[PDF] Étude du gap supraconducteur du FeSe par la conductivité thermique





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Guide de la mesure de conductivité

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Étude du gap supraconducteur du FeSe par la conductivité thermique

Jan 17 2017 La relation entre la conductivité thermique phononique et la chaleur spécifique des phonons est similaire à celle des électrons :.



Partie IV: Propriétés électriques et magnétiques des matériaux

Par conséquent la résistivité augmente et la conductivité électrique diminue. Page 16. La loi de Wiedemann-Franz: Une relation entre la conductivité thermique 





pH et CONDUCTIVITÉ

Conductivité plus sensible aux changements de concentration que le pH Conductivité dépendante de la température. ? De légères variations (50-100 ...



Conductivité Théorie et Pratique

La valeur du facteur de conversion f(T) est calculée à partir d'un polynôme du 4ème degré. Salinité d'un échantillon. A une température T on mesure la 



Détermination de la conductivité : méthode électrométrique

INTRODUCTION. La conductivité est la mesure de la capacité d'une eau à conduire un courant électrique. La conductivité varie en fonction de la température.



Les températures du sol

suivantes: la capacité de chaleur volumétrique Cv



Influence of Temperature on Electrical Conductivity of Diluted

As conductivity is temperature dependent all values reported in the major cycle chemistry The relation of conductivity and temperature is unique for.



Détermination des propriétés de transfert de chaleur et de masse

significative lorsque mise en relation avec la perméabilité au gaz. Conductivité thermique (?) du bouleau en fonction de la température de la.



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A une température T on mesure la conductivité de l'échantillon ?T(ECH) On calcule le rapport : RT = ?T(ECH) / ?T(ETA) puis la salinité se calcule avec un 



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La conductivité thermique des gaz est determinée par 1) la capacité calorifique par unité de volume 2) la vitesse moyenne des molécules et 3) leur libre 



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La conductivité thermique est la grandeur qui caractérise la diffusion de la chaleur dans les milieux sans mouvement macro- scopique de matière [1]



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La température influe sur la conductance équivalente d'une manière différente Une température plus élevée augmente le mouvement des particules et diminue la 



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La conductivité varie en fonction de la température Elle est liée à la concentration et à la nature des substances dissoutes En général les sels minéraux 



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La conductivité thermique : flux de chaleur qui traverse une surface unitaire quand le gradient de température est égal à l'unité La conductivité thermique 



[PDF] la conductivite dans les conducteurs et semi conducteurs

Dans un métal l'influence de la température sur la répartition des électrons reste faible alors qu'elle est spectaculaire pour un semi conducteur : d'isolant 



Conductivité thermique - Wikipédia

C'est le rapport de l'énergie thermique (quantité de chaleur) transférée par unité de temps (donc homogène à une puissance en watts) et de surface au gradient 

  • Pourquoi la conductivité dépend de la température ?

    En effet, pour une solution, l'augmentation de la température augmente également la conductivité du fait que les ions ou molécules en solution sont plus libres de se déplacer, et donc de participer au passage du courant.
  • Pourquoi la conductivité diminue avec la température ?

    La conductivité d'une solution dépend de la température, de la nature des ions en solutions et de leur concentration : Si la température augmente la conductivité augmente. La conductivité d'une solution dépend de la nature des ions en solutions. La conductivité d'une solution ionique diminue après dilution.
  • Comment la température influence la conductivité de l'eau ?

    La température influence grandement la conductivité de l'eau. Pour comparer les valeurs de conductivité d'une saison à l'autre et d'un plan d'eau à l'autre, il faut qu'elles soient calibrées en fonction d'une température de l'eau de 25ºC. Une fois ajustées, elles deviennent des données de conductivité spécifique.
  • La conductivité électrique dans les solutions est fortement influencée par les ions supplémentaires et les gaz dissous. L'air ambiant se compose d'azote (N2), d'oxygène (O2), de dioxyde de carbone (CO2) et d'autres gaz nobels en concentrations inférieures.
Étude du gap supraconducteur du FeSe par la conductivité thermique Étude du gap supraconducteur du FeSe par la conductivité thermique par

Patrick Bourgeois-Hope

Mémoire présenté au département de physique en vue de l"obtention du grade de maître ès sciences (M.Sc.)

FACULTÉ des SCIENCES

UNIVERSITÉ de SHERBROOKE

Sherbrooke, Québec, Canada, 17 janvier 2017

Le 17 janvier 2017

le jury a accepté le mémoire de Monsieur Patrick Bourgeois-Hope dans sa version finale.

Membres du jury

Prof. Michel Pioro-Ladrière

Président-rapporteur

Département de physique

Prof. Louis Taillefer

Directeur de recherche

Département de physique

Prof. Ion Garate

Département de physique

ii

À mes grands-parents

ffffiffi

Le séléniure de fer, FeSe, est un matériau prometteur qui attire beaucoup d"attention depuis

qu"il a décroché le record de la température critique la plus élevée chez les supraconducteurs à

base fer. L"absence d"une phase magnétique à proximité de sa phase supraconductrice cause un

questionnement sur la nature du mécanisme d"appariement des électrons dans ce supraconducteur.

La symétrie avec laquelle ce mécanisme opère peut être déterminée en identifiant la structure et

la symétrie du gap supraconducteur du FeSe. Plusieurs études du gap ont été menées, mais elles

n"ont pas permis d"arriver à un consensus. Certaines mesures détectent des noeuds dans le gap

supraconducteur tandis que d"autres rapportent un gap non nodal. L"incapacité à réconcilier les

données existantes est en partie due au manque de mesures effectuées surdes monocristaux propres

étant capables de résoudre des excitations à très basse énergie. Ce mémoire présente une étude du gap supraconducteur du FeSe utilisant la mesure de la

conductivité thermique dans la limite où la température tend vers zéro comme sonde. Dans ce

régime de température, il a été possible d"examiner les excitations à très faible énergie de l"état

supraconducteur à l"aide d"un champ magnétique finement ajusté. De cette manière, un portrait

très détaillé de la dispersion en énergie des quasiparticules a été dressé. Nous ne détectons pas de

quasiparticules à énergie nulle et excluons donc la présence de noeuds sur le gap supraconducteur.

Nous observons un comportement de supraconducteur à deux bandes, suggérant que les deux

poches de la surface de Fermi ont des gaps différents dont les amplitudes diffèrent par un facteur

10. De plus, la grandeur du plus petit de ces deux gaps varie lorsque le niveau de désordre du

matériau change, ce qui suggère que le petit gap est anisotrope. Cette dernière observation permet

de réconcilier les études antérieures puisqu"une anisotropie du gap peut engendrer des noeuds

accidentels sur le gap si le niveau de désordre du matériau est suffisament bas. Quelques études

très récentes, parues en même temps que les résultats présentés ici, corroborent le scénario proposé

et sont présentées à la fin du mémoire. iii ffffiffffffiff

Tout au long de ma maîtrise, j"ai bénéficié de l"atmosphère incomparable du groupe Taillefer

dans laquelle j"ai pu grandement évoluer sur plusieurs plans. L"équipe assemblée par Louis est, à

tout moment, remplie d"individus exceptionnels qui représentent entre eux un très vaste éventail

de qualités humaines. Les opportunités d"apprentissage et les expériences de vie qui nous sont

offertes sont uniques et d"une valeur immense. Je dois donc commencer par remercier Louis pour

m"avoir fait une place dans ce beau groupe et pour avoir été un superviseur passionné, visionnaire

et ouvert. J"aimerais remercier de manière individuelle Fazel pour son support, ses enseignements indis-

pensables et sa bonne humeur inconditionnelle. Ton aide s"étalant de la récolte des données au

laboratoire à leur présentation dans les grandes conférences m"a été si précieuse. Je n"aurais pas pu

demander un collègue plus travaillant, généreux et optimiste. Je remercie Gaël pour avoir été mon

mentor à quelques moments. Ta motivation, ta fierté pour ton travail et les multiples réussites lors

de ton doctorat me serviront d"exemples et d"inspiration pour mon propre cheminement. Je dois

aussi dire un gros merci à Nicolas pour avoir partagé sa grande expertise avec moi et pour m"avoir

assisté lors de plusieurs manips. Finalement, je tiens à remercier Sven pour toutes les discussions

enrichissantes, les judicieux conseils, les échanges culturels québéco-toulousains et les rires de

causes multiples et extrêmement variées.

Merci aussi à tous les autres étudiants, stagiaires, postdocs et techniciens ayant passé par le

groupe Taillefer durant ces trois dernières années, tant ceux que j"ai pu côtoyer pendant quelques

années que ceux ayant été mes collègues pour quelques mois seulement. Sachez que vous avez tous

contribuez à la superbe atmosphère du groupe et égayez ma maîtrise, soit pas votre passion, votre

savoir, votre camaraderie ou votre humour. iv ffffi ff

Sommaireii

Introduction1

1 Concepts de base et théorie3

1.1 Surface de Fermi........................................ 3

1.1.1 Définition....................................... 3

1.1.2 Utilité du concept................................... 5

1.1.3 Cas général...................................... 6

1.2 Supraconductivité....................................... 7

1.2.1 Notions de base.................................... 7

1.2.2 Gap supraconducteur................................ 10

1.3 Propriétés de transport d"un métal............................. 13

1.3.1 Conductivité thermique............................... 13

1.3.2 Loi de Wiedemann-Franz.............................. 16

1.4 Propriétés de transport d"un supraconducteur...................... 17

1.4.1 Conductivité thermique dans la limiteT

→0et à champ magnétique nul.. 18

1.4.2 Effet du champ magnétique surκ

0 /T....................... 19

2 Revue de la littérature23

2.1 Structure cristalline du FeSe................................. 24

2.2 Diagrammes de phase du FeSe............................... 25

2.2.1 Diagramme de phase champ magnétique-température............. 25

2.2.2 Diagramme de phase température-pression.................... 26

2.3 Surface de Fermi du FeSe................................... 28

2.4 Études du gap supraconducteur du FeSe.......................... 29

2.4.1 Spectroscopie par effet tunnel (STS)........................ 29

2.4.2 Chaleur spécifique.................................. 31

2.4.3 Densité superfluide.................................. 32

v

Table des matièresvi

2.4.4 Conductivité thermique............................... 34

2.4.5 Résumé........................................ 35

3 Méthodes expérimentales37

3.1 Préparation des échantillons................................. 37

3.1.1 Propriétés du matériau................................ 37

3.1.2 Configuration des contacts............................. 38

3.1.3 Choix du type de contacts.............................. 39

3.2 Montage expérimental.................................... 40

3.2.1 Description du montage............................... 40

3.2.2 Particularités de la mesure de la conductivité thermique............ 42

3.2.3 Thermométrie..................................... 43

3.3 Paramètres expérimentaux.................................. 45

3.3.1 Cryogénie....................................... 45

3.3.2 Champ magnétique................................. 46

4 Résultats47

4.1 Résistivité électrique..................................... 47

4.2 Conductivité thermique à champ magnétique nul.................... 51

4.3 Conductivité thermique en champ magnétique...................... 52

5 Discussion57

5.1 Supraconductivité à deux bandes.............................. 57

5.2 Effet du désordre....................................... 60

5.3 Commentaires sur les données publiées.......................... 63

5.4 Avancées récentes....................................... 65

5.4.1 Densité superfluide.................................. 65

5.4.2 Conductivité micro-onde.............................. 66

5.4.3 Spectroscopie par effet tunnel............................ 67

Conclusion68

A Figures supplémentaires71

A.1 Conductivité thermique de l"échantillon B......................... 71

B Conductivité thermique des composésXFe

2 As 2 (X= K, Rb, Cs)73

B.1 KFe

2 As 2 ............................................ 73

B.2 RbFe

2 As 2 ............................................ 74

B.3 CsFe

2 As 2 ............................................ 75

Table des matièresvii

B.4 Sommaire........................................... 76

Bibliographie76

ffffi

1.1 Surface de Fermi du gaz d"électrons libres en 1D..................... 4

1.2 Courant dans un gaz d"électrons libres en 1D....................... 5

1.3 Exemple d"une surface de Fermi.............................. 7

1.4 Illustration de l"effet Meissner................................ 8

1.5 Illustration d"un vortex.................................... 9

1.6 Supraconductivité de type I et II.............................. 10

1.7 Exemples de symétries de gaps supraconducteurs.................... 11

1.8 Effet du désordre sur un gap supraconducteur et ses noeuds.............. 12

1.9 Conductivité thermique dans la limiteT

→0: théorie.................. 18

1.10 Conductivité thermique dans la limiteT

→0: expérience................ 20

1.11 Dépendance en champ magnétique de

0 T pour différents gaps............. 21

1.12 Dépendance en champ magnétique de

0 T pour un gap nodal.............. 22

2.1 Structures cristallines de supraconducteurs à base de fer................ 24

2.2 Champs magnétiques critiques du FeSe.......................... 26

2.3 Diagramme de phase du FeSe................................ 27

2.4 Diagramme de phase du Ba

1-x K x Fe 2 As 2 .......................... 27

2.5 Surface de Fermi du FeSe................................... 28

2.6 Mesures antérieures de spectroscopie par effet tunnel.................. 30

2.7 Mesures antérieures de chaleur spécifique......................... 31

2.8 Exemples de mesures de densité superfluide....................... 33

2.9 Mesures antérieures de densité superfluide........................ 33

2.10 Mesures antérieures de conductivité thermique à champ magnétique nul....... 34

2.11 Mesures antérieures de conductivité thermique en champ magnétique........ 35

2.12 Transition suggérée entre deux phases supraconductrices................ 36

3.1 Configuration des contacts.................................. 39

3.2 Schéma du montage expérimental............................. 41

viii

Table des figuresix

3.3 Calibration des thermomètres................................ 44

4.1 Dépendance en température de la résistivité électrique................. 48

4.2 Dépendance en température de la résistivité électrique, basse température...... 49

4.3 Grande magnétorésistance du FeSe............................. 50

4.4 Dépendance en champ magnétique de la résistivité électrique............. 50

4.5 Dépendance en température de la conductivité thermique à champ magnétique nul51

4.6 Dépendance en température de la conductivité thermique en champ magnétique.. 53

4.7 Extrapolation de

0 T à différentes valeurs de champ magnétique............ 54

4.8 Dépendance en champ magnétique de

0 T ......................... 55 4.9 Dépendance en champ magnétique de la conductivité thermique àT→0de l"état normal............................................. 55

4.10 Dépendance en champ magnétique de

0 T , très bas champ magnétique......... 56

5.1 Augmentation rapide de

0 T

à bas champ magnétique.................. 58

5.2 Exemples de conductivités thermiques pour des supraconducteurs à un et deux gaps58

5.3 Supraconductivité à deux gaps dans le FeSe........................ 59

5.4 Gap supraconducteur du FeSe : deux gaps distincts................... 60

5.5 Dépendance en champ magnétique de

0 T pour différents niveaux de désordre.... 61

5.6 Effet du désordre sur le petit gap.............................. 61

5.7 Gap supraconducteur du FeSe : anisotropie du petit gap................ 62

5.8 Dépendance en champ magnétique de

0 T , différences irréconciliables......... 64

5.9 Nouvelles mesures de la densité superfluide....................... 65

5.10 Gap supraconducteur déterminé par la densité superfluide............... 66

5.11 Nouvelle mesure de la conductivité micro-onde..................... 67

5.12 Nouvelle mesure de spectroscopie par effet tunnel.................... 68

A.1 Dépendance en température de la conductivité thermique à champ magnétique nul, Échantillon B.......................................... 71 A.2 Dépendance en température de la conductivité thermique en champ magnétique, Échantillon B.......................................... 72

A.3 Dépendance en champ magnétique de

0 T , Échantillon B................. 72 B.1 Dépendance en température de la conductivité thermique en champ magnétique, KFe 2 As 2 ............................................ 73

B.2 Dépendance en champ magnétique de

0 T ,KFe 2 As 2 .................... 74 B.3 Dépendance en température de la conductivité thermique en champ magnétique, RbFe 2 As 2 ............................................ 74

B.4 Dépendance en champ magnétique de

0 T , RbFe 2 As 2 ................... 75

Table des figuresx

B.5 Dépendance en température de la conductivité thermique en champ magnétique, CsFe 2 As 2 ............................................ 75

B.6 Dépendance en champ magnétique de

0 T , CsFe 2 As 2 ................... 76

B.7 Dépendance en champ magnétique de

0 T ,XFe 2 As 2 (X= K, Rb, Cs)........... 76 ffffiffiff Découverte en 1911 par Heike Karmerlingh Onnes, la supraconductivité est un phénomène

hors du commun. Plusieurs matériaux simples, dont certains éléments du tableau périodique, sont

des supraconducteurs dans les bonnes conditions. Pour atteindre l"état supraconducteur, il suffit d"abaisser la température du matériau sous sa température critiqueT c . Une fois supraconducteur,

le matériau acquière les deux propriétés qui définissent la supraconductivité. La première est une

résistivité électrique nulle, c"est-à-dire qu"il peut transporter un courant électrique sans qu"il y ait

de perte. La seconde est l"expulsion hors du matériau de tout champ magnétique, communément appelée Effet Meissner, qui rend possible la lévitation magnétique.

l"élaboration de la théorie BCS [1,2] par Bardeen, Cooper et Schrieffer en 1957. Un an plus tôt, les

travaux de Cooper [3] avaient démontré qu"une intéraction électron-phonon pouvait engendrer

une attraction effective entre deux électrons et ainsi causer l"appariement des électrons dans un

supraconducteur. Selon la théorie BCS, ce sont ces "paires de Cooper», des bosons, qui forment

un condensat superfluide chargé électriquement qui permet un transport électrique parfait. La

supraconductivité est donc une manifestation macroscopique d"un phénomène quantique, soit la

condensation des électrons d"un matériau dans un seul et même état. La théorie BCS décrit bien les supraconducteurs découverts avant 1957 et durant les deux

décénnies suivantes. Toutefois, de nouvelles familles de supraconducteurs ont été découvertes par

la suite et qualifiées de non-conventionnelles puisque le mécanisme électron-phonon de la théorie

BCS ne permet pas d"expliquer l"appariement des électrons dans ces matériaux. Une de ces familles

fut les oxides de cuivre, nommés cuprates, dont la supraconductivité fut découverte en 1986 par

Bednorz et Müller [4]. En l"espace de quelques années, des cuprates ayant desT c allant jusqu"à

150 K ont été découverts, dépassant de loin lesT

c des supraconducteurs conventionnels connus qui

ne dépassaient pas les 30 K. Ce fut le début d"une nouvelle période : l"ère des supraconducteurs à

haute température. Une seconde famille de supraconducteurs à haute température fut découverte en 2008 par le 1 2 groupe de Hosono [5]. UneT c de 26 K fut observée dans un matériau à base de fer et, quelques années plus tard, des supraconducteurs à base de fer ayant des T c aussi hautes que 55 K furent découverts. Jusqu"en 2014, ce record deT c chez les supraconducteurs à base de fer n"avait pas été

battu et il semblait y avoir peu d"espoir que cette famille détrône les cuprates comme meilleurs

supraconducteurs à haute température. Cependant, une découverte monumentale arriva en 2014 avec l"observation d"une transition supraconductrice au-delà de 100 K dans des couches minces de

FeSe [6], doublant presque le record deT

c chez les supraconducteurs à base de fer. Ce fut le début de

quelques années d"étude archarnée sur le FeSe par la communauté des supraconducteurs à haute

température. Comprendre le mécanisme d"appariement causant la robuste supraconductivité dans

le FeSe pourrait être la clef pour résoudre l"énigme des supraconducteurs à base de fer et peut-être

même celle de la supraconductivité à haute température.

Le projet décrit dans ce mémoire a pour but de déterminer la symétrie et la structure du gap

supraconducteur du FeSe, des informations cruciales à la compréhension du mécanisme d"ap- pariement des électrons. Des mesures de conductivité thermique dans la limite

T→0ont été

utilisées pour sonder le gap. La dépendance en champ magnétique de cette quantité à été examinée

minutieusement, permettant d"extraire des informations précieuses sur le gap supraconducteur du FeSe. Le premier chapitre de ce mémoire présente les concepts théoriques nécessaires pour com- prendre l"importance du gap supraconducteur et pour interpréter les données recueillies. Le

deuxième chapitre décrit le matériau à l"étude, FeSe, ainsi que les études antérieures portant sur

son gap. Le troisième chapitre explique les méthodes expérimentales utilisées pour préparer les

échantillonsetpoureffectuerlesmesuresdeconductivitéthermique. Lequatrièmechapitreprésente

les résultats expérimentaux et les conclusions immédiates pouvant en être tirées. Le cinquième et

dernier chapitre contient des analyses plus poussées des donnnées et compare les résultats à ceux

existant dans la littérature. ffffi ff ff ffi ffff ffi La surface de Fermi d"un matériau (ou de quelconque système électronique) est une surface imaginaire dans l"espace réciproque (l"espace des k) qui sépare les états électroniques occupés des

états inoccupés à température nulle. La surface de Fermi est une surface d"énergie constante. Tous

les états au niveau de Fermi, c"est-à-dire contenus dans la surface de Fermi, ont comme énergie

E F , l"énergie de Fermi.E F est donc le plus haut niveau d"énergie occupé àT=0, tous les états

d"énergie inférieure étant aussi occupés et ceux d"énergie supérieure étant vides.

La surface de Fermi existe parce que les électrons, étant des fermions, doivent respecter le

principe d"exclusion de Pauli. Bien qu"ils cherchent à occuper les états les moins énergétiques, les

électrons ne peuvent pas tous occuper l"état fondamental du système dont ils font partie. Ils doivent

plutôt se distribuer parmi les états disponibles en commençant par l"état ayant la plus basse énergie

et en remplissant tour à tour le prochain état libre ayant l"énergie minimale jusqu"à ce que tous les

électrons soient placés. L"énergie du dernier état rempli est l"énergie de Fermi. Par définition, tous

les états au-dessus du niveau de Fermi sont inoccupés et, puisque le système cherche à minimiser

son énergie, ceux en-dessous du niveau de Fermi sont forcément tous occupés. Pour illustrer le concept, prenons l"exemple simple d"un gaz deNélectrons libres en une dimension. La relation de dispersion reliant le vecteur d"onde k(= (k x ) en une dimension) à l"énergie de l"état correspondant est ici 3 4 E ¯h 2 |?k| 2

2m(1.1)

où¯hest la constante de Planck réduite,|?k|la norme du vecteur d"onde représentant l"état etm

la masse de l"électron. Cette relation produit une seule bande ayant la forme d"une parabole et qui

est illustrée à la Fig.1.1. k F -k F k x E F E

États

occupésÉtats inoccupés 0

Figure 1.1Structure de bandes du gaz d"électrons libres en une dimension. Les électrons du système

occupent tous les niveaux d"énergie jusqu"à l"énergie de Fermi,E F , inclusivement. Les deux points de l"espace réciproque représentant des états ayantE F comme énergie, soit les points-k F etk F , constituent la surface de Fermi de ce système. LesNélectrons occupent lesNétats les moins énergétiques au bas de la bande. Le plus haut niveau d"énergie occupé, le niveau de Fermi, a une énergieE F qui dépend deN. La surface de Fermi, qui contient tous les états d"énergieE F , est ici constituée de deux points situés à une distance égale de l"origine de l"espace réciproque. Cette distance est nomméek F et dépend aussi deN. Comme illustré, la " surface » formée par l"ensemble des points kavec|?k|=k F sépare les états occupés des

états inoccupés.

Les gaz d"électrons libres en deux et trois dimensions sont aussi décrits par la relation de

dispersion de l"Éq.1.1. En deux dimensions, la bande paraboloïdale donne lieu à une surface de

Fermi contenant tous les vecteurs d"ondes satisfaisant|?k|= k 2x +k 2y =k F , soit la surface d"un cercle de rayonk F . En trois dimensions, la surface de Fermi définie par|?k|= k 2x +k 2y +k 2z =k F est simplement la surface d"une sphère de rayonk F 5 ffffffi

Connaître la surface de Fermi d"un matériau est primordial pour comprendre ses propriétés,

notamment les propriétés de transport de ses électrons. Prenons encore l"exemple du gaz d"électrons libres en une dimension. Au repos, ce système contient un nombre égal d"électrons ayant une quantité de mouvement positive ( k x >0) et une quantité de mouvement négative ( k x <0). Supposons qu"un champ électrique soit appliqué de façon à ce qu"un courant Id"électrons soit engendré vers la droite. Les électrons doivent donc néces-

sairement s"être redistribuer de façon à ce qu"ils aient collectivement une quantité de mouvement

nette positive. Le processus est illustré à la Fig.1.2. k F -kquotesdbs_dbs29.pdfusesText_35
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