Les secrets de la série photo
Définition histoire
Construire une série photo
(lire la définition). Nous allons décortiquer ensemble ses 3 ingrédients d'une série photographique (ensemble / en cohérence / en complémentarité)
La photographie sérielle et séquentielle. Origines et ambiguïtés
toire de cette forme de la séquence photographique qu'elle soit la production de photographies en série et
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Définition de la notion de hors-champ et illustration à partir d'une série photographique issue de photogra- phies du film Sans sommeil.
FEDERATION INTERNATIONALE DE LART PHOTOGRAPHIQUE
fournissant des définitions relatives à la nature des participations aux salons Série Portfolios et Thèmes selon les conditions spéciales « Photo.
Image Capturing Enforcement Regulation M.R. 220/2002
"Act" means The Highway Traffic Act; (« Code ») photographiques installés dans ou sur un véhicule ... Code toute reproduction d'une série d'images.
La photographie sérielle et séquentielle Origines et ambiguïtés
Cet article vise à poser les premiers jalons d'une histoire de la photographie séquentielle du mouvement Après en avoir recherché les origines dans les
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(lire la définition) Nous allons décortiquer ensemble ses 3 ingrédients d'une série photographique (ensemble / en cohérence / en complémentarité)
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Définition histoire critères intérêt précautions Critères techniques : intention lumière contraste couleur moment composition Narration et cohérence
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Qu'est-ce qu'une série en photo ?
Une série photographique est une succession de plusieurs images qui, visualisées en tant qu'ensemble, forment un tout cohérent.23 déc. 2017Comment faire une série photo ?
La cohérence d'une série
1prendre toutes ses photos au 35 ou au 50mm ;2se placer toujours à la même distance du sujet ;3prendre toutes les photos à contrejour, en sur ou sous-exposition ;4utiliser une vitesse très lente pour chaque image ;5choisir une grande ouverture pour obtenir une faible profondeur de champ ;Quelles sont les technique photographique ?
Argentique : Technique photographique à partir d'un film exposé à la lumière, développé et ensuite tirer sur papier. C-print : Tirage d'après un négatif couleur sur papier photographique. Contretype : Fac-similé d'un phototype positif ou négatif. Dibond : Impression sur un matériau composite en aluminium.- Un reportage photo est une série d'images prises par un photographe, avec pour objectif de documenter un événement, une situation ou un sujet spécifique. Les images sont sélectionnées et organisées de manière à raconter une histoire ou à transmettre un message.
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Tous droits r€serv€s Cin€mas, 2014
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24(2-3), 187†215. https://doi.org/10.7202/1025153ar
R€sum€ de l'article
Cet article vise " poser les premiers jalons d'une histoire de la photographie s€quentielle du mouvement. Apr‡s en avoir recherch€ les origines dans les premiers cas de prise de vue multiple ayant donn€ lieu " la variation des poses (s€rie) ainsi qu'" leur succession (s€quence), l'auteure entend d€montrer que les premi‡res formes s€quentielles du mouvement sont apparues d‡s les ann€es 1850. Un autre rapport de la photographie au mouvement existe en dehors des ˆ incontournables ‰ boug€, instantan€ et chronophotographie : un mouvement mis en sc‡ne, pos€ et compos€ image par image. L'auteure examine des formes photographiques obtenues notamment au moyen du chŠssis multiplicateur et de la chambre " objectifs multiples, qui souventpr€sentent une ambigu...t€ entre s€rialit€ et s€quentialit€ : le portrait multiple,
le portrait-carte et le portrait tournant, en interrogeant en particulier les liens €troits entre ce dernier, exp€riment€ par Nadar, et la photosculpture.La photographie srielle
et squentielle.Origines et ambiguïts
Caroline Chik
RSUM
Cet article vise poser les premiers jalons d"une histoire de la ch les origines dans les premiers cas de prise de vue multiple ayant donn lieu la variation des poses (srie) ainsi qu" leur succession (squence), l"auteure entend dmontrer que les pre- annes 1850. Un autre rapport de la photographie au mouve- ment existe en dehors des ÇincontournablesÈ boug, instantan compos image par image. L"auteure examine des formes photo- graphiques obtenues notamment au moyen du chssis multipli- cateur et de la chambre objectifs multiples, qui souvent prsen- tent une ambiguït entre srialit et squentialit: le portrait multiple, le portrait-carte et le portrait tournant, en interrogeant en particulier les liens troits entre ce dernier, expriment par Nadar, et la photosculpture.Pour une gnalogie de la photographie squentielle du mouvement La squence photographique, Çordonnancement chronolo- gique d"un ensemble de clichsÈ (Leenaerts 2006), revt diff- rentes formes que l"on peut regrouper en deux grandes catgo- photographie narrative, a dj fait l"objet d"un certain nombre d"tudes et reprsente un sujet trop vaste pour tre abord ici. elle de ce que nous appellerons la photographie squentielle du mouvement. C"est dans une recherche visant constituer l"his- toire de cette forme de la squence photographique, qu"elle soitfixe ou anime, que s"inscrit le prsent texte. Cette histoire estCinémas 24, 2-3_Cinémas 24, 18 14-05-08 18:51 Pag8e187
gnralement confondue avec celle de la chronophotographie et de la photographie rapide. Les squences photographiques du mouvement antrieures ces deux pratiques se trouvent souvent ignores, comme si le mouvement en photographie ne concer- nait que l"poque moderne. Or l"intrt que prsentent ces formes squentielles mconnues demande qu"on les tudie vri- tablement 1 . L"un de nos objectifs est justement de remettre en question l"ide communment admise par les historiens, sans doute force de simplifications commodes mais excessives, selon laquelle Eadweard Muybridge serait l"inventeur de la squence photographique 2 . Nous tenons en effet souligner que apparues non pas, comme on le croit gnralement, avec les pre- vif, mais plutt au cours des annes 1850-1860, et sont ainsi nettement antrieures celles de Muybridge (1878) et de Marey (1882), voire, avant eux, de Janssen (1874). Il ne s"agit pas ici d"une simple question de datation, de primaut d"invention technique, mais d"un enjeu d"ordre esthtique et culturel, qui concerne le rapport de la photographie, du photographe et du sujet photographi au mouvement - rapport complexe et fcond qui ne saurait, comme nous le verrons, se rsumer aux seuls mots de boug , d" instantanou de chronophotographie 3 La photographie squentielle du mouvement est souvent confondue, on l"a dit, avec la photographie squentielle du mouvement pris sur le vif. Or les deux pratiques ne sont pas synonymes, ni synchrones. Au mouvement pris sur le vif, il convient d"opposer le mouvement pos. Comme chacun sait, l"poque du daguerrotype et du collodion, un sujet en mouve- ment ne pouvait qu"tre invisible ou flou, moins de s"tre immobilis durant la pose dans une attitude imitant le mouve- ment pris sur le vif, arrt par la photographie 4 . Un arrt in vivosimulant un arrt in imagine 5 . On sait moins cependant que certains photographes ont produit selon ce principe des mouvements non seulement poss, mais composs, image par image, sous la forme de squences photographiques. Les tra- vaux de Muybridge et de Marey ou, plus exactement, leur riche historiographie semblent avoir oblitr de telles pratiquesC*n)/PIFH
IM Cinémas 24, 2-3_Cinémas 24, 18 14-05-08 18:52 Pag8e188 - certes beaucoup moins nombreuses, plus confidentielles et exprimentales. Les histoires du (pr)cinma mentionnent bien l"existence de formes squentielles du mouvement antrieures la chronopho- tographie: il s"agit des dessins anims des jouets optiques, tels que le phnakistiscope de Joseph Plateau (1832). Mais l"histoire de la photographie et la question de la prise de vue s"en trouvent exclues. Certes, des historiens tels que Georges Sadoul (1948, p. 32-33) voquent les prises de vues par Çposes successivesÈ, cependant ils ne vont pas jusqu" les penser en tant que gique o elles ont ainsi t abordes, ces expriences sont dva- lorises, cites seulement pour l"chec technique qu"elles repr- sentent. Pourtant, il et t ais d"tablir un lien entre ces squences du mouvement et l"image anime cinmatographique, elle aussi compose de poses successives lorsqu"elle est obtenue par stop motion, image par image; du moins il et t intressant de soulever la question. Quant la gnalogie couramment admise de la prise de vue(s), elle repose sur le schma Çpose longue > instantan > chronophotographie > cinmaÈ. Fonde en grande partie sur le facteur de la rduction du temps de pose, cette vision techniciste et tlologique lude l"existence d"images photographiques cres en marge de cette Çcourse l"instan- tanÈ; elle interdit la possibilit de concevoir d"autres rapports de la photographie avec le mouvement, telle la forme squen- tielle qui nous occupe, reposant sur un mouvement pos et compos, plutt que dcompos. Sur le plan technique, celle-ci se distingue par une certaine lenteur relative, une absence de rapidit (rapidit chimique des mulsions photosensibles et rapi- dit mcanique de l"encha"nement des prises de vues). Au lieu de subir le mouvement en obtenant des flous de boug, il s"agit au contraire de composer avec lui en pratiquant l"art de la mise Nous tenterons ici de nous interroger sur les origines de la photographie squentielle du mouvement, qui sont rechercher, nous semble-t-il, du ct de la photographie srielle. Nous com- multiple, qui ont donn lieu la variation des poses, d"une part, Cinémas 24, 2-3_Cinémas 24, 18 14-05-08 18:52 Pag8e189 et leur succession, d"autre part. La variation des poses se rat- tache la srie, alors que la succession fait rfrence la squence. Pour bien distinguer les deux, nous pourrions dfinir la srie comme une variation (d"tudes, de poses, d"expressions) impliquant plus ou moins directement la notion d"espace - l"essentiel tant ce qui se produit dans chacune des images, indpendamment des autres, savoir, en photographie, la pose. La squence repose quant elle davantage sur l"ide d"une volu- tion dans le temps, d"un processus temporel - ce qui prime tant l"image conceptuelle globale produite par ce qui relie les photographies, ce qui se passe entre elles, autrement dit, les intervalles. S"il importe de ne pas considrer srie et squence comme des synonymes, ainsi qu"on le fait hlas trop souvent, force est de constater que l"cart entre ces deux formes de photographie mul- de la photographie, une relle ambiguït entre srialit et squen- tialit photographiques. C"est le cas de ce que nous appellerons le portrait multipleet le portrait tournant; c"est le cas galement, proprement parler d"ambiguït sur la destination de son usage, sans lien direct avec la squence du mouvement, mais dont le procd de prise de vue est nanmoins li celle-ci plusieurs titres. Cette ambiguït entre srie et squence est problmatique n"avons pas la prtention de pouvoir toujours rpondre. Ce texte ter quelques cas photographiques dont les contextes et les finali- phie srielle et squentielle, encore inexistante en tant que telle, et qui concourent in fine asseoir l"ide qu"il existe une photo- graphie squentielle du mouvement avant Muybridge.De l"un au multiple
Rechercher les origines de la photographie squentielle du mouvement ncessite de s"interroger au dpart sur celles de laC*n)/PIFH
IM Cinémas 24, 2-3_Cinémas 24, 18 14-05-08 18:52 Pag8e190 tion de l"image d"un mme sujet lors de la prise de vue unique- ment, distinguer de la reproductibilit thoriquement infinie d"une image-matrice, par exemple par tirage d"un ngatif trans- parent. Comment et pourquoi est-on pass de l"unique au mul- photographie unique la photographie multiple. Il semble que la prise de vue multiple ait vu le jour presque en mme temps que la photographie elle-mme, dans la mesure o les photo- graphes ont toujours multipli les prises d"un mme sujet pour accro"tre leurs chances d"obtenir un clich russi. Cette pratique s"imposait d"autant plus, dans les premiers temps de la photo- graphie, que les mulsions sensibles, prpares artisanalement, taient instables et donnaient des rsultats variables d"une prise l"autre, malgr des rglages et des conditions de prise de vue identiques 6 tion de l"image au moment de la prise de vue tait le seul moyen d"obtenir une srie d"images du mme sujet (bien souvent des portraits) de faon relativement synchrone. La plaque daguer- rienne, support mtallique opaque et unique - la fois ngatif et positif, original et image finale - ne pouvait en effet tre reproduite l"identique qu"en tant elle-mme photographie pas raliser plusieurs clichs sance tenante? Ainsi, selon Timm Starl (1994, p. 40), le daguerrotypiste londonien Richard Beard plaait-il Çcte cte plusieurs chambres noires, donnant autant de portraits de la mme personneÈ, tandis que le Suisse Johann Baptist Isenring disposait Ç la fin de mai 1841 [...] six appareils en pyramideÈ. Les prises taient alors vraisemblable- ment successives et de l"ordre de quelques secondes. Toujours selon Starl, l"Italien Lorenzo Suscipj obtenait quant lui Çdeux images virtuellement identiquesÈ sur une mme plaque Çen uti- lisant une chambre deux objectifsÈ, afin de Çcontourner ce dsavantageÈ que constitue la non-reproductibilit du daguer- rotype; Starl ne prcise pas en quelle anne, mais on peut sup- poser qu"il continue de faire rfrence au dbut des annes stroscopiques double objectif, dont Suscipj fera galement Cinémas 24, 2-3_Cinémas 24, 18 14-05-08 18:52 Pag8e191 usage. En l"tat actuel de nos recherches, nous considrons ces exemples comme figurant parmi les premiers cas de photogra- phie srielle.Portrait multiple et multiplicateur
Au cours de ces mmes annes, une invention va dvelopper la production de photographies en srie et, bien plus, ouvrir une voie directe la photographie squentielle: le multiplicateur. On attribue gnralement la paternit de cet appareil, galement appel chssis multiplicateur, Disdri, lequel s"est en fait content d"y apporter des perfectionnements en 1853. Il semble que le multiplicateur ait plutt t mis au point au dbut des annes 1840 par Antoine Claudet, du moins si l"on en croit les notamment grce ses dcouvertes de substances acclratrices pour le daguerrotype. Nous allons tenter de montrer en quoi Claudet peut tre considr comme l"un des tout premiers pro- tagonistes de la photographie srielle et squentielle. Dans deux1844, plusieurs Çdaguerrotypes multiplesÈ, qu"il nomme gale-
ment Çportraits multiplesÈ (Claudet 1851a), parmi lesquels un autoportrait compos de douze vues, le prsentant Çdans toutes les positions du visage, depuis le profil de gauche jusqu"au profil de droiteÈ (Claudet 1851). Le photographe prtend galement tre l"inventeur de l"appareil ayant permis de raliser ces images. Ce Ç petit jouet photographique È (Claudet 1851a), qui l"a sur une chambre noire, permettant de multiplier les prises sur une mme plaque daguerrienne en la faisant coulisser verticale- ment et horizontalement pour en exposer successivement les dif- frentes parties. Ë travers ces lettres riches d"enseignements, trait qu"il dcrit est assez semblable au portrait ÇtournantÈ qui appara"tra au milieu des annes 1860 puis dans les annes 1890, si ce n"est qu"il s"agit apparemment moins d"un tour complet duC*n)/PIFH
IM Cinémas 24, 2-3_Cinémas 24, 18 14-05-08 18:52 Pag8e192 le mouvement de rotation concerne l"ensemble du corps, le buste ou bien seulement la tte du sujet. Si Claudet emploie des termes tels que Ç positions È et ÇprofilsÈ, impliquant l"ide de srie en tant que variation de poses dans un espace, on peut nanmoins avancer qu"il conoit aussi sa srie comme une sorte de squence, celle du mouvement photographiques voques plus haut, lesquelles, bien qu"issues de prises de vue successives, au moins pour certaines d"entre mesure o on peut supposer que la personne portraiture demeurait immobile durant la prise, et mme, autant que pos- sible, entre les prises, et que si elle changeait de position d"une prise l"autre, c"tait toujours dans la seule recherche de la meilleure pose images obtenues taient alors autonomes, ÇconcurrentesÈ. Avec son autoportrait, au contraire, Claudet est l"auteur et l"acteur conues en amont de la prise de vues, comme les parties d"un tout, de mme que les intervallesqui les sparent. Dans la srie comme dans la squence photographique, la notion de poseest essentielle, qu"elle soit plutt spatiale dans le cas de la srie, ou la pose est corrle la notion fondamentale d"intervalle. Dans la srie, ce qui prvaut se situe, comme nous l"avons dit plus haut, dansl"image, dans la pose en soi ou encore, pour reprendre les mots de Deleuze (1983), dans une sorte d"Çinstant privilgiÈ, tandis que ce qui importe dans la squence se joue tout autant, si ce n"est davantage, entreles images, la pose se doublant alors, paradoxalement, de l"ide de ÇcoupeÈ, d"Çins- tant quelconqueÈ. Par lettres de revendication interposes, Claudet se querelle1850, les deux photographes associs avaient dpos un brevet
pour cet appareil, qu"ils ont assurment contribu propager en Cinémas 24, 2-3_Cinémas 24, 18 14-05-08 18:52 Pag8e193 le commercialisant. Le multiplicateur faisait alors l"objet d"un usage purement technique: il permettait au daguerrotypiste d"effectuer diffrentes expositions d"un mme sujet afin de dterminer le bon temps de pose, l"instar d"un test photom- trique, semble-t-il: nous sommes ici dans le cas d"une srie d"Çimages-essaisÈ au service d"une seule image techniquement russie. Claudet (1851), de son ct, admet qu"il s"est content d"utiliser son multiplicateur en tant que simple curiosit, lors d"exprimentations rcratives, et qu"il n"a pas jug bon de pro- tger son invention par un brevet: L"ide de faire plusieurs portraits sur une plaque me paraissait si simple, si peu scientifique, si peu utile en pratique, que j"aurais t honteux de sonner la trompette pour la faire remarquer. Je me contentai d"en exposer quelques produits, comme spcimens curieux de photographie, mais sans autre prtention. S"il ne semble pas avoir poursuivi ses recherches dans le domaine du multiplicateur, Claudet n"avait pas pour autant dit anime. Le dbut de la dcennie 1850 marquera en effet l"mer- contribuera grandement: la photographie stroscopique, qu"il orientera par ailleurs dans la voie de l"animation - vaste cha- pitre de la photographie srielle et squentielle que nous ne pourrons aborder ici. L"emploi du multiplicateur continue, de son ct, de prendre une tournure toujours plus commerciale. Dans un numro de plicateur brevet sous le nom de Mayn, spcialement destin, cette fois, au portrait multiple, puisqu"il Çsert reproduire le portrait 2, 4, 6, 8 fois sur la mme plaqueÈ (Anonyme 1853). La revue indique qu"il s"est vendu Paris en une anne cinq cents multiplicateurs Mayn. Nous ignorons actuellement quel lien existe entre cet appareil et celui de Claudet (auquel il de traces qu"il a laisses, on peut supposer qu"il est tomb dans l"oubli en raison peut-tre de l"apparition d"un autre type de multiplicateur, mis au point et brevet prcisment au cours deC*n)/PIFH
IM Cinémas 24, 2-3_Cinémas 24, 18 14-05-08 18:52 Pag8e194 l"anne 1853 par Disdri. Cet appareil ne semble rien compor- dans l"histoire de la photographie cette anne-l, c"est plutt grce sa vaste entreprise commerciale de portraits en srie, qui constituera elle seule une pratique photographique d"une importance considrable sur les plans historique, sociologique et financier. Chambre objectifs multiples et portrait-carte S"il n"est pas l"inventeur du premier multiplicateur, le photo- tir de 1853-1854 un type de chambre noire tout fait novateur: un appareil quatre objectifs, qu"il va du reste combiner le plus souvent son Çchssis multiplicateurÈ. Il faut reconna"tre que les innovations photographiques du dbut des annes 1850 sont arrives point nomm pour Disdri. L"invention de la chambre deux objectifs utilise pour la stroscopie n"a sans doute pas manqu de l"inspirer 7 . De mme, la dcouverte du collodion humide, qui servira de support sensible pendant trois dcennies, lui permet d"augmenter encore le nombre de clichs qu"il peut offrir ses clients, puisque les nouvelles plaques, dsormais en verre transparent, autorisent la reproduction par tirage des nga- tifs. Multiplicit et reproductibilit sont ici runies pour rimer avec productivit et rentabilit. Mais c"est surtout grce l"effi- rduire considrablement ses cots de revient et produire en srie ses fameux portraits d"un format nouveau, dcrits dans un brevet de 1854: les portraits-cartes - ou cartes de visite photo- graphiques. La chambre quatre objectifs de Disdri (fig. 1) permet d"ef- fectuer au choix des prises de vues simultanes ou successives, donnant ainsi des images soit strictement identiques, soit plus ou moins diffrentes les unes des autres. Le chssis multiplica- teur (fig. 2) produit quant lui des clichs ncessairement suc- cessifs, puisqu"il s"agit de dplacer la plaque sensible de quelques d"en exposer chaque fois une nouvelle zone vierge. Le principe du chssis multiplicateur permet thoriquement de produire un Cinémas 24, 2-3_Cinémas 24, 18 14-05-08 18:52 Pag8e195 nombre quasi illimit de portraits sur une mme plaque, si ce n"est que les dimensions de chaque clich s"en trouvent alors diminues d"autant (Disdri 1862). Dans la plupart des cas, nombre d"images produites par la chambre quatre objectifs. Il obtient ainsi huit preuves ngatives sur une plaque de 18 cm24 cm, qu"il tire au mme format, par contact. Chaque portrait,
de petites dimensions (5,5 cm 9 cm), est ensuite dcoup duC*n)/PIFH
IM Figure 1:Disdri, chambre quatre objectifs. Gravure extraite de Disdri (1862). Figure 2:Disdri, chssis multiplicateur. Gravure extraite de Disdri (1862). Cinémas 24, 2-3_Cinémas 24, 18 14-05-08 18:52 Pag8e196 tirage initial et contrecoll sur un bristol, pour tre vendu un Il ne fait aucun doute que la planche de huit images dont est au moment o le client choisit les images qu"il souhaite comman- der. Pourtant, Disdri (1862, p. 102) crit propos du chssis multiplicateur qu"il Çpermet de faire, sance tenante, d"un mme l"esprit moderne du photographe, qui conoit ici une image glo- bale, totalisante du sujet, impliquant l"ide d"une srie conue comme un tout, et remettant quelque peu en question la distinc- tion propose prcdemment entre srie (images autonomes) et squence (images fragmentaires). On saisit l le grand avantage des prises de vues successives sur les prises de vues simultanes (lesquelles donnent voir des sries au sens le plus industriel du terme): chaque planche photographique contenant des clichs pris un un constitue une unit faite de variations de poses, d"ex- pressions, et parfois mme de cadrages d"une mme personne (reprsente en pied le plus souvent), autrement dit, des variations d"ordre plutt spatial relevant de la srie. Mais on peut dceler galement dans certaines d"entre elles une unit temporelle, qui ressortit davantage la squence. Ainsi l"historienne de la photo- graphie Sylvie Aubenas (1997, p. 37-38) souligne-t-elle l"impor- chez Disdri. Elle donne plusieurs exemples dans lesquels la planche Çpara"t raconter d"elle-mme une histoire, chaque image ne prenant son sens qu"au milieu des autresÈ, dont celui d"une planche date de 1857 relatant la sance de poses d"une comtesse venue chez le photographe Ç accompagne de ses nombreux enfants [...]. La faon dont l"image se remplit et se vide peu peu toutes les combinaisons possibles ont t essayes et l"ensemble, juxtaposition d"images chacune banale en soi, prsente une sorte de ballet familial beaucoup plus vivant et rvlateurÈ. Disdri ne semble pas avoir dvelopp davantage cette possibilit de squen- tialit offerte par la prise de vues successives. Cinémas 24, 2-3_Cinémas 24, 18 14-05-08 18:52 Pag8e197 photographes ont employ divers types de multiplicateurs et de chambres objectifs multiples, notamment aux tats-Unis (voir Gustavson 2010, p. 66). Parmi les portraits multiples de ces annes 1850, certains peuvent tre considrs comme relevant de la squence, au mme titre que l"autoportrait Çsemi-tournantÈ de Claudet tel que nous l"avons dcrit. Signalons notamment l"exis- tence de quelques portraits quadruples raliss au moyen d"un multiplicateur (in-camera mask) par l"Amricain natif de Montral Alexander Hesler. Son portrait de James Duncan Graham, par exemple, qui date approximativement de 1855-1859, montre un homme photographi en quatre poses successives: de trois quarts face, de profil, de trois quarts dos et de dos 8 . On pourrait presque l"analyser comme un portrait tournant et une squence du mouve- vue. Cependant l"ordre de lecture de l"hypothtique squence n"est pas flagrant et, surtout, la coupure entre les images est si grande regardeur peine combler les espaces vacants entre les images. S"il est indniable que chacun des quatre portraits n"a de sens que considr comme la partie d"un tout cohrent, il est moins simple en revanche de dterminer exactement quel tait ce ÇtoutÈ aux yeux du photographe, savoir plutt une srie (d"aspects, de poses, de points de vue) ou plutt une squence (de phases d"un mouvement compos). Faute d"lments de rponse objectifs, il vaut mieux se garder de porter un regard dterministe a posteriori sur ce portrait multiple, comme sur d"autres du mme type, en les assimilant d"office des squences du mouvement; il convient toutefois de souligner la singularit de telles sries, et tout au moins leur lien troit et ambigu avec la notion de squence.Le portrait tournant
Le doute quant la destination des portraits multiples et leur dsignation en tant que squence du mouvement se mani- feste encore davantage dans le cas du photographe Nadar.C*n)/PIFH
IM Cinémas 24, 2-3_Cinémas 24, 18 14-05-08 18:52 Pag8e198 la prise de vue multiple 9 . Les images qui nous intressent ici sont deux portraits tournants, les seuls de Nadar connus ce ami Gustave Arosa, raliss tous deux probablement autour de1865 dans l"atelier du photographe. Ils comportent chacun
douze images rectangulaires, rparties sur trois ranges de quatre vues (fig. 3). Ce nombre d"images sur une mme plaque est inhabituel chez Nadar, dont la grande majorit des planches pour portraits-cartes ne comportent pas plus de quatre vues. Figure 3:Nadar, Çportrait tournantÈ de Gustave Arosa, preuve sur papier albumin, vers 1865. On notera une inversion chronologique entre la deux-Palais (muse d"Orsay)/Herv Lewandowski.
Cinémas 24, 2-3_Cinémas 24, 18 14-05-08 18:52 Pag8e199 que ces portraits s"apparentent des squences du mouvement. Comparativement aux portraits Çsemi-tournantsÈ de Claudet et d"Hesler, l"ide de mouvement y est plus vidente et sa lecture plus aise, grce au nombre suprieur d"images assurant une plus visiblement t conue de faon nettement plus mthodique. Il l"ensemble s"inscrive dans la limite de douze images et que la fin de la rotation coïncide avec son dbut. On peut le vrifier en visionnant une tonnante version anime de l"autoportrait tour- nant de Nadar sur le Web 10 : la Çmise en boucleÈ fonctionne dant tonnamment sans saccade. Cela pourrait porter croire que ces squences taient destines tre animes et, de surcro"t, Ç en boucle È, tel que le permettaient les jouets optiques en vogue cette poque. Nadar l"aurait-il envisag? Aucun indice sait que l"animation d"une squence photographique tait tech- niquement possible. Bien plus, il existe - simple coïnci- dence? - un autoportrait tournant photographique ralis lui aussi autour de 1865 11 , spcialement destin tre anim dans un jouet d"optique: il s"agit de l"autoportrait tournant du grand signal par le chercheur Dominique Willoughby (2009, p. 50, note 52). Cet autoportrait, mont sur un disque stroboscopique car- tonn, tait destin tre visionn dans le Kinesiscope (ou Phorolyt), variante du phnakistiscope de Plateau conue parPurkinje en 1840, puis commercialise
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