[PDF] Les interruptions volontaires de grossesse en Île-de-France impact

View - Download Les interruptions volontaires de grossesse en Île-de-France impact

Previous PDF

Next PDF

FOCUS SANTÉ EN ÎLE

-DE-FRANCE | MARS 2022

LES INTERRUPTIONS VOLONTAIRES

DE GROSSESSE EN ÎLE-DE-FRANCE

IMPACT DE LA CRISE SANITAIRE DE 2020L"année 2020 a été marquée par la survenue de la pandémie du

SARS -CoV2 dont les mesures de gestion ont fortement perturbé l"organisation de la société en général et particulièrement l"organisation du système de soins. Ce Focus fait un point sur l"évolution des indicateurs d"interruption volontaire de grossesse (IVG) en Île -de-France. La crise sanitaire, particulièrement le premier confinement, a entrainé une baisse du nombre de grossesse (désirées ou non) se traduisant par un recul de recours à l"IVG et une baisse de natalité en 2020. L"année 2020 est marquée par une baisse du taux de recours à l"IVG (16,3 IVG pour 1 000 femmes de 15-49 ans), une baisse qui survient après plus de cinq années d"augmentation progressive. Ce recul (- 5,6 % par rapport à 2019) a été observé à partir du deuxième trimestre de l"année. Il concernait plus particulièrement les IVG réalisées à l"hôpital et les IVG des mineu res. En 2020, la proportion d"IVG médicamenteuses, d"IVG instrumentales sous anesthésie locale a augmenté par rapport à 2019. De la même façon, la proportion d"IVG au-delà de 12 semaines de grossesse (moins élevée en 2020 qu"en 2019) est en diminution constante. Enfin, la proportion des IVG prises en charge par les sages-femmes progresse régulièrement depuis 2018. Auteures : Bobette Matulonga Diakiese et Valérie Féron Directrice de publication : Isabelle Grémy SOMMAIRE

2 Introduction

3 Un peu moins d'IVG

en 2020

6 Moins d'IVG de

12 semaines d'aménorrhée et plus

7 Méthodes de prise en

charge

8 Âge des

Franciliennes ayant

eu recours à une IVG 11

Encore plus de

professionnels libéraux pratiquant des IVG en 2020 12

Sept femmes sur dix ont recours à l'IVG

dans leur département de résidence en 2020 13 C onc l us i on 14

Références

15 Quelques éléments de méthodologieORS . C. Vincelet ORS - FOCUS SANTÉ EN ÎLE-DE-FRANCE - 2 - Les interruptions volontaires de grossesse en 2020

Introduction

L'année

2020 a été marquée par la survenue de la pandémie du SARS-CoV2

dont les mesures de gestion ont fortement perturbé l'organisation de notre so- ciété en général et particulièrement l'organisation de notre système de soins.

Afin de

freiner la propagation du virus et de limiter la saturation des hôpitaux, un confinement des populations a été mis en place en France du 17 mars au 10 mai 2020
puis du 28 octobre au 15 décembre de la même année. L'année 2020 a

été marquée par une

baisse de fréquentation d'établissements de santé pour les motifs autres que la Covid -19, en particulier pendant le premier confinement 1, 2 . Cette baisse de fréquentation d'hôpitaux était aussi en partie liée à la peur de se faire contaminer à l'hôpital. Ainsi, hormis la morbi-mortalité liée au virus lui-même, les conséquences de la pandémie sur les autres indicateurs de santé sont multiples [3]. Elles se traduisent en termes de report ou de renoncement des autres soins, de l'augmentation de morbidité autres causes, de perte de chance, de réduction de dépistage etc. Pour prendre en compte les difficultés d'accès aux soins hospitaliers pour les actes d'orthogénie en période de crise sanitaire, les arrêtés gouvernementaux du 23 mars, du 14 avril et du 7 novembre 2020 avaient mis en place des me- sures telle s que la prolongation du délai de prise en charge d'IVG en médecine de ville et la possibilité d'IVG médicamenteuses en téléconsultation [4]. Cependant, les mesures de confinement imposées en 2020, avec comme pro- bable corolaire la réduction des relations interpersonnelles (pour les personnes ne résidant sous le même toit), ont probablement réduit la survenue de gros- sesses non prévues et/ou non désirées, qui constituent le s motifs principaux d'interruption volontaire de grossesse (IVG). Les données nationales (analysées par la Drees) montrent une réduction de 4 % du nombre d'IVG en France en

2020 [5]. Aussi, une analyse plus fine de données franciliennes s'est avérée

nécessaire en raison de la particularité de la région Île-de-France. En effet la région francilienne a été la plus touchée par la pandémie (plus forte incidence, plus forte mortalité, plus de saturation des hôpitaux, etc.) [6-9]. Et l'Île-de-France est également une des régions où l'on compte le plus d'IVG (deuxième après la

Provence

-Alpes-Côte-d'Azur) ; près d'une IVG de la France métropolitaine sur quatre est pratiquée auprès d'une Francilienne [5, 10]. L'Observatoire régional de santé Île-de-France produit en routine des indica- teurs relatifs au recours aux IVG dans la région (indicateurs relatifs à l'offre de soins, au recours à l'IVG et ratio naissances/IVG). Et le présent Focus fait un point sur les indicateurs de l'IVG pour l'année 2020 en les comparant aux indi- cateurs d'avant la crise sanitaire. L'année 2020 étant marquée par deux pé- riodes de confinement dont un très strict du 17 mars au 10 mai 2020, ce Focus analyse également les données 2020 par trimestre afin de faire ressortir les pos- sibles effets liés pa rticulièrement aux confinements. Il s'agit d'une analyse des données des femmes résidant en Île-de-France (données domiciliées) quel que soit le département de réalisation de l'IVG à partir du Système national de don- nés de santé (SNDS). Il s'agit des données de remboursement de soins par l' Assurance maladie. Les éléments de méthodologie de ce travail sont repris à la fin du document. ORS - FOCUS SANTÉ EN ÎLE-DE-FRANCE - 3 - Les interruptions volontaires de grossesse en 2020

Un peu moins d"IVG en 2020

Une baisse du nombre d"IVG dans la

région en 2020 En 2020, on a dénombré 50 615 IVG chez les rési- dentes d'Île -de-France, soit une baisse de 5,6 % par rapport à 2019 (53

601 IVG), une baisse qui survient

après cinq années consécutives d'augmentation du nombre des IVG dans la région (Figure 1). Les don- nées nationales montrent également une réduction de 4 % du nombre total d'IVG entre 2019 et 2020 [5].

L'analyse

en fonction de la structure où ont été ef- fectuées les IVG, montre par ailleurs que la baisse observée en 2020 ne concerne que les IVG réalisées en établissements de santé . Le nombre d'IVG réali- sées en médecine de ville n'a pas significativement

évolué entre 2019 et 2020

Une réduction du nombre des IVG plus

importante chez les Parisiennes Comme pour les années précédant la crise sanitaire, en 2020, le nombre d'IVG est plus important chez les résidentes de Paris et de la Seine -Saint-Denis. Com- paré au nombre moyen d'IVG en 2018 et 2019, on observe une réduction plus marquée du nombre d'IVG pour les femmes domiciliées à Paris en 2020 (-10 %) (Figure 2) et la plus faible réduction chez les résidentes de la Seine -et-Marne (-0,8 %).

Une réduction

du nombre d'IVG plus marquée au 2

ème trimestre 2020

La plus forte baisse du nombre des IVG observée au deuxième trimestre de l'année 2020 suggère l'effet du premier confinement débuté en mars. On peut voir sur la figure 3 qu'en Île-de-France, le nombre de recours à l'IVG est légèrement plus important au pre- mier trimestre 2020 comparé au nombre observé à la même période en 2018/2019, et baisse au deu- xième trimestre (12 % en moins au niveau régional).

Si on la compare à la moyenne annuelle des IVG

franciliennes des cinq dernières années, la baisse du nombre des IVG en 2020 est de 2,6 %

Nous avons ensuite

analysé pour chaque départe- ment francilien la variation trimestrielle du nombre d'IVG (Tableau 1) en le comparant a vec le nombre moyen d'IVG de 2018/2019 (moyenne des deux an- nées) (Tableau 1). Cette analyse montre qu'au pre- mier trimestre 2020 la tendance à l'augmentation ob- servée depuis cinq ans semblait bien amorcée dans tous les départements, sauf à Paris, et que c'est au deuxième trimestre que le recul de recours à l'IVG est visible dans tous les départements mais à des Figure 1. Évolution du nombre d'IVG, entre 2016 et 2020, chez les femmes résidant en Île -de-France* en fonction de la structure de recours (médecine de ville vs hôpital) *IVG des femmes résidant en Île-de-France quel que soit le lieu de réalisation.

Source

: SNDS, exploitation ORS IDF Figure 2. Évolution du nombre des IVG* en 2020 comparée à la moyenne

2018/2019 par département de résidence de la

femme quel que soit le lieu de réalisation de l'IVG IVG domiciliées quel que soit le département de réalisation Figure 3. Recours mensuel à l'IVG pour les Franciliennes : comparaison 2018 , 2019 et 2020

Source

quotesdbs_dbs23.pdfusesText_29

[PDF] Que faire après une licence AES 2015

[PDF] retirer aps - Auber sans la Peur

[PDF] Étudiants étrangers Facilitez vos démarches, - La préfecture de Police

[PDF] APSA choisies par les académies pour le CRPE 2016 - Le SNEP

[PDF] I PRESENTATION DE L 'APSA DANSE La danse est une activité d

[PDF] EPS ? l École primaire - Académie de Nancy-Metz

[PDF] règle règle d installation d installation - Marodie

[PDF] 4 pages Nouvelles épreuves de bac - Apses

[PDF] APSF Rapport Annuel 2016

[PDF] Avignon Apt - Luberon coté sud

[PDF] Aptitudes professionnelle ou compétences non techniques

[PDF] COMPÉTENCES PERSONNELLES

[PDF] les aptitudes professionnelles - Dawson College

[PDF] MANAGEMENTUL RESURSELOR UMANE

[PDF] A quoi servent les aqueducs? - Collège du Vizac GUIPAVAS