Guide de la mesure de conductivité
Cette relation entre la concentration en ions et la capacité de conduire le La conductivité d'une solution dépend de la température ; c'est pourquoi une ...
Étude du gap supraconducteur du FeSe par la conductivité thermique
Jan 17 2017 La relation entre la conductivité thermique phononique et la chaleur spécifique des phonons est similaire à celle des électrons :.
Partie IV: Propriétés électriques et magnétiques des matériaux
Par conséquent la résistivité augmente et la conductivité électrique diminue. Page 16. La loi de Wiedemann-Franz: Une relation entre la conductivité thermique
pH et CONDUCTIVITÉ
Conductivité plus sensible aux changements de concentration que le pH Conductivité dépendante de la température. ? De légères variations (50-100 ...
Conductivité Théorie et Pratique
La valeur du facteur de conversion f(T) est calculée à partir d'un polynôme du 4ème degré. Salinité d'un échantillon. A une température T on mesure la
Détermination de la conductivité : méthode électrométrique
INTRODUCTION. La conductivité est la mesure de la capacité d'une eau à conduire un courant électrique. La conductivité varie en fonction de la température.
Les températures du sol
suivantes: la capacité de chaleur volumétrique Cv
Influence of Temperature on Electrical Conductivity of Diluted
As conductivity is temperature dependent all values reported in the major cycle chemistry The relation of conductivity and temperature is unique for.
Détermination des propriétés de transfert de chaleur et de masse
significative lorsque mise en relation avec la perméabilité au gaz. Conductivité thermique (?) du bouleau en fonction de la température de la.
[PDF] Conductivité Théorie et Pratique - IGZ Instruments
A une température T on mesure la conductivité de l'échantillon ?T(ECH) On calcule le rapport : RT = ?T(ECH) / ?T(ETA) puis la salinité se calcule avec un
[PDF] Conductivité thermique
La conductivité thermique des gaz est determinée par 1) la capacité calorifique par unité de volume 2) la vitesse moyenne des molécules et 3) leur libre
[PDF] Conductivité thermique des solides - ResearchGate
La conductivité thermique est la grandeur qui caractérise la diffusion de la chaleur dans les milieux sans mouvement macro- scopique de matière [1]
[PDF] Expériences scolaires Conductivité - laboratoirecom
La température influe sur la conductance équivalente d'une manière différente Une température plus élevée augmente le mouvement des particules et diminue la
[PDF] Guide de la mesure de conductivité
Cette relation entre la concentration en ions et la capacité de conduire le La conductivité d'une solution dépend de la température ; c'est pourquoi une
[PDF] Détermination de la conductivité : méthode électrométrique
La conductivité varie en fonction de la température Elle est liée à la concentration et à la nature des substances dissoutes En général les sels minéraux
[PDF] Transferts thermiques 1
La conductivité thermique : flux de chaleur qui traverse une surface unitaire quand le gradient de température est égal à l'unité La conductivité thermique
[PDF] la conductivite dans les conducteurs et semi conducteurs
Dans un métal l'influence de la température sur la répartition des électrons reste faible alors qu'elle est spectaculaire pour un semi conducteur : d'isolant
Conductivité thermique - Wikipédia
C'est le rapport de l'énergie thermique (quantité de chaleur) transférée par unité de temps (donc homogène à une puissance en watts) et de surface au gradient
Pourquoi la conductivité dépend de la température ?
En effet, pour une solution, l'augmentation de la température augmente également la conductivité du fait que les ions ou molécules en solution sont plus libres de se déplacer, et donc de participer au passage du courant.Pourquoi la conductivité diminue avec la température ?
La conductivité d'une solution dépend de la température, de la nature des ions en solutions et de leur concentration : Si la température augmente la conductivité augmente. La conductivité d'une solution dépend de la nature des ions en solutions. La conductivité d'une solution ionique diminue après dilution.Comment la température influence la conductivité de l'eau ?
La température influence grandement la conductivité de l'eau. Pour comparer les valeurs de conductivité d'une saison à l'autre et d'un plan d'eau à l'autre, il faut qu'elles soient calibrées en fonction d'une température de l'eau de 25ºC. Une fois ajustées, elles deviennent des données de conductivité spécifique.- La conductivité électrique dans les solutions est fortement influencée par les ions supplémentaires et les gaz dissous. L'air ambiant se compose d'azote (N2), d'oxygène (O2), de dioxyde de carbone (CO2) et d'autres gaz nobels en concentrations inférieures.
![Étude du gap supraconducteur du FeSe par la conductivité thermique Étude du gap supraconducteur du FeSe par la conductivité thermique](https://pdfprof.com/Listes/17/43377-17Bourgeois_Hope_Patrick_MSc_2017_1_.pdf.pdf.jpg)
Patrick Bourgeois-Hope
Mémoire présenté au département de physique en vue de l"obtention du grade de maître ès sciences (M.Sc.)FACULTÉ des SCIENCES
UNIVERSITÉ de SHERBROOKE
Sherbrooke, Québec, Canada, 17 janvier 2017
Le 17 janvier 2017
le jury a accepté le mémoire de Monsieur Patrick Bourgeois-Hope dans sa version finale.Membres du jury
Prof. Michel Pioro-Ladrière
Président-rapporteur
Département de physique
Prof. Louis Taillefer
Directeur de recherche
Département de physique
Prof. Ion Garate
Département de physique
iiÀ mes grands-parents
ffffiffiLe séléniure de fer, FeSe, est un matériau prometteur qui attire beaucoup d"attention depuis
qu"il a décroché le record de la température critique la plus élevée chez les supraconducteurs à
base fer. L"absence d"une phase magnétique à proximité de sa phase supraconductrice cause un
questionnement sur la nature du mécanisme d"appariement des électrons dans ce supraconducteur.La symétrie avec laquelle ce mécanisme opère peut être déterminée en identifiant la structure et
la symétrie du gap supraconducteur du FeSe. Plusieurs études du gap ont été menées, mais elles
n"ont pas permis d"arriver à un consensus. Certaines mesures détectent des noeuds dans le gapsupraconducteur tandis que d"autres rapportent un gap non nodal. L"incapacité à réconcilier les
données existantes est en partie due au manque de mesures effectuées surdes monocristaux propres
étant capables de résoudre des excitations à très basse énergie. Ce mémoire présente une étude du gap supraconducteur du FeSe utilisant la mesure de laconductivité thermique dans la limite où la température tend vers zéro comme sonde. Dans ce
régime de température, il a été possible d"examiner les excitations à très faible énergie de l"état
supraconducteur à l"aide d"un champ magnétique finement ajusté. De cette manière, un portrait
très détaillé de la dispersion en énergie des quasiparticules a été dressé. Nous ne détectons pas de
quasiparticules à énergie nulle et excluons donc la présence de noeuds sur le gap supraconducteur.
Nous observons un comportement de supraconducteur à deux bandes, suggérant que les deuxpoches de la surface de Fermi ont des gaps différents dont les amplitudes diffèrent par un facteur
10. De plus, la grandeur du plus petit de ces deux gaps varie lorsque le niveau de désordre du
matériau change, ce qui suggère que le petit gap est anisotrope. Cette dernière observation permet
de réconcilier les études antérieures puisqu"une anisotropie du gap peut engendrer des noeuds
accidentels sur le gap si le niveau de désordre du matériau est suffisament bas. Quelques études
très récentes, parues en même temps que les résultats présentés ici, corroborent le scénario proposé
et sont présentées à la fin du mémoire. iii ffffiffffffiffTout au long de ma maîtrise, j"ai bénéficié de l"atmosphère incomparable du groupe Taillefer
dans laquelle j"ai pu grandement évoluer sur plusieurs plans. L"équipe assemblée par Louis est, à
tout moment, remplie d"individus exceptionnels qui représentent entre eux un très vaste éventail
de qualités humaines. Les opportunités d"apprentissage et les expériences de vie qui nous sont
offertes sont uniques et d"une valeur immense. Je dois donc commencer par remercier Louis pourm"avoir fait une place dans ce beau groupe et pour avoir été un superviseur passionné, visionnaire
et ouvert. J"aimerais remercier de manière individuelle Fazel pour son support, ses enseignements indis-pensables et sa bonne humeur inconditionnelle. Ton aide s"étalant de la récolte des données au
laboratoire à leur présentation dans les grandes conférences m"a été si précieuse. Je n"aurais pas pu
demander un collègue plus travaillant, généreux et optimiste. Je remercie Gaël pour avoir été mon
mentor à quelques moments. Ta motivation, ta fierté pour ton travail et les multiples réussites lors
de ton doctorat me serviront d"exemples et d"inspiration pour mon propre cheminement. Je doisaussi dire un gros merci à Nicolas pour avoir partagé sa grande expertise avec moi et pour m"avoir
assisté lors de plusieurs manips. Finalement, je tiens à remercier Sven pour toutes les discussions
enrichissantes, les judicieux conseils, les échanges culturels québéco-toulousains et les rires de
causes multiples et extrêmement variées.Merci aussi à tous les autres étudiants, stagiaires, postdocs et techniciens ayant passé par le
groupe Taillefer durant ces trois dernières années, tant ceux que j"ai pu côtoyer pendant quelques
années que ceux ayant été mes collègues pour quelques mois seulement. Sachez que vous avez tous
contribuez à la superbe atmosphère du groupe et égayez ma maîtrise, soit pas votre passion, votre
savoir, votre camaraderie ou votre humour. iv ffffi ffSommaireii
Introduction1
1 Concepts de base et théorie3
1.1 Surface de Fermi........................................ 3
1.1.1 Définition....................................... 3
1.1.2 Utilité du concept................................... 5
1.1.3 Cas général...................................... 6
1.2 Supraconductivité....................................... 7
1.2.1 Notions de base.................................... 7
1.2.2 Gap supraconducteur................................ 10
1.3 Propriétés de transport d"un métal............................. 13
1.3.1 Conductivité thermique............................... 13
1.3.2 Loi de Wiedemann-Franz.............................. 16
1.4 Propriétés de transport d"un supraconducteur...................... 17
1.4.1 Conductivité thermique dans la limiteT
→0et à champ magnétique nul.. 181.4.2 Effet du champ magnétique surκ
0 /T....................... 192 Revue de la littérature23
2.1 Structure cristalline du FeSe................................. 24
2.2 Diagrammes de phase du FeSe............................... 25
2.2.1 Diagramme de phase champ magnétique-température............. 25
2.2.2 Diagramme de phase température-pression.................... 26
2.3 Surface de Fermi du FeSe................................... 28
2.4 Études du gap supraconducteur du FeSe.......................... 29
2.4.1 Spectroscopie par effet tunnel (STS)........................ 29
2.4.2 Chaleur spécifique.................................. 31
2.4.3 Densité superfluide.................................. 32
vTable des matièresvi
2.4.4 Conductivité thermique............................... 34
2.4.5 Résumé........................................ 35
3 Méthodes expérimentales37
3.1 Préparation des échantillons................................. 37
3.1.1 Propriétés du matériau................................ 37
3.1.2 Configuration des contacts............................. 38
3.1.3 Choix du type de contacts.............................. 39
3.2 Montage expérimental.................................... 40
3.2.1 Description du montage............................... 40
3.2.2 Particularités de la mesure de la conductivité thermique............ 42
3.2.3 Thermométrie..................................... 43
3.3 Paramètres expérimentaux.................................. 45
3.3.1 Cryogénie....................................... 45
3.3.2 Champ magnétique................................. 46
4 Résultats47
4.1 Résistivité électrique..................................... 47
4.2 Conductivité thermique à champ magnétique nul.................... 51
4.3 Conductivité thermique en champ magnétique...................... 52
5 Discussion57
5.1 Supraconductivité à deux bandes.............................. 57
5.2 Effet du désordre....................................... 60
5.3 Commentaires sur les données publiées.......................... 63
5.4 Avancées récentes....................................... 65
5.4.1 Densité superfluide.................................. 65
5.4.2 Conductivité micro-onde.............................. 66
5.4.3 Spectroscopie par effet tunnel............................ 67
Conclusion68
A Figures supplémentaires71
A.1 Conductivité thermique de l"échantillon B......................... 71B Conductivité thermique des composésXFe
2 As 2 (X= K, Rb, Cs)73B.1 KFe
2 As 2 ............................................ 73B.2 RbFe
2 As 2 ............................................ 74B.3 CsFe
2 As 2 ............................................ 75Table des matièresvii
B.4 Sommaire........................................... 76Bibliographie76
ffffi1.1 Surface de Fermi du gaz d"électrons libres en 1D..................... 4
1.2 Courant dans un gaz d"électrons libres en 1D....................... 5
1.3 Exemple d"une surface de Fermi.............................. 7
1.4 Illustration de l"effet Meissner................................ 8
1.5 Illustration d"un vortex.................................... 9
1.6 Supraconductivité de type I et II.............................. 10
1.7 Exemples de symétries de gaps supraconducteurs.................... 11
1.8 Effet du désordre sur un gap supraconducteur et ses noeuds.............. 12
1.9 Conductivité thermique dans la limiteT
→0: théorie.................. 181.10 Conductivité thermique dans la limiteT
→0: expérience................ 201.11 Dépendance en champ magnétique de
0 T pour différents gaps............. 211.12 Dépendance en champ magnétique de
0 T pour un gap nodal.............. 222.1 Structures cristallines de supraconducteurs à base de fer................ 24
2.2 Champs magnétiques critiques du FeSe.......................... 26
2.3 Diagramme de phase du FeSe................................ 27
2.4 Diagramme de phase du Ba
1-x K x Fe 2 As 2 .......................... 272.5 Surface de Fermi du FeSe................................... 28
2.6 Mesures antérieures de spectroscopie par effet tunnel.................. 30
2.7 Mesures antérieures de chaleur spécifique......................... 31
2.8 Exemples de mesures de densité superfluide....................... 33
2.9 Mesures antérieures de densité superfluide........................ 33
2.10 Mesures antérieures de conductivité thermique à champ magnétique nul....... 34
2.11 Mesures antérieures de conductivité thermique en champ magnétique........ 35
2.12 Transition suggérée entre deux phases supraconductrices................ 36
3.1 Configuration des contacts.................................. 39
3.2 Schéma du montage expérimental............................. 41
viiiTable des figuresix
3.3 Calibration des thermomètres................................ 44
4.1 Dépendance en température de la résistivité électrique................. 48
4.2 Dépendance en température de la résistivité électrique, basse température...... 49
4.3 Grande magnétorésistance du FeSe............................. 50
4.4 Dépendance en champ magnétique de la résistivité électrique............. 50
4.5 Dépendance en température de la conductivité thermique à champ magnétique nul51
4.6 Dépendance en température de la conductivité thermique en champ magnétique.. 53
4.7 Extrapolation de
0 T à différentes valeurs de champ magnétique............ 544.8 Dépendance en champ magnétique de
0 T ......................... 55 4.9 Dépendance en champ magnétique de la conductivité thermique àT→0de l"état normal............................................. 554.10 Dépendance en champ magnétique de
0 T , très bas champ magnétique......... 565.1 Augmentation rapide de
0 Tà bas champ magnétique.................. 58
5.2 Exemples de conductivités thermiques pour des supraconducteurs à un et deux gaps58
5.3 Supraconductivité à deux gaps dans le FeSe........................ 59
5.4 Gap supraconducteur du FeSe : deux gaps distincts................... 60
5.5 Dépendance en champ magnétique de
0 T pour différents niveaux de désordre.... 615.6 Effet du désordre sur le petit gap.............................. 61
5.7 Gap supraconducteur du FeSe : anisotropie du petit gap................ 62
5.8 Dépendance en champ magnétique de
0 T , différences irréconciliables......... 645.9 Nouvelles mesures de la densité superfluide....................... 65
5.10 Gap supraconducteur déterminé par la densité superfluide............... 66
5.11 Nouvelle mesure de la conductivité micro-onde..................... 67
5.12 Nouvelle mesure de spectroscopie par effet tunnel.................... 68
A.1 Dépendance en température de la conductivité thermique à champ magnétique nul, Échantillon B.......................................... 71 A.2 Dépendance en température de la conductivité thermique en champ magnétique, Échantillon B.......................................... 72A.3 Dépendance en champ magnétique de
0 T , Échantillon B................. 72 B.1 Dépendance en température de la conductivité thermique en champ magnétique, KFe 2 As 2 ............................................ 73B.2 Dépendance en champ magnétique de
0 T ,KFe 2 As 2 .................... 74 B.3 Dépendance en température de la conductivité thermique en champ magnétique, RbFe 2 As 2 ............................................ 74B.4 Dépendance en champ magnétique de
0 T , RbFe 2 As 2 ................... 75Table des figuresx
B.5 Dépendance en température de la conductivité thermique en champ magnétique, CsFe 2 As 2 ............................................ 75B.6 Dépendance en champ magnétique de
0 T , CsFe 2 As 2 ................... 76B.7 Dépendance en champ magnétique de
0 T ,XFe 2 As 2 (X= K, Rb, Cs)........... 76 ffffiffiff Découverte en 1911 par Heike Karmerlingh Onnes, la supraconductivité est un phénomènehors du commun. Plusieurs matériaux simples, dont certains éléments du tableau périodique, sont
des supraconducteurs dans les bonnes conditions. Pour atteindre l"état supraconducteur, il suffit d"abaisser la température du matériau sous sa température critiqueT c . Une fois supraconducteur,le matériau acquière les deux propriétés qui définissent la supraconductivité. La première est une
résistivité électrique nulle, c"est-à-dire qu"il peut transporter un courant électrique sans qu"il y ait
de perte. La seconde est l"expulsion hors du matériau de tout champ magnétique, communément appelée Effet Meissner, qui rend possible la lévitation magnétique.l"élaboration de la théorie BCS [1,2] par Bardeen, Cooper et Schrieffer en 1957. Un an plus tôt, les
travaux de Cooper [3] avaient démontré qu"une intéraction électron-phonon pouvait engendrer
une attraction effective entre deux électrons et ainsi causer l"appariement des électrons dans un
supraconducteur. Selon la théorie BCS, ce sont ces "paires de Cooper», des bosons, qui formentun condensat superfluide chargé électriquement qui permet un transport électrique parfait. La
supraconductivité est donc une manifestation macroscopique d"un phénomène quantique, soit la
condensation des électrons d"un matériau dans un seul et même état. La théorie BCS décrit bien les supraconducteurs découverts avant 1957 et durant les deuxdécénnies suivantes. Toutefois, de nouvelles familles de supraconducteurs ont été découvertes par
la suite et qualifiées de non-conventionnelles puisque le mécanisme électron-phonon de la théorie
BCS ne permet pas d"expliquer l"appariement des électrons dans ces matériaux. Une de ces familles
fut les oxides de cuivre, nommés cuprates, dont la supraconductivité fut découverte en 1986 par
Bednorz et Müller [4]. En l"espace de quelques années, des cuprates ayant desT c allant jusqu"à150 K ont été découverts, dépassant de loin lesT
c des supraconducteurs conventionnels connus quine dépassaient pas les 30 K. Ce fut le début d"une nouvelle période : l"ère des supraconducteurs à
haute température. Une seconde famille de supraconducteurs à haute température fut découverte en 2008 par le 1 2 groupe de Hosono [5]. UneT c de 26 K fut observée dans un matériau à base de fer et, quelques années plus tard, des supraconducteurs à base de fer ayant des T c aussi hautes que 55 K furent découverts. Jusqu"en 2014, ce record deT c chez les supraconducteurs à base de fer n"avait pas étébattu et il semblait y avoir peu d"espoir que cette famille détrône les cuprates comme meilleurs
supraconducteurs à haute température. Cependant, une découverte monumentale arriva en 2014 avec l"observation d"une transition supraconductrice au-delà de 100 K dans des couches minces deFeSe [6], doublant presque le record deT
c chez les supraconducteurs à base de fer. Ce fut le début dequelques années d"étude archarnée sur le FeSe par la communauté des supraconducteurs à haute
température. Comprendre le mécanisme d"appariement causant la robuste supraconductivité dans
le FeSe pourrait être la clef pour résoudre l"énigme des supraconducteurs à base de fer et peut-être
même celle de la supraconductivité à haute température.Le projet décrit dans ce mémoire a pour but de déterminer la symétrie et la structure du gap
supraconducteur du FeSe, des informations cruciales à la compréhension du mécanisme d"ap- pariement des électrons. Des mesures de conductivité thermique dans la limiteT→0ont été
utilisées pour sonder le gap. La dépendance en champ magnétique de cette quantité à été examinée
minutieusement, permettant d"extraire des informations précieuses sur le gap supraconducteur du FeSe. Le premier chapitre de ce mémoire présente les concepts théoriques nécessaires pour com- prendre l"importance du gap supraconducteur et pour interpréter les données recueillies. Ledeuxième chapitre décrit le matériau à l"étude, FeSe, ainsi que les études antérieures portant sur
son gap. Le troisième chapitre explique les méthodes expérimentales utilisées pour préparer les
échantillonsetpoureffectuerlesmesuresdeconductivitéthermique. Lequatrièmechapitreprésente
les résultats expérimentaux et les conclusions immédiates pouvant en être tirées. Le cinquième et
dernier chapitre contient des analyses plus poussées des donnnées et compare les résultats à ceux
existant dans la littérature. ffffi ff ff ffi ffff ffi La surface de Fermi d"un matériau (ou de quelconque système électronique) est une surface imaginaire dans l"espace réciproque (l"espace des k) qui sépare les états électroniques occupés desétats inoccupés à température nulle. La surface de Fermi est une surface d"énergie constante. Tous
les états au niveau de Fermi, c"est-à-dire contenus dans la surface de Fermi, ont comme énergie
E F , l"énergie de Fermi.E F est donc le plus haut niveau d"énergie occupé àT=0, tous les étatsd"énergie inférieure étant aussi occupés et ceux d"énergie supérieure étant vides.
La surface de Fermi existe parce que les électrons, étant des fermions, doivent respecter leprincipe d"exclusion de Pauli. Bien qu"ils cherchent à occuper les états les moins énergétiques, les
électrons ne peuvent pas tous occuper l"état fondamental du système dont ils font partie. Ils doivent
plutôt se distribuer parmi les états disponibles en commençant par l"état ayant la plus basse énergie
et en remplissant tour à tour le prochain état libre ayant l"énergie minimale jusqu"à ce que tous les
électrons soient placés. L"énergie du dernier état rempli est l"énergie de Fermi. Par définition, tous
les états au-dessus du niveau de Fermi sont inoccupés et, puisque le système cherche à minimiser
son énergie, ceux en-dessous du niveau de Fermi sont forcément tous occupés. Pour illustrer le concept, prenons l"exemple simple d"un gaz deNélectrons libres en une dimension. La relation de dispersion reliant le vecteur d"onde k(= (k x ) en une dimension) à l"énergie de l"état correspondant est ici 3 4 E ¯h 2 |?k| 22m(1.1)
où¯hest la constante de Planck réduite,|?k|la norme du vecteur d"onde représentant l"état etm
la masse de l"électron. Cette relation produit une seule bande ayant la forme d"une parabole et qui
est illustrée à la Fig.1.1. k F -k F k x E F EÉtats
occupésÉtats inoccupés 0Figure 1.1Structure de bandes du gaz d"électrons libres en une dimension. Les électrons du système
occupent tous les niveaux d"énergie jusqu"à l"énergie de Fermi,E F , inclusivement. Les deux points de l"espace réciproque représentant des états ayantE F comme énergie, soit les points-k F etk F , constituent la surface de Fermi de ce système. LesNélectrons occupent lesNétats les moins énergétiques au bas de la bande. Le plus haut niveau d"énergie occupé, le niveau de Fermi, a une énergieE F qui dépend deN. La surface de Fermi, qui contient tous les états d"énergieE F , est ici constituée de deux points situés à une distance égale de l"origine de l"espace réciproque. Cette distance est nomméek F et dépend aussi deN. Comme illustré, la " surface » formée par l"ensemble des points kavec|?k|=k F sépare les états occupés desétats inoccupés.
Les gaz d"électrons libres en deux et trois dimensions sont aussi décrits par la relation dedispersion de l"Éq.1.1. En deux dimensions, la bande paraboloïdale donne lieu à une surface de
Fermi contenant tous les vecteurs d"ondes satisfaisant|?k|= k 2x +k 2y =k F , soit la surface d"un cercle de rayonk F . En trois dimensions, la surface de Fermi définie par|?k|= k 2x +k 2y +k 2z =k F est simplement la surface d"une sphère de rayonk F 5 ffffffiConnaître la surface de Fermi d"un matériau est primordial pour comprendre ses propriétés,
notamment les propriétés de transport de ses électrons. Prenons encore l"exemple du gaz d"électrons libres en une dimension. Au repos, ce système contient un nombre égal d"électrons ayant une quantité de mouvement positive ( k x >0) et une quantité de mouvement négative ( k x <0). Supposons qu"un champ électrique soit appliqué de façon à ce qu"un courant Id"électrons soit engendré vers la droite. Les électrons doivent donc néces-sairement s"être redistribuer de façon à ce qu"ils aient collectivement une quantité de mouvement
nette positive. Le processus est illustré à la Fig.1.2. k F -kquotesdbs_dbs29.pdfusesText_35[PDF] conductivité eaux usées domestiques
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