemême phrase de Claudel. Elle en cerne la radicalité.

S'orienter dans le monde est en effet un acte primordial, irréfléchi, que seule la

folie ou l'angoisse défait. Espace et temps, ou plutôt spatialité et temporalité, sont des dimen-

sions premières qui échappent à la réflexion. Si la chose n'acquiert sa réalité qu'à condition de

pouvoir être datée et située, cette condition déborde la stricte raison. Le temps ne peut être

connu que par un être dont le coeur bat et qui porte en lui sa mémoire. L'espace ne se décou-

vre vraiment qu'à la fatigue du pas qui voit l'horizon sans cesse reculer. Pour les déterminer, il

nous faut ces repères que chaque civilisation élabore différemment mais qui constituent pour

chacun des dimensions primordiales. S'interroger sur ces attaches, c'est pénétrer dans une zone claire-obscure et vouloir saisir un savoir que son évidence protège. 1

La prose du monde, p. 146-147.2

Le visible, p. 161-162 et 140. Citation de Claudel, tirée de Art Poétique. Poésies Gallimard, Paris, 1984, p. 36.

2Telle était l'ambition de l'oeuvre ultime et interrompue par la mort, qui fut publiée

par Claude Lefort sous le titre Le visible et l'invisible et qui faillit longtemps s'intituler : L'ori-gine de la vérité

3. Nous voudrions, en prenant pour thème ce premier titre, proposer quelquesjalons pour s'orienter dans cette oeuvre dense et difficile.

4I. La nécessité d'une réforme de l'idée de vérité. Présentation de l'entreprise.

"Il n'est pas une idée, pas une essence qui ne tienne à un domaine d'histoire et de géographie"

5. Ami de Jacques Lacan et de Claude Lévi-Strauss qui lui dédicacera, en hom-mage posthume, La pensée sauvage, lecteur attentif des psychologues et des linguistes, Mau-rice Merleau-Ponty est sensible à la question qu'ils posent quant aux rapports du sujet humain

et de la vérité. Si aucune pensée ne peut se détacher du contexte historique et intime, des

structures multiples, linguistiques et sociales dans lesquelles elle s'inscrit, principalement à

son insu, est-il encore possible de parler de vérité ? Oui, mais à condition que celui qui scrute

les moeurs, la langue ou la folie de l'autre prenne aussi en compte sa propre subjectivité et la présence indirecte en lui-même, latente mais constante, de ses propres coutumes, de sa propre langue ou de sa propre folie. C'est, sans doute à ce prix, que sa recherche gagne en rigueur

6.Or, à la suite de Husserl, Merleau-Ponty souligne que les sciences exactes sont confrontées à

une difficulté analogue. Elles aussi, doivent renoncer à l'idéal du spectateur absolu et désint-

éressé. Le théorème de Pythagore reste valide mais l'espace d'Euclide n'est plus "cet être par-

fait en son genre [...] que la pensée survole sans point de vue et qu'elle reporte tout entier surtrois axes rectangulaires"

7. Qu'il soit ou non euclidien, il n'y a pas d'espace en soi ou absoluqui corresponde à la nature des choses, mais plutôt différentes métriques, qui permettent de

calculer et d'intégrer plus ou moins adéquatement les paramètres physiques. Ce sont des outils

pour une pensée déjà impliquée dans le monde. L'impossibilité du programme formaliste de

3

Sens et non-sens, p. 165 : "Il y aurait évidemment lieu de décrire le passage de la foi perceptive à la vérité ex-plicite telle qu'on la rencontre au niveau du langage, du concept, et du monde culturel. Nous comptons le faire

dans un travail consacré à l'origine de la vérité". (Note d'un texte publié en 1947). De même ce titre est expliquédans sa lettre de candidature au collège de France. (Un inédit de Maurice Merleau-Ponty, R.M.M, p. 406). "Lapensée la plus formelle se réfère toujours à quelque situation mentale, qualitativement définie. (...) En attendant

de traiter plus complètement ce problème dans l'ouvrage que nous préparons sur l'origine de la vérité...". (Cettelettre date de 1951).

4

Cet article est le fruit d'un travail dirigé, il y a quelque temps, par Mme Politis à Paris I. Je la remercie de saprécieuse attention et de son secours.

5

Le visible, p. 154.6

Par exemple le célèbre texte où Claude Lévi-Strauss fait de Jean-Jacques Rousseau le fondateur des sciencesde l'homme. " Chaque fois qu'il est sur le terrain, l'ethnologue se voit livré à un monde où tout lui est étranger,

souvent hostile. Il n'a que ce moi, dont il dispose encore, pour lui permettre de survivre et de faire sa recherche ;

mais un moi physiquement et moralement meurtri par la fatigue, la faim, l'inconfort, le heurt des habitudes ac-

quises, le surgissement de préjugés dont il n'avait pas le soupçon ; et qui se découvre lui-même, dans cette

conjoncture étrange, perclus et estropié par tous les cahots d'une histoire personnelle responsable au départ de sa

vocation, mais qui, de plus, affectera désormais son cours. Dans l'expérience ethnographique, par conséquent,

l'observateur se saisit comme son propre instrument d'observation [...] Chaque carrière ethnographique trouve

son principe dans des " confessions » écrites ou inavouée ». Anthropologie structurale deux, p. 47,48. Al'opposé, on peut noter la critique du philosophe au sociologue objectiviste : " Lui même qui parle ainsi, d'oùparle-t-il ? » Signes, Le philosophe et le sociologue, p.. 137.7

L'oeil et l'esprit, p. 48. Il s'agit de la conception cartésienne de l'espace (c'est nous qui soulignons).

3Hilbert rappelle que " la pensée la plus formelle se réfère toujours à quelque situation mentale

qualitativement définie, dont elle n'extrait le sens qu'en s'appuyant sur la configuration du problème »

8 La Physique de Heisenberg et d'Einstein semble obliger les savants, et de façonspectaculaire, à renoncer à la position de kosmothéoros

9 . C'était encore celle de Képler et deLaplace. A présent, l'observateur est, en quelque sorte, dans l'équation elle-même. La science

ne peut plus être "une vue d'univers, (elle) n'est que la pratique méthodique qui permet de

relier l'une à l'autre des vues qui sont toutes perspectives"10. Ou encore, sur un autre plan, lacrise des fondements qui a bouleversé la géométrie et les mathématiques, à la fin du XIX°

siècle, n'a pas réduit les Eléments d'Euclide à n'être qu'une date dans un passé aboli, elle en arévélé certains horizons cachés. "Nous n'avons pas affaire à une vérité hors du temps, mais à

une reprise d'un temps par un autre temps"

11.C'est donc la notion même de vérité qu'il faut réviser si l'on veut pouvoir rendre

compte de sa situation totale. "Si l'histoire nous enveloppe tous, écrit-il Merleau-Ponty en

1951, c'est à nous de comprendre que ce que nous pouvons avoir de vérité ne s'obtient pas

contre l'inhérence historique mais par elle. Superficiellement pensée, elle détruit toute vérité,

pensée radicalement, elle fonde une nouvelle idée de la vérité"12.Telle aurait dû être la problématique du Visible et l'Invisible. Elle se présentaitcomme la prise en compte et la résolution de l'aporie rencontrée par La phénoménologie de laperception. Si le livre de 1945 annonce bien son intention d'examiner à partir de la phénomé-nologie de la perception la "contribution qu'[elle] apporte à notre idée du vrai"8 il méconnaîtles difficultés de l'entreprise. "Sa description du monde du silence repose entièrement sur les

vertus de la parole"

13. Le philosophe reste ce spectateur du monde, le sujet a-cosmique, quicroit pouvoir survoler son objet et oublier son corps de chair et de paroles. Le présupposé de

ce travail reste celui de toute philosophie de la conscience. Celle-ci est la "source absolue"

14.Par exemple, il n'y a pas d'indication d'une genèse de la réflexion à partir de et dans le sensi-ble. Les réflexions de la Structure du comportement sur les liens de la nature et de l'esprit, dela FusiV et du LogoV semblent extérieures au propos. Elles vont être rapidement reprises parl'auteur. Relier la vérité à notre insertion dans l'histoire et dans un lieu de l'espace nécessite

une réforme de la pensée dont progressivement l'auteur, dans les années 50, prend la mesure 8

Un inédit de Maurice Merleau-Ponty, R.M.M. p. 405 Repris dans Parcours deux, p. 44. Voir aussi l'algorithmeet le mystère du langage, chap. 4 de La Prose du Monde, p. 161 et sq.9

Le visible, p. 32. Voir les explications sur ce terme de M. Jean Deprun. Merleau-Ponty, le philosophe et sonlangage. Recherche sur la philosophie du langage, n° 15, Paris, 1993, p. 147.10

Le visible, p. 32 (c'est nous qui soulignons).11

Primat, p. 57.12

Signes, p. 137.13

Le visible, p. 233.14

Phénoménologie, avant-propos, p. III.

4et dont témoignent les cours du Collège de France et, sur un autre mode, les nombreux textes

sur la peinture comme l'intérêt porté à la notion d'expression.15.Avec le Visible et l'Invisible tout change et, comme son titre l'indique, le chevau-chement des deux ordres et les rapports de la nature et de l'esprit, de la chair et de la pensée

ou de l'irréfléchi et de la réflexion, du sensible et du dicible viennent au centre des préoccu-

pations. Ainsi lorsque, s'opposant déjà à l'attitude de la philosophie analytique anglo- saxonne

16, il écrit que " c'est l'erreur des philosophie sémantiques de fermer le langagecomme s'il ne parlait que de soi : il ne vit que du silence ; tout ce que nous jetons aux autres a

germé dans ce grand pays muet qui ne nous quitte pas »

17 l'auteur ne cherche plus à renvoyerla parole à un préalable tel que le geste et le corps propre. Au contraire, il s'installe au coeur

de la tension entre un dedans et un dehors, le référent et le signe, le sens et la phrase qui cons-

titue la langage en acte Il rappelle l'extériorité dont il est inséparable. Il marque sa nécessité

pour accéder à cette extériorité. "Le sensible est, comme la vie, trésor plein de choses à dire

pour celui qui est philosophe (c'est à dire écrivain)"18. En témoigne non seulement son propretravail d'écriture mais son goût pour Proust et Claude Simon ou Cézanne et Renoir ou Matisse

ces poètes de la sensation. Puis, il ajoute aussitôt " la vision même, la pensée même sont, a-t-

on dit, " structurée comme un langage », sont articulation avant la lettre apparition de quelquechose là où il n'y avait rien ou autre chose ». Autrement dit, la négativité, le travail de la diff-

érenciation et de la séparation ne sont plus le seul privilège du discours et de la pensée. Ils

sont déjà présents dans le sensible. Ainsi, la profondeur est qui faite de cette énigme qui fait"que je vois les choses chacune à leur place précisément parce qu'elles s'éclipsent l'une l'autre,

[...] rivales devant mon regard précisément parce qu'elles sont chacune en son lieu"

19 et lalatence, l'opacité d'un imperçu dans le perçu qui sont la condition de la présence visible des

choses. Ou, "perpétuelle prégnance, perpétuelle parturition"quotesdbs_dbs2.pdfusesText_2
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