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Chapitre 3. Suites Sommes & Récurrence

ECE 1 - Année 2017-2018Lycée français de VienneMathématiques - F. Gaunardhttp://frederic.gaunard.com

Chapitre 3.Suites, Sommes & Récurrence

Ce troisième chapitre présente la notion de suite, les premières définitions associées et quelques

suites classiques. On y introduit notamment le raisonnement par récurrence, très utilisé dans ce

contexte (mais pas seulement!) et l"utilisation du symboleΣ. Le comportement asymptotique des suites (en particulier lanotion de suite convergente) et les outils en permettant l"étude seront introduits dans un chapitre ultérieur.

1 Généralités sur les suites

Définition 1.Unesuite réelleest une application d"une partieAdeNdansR. u:A→R n?→u(n) :=un

On peut la noteru,(un)n?Aou(un).

Souvent, la suiteuconsidérée aura pour ensemble de définitionN, on notera alors(un)n?Nou (un)n≥0. ?Attention .Il est bien important de différencier les trois choses suivantes: la suiteu= (un),

c"est à dire l"application précédemment définie, l"ensemble des valeursde la suite{un:n?A}et

le terme de rangn(c"est à dire le terme de la suiteindexé- à la position -n), noté tout simplement

u n. Exemple.Considérons la suite(un)n≥0des nombres pairs. On a doncu0= 0,u1= 2,u2= 4etc... On constate que, plus généralement, on aun= 2n.

La "formule" précédente s"appelleexpression du terme général; elle permet de calculer directe-

ment le terme de rangn.

1.1 Modes de génération d"une suite

Il existe plusieurs procédés pour définir une suite réelle, que nous présentons ici.

•Expression du type :un=f(n)

Une première manière de définir une suite est de donner l"expression de son terme général

accompagnée de son ensemble de définition. Exemple.On considère la suite(un)définie par u n=1 n(n-1)(n-2), n≥3.

2Chapitre 3.Suites, Sommes & Récurrence

On constate notamment que cette suite n"est définie qu"à partir du rangn= 3. On peut donc calculer, par exemple, les trois premiers termes: u 3=1

6, u4=124, u5=160.

Exercice 1.(Exemples faciles)

(i) Soit(un)la suite définie pour tout entiernparun= 2-n. Calculeru0,u1,u2,u3. (ii) Soit(vn)la suite définie pour tout entiernparvn=n2+ 2n. Exprimer, pour tout entiern,vn+1en fonction devn. •Définition par récurrence à un terme : expression du typeun+1=f(un) Il peut arriver qu"une suite ne soit pas définie directement en fonction denmais à partir d"un ou de plusieurs termes précédents. Étant donnée également la valeur du (ou des) premier(s) terme(s), on peut calculer de proche en proche tous les termes de la suite et celle-ci est bien définie.

Exemple.Soit la suite(un)définie par?u1= 0

u n+1=-2un+ 3, n≥1 Le calcul des trois premiers termes donne doncu1= 0,u2= 3etu3=-3. En revanche, le calcul deu17nécessiterait le calcul préalable des 16 termes précédents... Remarque 1.On obtient la représentation graphique d"une suite(un)définie par la re- lation de récurrenceun+1=f(un)en traçant le graphe defet la première bissectrice (on aura l"occasion de voir en TP, avecSciLabla représentation graphique en escalier ou en spirale de ce type de suite). •Autres types de définition par récurrence Il est possible aussi que la définition par récurrence fasse intervenir plusieurs des termes précédents ou bien qu"elle dépende à la fois des termes précédents et den. Exemple.La fameuse suite de Fibonacci(un)définie par???u 0= 0 u 1= 1 u n+2=un+1+un, n≥0

est un exemple de suite à récurrence linéaire d"ordre 2 (qui seront notamment étudiées au

Paragraphe 5.4).

Exemple.On considère la suite(vn)définie par?v0= 1 v n+1=-4vn+n2-n+ 7, n≥0 •De manière impliciteExercice 2.(Extrait deEDHEC 2000). Pour tout entiernsupérieur ou égal à1, on définit la fonctionfnpar : ?x?R+, fn(x) =xn+ 9x2-4. (1) Montrer que l"équationfn(x) = 0n"a qu"une seule solution strictement positive, notée u n. (2) Calculeru1etu2. (3) Vérifier que :?n?N?, un?? 0,2 3? 3

1.2 Monotonie

Définition 2.Soit(un)une suite réelle. On dit que(un)est:

•croissantesi, pour tout entiern,un+1?un;

•décroissantesi, pour toutn,un+1?un;

•monotonesi elle est croissante ou décroissante.

Lorsque les inégalités sont strictes ont dit que la suite eststrictement croissante ou décroissante

ou monotone. ?Méthode.Voici plusieurs méthodes pour déterminer le sens de variation d"une suite.

•On peut étudier le signe deun+1-un.

•Si la suite eststrictement positive(ce dont on devra s"assurer en premier lieu), on peut

étudier la position deun+1

unpar rapport à1. Exercice 3.Étudier la monotonie de la suite(un)définie par : pour tout entiern,un=n2+ 1. Remarque 2.On peut également s"intéresser à la monotonieà partir d"un certain rang. Par exemple, considérons la suite(vn)définie pour toutn?Nparvn=-(n-1)(n-5). Les premiers termes de cette suite sontv0=-5,v1= 0,v2= 3,v3= 4maisv4= 3. On constate alors quevn+1-vn=-n(n-4)-(-(n-1)(n-5)) =-n2+ 4n+n2-6n+ 5 =-2n+ 5.

Or,-2n+ 5<0dès quen≥3. Il suit que la suite(vn)est strictement décroissante, à partir de

n= 3.

1.3 Suites bornées

Définition 3.Considérant toujours une suite réelle(un), on dira que celle-ci est: •majoréesi il existe un nombre réelMtel que, pour tout entiern,un?M; •minoréesi il existe un nombre réelmtel que, pour tout entiern,un?m; •bornéesi elle est à la fois majorée et minorée. Proposition 1.Soit(un)une suite réelle. On a alors Exercice 4.Montrer que la suite(un)est bornée, où(un)est définie pourn≥1par u n=(-1)n

1 +n2+3⎷2n-1.

1.4 Opérations sur les suites

À partir de deux suites, on peut en construire d"autres. Plusprécisément:

Définition 4.Soient(un)n≥0et(vn)n≥0deux suites réelles etλ?Run coefficient constant. Alors,

on peut définir les opérations suivantes sur les suites:

•La somme des deux suites:

(un)n≥0+ (vn)n≥0= (un+vn)n≥0;

•Le produit des deux suites:

(un)n≥0×(vn)n≥0= (unvn)n≥0; •La multiplication d"une suite par un terme constant:

λ(un)n≥0= (λun)n≥0.

Exercice 5.On considères deux suites bornées(un)et(vn). (1) Montrer que la somme des deux suites est encore une suite bornée. La réciproque est-elle vraie? (2) Mêmes questions avec le produit des deux suites.

4Chapitre 3.Suites, Sommes & Récurrence

2 Raisonnement par récurrence

Le principe de récurrence sert à démontrer des propositionsdu type "pour tout entiern,P(n) est vraie". Plus précisément

Théorème 1.(Principe de récurrence)

SoitP(n)une propriété, appelée hypothèse de récurrence, définie pour tous les entiersn. Si

(i)P(0)est vraie ; (ii) Pour tout entiern, la véracité deP(n)entraîne celle deP(n+ 1); alorsP(n)est vraie pour toutn.

Remarque 3.L"hypothèse de récurrence peut également être formuléeà partir d"un certain rang.

Exemple.Montrons que, pour tout entiern≥1,1 + 3 + 5 +···+ (2n-1) =n2.

On raisonne bien évidemment par récurrence surn. L"hypothèse de récurrence à démontrer est

alors

P(n) : 1 + 3 + 5 +···+ (2n-1) =n2

Pourn= 1, on a2n-1 = 1et doncP(1) : 1 = 1est bien vraie. Supposons alors que, pour un certainn≥1quelconque,P(n)soit vraie. Montrons queP(n+ 1)est vraie. On calcule l"expression du membre de gauche au rangn+ 1:

1 + 3 +···+ (2n-1) + (2(n+ 1)-1) = 1 + 3 +···+ (2n-1) + 2n+ 1.

Or, par hypothèse de récurrence (commeP(n)est supposée vraie), on a1+3+···+(2n-1) =n2,

et donc

1 + 3 +···+ (2n-1) + (2(n+ 1)-1) =n2+ 2n+ 1 = (n+ 1)2,

et on a bienP(n+ 1). Par récurrence, on en déduit queP(n)est vraie, pour toute valeurs de n≥1.

?Méthode.Lorsqu"on raisonne à l"aide du principe de récurrence, il est important de n"oublier

aucun des points suivants: •L"hypothèse de résurrence: énoncer clairementP(n); •L"initialisation: vérifier queP(0)est vraie ;

•L"hérédité: démontrer que pour toute valeur den,P(n)entraîneP(n+ 1). Pour cela, on

commence par écrire une phrase du type: "Soitnquelconque. Supposons queP(n)est vraie. Montrons qu"alorsP(n+1)est vraie." •La conclusion: écrire que le principe de récurrence permet bien de conclure queP(n)est vraie pour toute valeur den. Exercice 6.Soitq?R\ {1}. Montrer que, pour toutn?N,1 +q+q2+···+qn=1-qn+1 1-q. Exercice 7.On considère la suite(un)définie par u

1= 0,etun+1= 2un+ 1.

(1) Calculer les six premiers termes de la suites. (2) Émettre une conjecture quant à l"expression du terme général de la suite. (3) Démontrer, par récurrence, la conjecture précédemmenténoncée. (Ce type de suite, appeléarithmético-géométrique, sera étudié au Paragraphe 5.3.) 5

Du principe de récurrence (simple) se déduisent1également deux autres principes de récurrence

qui peuvent être parfois utiles. Théorème 2.(Principe de récurrence double) SoitP(n)une propriété définie pour tous les entiersn. Si (i)P(0)etP(1)sont vraies ; (ii) Pour tout entiern, la véracité deP(n)etcelle deP(n+ 1)entraînent celle deP(n+ 2); alorsP(n)est vraie pour toutn.

Exercice 8.Soit(un)la suite définie par???u

0= 0 u 1= 1 u n+2= 5un+1-6un

Montrer que, pour toutn≥0, on aun= 3n-2n.

Théorème 3.(Principe de récurrence forte) SoitP(n)une propriété définie pour tous les entiersn. Si (i)P(0)est vraie ; (ii)P(n)estfortement héréditaire, c"est à dire ?n?N,(P(0),P(1),···,P(n)vraies) =?P(n+ 1)vraie, alorsP(n)est vraie pour toutn. Exercice 9.Considérons la suite(un)définie par?u0= 1 u n+1=u0+u1+u2+···+un, n≥0.

3 Le symboleΣ

3.1 Sommes: utilisation du symboleΣ

On a utilisé, à plusieurs reprises, des pointillés (···) dans des formules pour symboliser une

somme s"arrêtant au bout d"un certain rang. On introduit alors un symbole rendant plus facile à

manipuler les expressions de ce type. Définition 5.Soit(an)une suite, indexée sur les entiers et soientp,q?Ndeux indices avec p < q. La somme des termes de la suite, entre les indicespetqse note q? i=pa i=ap+ap+1+···+aq. ?Attention .Dans cette notation, la lettreiestmuette; elle peut être remplacée par n"importe quelle autre lettrenon déjà utilisée: q? i=pa i=q? j=pa j=q? n=pa n. Remarque 4.Il peut arriver d"utiliser une notation relativement alternative i=q? i=pa i qui reste tout à fait intuitive. On ne sera donc pas surpris dela rencontrer.

1Il est possible, avec une récurrence simple, de démontrer lavéracité du principe de récurrence double ainsi que

celle de la récurrence forte.

6Chapitre 3.Suites, Sommes & Récurrence

À titre de premier d"exemple d"utilisation de ce symbole, onénonce une formule classique (à

connaître donc), déjà démontrée à l"Exercice 6. On retrouvera ce résultat également un peu plus

bas (Paragraphe 5.2), lorsque l"on s"intéressera aux sommes des termes d"une suite géométrique.

Proposition 2.Soitq?R\ {1}. Alors, pour toutn?N,

n? k=0q k= 1 +q+q2+···+qn=1-qn+1 1-q. Remarque 5.Dans la proposition précédente, siq= 1, il est facile de simplifier la somme n? k=01 = 1 + 1 +···+ 1? n+1fois=n+ 1.

Proposition 3.(Propriétés du symboleΣ)

Soient(an)et(bn)deux suites réelles etλ?R. Les égalités qui suivent sont vraies sans condition

sur les variables qui y figurent.

•Relation de Chaslesq?

k=pa k=m? k=pa k+q? k=m+1a k

•Changement d"indice

q? k=pa k=q-1? k=p-1a k+1=q+1? k=p+1a k-1

•Somme d"une sommeq?

k=p(ak+bk) =q? k=pa k+q? k=pb k

•Multiplication par un terme constant

q? k=pλa k=λq? k=pa k.

Remarque 6.Un cas particulier de la relation de Chales, très utile pour les récurrences, est que

n+1? k=0a k=n? k=0a k+an+1.

Si les formules suivantes sont données (et leurs preuves - par récurrence - à connaître), on verra,

au cours du chapitre sur la résolution de systèmes àninconnues, comment trouver la formule correspondant à la somme des autres puissances d"entiers consécutifs. Proposition 4.(Trois sommes à connaître). Soitn?N. Alors, n k=0k=n(n+ 1) 2; n k=0k

2=n(n+ 1)(2n+ 1)

6; n k=0k

3=?n(n+ 1)

2? 2 7

3.2 Sommes télescopiques

Dans certaines sommes, les termes seneutralisentdeux à deux, et il ne reste finalement que les termes extrêmes.

Proposition 5.(Sommes télescopiques)

Soient(an)une suite réelle etp,qdeux entiers avecp < q. Alors, q? k=p(ak+1-ak) =aq+1-ap. Exemple.On a vu dans un exercice du chapitre précédent que, pour toutx?R,P(x+1)-P(x) =x oùP(x) =1

2(x2-x). En prenantx=k(aveckun entier) on obtient donc

n k=0(P(k+ 1)-P(k)) =n? k=0k. Or la première somme est télescopique et on obtient donc n? k=0k=P(n+ 1)-P(0) =1

2?(n+ 1)2-(n+ 1)?=n(n+ 1)2,

et on retrouve bien la formule précédemment annoncée. Exercice 10.En remarquant que2k-1 = (k+ 1)2-k2, exprimer, suivant la parité den, la somme des entiers impairs compris entre1etn.

3.3 Sommes à deux indices

On considère maintenant une suite de réels(ai,j)indexée pardeux indicesietj. On cherche donc à écrire la somme de ses termes lorsque les deux indices parcourent un certain ensemble.

Ainsi,

i,j représente la somme de tous les termesai,jdont le premier indice est compris entre1etnet dont le deuxième indice est compris entre1etm. Lorsqueietjparcourent le même ensemble {1,2,···,n}, la somme précédente s"écrira i,j.

Proposition 6.

i,j=n? i=1? m? j=1a i,j? =m? j=1? n? i=1a i,j? ?Attention .Si les indices sont toujours des lettres muettes, il faut cependant bien comprendre queai,j?=aj,iet être scrupuleux en permutant les symbolesΣ. ?Méthode.Pour calculer une somme double, on fixe un premier indice et oncalcule séparément

une des sommes en considérant l"indice fixé comme un paramètre. Une fois cette première somme

exprimée en fonction de l"indice fixé, il reste à calculer la somme restante grâce à l"expression que

l"on vient de trouver.

8Chapitre 3.Suites, Sommes & Récurrence

Exemple.Calculons?

On applique la proposition précédente:

Soit doncifixé. La règle de multiplication d"une somme par un terme constant, on déduit que 2. (En effet,ine dépend pas dej, il se comporte donc comme une constante dans cette somme.) On peut donc réinjecter l"expression obtenue dans la somme surlesi: im(m+ 1) 2? =m(m+ 1)2?

En particulier, sim=n, on obtient la formule

2? 2

Exercice 11.Calculer?

?Attention .Il faut bien regarder l"ensemble que parcourent les indicesd"une double somme, qui peut intégrer plusieurs conditions surietj. Par exemple,

Pour s"en convaincre, on fera l"exercice suivant.

Exercice 12.Calculer?

4 Produits: Le symboleΠ

Le symboleΠs"utilise de la même façon queΣmais désigne un produit. Définition 6.Soit(an)une suite, indexée sur les entiers et soientp,q?Ndeux indices avec p < q. Le produit des termes de la suite, entre les indicespetqse note q? i=pa i=ap×ap+1× ··· ×aq. Exemple.Le nombren!(appeléefactoriellen) s"écrit donc n! = 1×2× ··· ×n=n? k=1. 9

Proposition 7.(Propriétés du symboleΠ)

Soient(an)et(bn)deux suites réelles etλ?R. Les égalités qui suivent sont vraies sans condition

sur les variables qui y figurent.

•Regroupement par paquets

q? k=pa k=m? k=pa k×q? k=m+1a k

•Changement d"indice

q? k=pa k=q-1? k=p-1a k+1=q+1? k=p+1a k-1

•Multiplication par un terme constant

q? k=pλa k=λq-p+1q?k=pa k.

Exercice 13.Calculer

(i)n? i=1i+ 1

2(ii)n?k=1?

1 +1k?

5 Suites classiques

Les différents outils tout juste introduits nous permettentdéjà d"établir des résultats sur des

suites classiques.

5.1 Suites arithmétiques

Définition 7.Une suite(un)est ditearithmétiques"il existe une constanter?R(appelée alors raisonde la suite) telle que, pour tout entiern, u n+1=un+r.

Une récurrence immédiate permet de déduire l"expression duterme général d"une suite arithmé-

tique. Proposition 8.Soit(un)n≥0une suite arithmétique de raisonr. Alors, ?n?N, un=u0+nr. Remarque 7.Sip < n, on peut également exprimerunà partir deup(ce qui est notamment

pratique lorsqueu0n"est pas le premier terme) avec la formule générale suivante qu"il est aisé de

vérifier u n=up+ (n-p)r. ?Méthode.Pour montrer qu"une suite(un)est arithmétique, on montre que la différence de deux termes consécutifs est constante. C"est à dire qu"on calcule, pournentier quelconque, la différenceun+1-unet on montre que cette quantité ne dépend pas den.

Il est aussi évident de constater qu"une suite arithmétiqueest croissante si et seulement si sa

Proposition 9.(Somme des termes d"une suite arithmétique) Soit(un)une suite arithmétique. Alors, pour toutn≥0, n? k=0u k=u0+u1+···+un= (n+ 1)?u0+un 2?

10Chapitre 3.Suites, Sommes & Récurrence

Exercice 14.Soit(un)une suite arithmétique et soientm,ndeux entiers avecm < n. Que vaut n? k=mu k? Exercice 15.Calculer le plus rapidement possible les sommes suivantes (i)1 + 2 + 3 +···+ 200 (ii)1 + 3 + 5 +···+ 199 (iii)5 + 3 + 1-1- ··· -11

5.2 Suites géométriques

Définition 8.Une suite(un)est ditegéométriques"il existe une constanteq?R(appelée alors raisonde la suite) telle que, pour tout entiern, u n+1=q×un.

Comme pour les suites arithmétiques, une récurrence très facile permet de déduire l"expression

du terme général d"une suite géométrique. Proposition 10.Soit(un)n≥0une suite géométrique de raisonq. Alors, ?n?N, un=qnu0. Remarque 8.Encore une fois, sip < n, on peut également exprimerunà partir deupà l"aide de la formule générale suivante que le lecteur vérifiera avec facilité u n=qn-pup. ?Méthode.Pour montrer qu"une suite non nulle(un)est géométrique, on montre que le quotient

de deux termes consécutifs est constant. C"est à dire qu"on calcule, pournentier quelconque, le

rapport un+1 unet on montre que cette quantité ne dépend pas den. Avec les notations et la terminologie que l"on vient d"introduire, on constate que la Proposition 2

établissait en fait la formule de la somme des termes d"une suite géométrique de raisonqet de

premier terme1. On en déduit aisément la formule du cas général suivant. Proposition 11.(Somme des termes d"une suite géométrique) Soit(un)une suite géométrique de raisonq. Alors, pour toutn≥0, n? k=0u k=u0?1-qn+1 1-q? Exercice 16.Généraliser la formule précédente;i.e.calculer n? k=mu k?

Exercice 17.Calculer

(i)n+1? j=22 j(ii)n+3? k=12 k+1 3k.

Exercice 18.Soit(un)n≥0une suite géométrique de raisonq. Exprimer, à l"aide deu0et deq, le

produit n?k=0u k. 11

5.3 Suites arithmético-géométriques

Définition 9.Une suite(un)est ditearithmético-géométriquesi il existe un réela?R\{0;1}

et un réelb?= 0tels que ?n?N, un+1=aun+b. Remarque 9.On exclue de la définition le casa= 1, correspondant à une suite arithmétique de

raisonb, et le casa= 0, correspondant à la suite constante égale àbcar on sait ils appartiennent

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