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  • Comment se définir la science ?

    1. Ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits, d'objets ou de phénomènes obéissant à des lois et/ou vérifiés par les méthodes expérimentales.
  • Qu'est-ce que la science en général ?

    La science, au sens général, désigne l'ensemble des connaissances humaines "qui se rapportent à des faits obéissant à des lois objectives (ou considérés comme tels) et dont la mise au point exige systématisation et méthode" (CNRTL).
  • Quel est le but de la science ?

    La science a pour objet de comprendre et d'expliquer le monde et ses phénomènes au départ de la connaissance, dans le but d'en tirer des prévisions et des applications fonctionnelles.
  • La science est connaissance démonstrative des causes et, par là même, universelle et nécessaire. C'est la raison pour laquelle Aristote affirmera qu'il n'y a de science que du général. Le critère de démarcation de la science vis-à-vis de tout autre discours est bien celui de l'universel et de la causalité.
Quest-ce que la science? - Alan F. Chalmers

Alan F. Chalmers

Qu'est-ce que la science?

Récents développements en philosophie des sciences : Popper, Kuhn, Lakatos, Feyerabend u par Michel BiezunskiÉDITIONS LA DÉCOUVERTE

1, place Paul-Painlevé

PARIS V*

1988

What is this Thing Called Science? An Assessment o f the Nature and Status o f Science and its Methods.

(University of Queensland Press, St Lucia, 1976 ; second edi

tion 1982.)Si vous désirez être tenu régulièrement informé de nos parutions, il vous suffit

d'envoyer vos nom et adresse aux Editions La Découverte, 1, place Paul-Painlevé, 75005 Paris. Vous recevrez gratuitement notre bulletin trimestriel A La Découverte.©976982

" Comme tous les jeunes gens, j'étais bien parti pour devenir un génie, mais malheureusement, j'ai appris à rire. »Cléa, Lawrence Durrell préface à la première édition Ce livre se veut une introduction simple, claire et élémen taire aux conceptions modernes de la nature de la science. En enseignant la philosophie des sciences aux étudiants de premier cycle de philosophie ou à des scientifiques qui sou

haitent se familiariser avec les théories récentes sur la science, Je me suis aperçu qu 'il n 'existait pas un seul livre sur la ques

tion, pas même un ouvrage à recommander au débutant. Les seules sources disponibles sur ces conceptions modernes sont les sources originales. Elles sont souvent d 'un accès difficile

pour le débutant, et leur nombre est trop élevé pour qu 'elles représentent un matériel maniable pour beaucoup d'étudiants. Ce livre ne saurait, bien entendu, remplacer les sources ori ginales pour ceux qui désirent acquérir une connaissance

approfondie du sujet mais J'espère qu 'il pourra constituer un premier abord de la question, facile à comprendre, dont on

n 'aurait pu disposer autrement.-2 révélée réaliste pour environ les deux tiers du livre. Parvenu à ce stade, Je constatai avec surprise, après avoir commencé à critiquer les conceptions modernes, d 'abord que mon désac cord était plus profond que Je ne le pensais, ensuite que ma critique donnait lieu à une autre conception assez cohérente. C'est ce dont traitent les derniers chapitres du livre. J 'aime-7

rais penser que la seconde moitié de ce livre ne contient pas seulement les résumés des conceptions actuelles de la nature de la science mais également un résumé des conceptions à venir.-)o2 des sciences naquit à Londres, dans une atmosphère dominée par tes thèses du professeur Karl Popper. Ce que je dois, à l'homme et à ses écrits, à ses conférences et à ses séminaires, ainsi que plus tard à feu le professeur Imre Lakatos, apparaît clairement tout au long de ce livre. La forme de la première moitié du livre est inspirée du brillant article de Lakatos sur la méthodologie des programmes de recherche. L 'école poppérienne se distinguait par l'exigence faite à chacun de clarifier le problème qui iintéressait et d'exprimer les conceptions qui lui étaient propres de la manière la plus simple et la plus directe possible. SI j 'éprouve une dette envers Popper et Lakatos qui ont été exemplaires à cet égard, ta capacité que j 'ai acquise de m 'exprimer simplement et clairement vient surtout de mes contacts avec le professeur Heinz Post, qui fu t mon directeur de thèse au Chelsea College lorsque je préparai mon doctorat au Département d 'histoire et de philosophie des sciences. Je ne peux m'empêcher d'éprouver un certain embarras en pensant qu 'il va me retourner son exemplaire de ce livre en me demandant de réécrire les passages qu 'il n 'a pas compris. Parmi mes collègues de Londres, dont la plupart étaient étudiants à l'époque, à qui je dois beaucoup, je remercie particulièrement Noretta Koertge, qui enseigne aujourd'hui à l'université d "Indiana, pour son aide qui me fu t fort précieuse.g 229 école poppérienne, et pourtant ce n'est que lorsque je quittai Londres pour Sidney que je pris conscience de l'importance qu'avait eue pour moi le

fait d 'avoir participé à ce qui fu t une véritable école. Je découvris, à ma grande surprise, l'existence de philosophes influencés par Wittgenstein, Quine ou Marx qui pensaient que Popper faisait fausse route sur de nombreux points : d 'aucuns allaient jusqu'à dire que certaines de ses conceptions n'étaient rien moins que dangereuses. Cette expérience fu t éclairante. L 'une des choses que j 'appris fu i que Popper se trompait effectivement sur un grand nombre de points, ainsi que je

le montre dans la dernière partie de ce livre. Cela ne saurait8 cependant masquer le fait que l'approche de Popper est infi

niment meilleure que celle en vigueur dans la plupart des départements de philosophie que je connais.0'1P0 me secouer de ma torpeur. Je ne veux pas dire par là que je préfère leur point de vue à celui de Popper. D'ailleurs, Us le savent bien. Mais comme je n'ai pas envie de perdre mon temps dans des absurdités obscurantistes à débattre de l'incommensurabilité des domaines de référence (ici les pop- périens dresseront l'oreille), le fait d'avoir été confronté et de m 'être opposé à mes collègues et adversaires de Sydney m 'a amené à comprendre les points forts de leurs conceptions et les points faibles des miennes. J'espère que je ne léserai personne en citant ici Jean Curthoys et Wal Suchting.9o une vieille métaphore empruntée à Vladimir Nabokov, et s 'apercevront que je lui dois quelque reconnaissance fou des

excuses).9 qui ne se soucient pas de ce livre, ne le liront pas, mais qui eurent à me supporter pendant que je l'écrivais.Alan Chalmers,

Sydney, 1976préface à h première édition

Préface à la seconde édition

Si j 'en juge par les réactions à la première édition de ce livre, il semble que les huit premiers chapitres remplissent bien

leur fonction d '" introduction simple, claire et élémentaire aux conceptions modernes de la nature de la science ». Tout le monde semble être tombé d'accord également sur le fait

que les quatre derniers n'y sont pas parvenus. Par conséquent, dans cette nouvelle édition entièrement revue et augmentée, j 'ai laissé les chapitres 1 à 8 pratiquement inchangés, et j 'ai

remplacé les quatre derniers chapitres par six chapitres entiè

rement nouveaux. L 'un des problèmes que posait la dernière partie de la première édition était qu'elle avait cessé d 'être claire et élémentaire. J 'ai essayé de garder à mes nouveaux

chapitres un caractère de simplicité, mais j 'ai peur de ne pas y être entièrement parvenu, en particulier lorsque j 'ai traité des questions délicates des deux derniers chapitres. Mais en tentant de conserver un niveau d'exposition simple, j 'espère

n 'avoir pas coupé court à d 'éventuelles controverses. 2ozz

était son manque de clarté. Tout en étant convaincu que j 'étais, en tâtonnant, sur la bonne voie, je reconnais n 'avoir pas réussi à exprimer une position cohérente et bien argumen- tée, comme me l'ont clairement montré ceux qui m 'ont fait

part de leurs critiques. Louis AUhusser y est pour quelque10 préface à la seconde édition

chose, car ses conceptions étaient fort en vogue au moment où j 'ai écrit cette première édition, et l'on pourra encore discerner un peu son influence dans cette nouvelle mouture. J'en ai tiré des leçons et, dans l'avenir, je tâcherai de me garder de me laisser indûment influencer par le dernier cri de la mode parisienne.-#= 2 que les écrits de Feyerabend avaient une importance plus grande que celle que j 'étais auparavant prit à admettre. Je lui ai accordé davantage d 'attention dans cette nouvelle édition et j 'ai essayé de séparer le bon grain de l'ivraie, l'anti- méthodisme du dadaïsme. J'ai été également obligé de séparer ce qui a un sens de " l'absurdité obscurantiste de l'incommensurabilité des domaines de référence».9 de nombreux collègues, critiques et correspondants. Je ne tenterai pas de les nommer tous, mais je leur exprime ma dette et les en remercie.Alan Chalmers,

Sydney, 1981

Introduction

L'époque moderne tient la science en haute estime. La

croyance que la science et ses méthodes ont quelque chose de particulier semble très largement partagée. Le fait de qua

lifier un énoncé ou une façon de raisonner du terme " scientifique » lui confère une sorte de mérite ou signale qu'on lui accorde une confiance particulière. Mais, si la science a quelque chose de particulier, qu'est-ce donc ? Ce livre est une ten

tative d'élucider cette question et d'aborder des problèmes de ce type.(ouvd$#-toujoud*>!;ig du(*idétiodo(jouitiêdéi( dquelqued%((ié!;oéqu-*(o (oduitété*(%itifiqu(u>uui (!((i(xu(ou!((tifouui *ouuu(qu*!(ute!- ge(d(#8#+#àquudi*!( tiu#è(biefodé(év(!(qu'i!#(

é(ouf##(vo#quDiou-#(qu

'oouvéquBib%tie(vi»(ii(13 O ju t le fait que "les scientifiques eux-mêmes y croient

V aujourd'hui ». Il s'agit ici d'un appel direct à l'autorité de . la science et des scientifiques. La question que nous sommes t en droit de nous poser est de savoir "sur quels fondements une telle autorité est basée».ut*#-%(#*oui(#(

#(tiv-#dudioud#-foê(d rique de la physique, qui pour eux consiste d'abord à recueillir des " faits » par de soigneuses observations et expériences, puis à en tirer des lois et des théories par une procédure logique. Un collègue du département d'histoire, apparemment impré

gné de cette sorte d'empirisme, me disait que nous ne sommes pas capables actuellement d'écrire l'histoire de l'Australie

parce que nous ne disposons pas d'un nombre suffisamment élevé de faits. Une façade du bâtiment de sciences sociales de l'université de Chicago porte l'inscription : " Sans la pos sibilité de mesurer, le savoir n'est qu'une peau de cha grin 2. » Sans doute, beaucoup de ses occupants, emprison nés dans leurs laboratoires modernes, examinent le monde à travers les barreaux des nombres entiers, sans se rendre

compte que la méthode qu'ils tentent de suivre n'est pas seu-1. Cette liste est extraite d'une étude de C. Trusedell citée par J.R. Ravetz, Scientific Knowledge and Its Social Problems, Oxford University Prêt», Oxford, 1971.2. T.S. Kuhn, "The Function of Measurement in Modern Physical Science», his, 32 (1961), p. 161-193. L'inscription est citée p. 161.14

Introduction

lement stérile et improductive mais, pis, qu'elle n'est pas celle à laquelle la physique doit son succès.((viio(oudidiu(é(é(i

dii(divMêiququitifiques (-*>!;udo-i(ifiqu*(f#(ég à (( %(*- !! #oo d i*(*#!(igo!oiququ-ud+ibdévo(odiooidio(#doigt !*+*-diff#utéouvéidéqueio!ubûJ!#'ob$(#*('xéi(qu'ixi(u *éd!d'i+%qui*!(tou(éui(éd' ■ti-théo#ie(ifiqui'xi(oid%(od(((-*!$J!(éoii(ifiqu*($#ou7*>>(vi !*#-#$jo(#qu(((#$+i(*!o(u# Q)*gique( d'u+A*#(di("é(odietifiqu»*!èveddiffi!(%!é(iqu-

((#d8!(àIuid(9quthéo *iqu(ogiqu'!(*(fo-%!!) dét#% -#é( d(%*#i(ifiquoddéve*(*-!(héo#d méthodi(ifiqu(éi(!((tiooi- '(éo(éà'#to#di((évo!ti*u *%queb(ou*>d#ood #:Ju'o'bitude-*#-%*d $%jud'#(*#dix (dé#(#**u(%g#à((#-o#J!(éo# ietifiquuv(ê(*!$%##+#ée-fço o!((qu*(!(#*d#**'*( (utivitétioqu#f*tio!#$(!ou15 des méthodes particulières;. C'est une réaction du même type

Qui a récemment entraîné le bouillant philosophe Paul Feye- rabend à écrire un livre portant le titre Contre la méthode : Esquisse d'une théorie anarchiste de la connaissance3 et un article intitulé "Philosophie des sciences : Un sujet au passé prestigieux »4. Selon le point de vue le plus extrême qui ressort des écrits récents de Feyerabend, la science ne possède aucune caractéristique intrinsèque qui la rendrait supérieure aux autres branches du savoir, comme les mythes antiques ou le vaudou. Dans cette optique, la haute considération pour la science est la religion moderne, elle joue un rôle semblable au christianisme primitif en Europe. Le choix entre des théories se réduit à des choix déterminés par les valeurs subjectives et les souhaits des individus. Je m'oppose à ce type d'explication de la faillite des théories traditionnelles développé par Feyerabend dans ce livre. Je tenterai de faire prévaloir une concep

tion de la physique qui n'est ni subjectiviste ni individualiste, qui intègre de nombreux éléments de la critique de la méthode

de Feyerabend, tout en échappant à cette même critique.#**ie-#ui(o##B* fu('!d#à((def*uqu'(méthodd#odudébu(duXVIIe siècle, il affirma que la science vise à l'amélioration du sort de l'homme sur la terre, but qui pouvait être atteint en réunissant des faits par une observation méthodique d'où découlent des théories.

Depuis lors, la théorie de Bacon a été modifiée et améliorée par les uns, combattue d'une façon assez radicale par d'autres.

Une description historique et une explication des développe ments de la philosophie des sciences présente un grand inté rêt. Par exemple, il serait très intéressant de mener des recherches pour expliquer la montée du positivisme logique, qui naquit à Vienne dans les premières décennies de ce siè cle, devint très populaire et continue à jouir aujourd'hui d'une

\ influence considérable. Le positivisme logique représentait3. Paul K. Feyerabend, Contre la méthode, Esquisse d'une théorie anarchiste

de la connaissance, trad. Baudouin Jurdant et Agnès Schlumberger, Seuil, Paris,

1979.4. Paul K. Feyerabend, " Philosophy of Science : A Subject with a Great Past », Philosophical Perspectives in Science, Minnesota Studies in the Philosophy

o f Science, vol. 5, Roger H. Stuewer éd.. University of Minnesota Press, Minnea polis, 1970, p. 172-183.16

Introduction

une forme extrême de l'empirisme, selon lequel lajustifiça- Q

tion des théories n'est pas liée seulement à leur vérification sur des faits acquis par l'nhwvntinni mais au fait qu'elles n'ont 7e sens que si c'est de là qu'elles tirent leur origine. ' Le succès du positivisme présente, à mon avis, deux aspects énigmatiques. Le premier est lié à l'avènement de la physi- | que quantîque et de la théorie de la relativité, car les avancées spectaculaires que la physique connut à cette époque eurent lieu d'une façon difficilement conciliable avec le positivisme. Le second est le fait que la publication, dès 1934, de dçux^Uvres combattant le positivisme de manière tout à fait convaincante, dus à Karl Popper a Vienne et à Gaston (Bachelard1 en France, ne fît pas refluer la marée du positi-

Vismer-En fait, ces ouvrages de Popper et de Bachelard passèrent quasiment inaperçus et ne reçurent qu'à une époque récente l'attention qu'ils méritaient. Paradoxalement, à l'époque où A. J. Ayer introduisit le positivisme logique en Angleterre avec son livre Langage, Vérité et Logique qui en fit l'un

l'un des philosophes anglais les plus célèbres, il prêchait une doctrine dont de nombreuses faiblesses avaient déjà été formulées et publiées par Popper et Bachelard1.#o*ie-i>!*!*gé-

bu((d';*dévo(!%(d ièu##(!##quoib(de**2 qu(auxquej%+%%*!*d'#du(ivi (d+#+#(#*#ideuxo(ioo(be!*!

àvo#$défe-ued%(do((#

%(*ujoud'hui*(étéii du(#$#(*iquMo#((#*(d'>o-

%dgogiquo(*#(#*x(7(u5. A.J. Ayer, Langage, Vérité et Logique, trad. J. Ohana, Flammarion, Paris,

1956. Je dois ce point à Bryan Magee, "Karl Popper : The World's Greatest Phi

losopher ?», Current Affairs Bulletin, 50, n°8 (1974), p. 14-23. Le livre de K.R. Popper, La Logique de la découverte scientifique (trad. Nicole Thyssen-Rutten et Philippe Devaux, Payot, 1973 et 1984), a été publié pour la première fois en alle

mand en 1934. L'ouvrage de Gaston Bachelard dont il est question dans le texte est Le Nouvel Esprit scientifique. Presses universitaires de France, Paris, 1934.17 faiblesses, présentées sous une forme caricaturale, le lecteur

sera mieux armé pour comprendre ce qui a motivé la formulation des théories modernes» pour en apprécier les points forts et les points faibles. I/inductivismè^st présenté au chapitre !#%vè(#(iquéu;it2(C#(

ê(jugéo(ux$!d#-ivid!ou-gouquiu(##((àodi(.bod((qu(io(j')o(iquo#Kuu(ê(*#-%%*'u-vo((k(o*'uddé((u i(uiv(j'J!##J!

#dividu(à!jug(uoi(iodoi(- i(jé(iovisi*du8( d(éoi)iqudéoo(éou( (ui(2d'bod*èd)bdo( juqu'où'ou()o(éoio d-#(#*D$#»dàquoi>"%(G oddiètioj'u(oiu2 ooi(iquuquj'ivouu((ifd #$i(éoidiequiu(ê(x(i(dd ièo(iod#v$#àéio(ou(quié

édév(odobèu(

diquivoèd*vie#dg:"ou (od'u(idgédofuiooubou(iàuu( dgédofuioquii(uàuivu!%$%»18 1

L'inductivisme :

ivoiiudfi(d'xéi

1. Un point de vue communément admis sur la science

vo#ientifique e(!$oiqui+#(uv (éo##tifiques *(ti%-+A*#gouudfi(#$%'ob$tio('exé#')d d#ou*##*ogoû(

X#9oeuvd8d#*#qufu(Gi

%(w(o#**#B*(*( oio(dé#($E!('((ituddeu(f

à#oqu'i%#$#(quou*-

(u#fu(ou(tu-ê(oéi( fi(dé#(dI(iqui(é!;d'#(*(!tou(19 mais aussi de la Bible, les sources de leur savoir scientifique.

Aiguillonnés par les succès des "grands expérimentateurs» comme Galilée, ils en vinrent de plus en plus à voir en l'expérience la source de la connaissance. C'est seulement après les réussites spectaculaires de la science expérimentale que ce point de vue fut affiné. " La science est une construction bâtie sur des faits », écrit J. J. Davies dans son livre On the Scientific M ethod1. Et H.D. Anthony qualifie ainsi l'oeuvre de

Galilée :fu(((obv(io(xéifi(

Giéquiovoquè(!(!v(di(ioquVattitude qu'ü adopta à leur égard. Car les faits qui s'y fondaient étaient traités en tant que tels, sans qu'il fût besoin de les rattacher à quelque idée préconçue... Certes les faits d'observation peuvent ou pon s'intégrer à un schéma reconnu de l'univers, mais l'essentielipour Galilée, était d'accepter les faits et de construire la théorie en accord avec eux2.u(oidéoi(dvuinductiviste naïf sur la

science, que je vais décrire dans les sections suivantes, comme une tentative de formaliser cette image couramment admise de la science. Je l'appelle inductiviste parce qu'il se base sur

un raisonnement inductif, ainsi que je l'expliquerai brièvement. Dans les chapitres suivants, je montrerai que ce point

de vue sur la science, ainsi que l'image qui lui correspond, sont tout à fait trompeurs et peuvent même conduire à des conclusions dangereusement erronées. J'espère ainsi montrer que l'adjectif " naïf » est approprié pour qualifier de nom breux inductivistes.2'#du(iviïf *'idu(ivi(ïfieo'ob (dqu'ivoi((d(odveitu

(ioqu'iobv(doi(ê(déuéd(ou(éjugéJJDavies, On the Scientific Method. Longman. Londres, 1968, p. 8.2. H.D. A n th o n y , Science and its Background, Macmillan, Londres, 1948,

D. 143.20

I'inductivisme

énoncés sur l'état du monde, ou sur une quelconque de ses parties, doivent être justifiés ou établis comme vrais de façon directe par l'utilisation des sens d'un observateur sans

préjugés. Les énoncés ainsi produits (que je nommerai énoncés d'observation) formeront la base sur laquelle prennent naissance les lois et théories qui constituent le savoir scientifique.jvi975àiui(Mé(i(viibdi(oi(io

bf(o(i(igéd'uî(oubé

Mi(>((!f

ied(ouoviuougqudC(ogédiquid vé#(%d(%*%u(ê(%(>#u*>$ (io(((ivou(ob$(uu(ét>#ou$%#+#u vé#(%oud#(à*>$(!eu $(vo#eux"7%*%d()((d(%8*#dJ! 'oénoncés singuliers. A la différence d'une autre catégorie d'énoncés que nous allons bientôt rencontrer, ils se réfèrent à un événement ou à un état des choses observa

ble en un lieu et à un moment donnés. Le premier énoncé fait référence à une apparition particulière de Mars en une

position particulière dans le ciel à un moment particulier, le second à une observation particulière d'un bâton particulier, etc. Il est clair que de tels énoncés d'observation seront des énoncés singuliers. Ils résultent de la façon dont l'observa teur fait usage de ses sens en un lieu et à un instant donnés.exuiv(euv(%(d(ià

iA l'astronomie : Les planètes tournent selon des ellipses autour de leur Soleil.A la physique : Quand un rayon de lumière passe d'un milieu à un autre, il change de direction de sorte que le rapport du sinus de l'angle d'inddence au21

sinus de l'angle de réfraction est une cons

tante caractéristique des deux milieux.A la psychologie : Les animaux éprouvent généralement le besoin inhérent d'extérioriser leur agressivité.A la chimie : L'acide fait virer le papier de tournesol au rouge. %*% gé%ux o(ie( d ff#tio

*(o#étéouo*((d'u(d

Iuivdiffé-%o%#8!##*((ula totalité des événements d'un type particulier, en tous lieux et en tous temps. Toutes les planètes, où qu'elles

soient, tournent toujours autour de leur Soleil suivant une orbite elliptique. Chaque fois que la réfraction se manifeste^ elle le fait suivant la loi énoncée plus haut. Les lois et théo

ries qui constituent le savoir scientifique font toutes des affir mations générales de ce type, que l'on appelle énoncés universels.Une nouvelle question surgit alors. La science étant basée sur l'expérience, par quels procédés passe-t-on des énoncés

singuliers résultant de l'observation aux énoncés universels constitutifs du savoir scientifique? Comment justifier ces affirmations d'une portée très générale, sans limites, qui for

ment nos théories, en se basant sur une preuve limitée, faite d'un nombre limité d'énoncés d'observations?éo#dutiv#(off((*#>##(%%8#(#( ou(iodi(iogénéralisation d'une série finie

d'énoncés d'observation singuliers en une loi universelle. Par exemple, la série finie d'énoncés d'observations que le papier

de tournesol vire au rouge lorsqu'il est plongé dans l'acide peut légitimement être généralisée en la loi universelle : " L'acide fait virer au rouge le papier de tournesol »; on peut également tirer la loi suivante à partir d'observations de métaux chauffés : "Les métaux se dilatent lorsqu'ils sont

chauffés. » Les conditions à satisfaire pour que de telles généralisations puissent être considérées comme légitimes par

l'inductiviste sont donc les suivantes :*>d'éo%d'ob$(io+*(>-g%%#(iodoit 7(évé 22

I'inductivisme

2. Les observations doivent être répétées dans une grande variété

de conditions.3uuéoéd'ob$(io(édoi((ofi( voiuivqui(déivé*#dèoditio'5*%# qu'i(#qu'ou#(%git#(*!à d#(tiodto!%(uxuff%u>d'uu #J!#'oob$uindivid!de((ti*#(é!E(à((déd gdobd'*>$(#*(%#v(-ouvoiju(ifiJ!J!g%%#(#* '#-!tiv#(##(ouJ!ou*!âtiod fou*!#*'ud*)d'!g(obd*>$(#* -;(ioé#(deuffub deé(!iquàd*>eu#oud'*>veuu(#(#u#ou(tou(u#((ut-ê((ou(# (#qu'!#( d'%*%d'obvtioJ!#-((#9+*#( !b(èu(#f#(ou8%%#(#* (iv'(ouJuo#*-#(#*(2)(éiDou %(!;di((*qu'i*(!++%»ouêt ugéné#(#*%8#(#queiob$(#*--#2 (d>-+*gu(*!(d>d'8( deuivàu((b#*ut(b (%(u(#dtoutou%(#* de%(d#((*(!(*i%gi(i -#(qudouffogéné#(io!i *(inductif, le processus lui-même étant 1*induction.23 La position inductiviste naïve lient dans l'affirmation que la science se base sur le principe de l'induction, qui s'exprime de la manière suivante :(j; iugdobd*(%(%obvé-dio

é(bi'obv(io(Ixéi'uu((u

gdo(dgédgééi(é(doid'i (iode(éoieJu'uio(idu(ifbieé (-o(ui#ogdièo(iu vd'v((u*tiu((u# u!ouddoéd'obv(io(oujouugd*# ((éoiFaits établis'*>$(#* (x#tio (()*(it!ouI#((qu'uviio2quotesdbs_dbs29.pdfusesText_35
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