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LIENS Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 122. 4 Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10 EXCLU

DUPRÊTTHESE

pour obtenir le grade de

DOCTEUR

EN HISTOIRE DE L'UNIVERSITE PAUL VERLAINE- METZ

présentée et soutenue publiquentent par

Christian

MEROT le 5 février 2009
LES

ASSOCIATIONS D'OFFICIERS ET DE SOUS-OFFICIERS DE

RESBRVE

EN MOSELLE DE 1962 A NOS JOURS :

montée en puissance, stratégieo image et perte d'audience

Directeur

de thèse : Professeur François COCHET, Paul Veriaine - Metz JURY

Professeur

olivier WIEVIORKA, ENS Cachan (rapporteur)

Professeur

Olivier FORCADE, Paris IV- Sorbonne (rapporteur)

Lieutenant-colonel

Rémy PORTE, Docteur en Histoire, ORSEM, Ecole Militaire, Paris (rapporteur extérieur)

Professeur

Olivier DARD, Paul Verlaine, MetzUNIVERSITE

PAUL VERLAINE _ METZ

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Remerciements

Je tiens ù remercier mon Directeur de thèse, François Cochet, pour ses conseils avisés et l,ensemble des Archives publiques nationales, celles du département de la Moselle et des Municipalités, mais aussi privées, comme |'UNOR et la FNASOR, qui m'ont ouvert chaleureusement et SanS aucune restriction leur documentation' Je tiens aussi ù souligner durant ces trois années, la disponibilité, la patience et l,implication personnelle des témoins et des acteurs qui m'ont apporté leur aide et leur expZrience associative. Je les en remercie très sincèrement particulièrement, j'adresse mes remerciements amicauJc au Chef de Bataillon Jean

Eyermann(H),

pourcon oid" précieuse et sa longue expérience nationale et régionale dans ce domaine réservé.

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Cote

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Avant-propos

Avant d'entamer plus précisément notre étude, une présentation succincte des lignes de problématiques paraît essentielle pour aborder encore ce thème peu étudié jusqu'à présent.

L'histoire

des Amicales et des Associations d'officiers et de sous-officiers de réserve est un champ d'action encore inexploré et inconnu pour diverses raisons. Cela veut dire qu'avant de comprendre l'histoire du monde associatif de la réserve militaire, il est d'abord essentiel de maîtriser I'ensemble du fonctionnement de l'armée d'active, puis de la réserve militaire, ses cadres avec leur état d'esprit, leur motivation, leur idéal et leur sens du devoir qui va perdurer toute une vie durant dans cet engagement associatif. En cela, ce sujet de recherche s'inscrit bien dans une approche d'histoire culturelle et dans des pratiques de la sociologie militaire. Leur existence et leur prospérité n'ont existé que grâce à la conscription. La suspension progressive du Service National aprécédé de quelques années la dislocation inéluctable de celles-ci dans leur forme initiale et reflète aujourd'hui leur survie actuelle.

Car c'est dans

ce vivier de la conscription que ces organismes associatifs ont puisé leurs adhérents et leurs dirigeants pour des décennies.

Dans cet

esprit, 1'auteur, lui-même sous-officier de réserve affecté en mobilisation de 1979 ù 1996, puis Président de I'Association des Sous-officiers de

Réserve

de Metz (ASOR) de 1993 à 2007, a pu bénéficier de témoignages inédits d'acteurs anonyrnes, de responsables locaux, mais aussi de sa propre expérience de réserviste sur le terrain, puis de dirigeant pour tenter d'explorer avec honnêteté, sérénité et recul, mais toutefois sans concession, ce monde mal connu de ces Associations.

Introduction

Qui aujourd'hui connaît ou a entendu parler d'une Amicale ou d'une Association d'officiers (OR) ou de sous-officiers de réserve (SOR) ? Peu de monde en réalité, à part les initiés eux-mêmes et peut-être seulement une infime parlie des cadres de I'armée d'active ; lesquels pourtant sont amenés dans certaines circonstances à les côtoyer et travailler ensemble dans le rôle qui leur a été attribué par le ministère de la Défense.

Pourquoi

entreprendre une étude sur ces Amicales ou ces Associations ? En effet, il s'agit de comprendre comment celles-ci se créent et naissent, géographiquement, politiquement et culturellement. Quelle est aussi la motivation de leurs membres, leur idéologie par rapport à cet engagement qui s'échelonnera durant toute leur vie professionnelle et même au delà pour la plupart d'entre eux ? Quels objectifs recherchent-ils ? Peut-être une reconnaissance individuelle ponctuée par une décoration, ou une distinction nationale; peut-être une volonté de servir autrement et différemment leur pays, en s'engageant dans ce monde associatif, pour un idéal ou une cause humanitaire, sociale ou autre ? C'est précisément au travers de tous ces paramètres que se révèle tout I'intérêt de notre recherche.

Pour bien

comprendre I'existence de ces Amicales et de ces Associations, mais aussi le vivier dans lequel elles ont puisé leurs membres durant des décennies, il est nécessaire de remonter dans le temps et expliquer en amont l'origine de la conscription dans l'armée française. En effet, cette institution a basé toute son ossature sur le principe de la participation du citoyen à sa défense. De la loi Jourdan en 1799 à la mise en place de la professionnalisation de nos armées en 1996,la conscription a été le fondement de

I'organisation

militaire de notre pays. A partir de 1889, tout citoyen français de sexe masculin, apte physiquement, doit personnellement accomplir le Service Militaire dans

1'armée d'active ou

I'armée territoriale et leurs réserves, en temps de paix pour s'inscrire et témoigner de la volonté de défense et en temps de guerre pour combattre et défendre notre sol. Par la suite, la loi du 21 mars 1905 est fondamentale, car elle reconnaît, pour la première fois l'universalité et l'égalité des obligations militaires. Désormais, tous les jeunes gens âgés de vingt ans doivent être examinés par le conseil de révision pour être classés aptes, inaptes, dispensés ou sursitaires'. La nation armée devient une réalité en incorporant chaque année plusieurs centaines de milliers de jeunes genst. En outre, les lois postérieures jalonnent son adaptation à la conjoncture sans que le principe fondamental change.

Néanmoins,

il existe une différence importante entre I'armée française telle qu'elle existe en temps de paix et celle qui existerait si la guelre était à nos frontières. En temps de paix, et pour ne parler que de l'armée de terre, elle comporte un noyau conséquent d'officiers et de sous-officiers encadrant des appelés du contingent et quelques unités professionnelles composées de spécialistes qui porte I'effectif global pour notre période autour de 325 000 hommes. En temps de guerre, les effectifs seraient plus que doublés par le jeu de la mobilisation, ce qui permet une montée en puissance significative sans que l'armée d'active n'augmente, grâce au rappel des réservistes officiers, sous-officiers et militaires du rang. En effet, pour étoffer ces effectifs, le législateur a créé des cadres de réserve. Il a dans un premier temps créé l'officier et lui a défini un statut militaire, puis plus tard s'est penché sur celui du sous-officier. Car, si l'officier d'active (OA) fait sa carrière dans l'armée et a un statut défini, le cadre de réserve a un statut différent, spécialement en

A. Crépin, P. Boulanger, Le citoyen-soldat, une histoire de la conscription, revue bimestrielle < La

Documentation

Française > n' 8019, février 2001,p.7.' Ibid,p.8. temps de paix. Dès lors, dans ce contexte précis, ces officiers et sous-officiers nous intéressent particulièrement et plus précisément ceux de I'armée de terre qui sont les plus nombreux. Qui sont-ils ? Combien sont-ils en Moselle ? Que font-ils lorsqu'ils portent l'uniforme ? Pourquoi s'engagent-ils dans ce monde associatif parallèle ? Toutes ces interrogations doivent être replacées dans le contexte d'une ressource humaine abondante à partir des années 1960 et de l'évolution rapide de notre système de Défense.

Cependant,

il importe de montrer d'entrée de jeu, toutes les différences fondamentales qui existent entre la condition d'OR et de SOR. Ces différences s'expriment à tous les niveaux : tout d'abord, au point de vue juridique, où le statut d'officier à part entière leur sera reconnu très tôt, par la loi du 24 avnl 19161 leur conférant ainsi les mêmes attributions que l'OA. Alors que les sous-officiers devront attendre jusqu'en 7976 pour obtenir une reconnaissance équivalente en droit. Dès lors, ces différences s'affirment aussi dans la vie de tous les jours. Aujourd'hui du fait de la professionnalisation des armées, le cursus universitaire, les diplômes, la situation professionnelle et certaines spécialités recherchées (spécialistes de I'eau dans le Génie, renseignement, langues et dialectes rares) sont un atout pour devenir OR sous contrat, alors que la situation était sensiblement différente auparavant. En effet, si de nos jours, l'armée de terre fonctionne et recrute dans les régions comme une enheprise civile, au début des années 1960, seule leur situation d'officier leur confère un avantage particulier dans la société, car elle est encore un atout supplémentaire pour trouver un emploi et accéder à une condition de cadre plus rapidement. Socialement dans la décennie 1960-1970,1'OR bénéficie d'un rang privilégié, car encore considéré comme un notable, il est respecté, au même titre que f instituteur; culturellement, il est considéré comme (( un bon père de famille > et idéologiquement, son engagement est censé reposer sur des valeurs profondes, mais aussi sur un idéal, un mode de vie et de pensée. Tout cela contraste fortement avec l'engagement du sous-officier basé avant tout sur le matériel et le relationnel amical.

L'objectif

premier est plutôt de se retrouver entre < copains )) sans ambition particulière et sans interférence professionnelle ou sociale, d'autant plus qu'il n'existera aucun statut juridique avant 1976. Le décor initial et la motivation des uns et des autres étant maintenant définis, il convient à présent, avant d'aborder la problématique du sujet, de matérialiser globalernent le contenu et d'en fixer les limites de temps, de lieu et d'espace géographique. 3

Journal Officiel du27 awtl 1916, p. 3557, loi du24 atrll 1916 instituant I'honorariat de leur grade aux

officiers de complément, annexe 1,p.7,L2.

L'approche

initiale consiste à se demander, avant tout qu'est-ce que la réserve ?

La réserve découle de deux

conséquences immédiates : d'abord le Service Militaire puis plus tard le Service National et l'existence d'une réserve militaire. Celle-ci englobe un ensemble hiérarchisé comprenant les militaires du rang (MDR), les sous-officiers et les officiers. En effet, la première réserve dite mobilisable, appelée aujourd'hui

opérationnelle > et strictement militaire, relève à partir des années 1960 jusqu'à la hn

des années 1990 de la compétence exclusive du général de Corps d'Armée (CA),

Inspecteur des

Réserves et de la Mobilisation de l'Armée de Terre (IRMAT), et la seconde réserve, aussi appelée de nos jours << réserve citoyenne >>, ne font pas l'objet de notre étude. Seul, l'aspect associatif de cetteréservemilitaire nous intéresse ici, et il est primordial durant cette époque d'exception. Car, il faut bien considérer toute cette organisation comme le squelette d'un organisme vivant dont I'ossature est constituée par la masse des réservistes, officiers et sous-officiers notamment et par leurs Associations.

Celles-ci,

sont groupées en Fédérations ou Confédérations. Ces Associations sont confrontées aux clivages politiques et socioculturels de la vie nationale et suivent les lignes de partage de la vie citoyenne. On y recense d'un côté, trois organisations marginales plutôt < étiquetées à gauche > comme la Fédération desquotesdbs_dbs5.pdfusesText_9

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